Qui a tué l’écologie ?

Le 16 mars dernier paraissait aux éditions LLL un livre intitulé : « Qui a tué l’écologie ? ». Il est de moi. J’ai grand besoin de vous.

Ceci est de l’autopromotion. Je vous dois une explication, car si certains me connaissent, la plupart ignorent qui je suis. Je suis un militant écologiste de longue date, mais je ne suis pas dans les clous. Je crois, comme je l’écris ici depuis des années, que la crise écologique est le cadre de la pensée humaine. Ce n’est pas un choix, c’est une réalité. Nous sommes confrontés à l’impensé radical, peut-être à l’impensable. Moi, je veux croire malgré tout à la vie, dans sa splendeur. Je ne peux plus changer, ni ne le souhaite : je postule que tous les êtres humains sont égaux. Je réclame leur liberté. Je proclame leur fraternité. Mais comme ce n’est pas à mes yeux une blague inscrite au fronton de nos mairies, je me situe du côté des grands humiliés de la terre, des affamés perpétuels, de ceux sur qui ce monde pisse du matin au soir.

Et j’y ajoute tout ce qui vit. Car la vie ne saurait être découpée. Elle est. L’homme n’a nul droit de faire disparaître la moindre espèce, aussi futile qu’elle lui paraisse. En outre, s’attaquer à quelque forme que ce soit, c’est s’attaquer au principe lui-même. Qui tolère la mort des abeilles ou des chauves-souris prépare les grands désastres humains de demain. Je plains les aveugles qui nous conduisent, car ils nous mènent à l’abîme. Je ne les plains pas, à la vérité, car leurs yeux brillent du feu de la rapacité, et de la si complète sottise qui l’accompagne.

Ce préambule pour vous dire que l’autopromotion qui suit n’est pas de nature commerciale. Je pourrais gagner de l’argent. Au lieu de quoi j’ai écrit ici en trois ans et demi près d’un millier d’articles, pour lesquels j’ai dû payer de mon temps, et du reste. Et qui n’ont rien coûté à ceux qui les lisaient. Je l’ai fait avec bonheur, mais qu’au moins on m’accorde ce crédit-là. J’écris des livres pour faire avancer les idées auxquelles je crois. Pas seulement sans doute, mais surtout, je le pense. Et j’ai besoin de votre aide active, si vous me la concédez. Car l’ouvrage que je vous présente ci-dessous n’a qu’une seule chance : le bouche-à-oreille. Peu de journalistes en relaieront l’existence, pour des raisons que j’aurai l’occasion de détailler une autre fois. Par ailleurs, il a de fortes chances de mettre en colère quantité de petits marquis, éventuellement écologistes. En revanche, je vous tiens collectivement pour la chance de ce bouquin.

Lire aussi :  Le fléau du piétonisme

Je ne vous demande aucunement de me faire confiance a priori. Je vous demande d’enregistrer que ce livre est sorti le 16 mars dernier, aux éditions LLL. Je vais reproduire ce qu’on appelle dans le jargon la quatrième de couverture, qui est une très courte présentation, suivie de la couverture elle-même. Si vous jugez le sujet digne d’intérêt, je vous en prie instamment : faites circuler dans vos carnets d’adresse. C’est tout bête à écrire, mais vrai ô combien : j’ai besoin de vous.

La quatrième de couverture :

Ce livre va faire mal, parce qu’il décrit ce qu’est devenu le mouvement écologiste officiel, celui des salons dorés, des petits-fours, des photos de groupe devant les palais officiels. Ce livre va faire mal, parce qu’il révèle pour la première fois l’histoire, les histoires, les coulisses. On peut donc le lire comme un roman vrai, un polar implacable, rempli de personnages aussi étonnants qu’Anton Rupert, l’un des véritables fondateurs du WWF International.

Mais l’acte d’accusation vise bien au-delà la « bande des quatre » qui s’est autoproclamée représentante de la société française. Et qui a décidé de se soumettre aux ruses et risettes de l’État français, Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet en tête. Certes, il existe de nombreuses différences entre le WWF, Greenpace, la Fondation Nicolas Hulot et France Nature Environnement (FNE). Ce document rend à chacun ce qui lui appartient.

