Le Bus à Haut Niveau de Service pour prendre de la place aux voitures

Le 15 juin 2011, Tisséo-SMTC Toulouse et le GART (Groupement des Autorités Responsables des Transports) ont organisé un colloque intitulé : « Le Bus à Haut Niveau de Service : une solution pour les territoires ». L’objectif était de mettre en avant les nombreux avantages du Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), qui est en fait un bus en site propre.

Le colloque avait lieu à Toulouse car Tisséo étudie la mise en place d’un BHNS sur le territoire de l’agglomération toulousaine. Aujourd’hui, on parle de plus en plus des Bus à Haut Niveau de Service car ils ont de nombreux avantages. Si les BNHS véhiculent en moyenne deux fois moins de voyageurs que le tramway (3.000 à l’heure contre 6.000), ils coûtent 6 à 8 millions d’euros par kilomètre, quand le tramway nécessite un investissement moyen de 20 millions d’euros par kilomètre.

Pour Pierre Cohen, le maire de Toulouse, «il ne s’agit pas d’opposer l’un à l’autre mais de réaliser le meilleur maillage possible entre les différents moyens de transport, sachant que Toulouse a pris un retard très important. Sur une ligne comme Tournefeuille, le BHNS est tout à fait adapté. Ailleurs, le tramway s’imposera. De plus, l’évolution des techniques dans 15 ou 20 ans offrira des possibilités nouvelles, il faut donc anticiper et s’adapter.»

Plusieurs villes en France sont déjà équipées de tels systèmes de transports, comme Nantes, Rouen, Marseille, bientôt Paris, et Strasbourg dont le maire, Roland Ries, président du GART, était présent à Toulouse pour ce colloque. «Une grande agglomération est confrontée à un double choix», a-t-il expliqué. «Le premier est celui du partage de l’espace entre la voiture et les transports en commun. Les bus en site propre prennent de la place aux voitures mais ce peut être le but recherché. Le second choix est technique et financier.»

Incroyable, le bus n’aurait pas pour unique but de transporter des personnes? Il pourrait aussi servir une politique destinée à prendre de l’espace aux voitures? Félicitons Roland Ries qui apparaît comme un adepte de la théorie de l’emmerdement maximal développée il y a peu sur Carfree France!

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Source: www.touleco.fr

7 commentaires sur “Le Bus à Haut Niveau de Service pour prendre de la place aux voitures

  1. Nico

    Très intéressant, mais en quoi consiste le « haut niveau de service » de ce bus, puisque c’est le titre de l’article? Ou alors je n’ai rien compris?

  2. CarFree

    Un bus à haut niveau de service (BHNS), ou service rapide par bus (SRB) (parfois désigné par le sigle anglais BRT, bus rapid transit), est une ligne de bus conçue et exploitée dans le but de garantir un service proche de ce que peuvent offrir d’autres systèmes de transports en commun tels que les tramways ou les métros mais à un coût moindre.

    Les principales caractéristiques d’une ligne BHNS sont :

    une haute fréquence de passage (généralement 5 à 10 minutes en heures pleines et moins de 15 minutes en heures creuses) ;
    un temps de trajet garanti et des passages réguliers ;
    une vitesse relativement élevée ;
    une amplitude horaire de fonctionnement étendue ;
    un système d’information de qualité : temps de parcours, attente, fréquence, etc.
    Ces caractéristiques sont obtenues au moyen d’aménagements particuliers par rapport aux ligne de bus classiques :

    des aménagements de voirie ponctuels ou sur l’intégralité du parcours avec souvent une circulation en site propre ;
    la mise en place de priorités aux feux ;
    une plus grande visibilité que les lignes classiques via, par exemple, la signalétique et le design des arrêts et du matériel roulant.

    Source: wikipedia

    A noter aussi l’existence d’un site internet dédié:
    http://www.bhns.fr/

  3. LEGEOGRAPHE

    @ Thermo : Dans votre article en lien, il est dit ceci :
    « Pour qu’une ville soit considérée comme encombrée, la vitesse de circulation des véhicules doit être inférieure ou égale à 70 % de la limitation de vitesse », explique un responsable de la société TomTom.

    Alors, ce qui me chiffonne, c’est que pas mal de rues dans une ville (mis à part les boulevards ou avenues dotés d’une « onde verte » de feux tricolores, onde fixée à 50 km/h) ont des vitesses moyennes inférieures à 70% de 50km/h (35 km/h).

    Pour moi, mis à part les « ondes vertes », je ne vois pas comment on arrive à autre chose que « tout congestionné » selon cette définition.

  4. BAHN

    « Alors, ce qui me chiffonne, c’est que pas mal de rues dans une ville (mis à part les boulevards ou avenues dotés d’une « onde verte » de feux tricolores, onde fixée à 50 km/h) ont des vitesses moyennes inférieures à 70% de 50km/h (35 km/h). »

    Il ne parle pas de vitesse moyenne mais de vitesse de circulation, il parle peut être de vitesse que peux atteindre les véhicules.

  5. devin-e

    Le maire de Toulouse se gargarise pour le BHNS et le tramway mais pour les cyclistes c’est la catastrophe. les aménagements cyclables sont réalisés sans concertation, les vélorutionnaires n’ont toujours pas reçu la moindre réponse quant à leurs 3 demandes : un local correct et pérenne pour leurs activités, la récup des vélos en déchetterie et donc la fameuse concertation. L’asso vélo participe à des réunions avec les techniciens de la mairie mais les autres associations restent systématiquement écartées…
    Qui plus est, Cohen balance 50 millions d’euros à Decaux et ses vélouzes pour les 10 prochaines années mais ne file rien aux assos, si ce n’est ses copains PS de la maison du vélo… Donc ultra-méfiance vis-à-vis de ces politicards (Cohen est l’élu le plus cumulard de France) qui arrosent leurs copains mais laissent dans la panade les cyclistes et les assos implantées et agissantes concrètement.

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