Le coût réel d’un vélo

A la suite de notre article sur le coût réel d’une voiture, et le nombre d’heures passées à travailler pour la payer, 41heures par mois, nous avons reçu un commentaire d’un internaute pour savoir combien coûtait un vélo en temps effectif par mois sur l’excellent site français CarFree France.

Nous avons repris ses questions pour y répondre.

Voici le calcul.

Le prix d’achat, les entretiens annuels, les pièces, les teinturiers…

« Le prix d’achat : même si on ne me vole pas mon vélo tous les ans, il ne faut pas se leurrer, un vélo, ça se vole », et malheureusement beaucoup plus facilement qu’une voiture. Comme pour la voiture, nous ne comptons pas l’achat de base d’un vélo.

Un vélo coûte entre 80 euros (acheté à la fourrière) jusqu’à… 12.000 euros pour un vélo de course. Disons qu’en moyenne, pour un bon vélo, il faut compter 600 euros.

Toutefois, pour autant que vous soyez au bénéfice d’une assurance-ménage, celle-ci pourrait vous verser quelque chose pour votre vélo. Comptons 400 euros reçus de votre assurance pour le vol. Donc il faudra encore rajouter 200 euros. Comptons un vol de vélo par année.

« Les entretiens : un professionnel fait ce travail plus vite et infiniment mieux que moi. Un vélo, ça s’entretient une fois par an. Comme une voiture. Et je ne compte pas l’huile après chaque pluie. »

Un service de vélo coûte en moyenne 80 euros, pour la révision des freins, de la chaîne, pignon, etc. A faire en effet idéalement une fois par année.

« Les pièces : un jour, ce sont les patins, un autre un câble usé, puis c’est la chaine, ou certaines améliorations : une sonnette plus puissante, un meilleur phare, un nouveau gilet fluorescent », à rajouter ici également les pneus crevés, souci fâcheux et régulier.

Lire aussi :  La ville à 30km/h, ça marche !

Le changement d’un pneu crevé, si vous l’apportez à un garagiste, vous coûtera 15 euros. Comptons une crevaison tous les deux mois, donc 100 euros par année. Les autres pièces à changer, patins de frein, chaîne, phare, etc. Comptons 240 euros par année.

« Le teinturier : mon pantalon a une furieuse tendance à chopper la graisse du vélo… ». Ce coût n’est pas véritablement calculable pour le vélo, car les habits se lavent de toute façon, utilisation du vélo ou pas.

Enfin, à rajouter le coût annuel de la vignette, 5 euros, la toute dernière puisqu’elle disparaîtra le 31 mai 2012.

Rubrique Coût annuel
Coût du vélo à l’achat après vol 200 euros
Service 80 euros
Crevaisons 100 euros
Pièces 240 euros
Vignette 5 euros
Total 650 euros

Donc un total de 650 euros par année, pour un total mensuel de 55 euros.

En reprenant les calculs de salaires suisses présentés pour la voiture, le salaire horaire net moyen en Suisse étant de 19 euros, il faudra donc un peu moins de 3h par mois pour payer les frais d’utilisation de son vélo.

3h par mois, au lieu de 41h…

Alors, vous vous mettez quand au vélo ?

 

Image de couverture: Les vélos, Babylone-Patrice Robin

31 commentaires sur “Le coût réel d’un vélo

  1. Joshuadu34

    Tu pars sur un coût forcément élevé, puisqu’un vélo en bon état de marche, tu peux en trouver de beaucoup moins cher (c’était, d’ailleurs, mon commentaire, dans lequel je relevais que le mien, un VTT assez agé, mais en très bon état, ne m’avais couté que 20 euros), et sur un entretien en pièces en rapport avec ce vélo de « luxe »…

    Pour ma part, l’entretien est maison (entre nous, quoi de plus facile que d’entretenir un vélo ? Crevaisons comprises, puisqu’une rustine et de la colle, coutent beaucoup moins, annuellement, que les 100 euros que tu annonce)…

    L’utilisation de ce vélo est aussi un facteur essentiel, puisque, hormis dans le cas d’une utilisation sportive, le vélo à 600 euros est TRES loin de se justifier, même quand l’utilisation est aussi loisirs (j’en reviens à mon propre cas).

