Un épouvantable rapport d’étape (sur les gaz de schistes)

Courage et confiance, la lecture qui suit n’est jamais qu’un mauvais moment à passer. Si je la crois nécessaire, c’est que je vois à quel point nous sommes tous malades. À quel point il est facile de manipuler, de tricoter un bonnet de nuit avant que de nous pousser au lit. L’affaire, cette si grave affaire des gaz et huiles de schistes ne fait vraiment que commencer. La première manche ayant été gagnée par la belle armée des refusants, voici déjà la seconde, qui ne sera probablement que la deuxième. À ce stade, impossible de prévoir le nombre de batailles, mais elles seront nombreuses. Pour l’heure, un rapport officiel. Le premier d’une longue série.

Ainsi donc, nous y sommes. Le fameux rapport d’étape est arrivé sur ses petits pattes. De quoi s’agit-il ? D’une mission d’expertise confiée par le ministère de l’Écologie et celui de l’Énergie, en février, à deux remarquables institutions françaises, le Conseil général de l’industrie de l’énergie et des technologies (CGIET) et le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD). Dans la lettre de mission signée par madame Kosciusko-Morizet et monsieur Besson, il était demandé d’éclairer les choix du gouvernement à propos de l’extraction des gaz et pétroles de schistes.

Eh bien, c’est une réussite, car l’éclairage est là, nul doute. Mais commençons par une explication qui nous rafraîchira la mémoire. Le CGIET, c’est le corps des ingénieurs des Mines, né en 1783 – l’école en tout cas -, avant d’être confirmé en 1794. Le CGEDD, c’est celui des Ponts et Chaussées, fondé en 1716, auquel on a adjoint ces derniers temps celui des Eaux et Forêts. Notez avec moi que cette « noblesse d’État » – l’expression est de Pierre Bourdieu – a échappé à toutes les guerres, changements de régime et révolutions.

Plus puissants que les ministres

Le rôle de ces ingénieurs d’État ne saurait être surévalué. Ils sont synonymes de la destruction par la technique et la force matérielle de notre pays. Nés avec la révolution industrielle, ils ont mené, faisant la course en tête, toutes les aventures extrêmes. La bagnole individuelle et le système routier, puis autoroutier. Les canaux et barrages. Les ponts bien sûr, mais aussi les ports et nos magnifiques équipements touristiques. Le pétrole et Feyzin. Le Havre et Fos. Le nucléaire. La Hague. Les villes nouvelles. Superphénix.

Ces corps sont bien plus puissants – en réalité, il n’y a aucune commune mesure – que les ministres. Ces derniers viennent soigner leur image un an ou deux. Les corps d’ingénieurs sont là pour l’éternité, à la tête des administrations centrales, qui préparent les dossiers que d’autres contresigneront en se demandant ce qu’ils mangeront le soir au dîner. De ce point de vue, le cas Borloo est exemplaire. En mars 2010, par exemple, alors ministre de l’Écologie et de l’Énergie, il paraphe entre deux bâillements des permis d’exploration de gaz de schistes, qui vont mettre le feu aux poudres. Qui a préparé les documents ? Son directeur de l’Énergie, ingénieur des Mines bien sûr, Pierre-Marie Abadie. Quand l’affaire tourne en province à la jacquerie, ce même Borloo n’éprouvera aucune honte à déposer, ces dernières semaines, un projet de loi réclamant l’abrogation de ses propres autorisations scélérates. Pendant ce temps, madame Kosciusko-Morizet et monsieur Besson confient un contrefeu au corps des Mines, d’où est issu Abadie. Vous suivez ? On donne aux brillants concepteurs des permis d’exploration le droit de dire quoi penser de ces mêmes permis. Le suspense est insoutenable, n’est-ce pas ?

