Montréal sans voitures

Voici une très belle vision d’un Montréal sans voitures. C’est l’œuvre de Victor Locuratolo, dessinateur spécialisé en BD, illustration et architecture.

On est même face à un véritable travail d’urbaniste qui pourrait s’adapter en fait à la plupart des grandes villes actuelles.

L’innovation principale est ici l’affectation de l’espace de circulation automobile à des activités maraîchères: les lopins de terre se trouvent en face de chez vous, pour cultiver fruits et légumes. C’est ce que Victor Locuratolo appelle le concept de « rue agricole« .

Une « rue agricole » doit ici être comprise comme une rue « transformée en coopérative paysagère autogérée ».

Mais les anciennes routes servent aussi comme terrains de sport, lieux de promenade et de détente, et même pour l’élevage de moutons et cochons!

A noter également, l’utilisation des toitures comme espaces verts. Ces toitures végétales apportent de nombreux avantages (écologique, sanitaire, social, etc.).


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Côté modes de déplacement, on constate que le tramway a toute sa place dans cette ville du futur. Mais les bus ont semble-t-il déserté les lieux… Probablement trop polluants?  Il y a bien sûr les piétons et les vélos qui semblent occuper prioritairement la ville.

Est-ce pour autant une ville sans voitures? En cherchant bien, on trouve quand même une voiture en circulation, sans doute une ambulance, une voiture de police ou un médecin!

En tout cas, une vision bien réjouissante. On a l’impression d’entendre les oiseaux chanter et de sentir le parfum des fruits et des légumes…

Ah au fait, voici la situation actuelle:

Source: http://sansdessein.canalblog.com/

8 commentaires sur “Montréal sans voitures

  1. Jean-Marc

    C est une utopie interessante, car réalisable +/- facilement.

    Par forcément à Montréal, mais dans un immeuble / petit quartier auto-construit et/ou éco-construit.
    En sachant que les quartiers éco-construits, en collaboration (oupas) avec des mairies, se développent, et que l’auto-construction se développe en france maintenant; exemple, http://www.habicoop.fr/ pour Lyon.

    Cependant, petit bémol sur la mise en place d’utopies :
    Dans le même temps, une autre utopie, après 40 ans , est +/- en train de se terminer :
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/03/23/a-copenhague-la-fin-de-l-utopie-christiania_1497246_3214.html

    (début de la fin… ou pas : la loi est de plus en plus contre Christiania… mais Christiania n a jamais été vraiment légale…)

  2. Tassin

    @ Jean-Marc :

    En même temps l’utopie Hippy est morte il y a un bon moment. Ce n’était qu’une mode passagère, trop marginale pour perdurer à contrario de l’écologie. Et Christiania c’était un peu LE repère des dealers de drogue dure sur Copenhague…

  3. Jean-Marc

    Tassin, je n’y suis jamais allé,
    mais, selon l’article du monde, pour les squatteurs, il n’était pas question de drogues dures :

    « Le haschich y a longtemps été en vente libre dans un pays qui l’interdit. Cette tolérance pour le hasch ne signifiait pas que la ville libre était une zone de non-droit. Les habitants eux-mêmes avaient, au cours des décennies, instauré des interdits concernant les armes, les drogues dures ou les marques dans le dos des blousons de cuir, façon de lutter contre la présence des bandes criminelles de motards. »

    Bien sûr, certains (pas forcément squatteurs, au contraire) ont pû profiter/tenter de profiter de cette zone particulière, pour y faire du commerce illicite.

    Sinon, avec des différences, certains aspects hippy se perpétuent dans l’écolo et le bio.

    Les vêtements et isolants en chanvre par ex, ou, en caricaturants les différences :
    – le végétal avant le métal… même si c’est pour d’autres raisons (Gaia pour certains hippy, le coût énergétique et en eau virtuelle pour certains écolo)
    – le +/- végétarisme (par respect pour tous les êtres vivants pour certains hippy, contre par le coût en surface agricole/énergie/la pollution par les rejets (lisiers/méthane) pour certains écolo)
    – le bio pour le non-industrialisme, le bio pour la faible conso d’énergie grise (produits phyto, labour) et les moindres rejets (lisier indus->algues vertes)

    Donc, rien n’empêchait que celà continue.
    D ailleurs, c est pas pour rien que le gouvernement danois a fait une loi : si Christiania mourrait d’elle-même tranquillement, sans relève, il n’aurait pas eu besoin de faire ces lois, juste de raser les lieux/réhabilliter une fois ceux-ci (quasi) vides.

    (lemonde : « En arrivant au pouvoir en 2001, la droite avait fait de la normalisation de Christiania l’un des symboles de sa politique. Le gouvernement avait réussi à faire adopter en 2004 une « loi Christiania » »)

    c.f. Gandhi :
    « D’abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez »
    Ils sont passés de l’indifférence/moquerie à la lutte (manque plus que la victoire ^^)

  4. Tassin

    J’aurai quand même du rajouter que ça me désole de voir une expérience sociale tomber à l’eau…
    Je voulais juste tempérer le côté « utopie qui meure » parce que cette utopie est déjà morte.
    Mais c’est sûr que Christiania parait avoir un côté « laboratoire DIY » très intéressant.

  5. Rem's

    On remarque la présence d’un reliquat de route pour permettre la circulation d’un véhicule d’urgence. Mais je suppose qu’elle est peu utilisée, et que piétons et cycliste pourront l’emprunter la majeure partie du temps.

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