    Mon fils tourne sur un budget équivalent à celui que tu donne ici, mais lui se sert de son vélo dans un cadre sportif et montagnard intense, ce qui est loin de correspondre à l’utilisation quotidienne…

    Donc, pour comparer le cout que tu donne ici au vélo à celui du bagnolard, il faudrait le comparer, en fait, à une utilisation bagnolarde autre, à savoir m’as-tu-vu, 4×4 sportif capable de franchissements et autres loisirs polluants et destructeurs, etc… Et là, on est loin du cout calculé pour la bagnole, puisque ce cout est augmenté du fait d’une mécanique autrement plus fragile, autrement plus chère, et à changer, de par l’utilisation, bien plus souvent que dans un cadre uniquement de transport…

    Si on considère que le calcul fait sur la bagnole est la base à prendre en compte, il aurait été plus véridique de prendre une base vélo beaucoup moins importante, et d’y ajouter, à la rigueur, le coût des transports longue distance (train). On aurrait été sur une comparaison beaucoup plus véridique…

    Je pense donc, que, malheureusement, même si tes chiffres prouvent l’énorme gain du mode de transport vélo, ils ne reflètent pas la vérité du vélo… Mais bon, je chipote un peu, alors qu’au fond, l’idée est quand même exacte, puisque on peut voir que même en comparant une rolls du vélo à une twingo, le vélo est toujours avantageux…

  2. apanivore

    Une crevaison tous les 2 mois, un vol par an, … c’est très très pessimiste comme hypothèses de départ !

    Mon expérience c’est une crevaison tous les 18 mois et un vol tous les .

  3. Colibri

    Pour info, 600 €, c’est le prix moyen d’achat d’un vélo neuf aux Pays-Bas…

  4. Legeographe

    Là où il y a souvent des vols ??? Ouch !
    Il fait bon vivre à la campagne pour faire du vélo tranquille (sauf vitesse excessive sur les routes départementales et sauf kilométrage rallongé) !

  5. axel

    Tu as oublié le prix d’un bon antivol en U… qui coûte autour de 50 €.

    Mais d’un autre côté, ça explique parfaitement les vols annuels…

  6. stefanopoulos

    Démonstration intéressante, même si comme les autres, je suis sceptique sur les chiffres. J’ai bien compris qu’il s’agissait de répondre à chaque argument de l’internaute, mais on s’éloigne trop de la réalité. C’est bizarre par exemple de faire tomber le prix d’achat de 600 euros à 200 euros en anticipant un remboursement de l’assurance, comme s’il était convenu qu’on se faisait un vélo par an !

    Un vélo bien attaché est rarement volé. Ou alors, on part aussi du principe qu’une voiture peut se faire voler tous les ans et là, la différence budgétaire est encore plus importante !

    Disons plus simplement qu’avec 500 euros, on a un très bon vélo pour le quotidien avec un équipement en série digne de ce nom. Ajoutons 200 euros pour un bon U, des pneus de qualité quasi increvables et une paire de sacoches étanches. Soit 700 euros de budget.

    J’enlève le budget réparateur. Franchement, quel cycliste du quotidien ne sait pas réparer une crevaison ou changer un patin de frein lui-même ? Au pire, il demande à un autre ami cycliste de lui montrer une première fois et après il le fait seul.

    Le coût en pièces annuel ne dépasse pas 50 euros (en budgétant un changement de chaîne et de pignons tous les 2 ans). Parce que ce n’est pas le prix des câbles, des patins ou de la burette d’huile qui va faire mal au porte-monnaie.

    L’histoire du teinturier, c’est n’importe quoi ! Il suffit d’avoir des pinces à vélo et on ne se salit pas. A ce compte-là, on peut aussi se salir en bagnole en faisant le plein de gasoil ou en ouvrant son capot…

    Si je prends mon cas personnel, je suis donc à un budget vélo de 700 euros de matos + 50 euros de pièces annuel. Je change de vélo (par plaisir) tous les 5 ans environ. Ca me fait donc 700 + (5×50) = 950 euros / 5 ans = 190 euros par an !

    190 euros pour aller bosser, me promener, partir en week-end et en vacances… Ca laisse rêveur, non ?

    Oublions les salaires suisses et prenons un smicard français, payé 7 euros nets de l’heure. Il devra bosser 27 heures pour se payer un bon vélo et l’entretenir. Vous pouvez faire le calcul avec votre propre revenu. Et si vous gagnez moins que le smic, sachez que vous pouvez trouver un bon vélo d’occasion pour beaucoup moins que 500 euros. En selle !