Le monopole de l’expertise technique

Au passage, notons ensemble qu’un monopole de l’expertise technique fausse tout débat public. Un livre serait à faire – avis ! – sur la manière dont les ingénieurs se sont emparés de ce pouvoir décisif. Oui, comment ont-ils fait ? À chaque fois que le pouvoir politique, qui ne sait pas grand chose par lui-même, veut entrevoir l’avenir, il se tourne vers ces experts en tout. D’où croyez-vous, amis lecteurs, que soit sorti le schéma autoroutier dont certains sont si fiers ? D’où notre parc de 58 réacteurs nucléaires ? D’où le remembrement de notre pays, le recalibrage de milliers de rus et ruisseaux, l’arasement des talus ? D’où ces villes nouvelles – je connais fort bien Noisy-Mont d’Est, à Marne-la-Vallée – dans lesquelles s’entasse la misère humaine ?

Non seulement les ingénieurs d’État déploient leur puissance – la bandaison, papa, ça ne se commande pas – sur fonds publics, mais ils repassent ensuite expliquer doctement, dans des rapports indiscutables et d’ailleurs indiscutés ce qu’il faut penser de leurs belles actions de terrain. Excusez-moi, mais j’y insiste : il y a monopole de l’expertise. Et passe ainsi comme lettre à la poste le fait brutal que l’on a confié l’examen du dossier gaz de schistes à ceux-là mêmes qui ont failli l’imposer sans l’ombre d’un débat. Si l’on ne part pas de ce coup de force oligarchique permanent, on ne comprend rien à l’extrême malignité du dossier.

Une anecdote, que j’ai déjà racontée ailleurs. Un jour de 1992, j’ai longuement rencontré Jacques Bourdillon, ingénieur général des Ponts et Chaussées. Il avait fait sa carrière pleine et entière au ministère de l’Équipement, et je pensais le trouver là-bas. Mais non. Il fallait le joindre ailleurs, car il venait de prendre sa douce retraite après une vie au service de l’État. Je l’appelais et pris rendez-vous dans ses nouveaux bureaux de la rue du Général-Camou, tout proches de la Tour-Eiffel, car il avait repris du service. Juste avant de quitter le ministère de l’Équipement et des Transports, notre ingénieur avait laissé un immense cadeau appelé : « Les réseaux de transport français face à l’Europe », publié en 1991.

Mazette ! À le lire, la France était simplement menacée de marginalisation économique. L’Allemagne, l’Angleterre, le Bénélux, le nord de l’Italie même nous taillaient des croupières, prenant une insupportable avance sur nous. Par chance, Bourdillon veillait. Il suffisait d’investir massivement dans de nouvelles infrastructures – ponts, ports, routes, rocades et autoroutes – et nous reprendrions la main. Le tout pour la somme dérisoire de 1560 milliards de francs en quinze ans, soit plus de 100 milliards par an. Soit 15,38 milliards d’euros. Par an. Et Bourdillon travaillait alors, quand je vins parler avec lui, pour le bureau d’études commun à toutes les sociétés d’autoroute, Scetauroute.

Un préambule nécessaire

Et le rapport d’avril 2011, alors, que faut-il en penser ? Je précise que je l’ai lu, mais n’ai pas étudié la moindre de ses roueries, qui me paraissent, en l’état, fort nombreuses. En préambule, je note que nos ingénieurs n’expliquent nullement comment l’État, et à leur demande, a pu se tromper aussi lourdement. Car notre belle noblesse reconnaît que de nombreux « dysfonctionnements » se sont produits. Et que certains problèmes « environnementaux » n’ont toujours pas été réglés. Pourquoi n’expliquent-ils rien de leur propre fiasco ? Mais parce que ce n’est pas le leur ! Plus malins que quiconque, ils refilent le mistigri, sans le dire, aux politiques. Car tout repose sur un mensonge global : les politiques sont les maîtres, et les ingénieurs leurs serviteurs. Sauf que les serviteurs font des fêtes à tout casser pendant que les maîtres roupillent. À l’arrivée, plus personne n’est responsable de rien. Ni l’État, ni les ingénieurs, ni les conseillers ministériels, ni les ministres bien sûr. C’est ainsi que se préparent les drames de l’amiante ou des pesticides.

