Le retour du concombre masqué

L’escherichia coli est issue des matières fécales, ce qui permet de se poser la question de savoir comment, mis à part par l’épandage de lisier (ce dont personne ne semble se soucier, surtout en fRance, où c’est une pratique courante, comme en Bretagne), cette bactérie a pu se retrouver sur des légumes, quels qu’ils soient…

On pourra aussi, pour peu que, comme nous, vous vous posiez pas mal de questions et ne preniez rien pour acquis, se demander d’où vient la mutation de cette bactérie? Une réponse assez évidente mettrait en évidence, encore une fois, une pratique agricole assez commune: donner systématiquement aux animaux des antibiotiques pour éviter les maladies (justificatif permettant d’éviter l’interrogation légitime quand on sait que les mêmes antibiotiques permettent à la bête de grossir plus vite)…

Il est comique de constater l’étonnement médiatique devant le résultat évident de ces pratiques… « Comment, nous disent-ils, donner sans aucun contrôle des médicaments à des animaux permettrait de développer sans aucun contrôle des bactéries multi-resistantes ??? Comment diable vouliez-vous que nous le saChions ??? » (merci de prendre un ton outré à la lecture de cette citation, ton nécessaire pour faire de vous un vrai et bon journaliste)

Et oui, comment le deviner ? Peut-être que, si les choses avaient été autres, si les profits n’étaient pas si énormes et ne passaient pas avant toute vie, aurait-il été intéressant de jeter un oeil à une pratique, normale celle-ci, qui fut (et est toujours) cause d’une catastrophe sanitaire: celle des hôpitaux…

En effet, dans ces hôpitaux, il y eu une recherche mise en place pour éradiquer les bactéries, et éviter les infections, qui, par l’utilisation massive d’antibiotique, allait permettre, croyait-on, d’éradiquer toutes ces maudites bestioles. Nous étions en milieu clos, facilement contrôlable, donc ça avait toutes les chances, pour eux, de marcher !

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Mais, contrairement à ce qu’ils pensaient, et comme c’était pourtant facilement prévisible, pour peu que nous prenions en compte la théorie de l’évolution qui commence pourtant à dater et à être un peu connue, y compris chez les néophytes, quelques souches se sont avérées résistantes aux antibiotiques, et, comme c’étaient les seules encore vivantes, elles ont transmis cette résistance à toute leur descendance, ce qui pose un ÉNORME problème puisque nous avons, maintenant, des bactéries multi-résistantes, que très peu de médicaments arrivent à combattre, les fameuses maladies nosocomiales, à la tête desquelles, aux côtés des staphylocoques, on retrouve…


L’escherichia coli

Mais, ce que nos scientifiques avaient été incapables de faire en milieu clos et fortement contrôlé (à savoir dans un hôpital), fût pourtant mis en place en pleine nature, là ou le problème ne risque pas de se cantonner à une seule bactérie, voire à deux ou trois, mais, au contraire, risque de provoquer des mutations virales et bactériennes hautement dangereuses pour l’homme !

Qu’importe, tant qu’il y a du profit…

Et on s’étonne, maintenant, du résultat…

Mais, petit sondage, vous, votre concombre, vous le lavez…

– avant

– après

– pas la peine, je mets toujours un préservatif

– non, merci, pour moi, ce sera un steack, bien saignant

– moi, je ne mange plus, d’ailleurs, en accord avec mon mode de vie servile, j’envisage fortement d’aller jusqu’au bout de ma démarche et de ne plus vivre du tout, même pas pendant le repas, ce qui me laissera plus de temps encore pour l’offrir à mon patron (déjà que j’ai abandonné amis et famille pour lui…)

4 commentaires sur “Le retour du concombre masqué

  1. Joshuadu34 Auteur

    Il paraît que le concombre espagnol ne serait pas en cause, les souches d’EC retrouvées sur ceux-ci ne correspondants pas à celles responsables de l’épidémie (à partir de 20 minutes d’antenne, ce n’est plus un problème sanitaire, c’est une épidémie, z’avez remarqué ?)

    Vous, je sais pas, mais moi, je suis… comment dire… assez intrigué par cette annonce (réelle, j’ai reppris mot à mot ce qui a été dit) ! En effet, c’est peut-être pas la même souche, mais on a bel et bien retrouvé des EC sur les dits concombres ! Ce qui prouve qu’on nous fait bouffer de la merde !!! Oui, je sais, après le mouton tremblant, la vache folle, le poulet dioxiné et huilé style vidange, le vin sulfaté, les fruits pourris de pesticides et parafinés (ce qui, au passage, est cancérigène), les légumes micro-ondé (idem, pour le cancer), qu’un cucurbitacé soit aussi pourri que le reste ne devrait pas m’étonner !

    Non, en fait, le seul étonnement, c’est devant le silence complaisant des crétins qui continuent à réclamer leur merde quotidienne !

    Finalement, il y aura même un point ultra comique, dans cette histoire, c’est que l’EC pas méchante (c’est à dire la merde de base non multi résistante), c’est sur des concombres BIOS qu’on l’a retrouvée… Comme quoi, il existe une différence entre le bio et le reste, c’est la qualité des excréments qu’on met dessus !