  7. Gari

    Ca me parait particulièrement cher, et pourtant je fais du vélo assidument.
    – Crevaisons : pas eu depuis 2 ans. Pourtant, je roule… Mais j’ai investi dans des pneus anti-crevaison (certes à 70€ le train), et je roule à ma place sur la route (pas dans le caniveau ou sur les zébras, où se trouvent l’essentiel des saloperies-qui-percent-les-pneus).
    – Pour le service à 80€ l’année, ça me parait correct si on se base sur le principe qu’effectivement on ne fait rien soi-même.
    – Pièces diverses à 240€ par an : ça me parait un peu élevé, mais mettons 🙂
    – La graisse sur le pantalon : heu… J’imagine que c’est un troll ?
    – L’antivol – Un U de bonne facture – est effectivement nécessaire si on veut éviter le vol !

  8. BruGeek

    Coûts
    Vélo : 1100€ (Brompton 6 vitesses)
    Entretien/Equipement : 250€/an
    Assurance : Il en faut ?

    Economie
    Abonnement Métro : -500€/an (Si c’est l’économie d’une voiture, c’est -3000€/an)

    Amortissement après…
    1 an = 950€
    2 ans = 700€
    3 ans = 450€
    4 ans = 200€
    5 ans = -50€
    6 ans = -300€
    … AD LIB !!!!

    et pour ceux qui ne veulent plus faire de vélo (oouuuuh les nuls!!), le Brompton se revend facilement sur eBay à 500€.

    CQFD

  9. BruGeek

    …pour le coût, j’étais moi-même pessimiste.
    Il faut lire 1 an = 850€ et non pas 950€
    AdLib
    😉

  10. cycliste alcoolique

    MOi aussi j’ai du m’équiper en pneus anti-crevaison (100$ le pneu) ouch… Mais sur mes 60 km pour aller bosser, il m’arrivait de crever 2-3 fois tellement on aime jeter les canettes par la fenêtre dans ce pays.
    Mis à part ça, j’ai juste eu deux chaines et le dérailleur (150$) à changer sur ce vélo en 7000 km.

  11. kohyanne

    Le cout du vélo dépend surtout de son utilisation, sportive compétition, loisirs-ballade, trajet de tout les jours utilitaire (travail, ect) et du nombre de Km annuel, comme pour les voitures. Tiens, c’est combien le kilométrage moyen d’un français, d’un belge, d’un hollandais, d’un chinois?
    600 euros pour la compétition, ça peut sembler un minimum. Pour une utilisation de tous les jours, j’ai acheté d’occase un vieux motobécane 20 euros. J’ai fait en 18 mois, 3000 Km environ, sans rien changé dessus, et il me semble pas encore mort. Comme pour les voitures, on va trouver de grandes disparités, mais les sommes avancées ici me semblent dans la fourchette la plus haute. Un peu comme si tout le monde en voiture roulait en voiture sportive de luxe…

  12. cycliste alcoolique

    Ce pays – l’Australie – je précise. Lucie, si tu m’entends, tu serais super heureuse ici, tu pourrais rouler a 80 dans les rues, rentrer/sortir des parking souterrains sans te soucier des piétons – y’en a pas – ou alors, ils surveillent la moindre sortie de garage. Tu pourrais enfin jeter ton huile, ton frigo, ta TV, ton climatiseur, ton moteur de voiture, ton caddie, ta canette, sur le bord de la route, tu serais dans ton bon droit. Puis les cyclistes, il y a des panneaux sur la route pour leur demander de faire attention aux voitures…c’est de l’argent jeté par la fenêtre (même ça) car y’en a pas, ou peu, qui comme moi se font copieusement insulter sur la route. VOilà le monde de MERDE dont rêve Lucie le petit cul posé sur un chassis de 2 tonnes à faire chier les cyclistes et piétons en France.

  13. Legeographe

    Eh oui. Avez-vous déjà dit à un pote novice dans le vélo, qui avait crevé : « Me fais pas chier à me demander comment on répare une chambre à air crevée, va plutôt faire marcher l’économie à 100 euros l’an, ce qui normalement devrait te coûter 1 euro l’an ! » ?

    Donne un poisson à un homme, il sera repu un jour. Apprends-lui à pêcher, il se nourrira chaque jour de sa vie…

    Un lot de 15 rustines, avec les démonte-pneus et la colle et même le papier à poncer merdique, c’est en effet 8 euros à tout casser.

