Création du Réseau « Stop-Autoroutes » pour sortir du tout routier

reseau-stop-autoroutes

A l’occasion d’une conférence de presse, les représentants de quinze associations locales et nationales [1] ont décidé de structurer le Réseau « Stop-Autoroutes ». Face à l’adoption programmée d’un Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) qui fait la part belle à une relance massive du programme autoroutier hexagonal, le Réseau « Stop-Autoroutes » a vocation à s’opposer aux multiples projets routiers et autoroutiers actuellement décidés en catimini par Jean-Louis Borloo.

Bien loin de l’emphase ayant conduit le ministre de l’Ecologie à déclamer, durant le Grenelle de l’environnement, « un changement de paradigme » en matière d’infrastructures de transport, l’Etat français s’apprête à valider un projet de SNIT dans lequel sont inscrits 879 kms de nouvelles voies autoroutières, soit une augmentation d’environ 10% du réseau autoroutier français auxquels il faut ajouter les routes et autoroutes décidées depuis les tables rondes du Grenelle tenues en octobre 2007.

L’impact des nouvelles voies rapides et autoroutières en matière de consommation d’espace et d’énergie, de rejets de CO2 et métaux lourds, le tout en engendrant nuisances sonores, fragmentation des milieux et déménagement du territoire n’est plus à démontrer. En projetant d’étendre la pieuvre autoroutière de plus de 10%, le Réseau « Stop-Autoroutes » constate avec amertume la césure existant entre les « engagements » du Grenelle et la réalité que les associations locales vivent jour après jour sur le terrain.

Dans les semaines qui viennent, les associations membres du Réseau « Stop-Autoroutes » s’opposeront avec pugnacité aux inaugurations de nouvelles autoroutes prévues et participeront avec ténacité aux débats publics locaux.

Lire aussi :  Pétition contre la nouvelle autoroute A10 bis

Les projets contestés par le Réseau « Stop-Autoroutes » sont les suivants : RN154 (Nonancourt-Allaines), RN126 (Castres-Toulouse), RN7 (Roanne-Nord de Moulins), Route Centre Europe Atlantique (Mâcon-Moulins), doublement de l’A9 (Montpellier), contournement Sud-Est de Lille, contournement Est de Rouen, A31 bis (Toul-Dieulouard), contournement Est de Tours, contournement d’Arles, A56 (Fos-Salon), A16 (L’Isle Adam-Francilienne), A104 (Méry sur Oise-Orgeval), contournement Est de Lyon, Liaison Troyes-Auxerres, RN19 (Langres-Vesoul), A719 (Gannat-Vichy), antenne sud de l’A51 (Gap), desserte du Chablais ainsi que l’A831 (Rochefort), l’A45 (Lyon-Saint-Eitenne), l’A65 et l’A406 (Mâcon), liaison routière Pau-Oloron (anciennement A650).

Le Réseau « Stop-Autoroutes » demande à être reçu au plus vite par le ministre de l’Ecologie et interpelle vivement les élus locaux qui continuent à réclamer du béton et du goudron.


[1] Les associations fondatrices du Réseau « Stop-Autoroutes » sont : Agir pour l’Environnement, le Réseau Action Climat France, Greenpeace, la Fédération Nationales des Associations d’Usagers des Transports, les Amis de la Terre ainsi que la Capen71 (RCEA), le Copra184, Vivre en Trièves (Sud Isère) le collectif « Non à l’A10bis » (Tours), l’ARLP (A65), l’association « Non à la deuxième autoroute » (Lozère), Code Béarn, l’ATPCV (A31bis), l’Avern (RN154), le collectif RN126 (Castres-Toulouse), l’Acen (Arles).