Indice ATMO : quand 2+1 = 2…

Je voulais partager avec vous une observation faites lors de la récente vague de pollution par les particules fines sur Paris et la région Ile-de-France. C’était le 25 mars dernier, ce jour là l’indice est mauvais, à 8. Ci-dessus, la carte que l’on pouvait voir sur le site d’AIRPARIF.

Regardons maintenant la même carte avec la pollution uniquement due au particules fines :

Elle lui ressemble beaucoup, on peut donc supposer que la pollution est due aux seules particules fines.

Mais…

Surprise quand nous regardons la carte du NO2 :

Il semblerait que cette information ne soit pas incluse dans le calcul de la pollution globale, or il s’agit bien de pollution SUPPLÉMENTAIRE !

Peut-on imaginer sérieusement négliger les cocktails de polluants ? ! Manifestement l’indice Atmo le permet. Et sous estime donc la réalité de la pollution.

On pouvait déjà contester la dilution de fait en prenant un territoire aussi vaste et hétérogène que l’Ile de France pour calculer un indice régional.

Pour y remédier, je vous conseille plutôt les indices européens, qui distingue les mesures à proximité du trafic et la pollution de fond. Voir l’indice du jour en cliquant ici.

Or dans l’agglomération parisienne nous sommes nombreux à vivre proche du trafic…. En 2009, cet indice était très mauvais pour Paris…  On en avait parlé ici.

Nous attendons toujours des actions pour agir contre cette pollution : ZAPA, nouveau Plan de la protection de l’atmosphère régional…

Elodie TEXIER
Présidente de l’association RESPIRE LE PERIPH’ !
http://respireleperiph.over-blog.com/

3 commentaires sur “Indice ATMO : quand 2+1 = 2…

  1. Pim

    Excellente remarque Elodie.
    Néanmoins, il y a peut etre quelques éléments d’explications à cela.
    Définir une notion de « pollution globale » (1ère carte) n’est pas une chose aisée. Il faut pondérer chaque polluant selon leur critère de nocivité (dans le cas où l’on cherche à mesurer les effets sur la santé), ou alors selon leur degré de noirceur si on cherche à mesurer les effets de dégradation des bâtiments par exemple.
    Bref, il faudrait connaître la pondération réelle accordée au NO2 pour calculer ces cartes. Si on considère que les particules sont 5x plus dangereuses que le NO2, il est normal de voir apparaitre la meme carte au final, car le NO2 pèse peu dans la balance.
    De plus on dispose d’un affichage 5 couleurs seulement, ce qui minimise encore les effets de contraste.
    Au final, je pense que c’est juste un problème de couleurs et de définition de chaque polluant. Certains sont plus dangereux que d’autres et on leur donne plus de poids.

    Ce qui me choque plus en regardant les stat airparif, c’est le nombre d’indices 7 ou 8 depuis le début de l’année (12%). Ca fait presqu’un jour par semaine, et l’été n’est pas encore passé par là!!!!!!! Autant dire qu’on a seulement mangé notre pain blanc.
    En comptant les indices médiocres ou pire (6 ou +), ca nous fait du 1.5 j d’air dégueu par semaine!

    D’autant plus que sur airparif, on peut lire ceci :
    « Un climat généralement propice à la dispersion des polluants :
    L’agglomération parisienne, située en plaine, bénéficie la majeure partie du temps d’un climat océanique venteux ou pluvieux favorable à la dispersion de la pollution par brassage et lessivage de l’atmosphère.  » Me voilà rassuré!

    M.E.D.I.O.C.R.E : c’est bien comme ca qu’on peut définir l’air parisien!

  2. Adetec

    Ce résultat est tout simplement dû au fait que l’indice Atmo est égal au plus élevé des 4 sous-indices (de mémoire : ozone, particules, oxydes d’azote et dioxyde de soufre).

  3. G-ROM

    Très intéressant… c’est comme les sondages (ou les niveaux d’alertes nucléaire), on peut arranger les choses pour faire dire (presque) ce que l’on veut

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