    Or, j’ai crevé 2 fois en 15 mois avec mon vélo de course (alors qu’il roule en ville avec des pistes honteuses sur trottoir et qu’il a pris aussi des routes de montagne y compris en descente et dans la chaleur héraultaise). Plus une crevaison une autre fois avec un vélo de ville très vieux que j’ai récupéré gratuitement. Ca fait 3 crevaisons en plus de 6500 km (15 mois).

    Gari, vous avez totalement raison : « pas dans le caniveau ou sur les zébras, où se trouvent l’essentiel des saloperies-qui-percent-les-pneus »

  14. ChaudChaudAko

    Je pense qu’il est encore plus difficile d’établir une moyenne de coût pour le vélo. Sans parler de pratique sportive ou loisir, le déplacement lui-même implique des investissements assez différents.

    Par exemple, pour traverser Grenoble, un vieux Motobecane des années 80 suffit amplement et diminue amplement les coûts d’entretien (une cotisation à un atelier vélo associatif suffit). Et le risque de vol est lui aussi réduit à son minimum.

    Alors qu’une personne vivant en milieu rural et devant parcourir une vingtaine de kilomètres par jour, je comprendrais qu’elle investisse dans un vélo de meilleure facture. S’en suivent des coûts d’entretiens et des risques de vol plus élevés.

    Autre remarque : on ne parle que du vol, mais on oublie un peu la ‘détérioration gratuite’ à laquelle sont sujets les vélos laissés en extérieur… roues voilés, dérailleurs tordus, etc… malheureusement un autre point noir du stationnement en ville!

    Enfin pour le « teinturier » : sans pour autant salir ses vêtements, pour certaines personnes, la pratique du vélo comme unique moyen de déplacement va impliquer l’achat de vêtements spécifiques comme des vestes et pantalons imperméables qui ont malheureusement tendance à s’user très vite quand la pratique est quotidienne.

    Mon but n’est bien sûr pas de mettre du plomb dans l’aile quant à la pratique du vélo (surtout pas!) mais il est à mon avis un peu simpliste de comparer vélo et voiture de la sorte.

  15. Legeographe

    Concernant le prix des vêtements imperméables :
    « l’achat de vêtements spécifiques comme des vestes et pantalons imperméables qui ont malheureusement tendance à s’user très vite quand la pratique est quotidienne. »

    Un sur-pantalon imperméable, ça peut être très cher comme un haut imperméable, mais tout dépend du rayon où l’on va l’acheter (et la qualité est liée, mais le vélo ne demande pas une qualité à toute épreuve…
    Je m’explique : si l’on va au rayon pêche, c’est sûr que la qualité des imperméables va être irréprochable (afin de ne pas se mouiller les jambes quand elles sont immergées). Mon sur-pantalon imperméable, je l’ai acheté à Décathlon, rayon golf. Je n’ai jamais eu de problème de perméabilité entrante. En revanche, je veux bien le concéder, il faut parfois pouvoir laisser respirer ses gambettes. Sauf qu’un vêtement qui permet une respiration du corps (par une perméabilité sortante, afin d’évacuer la transpiration) n’est jamais imperméable à 100% dans l’autre sens (si vous prenez un très gros orage, il se peut que vous soyez mouillé). Il faut donc savoir ce que l’on veut.

    Le prix de mon sur-pantalon de golfeur ? 15 euros (c’est pas un budget de golfeur, ça !!!).

  16. Legeographe

    Je ne me suis jamais fait voler un seul vélo (celui que j’ai depuis 15 mois, le vélo de course à 600-1000 euros, qui a été attaché en divers endroits dans la rue à Montpellier, à Castres, à Albi, à Clermont-Ferrand, à Saint-Etienne, à Riom, dans les stades de foot où j’étais pourtant l’arbitre tant conspué, eh bien ce vélo n’a jamais connu le moindre pépin de vandalisme ni de tentative de vol… enfin, je crois) ; j’ai juste donné des vélos, avec des antivols et des clés d’antivol à des amis, et ils les ont perdues. Alors, on me demande de couper les antivols, après cela !!! Heureusement, je n’ai jamais donné mon « U » à quelqu’un d’étourdi.

    J’ai toutefois quand même eu une fois une série de 3 vandalismes en un mois, sur 2 vélos différents (et encore, le vandalisme, j’ai l’impression que c’est plus sur les VTT que sur les autres… mais peut-être me trompé-je). En tout, depuis que je fais du vélo, mes vélos ont dû connaître 5 actes de vandalisme.

