La responsabilité de l’automobile dans le développement de l’obésité

Sheldon H. Jacobson, un chercheur américain de l’Université d’Illinois a mené une étude visant à savoir s’il y avait un lien entre l’obésité et l’automobile. Ses résultats ont démontré qu’il y avait une corrélation de 99% entre l’utilisation de la voiture et le taux d’obésité de la population.

A vrai dire, on le savait déjà depuis longtemps, l’automobile fait grossir! Le professeur Froguel, spécialiste de l’obésité et du diabète à l’Impérial College de Londres déclarait déjà en 2009: « La voiture est un facteur essentiel du développement de l’obésité« . (Source: La fabrique d’obèses à quatre roues)

Un graphique montre même le lien entre pratique automobile et obésité. (Source: Débarrassez-vous de votre voiture pour perdre du poids)

Dans le cadre de ses recherches, le professeur Sheldon H. Jacobson a étudié quant à lui, avec l’aide de deux étudiants, les statistiques sur la pratique automobile et le développement de l’obésité aux USA entre 1985 et 2007.

Il a découvert une corrélation de 99% entre l’utilisation de la voiture, en termes de kilomètres parcourus par an et le taux d’obésité de la population.

Et il va plus loin, en faisant tourner ses modèles, il arrive à déterminer ce qu’il faudrait faire pour enrayer l’épidémie d’obésité que connaissent les Etats-Unis.

Selon ses calculs, si tous les automobilistes américains parcouraient 1,5 kilomètre de moins par jour en automobile pendant 6 ans, cela diminuerait le pourcentage d’obésité de 2,6% aux États-Unis. Concrètement, cela voudrait dire que cinq millions d’Américains retrouveraient un poids normal en agissant de la sorte.

Et le chercheur va même plus loin, si chaque conducteur américain réduisait sa distance parcourue en automobile tous les jours de 20 km, il n’y aurait plus d’obèses aux Etats-Unis… Pour info, 20 km représentent le tiers des distances parcourues en voiture par automobiliste et par jour.

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Le seul problème, c’est que la société américaine est tellement dépendante à l’automobile qu’il est quasiment impossible d’envisager que les automobilistes américains puissent réduire leurs parcours en voiture de 20 km par jour…

4 commentaires sur “La responsabilité de l’automobile dans le développement de l’obésité

  1. bug-in

    En avant première la critique de cette thèse : ce n’est pas l’automobile qui fait grossir ! Mais l’organisation des villes sur de grande distances, qui engendre la nécessité pour les parcourirs de l’automobile… et par conséquent c’est bien l’organisation des villes, le système, qu’il faut abbattre…
    Encore un article « autocentré » qui déplace le problème de la racine, vers l’automobile qui n’est que le symptome de cette organisation.

  2. CarFree

    Je ne pense pas que l’automobile ne soit que le « symptôme » dans cette affaire. Ce n’est pas l’automobile qui s’est adaptée à l’organisation urbaine que nous avons, c’est l’organisation urbaine que nous avons qui découle de la généralisation de l’automobile. Exemple: le développement des centres commerciaux en périphérie au bord des rocades, le développement des communes-dortoirs dans le périurbain, le développement des zones d’activités le long des autoroutes, etc. autant de formes urbaines postérieures à la généralisation de l’automobile car elles sont une conséquence de cette généralisation. C’est donc bien l’automobile et sa généralisation qui ont rendu l’automobile quasi-indispensable… Et on ne pourra pas remettre en question l’organisation urbaine sans remettre en cause la généralisation de l’automobile.

  3. LÉCOLOMOBILE

    La fronde des députés UMP est un bel exemple de la dépendance de notre société à l’automobile

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