Lire aussi :  Le Rallye Paris-Dakar : une saloperie motorisée

Ce n’était qu’un préambule, vous m’en excuserez. La suite. Premier commentaire, que je crois très important : nos ingénieurs mènent en passant une guerre du vocabulaire qu’ils espèrent bien gagner. Qui tient les mots tient une partie du dossier. Vous remarquerez si vous lisez leur prose qu’il ne faut plus parler de gaz et de pétrole de schistes, mais de gaz et pétrole de la « roche-mère ». Ah ? Oui. Bien entendu, nul n’est obligé de me croire. Mais la novlangue n’a pas été inventée pour les chiens. Je gage que, demain, ces messieurs trouveront une autre astuce langagière pour ne plus parler de fracturation hydraulique – la seule connue pour extraire gaz et pétrole – mais par exemple de « stimulation », mot déjà utilisé dans le rapport.

Ces puits qui ressemblent à des villages Potemkine

On se doute que l’essentiel est ailleurs. Pour qui sait lire, c’est évident. La France, si ce rapport a le poids attendu par ses auteurs, va se doter de « puits expérimentaux ». Comme dans les villages Potemkine de la défunte Catherine de Russie, on aura pris grand soin de réparer les routes et repeint de frais les palissades des véritables chantiers. Je cite : « Ces puits, faits par les industriels, seront “suréquipés” de tous les dispositifs de contrôle pour pouvoir “éclairer” tous les points de vigilance ». Et comme de juste, on n’y utilisera pas les centaines de vilains produits chimiques – nombre sont cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques – de ces idiots d’Américains, mais plus sûrement une vingtaine, et garantis sans risque pour l’environnement. Le tout écrit sur le ton de l’évidence, sans même essayer, par des références crédibles, de nous faire croire ce conte de fées. Faut-il qu’ils se sentent forts !

Nos ingénieurs, et je crois que le pouvoir politique les y aura encouragés, au plus haut niveau, ont décidé de laisser passer l’orage. J’ai reçu quelques confidences assez fiables qui me font penser que M. Sarkozy tenait ce dossier pour « un emmerdement de plus » dans une campagne présidentielle qui s’annonce rude. Il s’agit à mon sens de tenir jusqu’en 2012. Au-delà, ou la droite repasse et tout redémarre. Ou la gauche l’emporte et…tout redémarre. Pour de multiples raisons que je ne peux détailler ce lundi de Pâques, je crois que les socialistes se laisseront tôt ou tard circonvenir. À moins qu’un très vaste mouvement populaire ne les oblige à réellement changer de cap. Vous pensez sérieusement que l’ultramondialiste DSK accepterait de priver Total et GDF-Suez de réserves prouvées de gaz ? Allons.

Poursuivons. Le cœur du rapport, le voici, sous la forme d’une citation : « Dans deux ou trois ans, l’expérience acquise, aussi bien dans notre pays qu’en Europe et en Amérique du Nord, permettra de prendre des décisions rationnelles sur l’opportunité d’une exploitation de gaz et huiles de roche-mère en France ». N’est-ce pas limpide ? Tout se fera « rationnellement », sous le contrôle strict – pour sûr – de « comités locaux d’information », avec la garantie d’un « Comité scientifique national, composé d’experts ». Exactement comme pour le nucléaire et les nanotechnologies. Il ne manque plus, mais cela viendra, que la bouffonne Commission nationale du débat public (CNDP).

La crise du climat ? Mais quel climat ?

Tout est l’avenant. Malin, retors, désarmant. Encore un mot sur le climat, dont trop peu d’opposants parlent, en tout cas à mon goût. Nous sommes officiellement, c’est-à-dire dérisoirement engagés dans une mobilisation historique visant à diminuer massivement nos émissions de gaz à effet de serre. Tout le monde sait qu’une offre nouvelle et massive entretiendra le gaspillage planétaire d’énergie et qu’aucun État n’acceptera de renoncer à une source – le pétrole, le nucléaire ou le charbon – pour la raison qu’on exploiterait du gaz de schistes. Cela viendra en complément, bien sûr, entretenant les feux de l’enfer de la machine industrielle.