  17. Joshuadu34

    bref, on est tous d’accord pour dire qu’il est difficile de fixer un coût annuel pour un vélo, ce coût pouvant aller de 1 à 10 (voire beaucoup plus), mais que, même en prenant le coût le plus fort, c’est à dire en prenant le must, on reste toujours à des années lumière de la bagnole… C’est dire…

    Je voulais pas lancer un débat sur le coût réel du vélo, en fait, chacun ayant un calcul qui sera TRES personnel là dessus… mais certaines infos apparues ici font que même si on reste sur la même constatation, on en apprend beaucoup sur la vue de chacun…

    Pour ma part, et concernant le vol, j’avoue que, vu l’utilisation que j’en fais, le vélo « must » ne serait, pour moi, qu’un moyen d’en foutre plein la gueule, ce qui est loin, à des années lumières, de mon comportement, donc, mon vélo est d’occaz, j’ai bien une chaine, mais je la met rarement, et si on me le pique, bein tant pis, je perd que quelques dizaines d’euros (le dernier, 15 euros, a tenu 3 ans… le nouveau, 20 euros, a déjà quelques mois…), ce qui est loin de me couter un bras…

    En fait, une chose concernant l’auto, c’est aussi cette manie de vouloir en foutre plein la vue aux autres… « T’as vu, j’ai la dernière BM (mais je bouffe des patates) !!! », ce qui, je pense, est aussi très peu compatible avec l’esprit vélo…

  18. Yôm

    A titre d’exemple, je pars en voyage à vélo 2 à 3 fois par an, parcourant ainsi 2000 à 3000km de routes et chemins plats à très pentus, le porte bagage copieusement chargé (de 15 à 30kg) et les pieds fortement appuyés sur les pédales.
    Restent encore environ 2000km de trajets utilitaires (mais tant agréables) le plus souvent en plaine, les sacoches jamais vides et régulièrement une caisse de 75cL de bonne bière maison sur le porte bagages.
    De mon point de vue, un VTT correct (solide, fiable et durable) pour une utilisation en montagne (semi-rigide) coûte entre 750 et 1000 euros.
    C’était le coût de mon biclou il y a 15ans. Que j’ai payé 150 euros d’occase l’an dernier. J’ai changé la fourche pour une rigide, la roue avant dont la jante était très creusée pour une équipée d’une dynamo dans le moyeu, récupéré une roue arrière pas trop vieille, un dérailleur et une manette et me suis fais plaisir avec une selle neuve en cuir. A savoir que cette dernière est issue d’une gamme dont le fabriquant assure avoir conservé la technicité depuis plus d’un siècle.
    C’est pourtant la plus confortable qu’ai connu mon cul parmi toute les merdes (pourtant parfois très chères, sois-disant « haut de gamme ») récentes.
    Bref, ce fidèle biclou m’aura coûté au total moins de 500 euros en comptant large. Il pourra encore tenir 10 ans. A renouveler tout les deux ans environs: transmission complète + pneus soit environ 250 euros + 30 euros de patins de freins + 5 euros de rustines (je crève 3-4 fois/ an) + 1 paire de roues après 5 ans (200 euros). Au total, 2125 euros en dix an soit environ 220/ an soit 10 euros/mois en arrondissant très large, soit une heure de mon travail salarié, soit encore moins que ce que me vole mensuellement la banque…
    En 20 ans, on ne m’aura volé qu’une roue arrière et la selle, coût compris dans la valeur arrondie sur le mois.
    Comme l’on déjà souligné certains plus haut, c’est le calcul d’un type qui se fait plaisir avec un vélo fiable et en bon état, qui le suivra dans tous ses périples, été comme hiver et de jour comme de nuit, à travers de magnifiques paysages d’ici et d’ailleurs, seul ou en bonne compagnie, à respirer un air de liberté sur tout trajet qui s’avère être un véritable voyage, chaque fois.
    Sauf si l’on recherche un vélo rien que pour se la péter comme beaucoup de ces cyclistes se prenant pour des héros bariolés de publicité et ne daignant même pas répondre lorsqu’on les salue, le coût d’un vélo est négligeable pour une personne salariée en France en 2011.
    En matière de santé, le vélo permet de réaliser d’importantes économies, surtout ramenées à l’ensemble de la collectivité.
    Et pas seulement parce que se mouvoir permet de prévenir les maladie cardiovasculaires ou le diabète ou le cancer ou de lutter contre la mortalité liée aux accidents de la route.
    Mais si se déplacer à vélo revient à économiser 40h de salaire, c’est une semaine de labeur en moins par mois soit le travail à 75% à portée de main! Et moins on bosse, moins on est malade, moins on a besoin de se vider le cerveau, moins on est idiot et agressif, moins on consomme, moins on pille le tiers-monde…
    Et plus on a de temps libre, plus on peut se faire plaisir notamment en bricolant soit-même son biclou, en cultivant un bout de jardin, en lisant, en apprenant, à passer du temps avec ses enfants ou avec ses amis ou sa bien-aimée, ses voisin ou n’importe qui…
    Enfin, last but not least, privilégier le vélo à la voiture voir totalement renoncer à cette dernière apporte un inestimable bonheur.
    Et le meilleur reste à venir car à chaque nouveau vélo sur la voie publique, c’est une voiture de moins et du plaisir en sus!