    Bon sang, ça fait du bien de rire…

    à lire aussi parce que drôle…

    http://blogs.mediapart.fr/blog/le-concombre-masque/290511/je-suis-innocent-et-je-le-prouve

  2. Jean-Marc

    Excellent texte, merci.
    Je réfléchi encore à ma réponse au sondage 🙂

    « Finalement, il y aura même un point ultra comique, dans cette histoire, c’est que l’E. coli pas méchante (c’est à dire la merde de base non multi résistante), c’est sur des concombres BIOS qu’on l’a retrouvée… Comme quoi, il existe une différence entre le bio et le reste, c’est la qualité des excréments qu’on met dessus !  »

    Normal :
    Comme tu l as dit, la multi-résistance s’obtient par excès d’antibiotique.
    Or les antibiotique sont interdits (sauf parfois exception, cause sanitaire : quand la bête est vraiment malade; mais jamais en traitement « préventif ») en agriculture bio.

    Donc le lisier issu de bêtes bio, qu’on peut épandre sur des terrains bio, ne sont pas plein de bacteries multi-résistantes.

    En plus du pb de contamination des légumes par le lisier/purin/.. entrainant la présence d’E. coli sur les légumes, il faudrait déjà, avant, une fraude au lisier/bouse/purin/autre non bio, épandu sur un terrain bio, pour qu’un tel pb de multi-résistance arrive avec le bio.

  3. cycliste alcoolique

    Ecoli, mes connaissances sont limités, mais je crois que l’histoire est la suivante (corrigez-moi là où je me trompe).
    On donne aux ruminants du mais (subventionné) pour des raisons de rentabilité. Or le système digestif des ruminants n’est pas vraiment adapté pour le Mais, qui augmente l’acidité de l’estomac favorisant la multiplication de la bactérie. En fait je crois que la plupart des ruminants sont malades. A l’abattage, il se peut que les viscères éclatent répandant la bactérie.
    Le lisier peut aussi contenir la bactérie – contaminant les autres animaux (poulet lorsqu’on donne du lisier aux poulets de batteries comme source de protéines bon marchés) les courts d’eau, les autres élevage, l’air aussi (poussière) et finalement contaminer toute la chaine (bio ou pas bio au final).
    On pourrait considérablement limiter cette bactérie si quelques jours avant l’abattage,on remplaçait le mais par l’herbe. Les ruminants ne mangeant que de l’herbe ne portent pas la bactérie.
    Mais on préfère rouler en bagnole, s’acheter un aille pad, manger 4 fois trois de viande pourrie tout les jours que de mettre le prix pour arrêter ce massacre.

  4. Jean-Marc

    On donne aux ruminants du mais (subventionné) pour des raisons de rentabilité.
    oui, et oui,le maïs est « idéal » pour engraisser au plus vite,
    pour passer d’un veau à un boeuf dans un temps réduit.

    Or le système digestif des ruminants n’est pas vraiment adapté pour le Mais
    exact.
    Pour l acidification, je ne sais pas,
    mais celà créée de la fermentation : la panse gonfle, et les animaux se retrouvent avec un foi cyrrhosé

    A l’abattage, il se peut que les viscères éclatent répandant la bactérie.
    Oui : C est la conséquence de la fermentation
    En fait je crois que la plupart des ruminants sont malades
    ils ne sont pas seulement malades (cyrrhosé),
    mais (surtout pour les poulets et porcs en batterie, plus que les bovins, qui ont droit, chez nous, contrairement aux usines d engraissements aux USA, à un minimum de « confort »),
    car du fait du stress permanent dû à la proximité, ainsi qu’à l absence d endroit où fuir,
    ils sont immuno-déprimé : leur système immunitaire ne fonctionne plus bien.
    Si bien que l élevage en batterie favorise les maladies :
    (malgré des antibiotiques donnés pour faire grossir plus vite, et qui fragilisent encore plus le système immunitaire des animaux), tous les animaux sont près à chopper n’importe quel virus ou bactérie, et comme ils sont des milliers les uns sur les autres,
    dès qu’un d entre eux choppe quelque chose, on a droit à une superbe contamination de tout le monde.

    Le passage à l herbe avant l abattage ?
    je ne sais pas, je ne suis pas au courant.

    Par contre, j ai entendu autre chose :
    Laisser plusieurs heures les animaux sans manger avant de les abattre, afin qu’ils aient moins de résidus dans les intestins, et donc que les contaminations soient plus rares.

    Au passage, pour les bovins,
    les abattoirs ont une parie dédiée à celà :
    une zone de quarantaire, de transition,
    où les bovins sont censés attendre X heures avant d être abattus,
    pour ne plus avoir le stress du voyage + pour avoir le temps de vider plus complétement leurs intestins.
    Le pb, mettre les animaux dans la partie transition necessite du travail (ils n’y vont pas d eux même), et fait perdre du temps :
    les personnels des abattoirs préfèrent souvent aller au plus vite, contre les demandes sanitaires des services vétérinaires.

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