Ni les industriels ni nos ingénieurs ne citent une seule étude soulignant la supériorité des gaz de schistes sur – par exemple – le charbon. Car il n’en existe pas. En leur faveur du moins. En revanche, des études partielles, et qu’il faut donc poursuivre – celle de l’université de Manchester, celle de Cornell – font craindre que le cycle complet des gaz et pétroles de schistes émette en réalité plus de gaz à effet de serre que le charbon.

On comprend mieux ce qui suit. Le rapport des ingénieurs  cite un extrait de la loi sur l’énergie votée en France en 2005, mais omet miraculeusement ici : « La lutte contre le changement climatique est une priorité de la politique énergétique qui vise à diminuer de 3 % par an en moyenne les émissions de gaz à effet de serre de la France. En conséquence, l’Etat élabore un “plan climat”, actualisé tous les deux ans, présentant l’ensemble des actions nationales mises en oeuvre pour lutter contre le changement climatique.

» En outre, cette lutte devant être conduite par l’ensemble des Etats, la France soutient la définition d’un objectif de division par deux des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2050, ce qui nécessite, compte tenu des différences de consommation entre pays, une division par quatre ou cinq de ces émissions pour les pays développés ». Si nos ingénieurs avaient cité fidèlement le texte, ils auraient dû reconnaître cette évidence que l’extraction de gaz et de pétrole de schistes en France viole sans détour la loi de 2005. Et ils ont donc préféré s’arrêter juste avant l’instant fatal. N’est-ce pas merveilleux ?

Vous le savez certainement, notre glorieuse Assemblée nationale doit étudier et voter un texte de loi le 10 mai prochain, qui devrait, sauf surprise, abroger tous les permis d’exploration de gaz et de pétrole de schistes en France. Une victoire ? Certes oui, mais à la Pyrrhus, comme la plupart de celles dont nous nous contentons. Nous savons, j’espère que vous savez que le véritable pouvoir de décision se situe ailleurs, loin  de nos regards. Il n’empêche que cela nous donnera probablement une bonne année pour organiser mieux encore notre mouvement, qui a grand besoin de grandir et de se fortifier. Il n’est pas interdit de souffler quelques jours, car nous avons collectivement surpris nos adversaires, jusqu’à les obliger à ces humiliantes explications. Ce qui nous attend est le plus dur. Mais aussi le plus exaltant. ¡ Hasta enterrarlos en el mar !

Source: http://fabrice-nicolino.com/

13 commentaires sur “Un épouvantable rapport d’étape (sur les gaz de schistes)

  1. Joshuadu34

    toute la technicité est à l’avenant… Le nucléaire contrôlé par des techniciens sous contrat avec Areva, les OGM étudiés par des « savants » ayant, pour financer leurs recherches, affaire aux fabriquants d’OGM, etc, etc…

    Et, à côté, des méRdias qui font le travail de sape de la contestation, reprennant la sémantique anti-alarmiste, la novlang, mise en place, appuyant sur les besoins (en énergie, en emplois, en diverses annonces « rassurantes » comme celles nous promettant que nous ne risquons rien côté nucléaire vu qu’en France, il y a peu de risque qu’on ai un tsunami… et en « oubliant » juste, au passage, les deux incidents niveau 4, c’est à dire le plus haut niveau juste avant la contamination de centaines de kms carrés, qui ont eu lieu déjà chez nous par faute de la négligence…)

    Mais promis, les mesures de sécurité seront strictes !!! Comme elles le sont chez EDF qui pousse la logique de soutraitance de la sécurité des centrales à l’extrème, provoquant, chaque années, des dizaines, voir des centaines d’incidents pour l’instant mineurs… En gros, EDF choisit non pas l’entreprise qui lui apporte le plus de sécurité, mais celle qui lui coute le moins cher ! Et quoi de mieux, pour rogner sur les prix, que de rogner aussi sur la sécurité et sur le personnel ?