Mais au total, le bilan est désastreux. Alors que les mêmes clament que la planète est en perdition – et elle l’est -, ils préfèrent compromis et compromissions, tapes dans le  dos et décorations. Dernière dérobade : l’affaire des gaz de schistes, qui exigerait pourtant une mobilisation immédiate. « Qui a tué l’écologie ? » ne se contente pas de poser une question, mais y répond. Le livre a été écrit par un écologiste engagé depuis des décennies dans le combat pour la vie sur terre. Il appelle à un sursaut historique, seul capable de nous aider à faire face à la crise écologique qui arrive. Qui est déjà là. C’est donc un cri d’espoir. Et un appel majeur.

Source: http://fabrice-nicolino.com/

15 commentaires sur “Qui a tué l’écologie ?

  1. psychelau

    à priori rien de bien nouveau par rapport aux accusations portées tous les mois par Ariès, Cheynet et Cie dans le journal La Décroissance…
    Bref, bien sûr je trouve que vous avez raison mais qu’apportez-vous de nouveau par rapport aux auteurs que je cite?

  2. Goodmusik

    Ce qui est clair, c’est qu’on est dans la merde jusqu’au cou, et qu’on s’enfonce encore, et je dirais même de plus en plus vite, tout en se réjouissant du progrès !!! Le mur se rapproche…

  3. cycliste végé

    Un peu comme Psycheleau j’étais sceptique sur la nouveauté de la chose, mais en écoutant Là bas si j’y suis où l’auteur présente le livre, j’ai trouvé que c’était assez fouillé comme enquête.

    Lien vers l’émission : [http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2139->http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2139%5D

  4. Yôm

    Je n’ai pas lu votre ouvrage mais vous ai écouté sur France Inter chez Mermet puis Cheissoux aujourd’hui.
    Votre réflexion n’est pas nouvelle pour qui comme moi est un habitué du journal « la décroissance ».
    Elle se nourrit du même constat mais aboutit comme le Hulot que vous discréditez à la conclusion stérile et naïve lancée sur « CO2 mon amour » du style, « il faut avoir plus de vigueur, être positif, blablabla… »
    Si vous êtes incapable de porter une critique au capitalisme et de la formuler, de la présenter comme indispensable au préalable d’un nouveau projet de société (et libre à vous d’imaginer et d’enrichir ce qui est encore une utopie, de ce que vous voudrez), je pense que vous n’êtes ni en mesure de terrasser (théoriquement parlant) vos détracteurs ni d’incarner la lutte des petits radicaux de base que nous sommes.
    Je ne connais que peu de personnes s’étant affranchis de la bagnole.
    Mais ce petit changement de mode de vie qui aurait pourtant un impact des plus forts si amorcé par tous, tend à révéler rapidement la caricature de capitalisme soit le protocole de domination des uns sur les autres qu’est l’automobile à l’espace public.
    Bref Mr Nicolino, vous êtes juste mais à peine moins à la traine que Mr Hulot.

  5. Minou

    Son projet de société se résume à attendre le Grand Soir, où tout le monde aurait la révélation, d’un coup ; où tout le monde abandonnerait sa bagnole, irait manifester pour la fin de l’industrie transnationale et pour l’instauration de l’anarchie.
    Nicolino n’est pas incapable de critiquer le capitalisme, il n’en a pas la volonté, ce n’est pas pareil. Il n’en a pas la volonté parce que selon lui, l’industrie transnationale est autant capitaliste que socialiste. Nicolino est pour l’abolition de l’État, il est anarchiste, et pourtant il a écrit ceci il y a un an : http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=835

    Oui : il brosse un membre du gouvernement UMP. Peu importe qu’il la brosse avec précaution. Pourquoi dans ce cas chante-il sa chanson du « tous pourris », son blablah du « tous les mêmes, à gauche comme à droite » ?

    Oui, il écrit « je dois reconnaître aujourd’hui qu’elle a changé », de cette connasse de droite, et ose calomnier Mélenchon – qui, s’il n’a compris que très tard l’importance de l’écologie, a toujours été de gauche, à gauche de la gauche. (Je rappelle que Jouanno est à l’initiative du Grenelle 3. Nicolino est-il seulement au courant qu’il existe des contre-grenelle ??? Qu’est-ce qu’il prend comme drogue pour être à ce point incohérent, à ce point girouette ?)
    Il brosse un membre du gouvernement UMP, mais calomnie Mélenchon, le qualifiant de stalinien-opportuniste-productiviste qui se fabrique une façade écolo. Il brosse Chantal Jouanno, membre du gouvernement, mais prône l’abstention.

