Grenoble a fait reculer la voiture sous la barre des 50%

Le Syndicat Mixte des Transport en Commun de Grenoble et ses partenaires viennent de présenter les résultats d’une enquête sur les déplacements des ménages. Des évolutions très encourageantes sont observées depuis 2002, ce qui montre que les politiques menées en faveur de l’alternative à la voiture particulière portent leur fruit.

Les premiers résultats de l’enquête 2010 montrent que les politiques menées en faveur de l’alternative à la voiture particulière portent leur fruit sur l’ensemble des territoires concernés. Entre 2002 et 2010, la part de l’usage des transports en commun a augmenté de 19%. C’est l’augmentation la plus forte avec la pratique du vélo qui augmente de 33%. La marche à pied, en croissance légère, atteint une part de 25% des déplacements. Entretemps, la voiture est désormais utilisée pour moins d’un déplacement sur deux dans l’agglomération, avec une part de 46%, en baisse de 6%.

Tout cela dans un contexte d’augmentation de la population (+6%), mais de diminution de la mobilité globale (-7%), comparable à ce qui est observé dans plusieurs grandes agglomérations depuis 5 ans.

Pour en savoir plus sur ces résultats qui inspirent l’optimisme, visitez le site du SMTC.

Source: Iewonline.be
Image: Grenoble Tram Citadis n°6006 pelliculé « Faites du vélo » quittant l’arrêt Saint-Bruno (Jvillafruela)

8 commentaires sur “Grenoble a fait reculer la voiture sous la barre des 50%

  1. Miss "Paris change"

    La part de la voiture inférieure à 50% est valable pour l’agglomération de Grenoble (métropole = Grenoble intra-muros + communes urbaines avoisinantes).

    Je trouve ça bien de raisonner en terme de métropole réelle et non d’intra-muros. (par comparaison à ce qu’on vit à Paris où les voitures ont vocation à être rejetées au-delà du périphérique de par les nouvelles politiques locales mais viennent bouchonner, s’agglutiner et se garer en petite couronne car peu d’alternatives satisfaisantes pour un trajet sans voiture de bout en bout).

  2. stefanopoulos

    Intéressant, mais il faudrait savoir si Grenoble n’est pas sur le même schéma que Lyon. A savoir, une légère diminution du nombre de trajets en voiture mais en contrepartie, une augmentation de la durée et de la longueur de ces dits trajets.

    Par ailleurs, je ne comprendrai jamais pourquoi on parle de « marche à pied » dans ces rapports. Peut-être pour ne pas confondre avec la marche sur les mains ? Le syndrome du « tri sélectif » a encore frappé… Célébrons en cette fin d’année la grande victoire du pléonasme et de la tautologie dans le langage technocrate 🙂

  3. CarFree

    Pour cycliste végé, 59% c’est la part modale de la voiture dans la grande région grenobloise. A l’échelle de l’agglo de grenoble la part de la voiture passe bien de 53 à 47%.

  4. Jean-Marc

    Pour cycliste végé, faut lire page 8 et 9 de la lettre finale pour avoir le détail :
    http://www.smtc-grenoble.org/files/lettreFinale.pdf

    bravo aux grenoblois.
    Le pb (page 11), on voit que dans le pays grésivaudan et voironnais, la part de la voiture depasse 70, avec un effondrement des TEC (6% contre 17% en agglo) et du vélo (1% contre 4), ceci malgré une amélioration des TEC depuis 2002
    -> l’étalement periurbain gène très fortement le transfert modal.
    (pas de TER autour de grenoble ?)
    -> l’essentiel, c est de bien choisir où on emmenage, par rapport à son/ses lieux de travail/education/loisir/course/…

    Sinon, au milieu de ces bonnes évolutions, il y en a cependant 2 très mauvaises (page 9), très mauvais signes pour la suite :

    +12% de voitures à disposition
    +3% de voitures par habitants (augmentation moins forte que le nombre total de voiture, car la population totale de l agglo a augmenté)

    (dans les mauvais chiffres, on pourrait aussi citer le +6% de population : comme l agglo fait deja 800 000habitants.
    Or c’est deja trop grand pour le vélo/marche comme modes principaux de transport pour une large partie de la population :
    Les agglo de 25 à 250 000, même mal aménagées, sont mieux adaptées à ces modes de déplacements, tout en permettant d avoir differents lieux de culture, de commerce, de… à portée)

    stefanopoulos :
    « A savoir, une légère diminution du nombre de trajets en voiture mais en contrepartie, une augmentation de la durée et de la longueur de ces dits trajets. »

    Vu que le nombre de voiture augmente, c est sans doute le cas : Cette évolution n’illustre pas l’utilisation d’un autre mode prioritaire (une voiture en moins dans un foyer), mais le développement du multi-modal : marche/vélo pour certains trajets courts, TEC pour aller/revenir du centre-ville je suppose, et voiture autrement, tjrs dispo en réserve.

    50% des trajets en voiture sont de moins de 5km. Ces 50% de trajets courts sont les plus faciles à faire autrement (marche/vélo). Et si certains sont modifiés, c’est tjrs çà de bien.

    Ainsi, si les trajets en voiture reporté sur un autre mode sont surtout les trajtes courts, forcement, les trajets restant fait en voiture, même s’ils gardent la même distance qu’avant, se retrouvent, en moyenne kilométriques, plus longs.

  5. Zaph

    Quelques préçisions pour éviter de fausses interprétations.

    L’enquête ménage deplacement n’a pas concerné uniquement le territoire de la communaute d’agglomération, mais l’ensemble de la grande région urbaine Grenobloise soit 354 communes et 800000 habitants.

    La communauté d’agglomération Grenoble Alpes Métropole représente 27 communes et environ 500000 habitants.
    C’est à l’intérieur de ce périmètre que la part modale TC est la plus forte puisque c’est là que l’on trouve, en autres, les 4 lignes de tram.
    Sur les autres communes de l’agglo, ce chiffre diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la ville centre.

    Autre chiffre trés intéressant, sur la commune de Grenoble prés de 30% des ménages ne possédent pas d’automobile. Grenoble n’est pas Paris, le territoire de la ville centre est restreint (environ 7 kilomètres de rayon). Les lieux de loisirs en plein air sont relativement proches et accessibles en TC inter-urbains.
    Dans le même temps, les service Alpes Auto Partage connait un succés grandissant avec maintenant 20 stations implantés dans la ville centre et les communes sud de l’agglomération.

    Cela montre la voie qu’il faut prendre si l’on veut désintoxiquer nos concitoyens de leur accoutumance à la voiture

  6. cycliste végé

    Oups ! Autant pour moi, ça m’apprendra à lire un peu trop vite 🙂

    @ carfree jean marc et zaph : merci pour ces précisions, le décalage entre l’agglo grenobloise et les autres aires géographiques de la grande région grenobloise est particulièrement frappant en ce qui concerne l’usage de la voiture.

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