  19. JiBOM

    @ Yom
    Voilà un témoignage très plaisant à lire !
    Juste une remarque en passant : 220 euros par an, ça fait presque 20€/mois et pas 10. 😉
    Malgré cela, la démonstration qui suit reste valable et le plaisir intact, alors…

  20. Yôm

    Merci Jibom, et pardon pour l’erreur de calcul. Du simple au double, c’est effrayant!

  21. Legeographe

    Oui, Yôm, à 20 euros de l’heure (le salaire d’une heure), vous seriez plein de mérite de continuer à pédaler en dépit du pouvoir d’achat.

    Le pouvoir d’achat est bien souvent pouvoir de détruire dans notre société, malheureusement.

    « Et moins on bosse, moins on est malade, moins on a besoin de se vider le cerveau, moins on est idiot et agressif, moins on consomme, moins on pille le tiers-monde… »
    Cette phrase est mine de rien d’une poésie décoiffante, un peu du style de Louis-Ferdinand Céline.
    J’aime beaucoup cette « dragée du bon Jésus » que vous nous avez livrée, Yôm !

  22. Alain

    Wow, les prix sont effarants.

    Vu que je suis réparateur vélo et que je travaille dans un magasin indépendant, voilà plutôt ma base:
    – Un bon vélo (de ville) c’est entre 350 euros (Lombardo Tochal 400) et 750 euros (pour un Sparta haut de gamme). Entre les 2, vers les 450/500 euros on a des Tochal 500 et des Winora ou Staiger de très, très bonne facture. Donc 600, c’est osé. Y’a peu de gens qui mettent autant.
    – Une crevaison, avec la chambre à air, c’est 10,50 euros pour une roue avant (chambre à air Schwalbe) et rajouter 3 euros de plus pour une roue arrière.
    – Un antivol de bonne qualité de type U: pas plus de 30 euros (Onguard Bulldog 20,50/Onguard PittBull 25/ XLC dont je me rappelle pas la réf: 30/ tous certifiés par la FUBICY).
    – Entretien du vélo annuel? Tiens, j’en ai fait un aujourd’hui avec 8 points de contrôle et changement des cables/gaine freins et dérailleurs ainsi que les patins. Même pas 50 euros au total.
    Demain, j’en fais un sur un VTT en mauvais état: Avec une attache rapide à changer sur la roue, des patins neufs et tous les cables/gaines, y’en aura pour à peine 60 euros.

    Les prix annoncés dans l’article ne correspondent donc pas vraiment avec ceux que je pratique. Je n’ai pourtant pas l’impression de casser les prix ou de fourguer de la camelote. 80 euros, c’est plutôt valable quand on a des grosses casses sur la transmission ou qu’on installe un gros paquet d’équipement (porte bagage+ sacoche….).

  23. Jean-Marc

    Merci pour ces précisions, Alain.

    Surtout, pour la comparaison avec le prix de la voiture, il faut bien avoir conscience que, si certains automobilistes changent leurs plaquettes et font leur vidanges eux-même, rares sont ceux qui vont plus loin.

    Alors que sur un vélo, vu le niveau de mécanique (pas besoin de valise électronique à 10k E à brancher), la proportion d’auto-entretien est plus élevée.