    Voilà ce qu’il disait de Vincent Cheney : « Vincent Cheney a travaillé dix ans dans la publicité, qui est l’industrie du mensonge. Je ne lui en fais aucunement le reproche, car je souhaite sincèrement que les individus les plus baroques se mettent en mouvement. »

    Rappelons que Nicolino a travaillé pour Femme actuelle, qui n’est pas du tout l’industrie du mensonge… non non… mais passons… Il souhaite que Cheney et Jouanno se mettent « en mouvement », mais en même temps il reste sectaire. Ultra puriste, il refuse l’union d’une vraie gauche antiproductiviste, parce qu’il veut que tout soit absolument parfait, absolument pur, absolument nicolinien. Nicolino méprise ces gogos, ces moutons, ces naïfs qui croient encore en la politique, car en vérité-il-nous-le-dit : ils sont tous pourris ; seul les vrais de vrais écologistes anarchistes sont authentiquement écologistes.
    Nicolino vomit la République, il vomit le socialisme, comme si le socialisme ne pouvait pas changer, se soigner de son libéralisme, de son industrialisme, de son productivisme. Comme si l’essence, les fondements du socialisme étaient les mêmes que ceux du capitalisme ! Nicolino est par conséquent sectaire : « ni gauche ni droite, tous pourris, tous pareils, la Vérité, c’est l’Anarchie ! » Pourtant ce pauvre prétentieux est, comme tous les honnêtes écologistes, socialiste !

    Pour résumer, et ce n’est pas de la caricature – il suffit de lire ses articles – Nicolino reconnaît que le « mouvement écologiste » est éparpillé, minoritaire et méprisé, que l’urgence est extrême, et pourtant il espère une révolution et l’instauration de l’anarchie. Ah ben oui parce que Nicolino il ne veut pas d’une révolution comme dans les pays arabes, il en veut une vraie, une pure, une authentique, une anarchiste, une nicolinienne, dis donc. Il espère que la majorité va se convertir à la pensée anarchiste assez rapidement. Son programme : « autre chose », « quelque chose », « inventer », « tout peut arriver », « la roue de l’histoire », « personne ne croyait à la Révolution en 1788 », etc, etc, etc.

    Il y a une écologie politique. L’écologie est né à gauche. L’écologie est politique. Il y a aujourd’hui une gauche anti-productiviste et prête à prendre des mesures de décroissance économique. Ah mais monsieur veut la perfection ! La perfection dans un pays composé d’une majorité de fachos, et d’une gauche à moitié libérale, croissanciste et industrialiste. Elle va venir d’où ta révolution anarchiste, dis, Tonton ? Où ? Comment elle va venir ta pureté absolue ? Concrètement ? RIEN ! QUE DALLE !
    Il y a une une gauche anti-productiviste, seulement il faut accepter qu’au sein même de cette gauche il y ait des désaccords ! Nous pouvons débattre ! Alors qu’avec les purs, les parfaits, pas de débat possible. Réveille-toi, Nicolino !

  6. Minou

    Bon je suis un peu dur avec Nicolino, parce que « qui aime bien châtie bien ». Heureusement qu’il existe, mais enfin il délire quand même…
    Quoi ? Concrètement il va la faire comment sa révolution, son « autre chose », son « quelque chose », dans un pays de beaufs ? Jamais il ne répond, ni lui ni ses idolâtres. Ils sont combien ses idolâtres ? 8000 ?
    À 8000, ou 10000, ils vont faire une révolution ? Mettons que d’autres libertaires/anars les rejoignent. Bon, mais ils se boufferont la gueule entre eux puisqu’ils jouent constamment au plus pur, à celui-qui-est-plus-contre-les-partis-politiques-que-toi. Comment il vont faire ? Jamais de réponse, jamais. Si, une seule : « un jour, le Grand Soir, alors les gens vont se réveiller ». BLAH BLAH BLAH.
    Assez ! Union de toute la gauche écologiste, clairement anti-productiviste, anticapitaliste ! Débattons ! Arrêtons de nous bouffer la gueule ! Arrêtez le discours du tous pourris, Nicolino, par pitié, arrêtez ! Il y a des tas de gens sincères. Il y a aussi des tas de gens qui sont dans l’erreur et qui peuvent changer. Arrêtez avec ça !