    Mais là, promis juré craché, tout ira mieux et sera mieux et rose (comme ça l’a été pour le nucléaire puisque, comme tu le rappelle, c’est les mêmes qui poussent à l’absurdité nucléaire…) !

    Reste plus qu’à voir si la mobilisation est suffisament forte pour empêcher ça, et surtout suffisament consciente pour éviter de tomber, béate, sous les promesses et les mensonges médiatiques ! Mais j’ai comme un doute…

    ps : excuse moi pour les commentaires qui suivrons forcément, totalement hors propos et forcément injurieux, j’ai chopé un morpion !!!

  2. MOA

    J’ai le même doute que toi Joshuadu34…
    Tiens, pour illustrer mon doute, un petit copié/collé du commentaire de Monsieur X sur un autre article il y a quelques jours: « mais moi je me préocupe d’une chose qui durera aussi longtemp que la flamme sera en nous les 24 heures motonautiques sont une histoire d’amitié et de fraternité et aucun écologiste ne poura briser ce lien »

    Mais heureusement il ne représente pas la majorité.. hum…

  3. Joshuadu34

    heu, je précise que le ps ne porte pas sur Moa, je veux pas me facher, ni créer encore un malentendu avec quelqu’un que j’apprécie…

  4. Corrina

    Et, à côté, des méRdias qui font le travail de sape de la contestation, reprennant la sémantique anti-alarmiste, la novlang, mise en place, appuyant sur les besoins (en énergie, en emplois, en diverses annonces « rassurantes » comme celles nous promettant que nous ne risquons rien côté nucléaire vu qu’en France, il y a peu de risque qu’on ai un tsunami… et en « oubliant » juste, au passage, les deux incidents niveau 4, c’est à dire le plus haut niveau juste avant la contamination de centaines de kms carrés, qui ont eu lieu déjà chez nous par faute de la négligence…)
    +1

  5. Joshuadu34

    merci, David, pour le renvoi… On voit que les conditions sysmiques sont, bien entendu, les seules à prendre en compte dans le risque nucléaire puisque ces incidents ont eu lieu dans le Loir-et-Cher, à 30 kms d’Orléans, région réputée pour ses nombreux séismes importants, tsunamis et autres catastrophes « naturelles »… Mais le plus « comique » étant de voir qu’un troisième incident majeur (on peut considérer un incident de force 4 comme majeur, je pense…surtout quand il est précisé qu’on a retrouvé du plutonium venant de ces incidents jusque dans l’éstuaire de la Loire) a faillit avoir lieu en 87, suite au gel de la Loire qu’il a fallut faire fondre à la dynamite… Quand, de plus, on sait que la Loire est le seul fleuve non canalisé, et donc soumis à des variations importantes et que nous entrons dans une période de sècheresse… Mais rassurons nous, EDF (enfin, les entreprises sous traitantes) veille au grain !

    Et vive le culte divin de la science et ses joyeuses farces(relire, pour ça, Nietzsche, Kierkegaard, ou l’excellent « mythe du progrès » de Georg Henrik Von Wright) !

  6. Joshuadu34

    pour la petite histoire, j’avais, de mon côté, décidé de produire naturellement moi aussi. Naturellement parce que, dans ma région, l’ensoleillement favorise la pousse des plantes et que, si l’on sait reconnaitre un pied male d’un pied femelle, avec un peu de précaution et à l’aide d’une simple feuille OCB format A4, on arrive à produire un formidable gaz de shit !

    Pensez si cette interdiction tombe mal !!!

    Heureusement, j’ai encore le droit de me shooter, de façon légale, au dérivé d’héroïne en gellules pharmaco-développé et hyper addictive, par contre, pas le droit de planter, et plus le droit, non plus, d’extraire ce gaz là !