    [Sinon, sur le coût auto, il manque le payement (coût à l’achat/loyer, impôt foncier, taxe d habitation) d’un pièce en plus (garage), car, même si on a un garage fourni, sans voiture, il peut devenir buanderie, atelier, cellier, piece de jeux des enfants/grands enfants (salle de muscu/de répet,…),… -> l appart/la maison pourrait avoir une pièce en moins en utilisant autrement le garage.

    Le garage-auto ayant en plus, de plus en plus souvent, des coûts rajoutés : +1000E pour le surcoût de porte automatique, +1500E pour le surcoût de portail automatique (frais qu’on retrouve aussi pour les entrées/sorties automatiques des garages collectifs)]

  24. apanivore

    @legeographe : je ne comprends pas quelle valeur il faut mettre dans « fréquence d’utilisation du vélo (ou de la voiture) ». Un chiffre de 0 à 100 ? Un nombre de jours ?

  25. LEGEOGRAPHE

    @ Apanivore :
    Oui, c’est vrai que c’est mal expliqué, j’ai pensé que c’était le nombre de jours (de 0 à 30, donc), en sachant que le nombre de jours où l’on fait un trajet domicile-boulot est souvent proche de 20 par mois.

  26. Jean-Marc

    Un peu H.S. :

    « Et moins on bosse, moins on est malade, moins on a besoin de se vider le cerveau, moins on est idiot et agressif »

    le dernier moins…
    dans mon entourage, c est ceux qui ne travaillent plus du tout (les retraités), qui sont les plus agressifs (et les plus racistes).

    explication sociologique à 2 balles :

    ceux qui travaillent, cotoit des gens qui travaillent (blancs et non blancs)…
    entre autre des étrangers, ou des français au « look pas français ».

    Les retraités n’ont plus de lieu de travail, donc voient plus les gens dans la rue, dont les chômeurs et femmes au foyer (blancs et non blancs),

    et donc, au lieu d avoir des infos vécues tout les jours qui leurs disent « des non blancs, et même des étrangers travailllent »,
    ils ont des infos vécues tout les jours qui leurs disent « des non blancs, et même des étrangers ne travaillent pas ».

    J ai ainsi vu, parmi des retraités, le sentiment anti-étrangers/anti-« pas blancs » se développer ces dernières années.

    (c est pour celà que, même si c est une belle saloperie pour les personnes qui travaillent, la retraite plus tard, après 60 ans, peut être une bonne chose sur un point :
    elle permet de ne pas se déconnecter trop tôt des gens qui travaillent, en s enfermant entre personnes rabachant les même c…).


    bien sûr… il y a au moins un biais… moi :

    les retraités que je cotois, je ne les ai pas choisi,
    alors que les non-retraités, surtout ceux qui ne font pas le même travail que moi, si
    (il y a peut-etre des racistes parmi les non retraités, mais, soient ils taisent leur préférences, soit il s’agit de personnes dont je ne recherche pas la conversation).

    si je fréquentais certains milieux d extrême droite, j aurais sans doute une vision opposée : les jeunes, des mouvements, seraient plus extrêmes que les personnes âgées de mon entourage familial/de mon voisinage.

  27. Olivier B

    Bonjour,
    Merci pour cet article qui prévois tous les pépins possible et représente donc le « pire cas » (c’est utile et instructif de connaitre le « pire cas »).
    Cependant je ferais juste la remarque que, d’une part un vélo neuf ne coute pas si cher (300€ neuf c’est déjà un bon vélo sachant que depuis 2011 les prix ont augmentés, comme toujours…), d’autre part pour changer un pneu et une chambre à air rien de plus simple et de plus rapide que de le faire sois même (aller 10 min au plus) : je n’imagine pas aller avec mon vélo crevé chez un pro (pendant ses horaires d’ouverture) et attendre 1 ou 2 jours qu’il fasses ça en 10 minutes et me fasse payer 20€ de main d’œuvre en plus du prix des pièces détachées… En plus pour moi qui vais au travail tous les jours en vélo (2x9km), c’est juste impensable de me passer de vélo une journée !
    Par ailleurs si on compte un vol par an (UN VOL PAR AN ??!!! Whaaaa il faut penser à mettre un antivol a votre vélo ! Même moi qui habite dans une ville où les vélos se volent comme des ptits pains je n’ai jamais vu ça), il faut aussi compter le rachat annuel de l’anti-vol mais pas l’entretient annuel du vélo (puisqu’il est remplacé chaque année) ! 🙂
    Donc vous parlez bien ici du « pire pire cas » !

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