  7. Minou

    Ce matin, l’AFP affirme que « pour un cadre du parti [EÉ/LV], le congrès devrait se résumer à trois courants : « la motion DSK-Borloo, la motion Hulot-Joly et la motion Mélenchon! »

    Voilà ! Nombreux sont les écologistes à se rendre compte de la politique pourrie d’EÉ/LV, de sa politique libérale, capitaliste, et ils rejoignent le FdG ! Pareil pour l’aile gauche du PS. Moi-même, j’ai failli militer au PS il y a un peu plus d’un an, tout simplement parce que je ne connaissait même pas l’existence du FdG.
    Unis, nous pouvons passer en tête de la gauche, vider le PS, lui passer devant et le forcer à se ranger derrière ceux qui ont la volonté d’imposer la loi aux destructeurs. Ils ne savent ni ne veulent le faire, ils continuent d’aller plus fort dans le mur avec leur croissance de merde ? Qu’ils dégagent ! Il y a des gens qui savent le faire. Soyons unis malgré nos différences, et débattons, ou bien attendons la fin en jouant à celui qui est plus pur que l’autre.

    Nicolino accuse, il a le droit. Je l’accuse, moi, de ne vouloir le changement que par l’ultime catastrophe écologique. En fait, Nicolino accuse 64 millions de personnes sauf lui et les siens. Il va la faire comment sa révolution ?
    Toujours pas de réponse de la part de ses idolâtres… cela prouve qu’ils n’ont rien à dire face aux arguments rationnels. Strictement rien.

  8. Alain

    Minou nous saoulent avec sa propagande « mélechon » et puis c’est pas avec les 3000 mecs du front de gauche qu’on va faire la révolution.

    En tout cas, Nicolino, lui ne ment pas ce qui n’est pas le cas d’un politicien, dont on peut dire que c’est le coeur de métier.

    J’aimerais bien voir mélenchon choisir entre lutter contre un plan social chez Renault et la sauvegarde d’une fleur menacée devant une usine Renault. Je ne suis pas sûr que la fleur obtiendrait gain de cause. On peut se dire écologiste, mais l’être c’est autre chose!

  9. Minou

    Ma propagande ? Et celle de Nicolino, qui vomit et calomnie absolument tout le monde ? Nicolino ne ment pas ? La calomnie, ce n’est pas le mensonge ?
    Et, non, le mensonge n’est pas « le coeur de métier » d’ « un politicien ». Tu me saoûles, toi (je ne me permets pas, contrairement à toi, de parler au nom des autres), avec ton refrain du « tous-pourris ». C’est très saoûlant. Et puis, tiens, pourquoi ne ferait-on pas une catégorie pour « les écologistes », puisque tu en fais une pour « les politiciens » ? Pourquoi ne dirait-on pas qu’ils sont tous-pourris, tous menteurs, tous capitalistes verts. Tiens, je nous accuse, toi et moi : toi et moi sommes comme les autres, tous pourris, capitalistes verts. Tu vois, tes généralités c’est de la merde.

    Et pourquoi es-tu si sûr que tout le monde pense comme toi ? Qui te permet de parler au nom des autres ?
    À part ça, je suis d’accord avec ta dernière phrase : seuls les actes comptent. Nous verrons. Et sinon, non, en effet, les quelques milliers de militants du FdG ne suffiront pas à faire la révolution, mais la loi, la force de la loi peut être révolutionnaire.

  10. nin

    Bravo, monsieur, je vous ai entendu… votre humanisme et votre courage au nom de l’humanisme font du bien. sortir de l’establishment de droite du milieu ou de gauche, vous avez le mérite de penser autrement, de le dire autrement, de le faire avec sérieux, vous nous éclairez et nous aidez à penser qu’il est possible de penser autrement et de façon désintéressée, car ce n’est pas vtre livre qui va vous enrichir. Ce n’est pas parce que vous n’apportez pas la solution magique,qu’on peut se permettre de vous salir. Ceux qui vous critiquent, ceux-là que je viens de lire, n’apportent pas non plus de solutions, mais ils subissent et suivent. Vous lire m’a fait du bien, personnellement, et j’ai vendu ma voiture. Je roule en vélo et loue une voiture pour les WE, qd il le faut… Slts

  11. Minou

    Après avoir lancé des fleurs pour Chantal Jouanno, membre de l’UMP, voilà que Nicolino qui se dit « anarchiste », déclare que Corinne Lepage « est de droite, sans l’ombre d’un doute. Mais elle est aussi écologiste, envers et malgré tout […]

    Comment on dit en langage sms ? « LOL » ? « MDR » ? « XD » ? « PTDR » ? « EXPLOSÉDR » ?

    Zut alors, moi qui croyais que Nicolino était un saint, un martyr de l’écologie, l’homme le plus pur, le vrai antiproductiviste, anticapitaliste combattant les impurs de toute l’autre gauche !

    Heureusement qu’il y a Nicolino pour nous faire rire sinon il n’y aurait plus qu’à se suicider…

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