    M’en fout, les labos pharmaceutiques feront pas de profits sur mon envie de calmer des douleurs chroniques ! Et j’aurai toujours mon cabanon pour éviter la propagation d’odeurs !

  7. VeloTafeur

    Auteur: »Le monopole de l’expertise technique

    Au passage, notons ensemble qu’un monopole de l’expertise technique fausse tout débat public. Un livre serait à faire – avis ! – sur la manière dont les ingénieurs se sont emparés de ce pouvoir décisif. Oui, comment ont-ils fait ? À chaque fois que le pouvoir politique, qui ne sait pas grand chose par lui-même, veut entrevoir l’avenir, il se tourne vers ces experts en tout. »

    Vous voulez parlé du rapport du GIEC? Du réchauffement climatique ?? héhé..

  8. Legeographe

    Oui, le Climategate fait bien partie des scandales qui ont éclaté dans le monde bien souvent clos des experts.

    « Les experts amis-amis », pour reprendre un jeu de mots vieux comme le monde. 😉

  9. Legeographe

    Les experts se donnent le droit (enfin, les députés, vos élus, les politiciens qui s’occupent des affaires publiques, leur donnent ce droit !) d’évaluer que les hydrocarbures, c’est bon pour tous, quand bien même nous annonçons qu’il faut réduire par 4 les émissions de GES d’ici à 2050 !
    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5i5XFZhow_QXXngIiRfyRRprwF1Ww?docId=CNG.b042f6bbd821e5ea5ddf242f116f741e.b91

    Ce qui est honteux, ce n’est pas de donner le droit d’évaluer les possibilités techniques.
    Ce qui est honteux, c’est de donner un droit tout en annonçant qu’il faut diviser par 4 les émissions de GES d’ici à 2050. La tâche va pas être facile, sauf si vous comptez sur les gestes éco-malins des ménages (ouarf, ouarf, c’est une blague, on n’arrivera pas à diviser par 4 avec des gestes éco-malins si l’on garde la même utilisation de la voiture, par exemple !)

  10. MOA

    Un communiqué de presse du Mercredi 14 Mars 2012 rédigé par Alain CIEKANSKI, Conseiller Régional du LOT

    RELANCE DE L’INSTRUCTION DES PERMIS GAZ DE SCHISTE

    Contrairement aux affirmations du présidant-sortant Nicolas SARKOZY, le gouvernement vient de relancer l’instruction des permis d’explorer du GAZ DE SCHISTE, en particulier en Midi Pyrénées.

    Selon Rose Frayssinet, co-présidente des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, « le préfet de Région vient de recevoir les dossiers à l’instruction pour le Permis de Beaumont de Lomagne de la société BNK Pétroléum, et le permis de Mirande.

    Ce dernier visiblement serait inclus dans le périmètre du premier du côté du Gers : c’est une société Australienne « Gaf2gird » qui a une base en France qui a fait cette demande d’exploration.

    Cette première instruction porte sur la recevabilité du projet. Elle analyse la capacité technique et financière du demandeur à mener à bien l’exploration : il n’y a pas d’étude d’impacts à examiner par la DREAL. Ces études seraient obligatoires lorsque les travaux de forage seront engagés.

    Le Permis de Beaumont de Lomagne de 10 405 km2 impacte le Lot, le Tarn-et-Garonne, la Haute-Garonne, l’Ariège, les Hautes- Pyrénées, le Gers, le Lot-et-Garonne et la Dordogne. »

    Pour mémoire, en Midi Pyrénées, le Conseil Régional a demandé l’abrogation de tous les Permis accordés sans aucune concertation et dans le secret le plus total : permis de Cahors, de Foix, de Nant, de Beaumont de Lomage, etc…

    Comme nous le savons depuis le retour d’expérience qui nous est venu d’Amérique du Nord, l’exploration des GAZ de SCHISTE, tout comme leur exploitation est extrêmement polluante et menace de dégrader fortement les ressources en eau potable en Midi Pyrénées.

Les commentaires sont clos.