Environnement : les ménages se mettent au vert (ou pas)

Voici une étude de l’OCDE. Mais c’est quoi l’OCDE ? L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE, en anglais OECD : Organisation for Economic Co-operation and Development) est une organisation internationale d’études économiques, dont les pays membres, des pays développés (pour la plupart), ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché. Elle joue essentiellement un rôle d’assemblée consultative.

Vous aurez compris que le seul intérêt de l’OCDE est de continuer une croissance infinie dans un monde fini et de maintenir la position impérialiste des pays développés.

L’étude (enquête effectuée auprès de 10 000 personnes dans 10 pays – Australie, Canada, Corée, France, Italie, Mexique, Norvège, Pays-Bas, République tchèque et Suède) est longue… je vous mets en ligne ici uniquement le passage sur les transports / mobilités qui est intéressant.

Transports personnels : Les émissions de dioxyde de carbone imputables aux transports devraient doubler d’ici 2050 – les transports personnels y sont pour beaucoup.

Les Coréens préfèrent les transports en commun ; les Tchèques se répartissent également entre ceux qui se déplacent à pied, en voiture et en transports en commun. Plus de la moitié des habitants de tous les autres pays sondés optent pour la voiture. Le deuxième choix des Néerlandais est la bicyclette, tandis que les Canadiens, les Français, les Italiens, les Tchèques, les Suédois et les Norvégiens préfèrent alors marcher. Dans une majorité de pays, les personnes interrogées utiliseraient les transports en commun s’ils étaient plus rapides. Au Mexique, le critère de choix est la sécurité, en France, la commodité et, en Suède, la fiabilité. Les Mexicains et les Italiens sont plus nombreux à dire qu’ils se déplaceraient à bicyclette si les infrastructures le permettaient.

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Les solutions proposées doivent être commodes –moyen de transport en commun à moins de 15 minutes de chez soi ou de son travail, infrastructures meilleures pour rouler à bicyclette. Le coût est bien sûr un facteur déterminant. La plupart de ceux qui ne possèdent pas de voiture affirment choisir leur mode de déplacement en fonction du coût et non de l’environnement. Les conducteurs d’automobiles réduiraient de 8 % leurs déplacements si le prix de l’essence augmentait de 20%.

Source : http://www.oecd.org

3 commentaires sur “Environnement : les ménages se mettent au vert (ou pas)

  1. stefanopoulos

    Comme on pouvait le lire il y a 3 ans sur Carfree dans un long billet, pas sûr que l’augmentation du prix de l’essence fasse beaucoup évoluer les mentalités :

    http://carfree.fr/index.php/2007/10/15/quand-la-voiture-devient-automobile/

    « Le prix du pétrole va augmenter, c’est économiquement inévitable. Il pourrait le faire dès aujourd’hui et très brutalement, sans forcément trop perturber le comportement des automobilistes. Leur dépendance à la voiture est totale. A la fois physique et psychique, elle confine à la toxicomanie. Mais bien plus que l’héroïne, la cocaïne, le tabac ou alcool, la dépendance est aussi sociale, économique, narcissique, sexuelle et intellectuelle ; elle est vraiment totale… Un drogué, un alcoolique ou un tabagique peuvent très bien admettre intellectuellement qu’ils devraient diminuer ou arrêter leur consommation, c’est impossible pour un automobiliste. L’espace urbain et péri-urbain, le territoire dans son ensemble est pensé et aménagé pour la voiture (…)
    Une augmentation brutale serait plutôt contre productive sur le plan écologique, elle stimulerait à nouveau la prospection pétrolière, financerait « l’innovation technologique » pour l’exploitation du « pétrole lourd » ou des « grandes profondeurs ». En rendant possible et rentable l’exploitation de gisements qui ne l’étaient pas au prix actuel, elle accélèrerait l’extension des dégâts écologiques de la prospection pétrolière dans des lieux jusque là inaccessibles, et stimulerait la production des biocarburants, la transformation des terres à blé pour le pain en terre à blé pour le pétrole… Au désastre écologique elle y ajouterait le désastre humanitaire. »

    Cruel dilemme.

  2. Yôm

    « les personnes interrogées utiliseraient les transports en commun s’ils étaient plus rapides […],le critère de choix est la sécurité […], la sécurité, […], la commodité […], la fiabilité. »
    Et combien si l’on menait une psychanalyse gratuite incluant un questionnaire plus pertinent sur le sujet, citeraient les facteurs suivant favorisant leur recours à l’automobilité?
    -J’ai un doigt bien profond dans mon cul
    -je dois signifier mon statut dans la hiérarchie sociale
    -je suis raciste/colonialiste
    -j’ai peur du doute

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