Faut-il assouplir la réglementation des vélos électriques?

Certains kits peuvent atteindre 1000W… Mais sont réservés aux chemins privés!

Une puissance moteur limitée à 250W, une assistance au pédalage qui se coupe au delà de 25km/h, l’obligation de pédaler pour bénéficier de l’aide du moteur… La réglementation liée au vélo électrique est stricte en France (et elle est identique dans les différents pays de l’Union Européenne, qui doivent respecter la norme Epac instaurée en 2009).

En Suisse en revanche, où le vélo à assistance électrique connait un développement spectaculaire (environ le même nombre de ventes de VAE que sur l’ensemble du territoire français en 2009 et 2010), le moteur peut s’enclencher sans pédalage jusqu’à 20km/h. Mais la règle du moteur qui se coupe passé 25km/h reste valable.

Ces restrictions freinent-elles le développement de ce moyen de transport, ou sont-elles nécessaires pour assurer la sécurité de chacun ?

Des limites qui suffisent à une utilisation traditionnelle

Il convient dans un premier temps de faire un état des lieux de l’utilisation des vélos électriques.

Principalement destinés à des déplacements urbains, il est rare dans ce cas de dépasser les 20km/h. À quoi bon alors repousser une limite que l’on ne dépasse que rarement dans ses trajets quotidiens?

Autre intérêt du VAE: circuler dans les régions vallonnées sans effort. En montée, un bon vélo électrique doit en effet être suffisamment puissant pour prendre le relais de nos jambes et nous emmener en haut sans sueur. Si malheureusement tous les vélos sur le marché ne permettent pas d’aborder les côtes les plus raides sereinement, les plus puissants d’entre eux (généralement ceux fonctionnant en 36V) y parviennent tout en respectant la réglementation. Un assouplissement de la loi ne semble donc pas davantage justifié pour ce type d’utilisation.

Lire aussi :  Importer la "Vélorution" d'Amsterdam à Metz !

Reste les longs trajets routiers où la vitesse de croisière peut dépasser les 30km/h. Mais alors, l’effort demandé n’est généralement pas très important et ne nécessite pas d’assistance particulière, sauf dans des cas bien précis (fort vent de face, ou long faux-plat).

L’argument sécuritaire

L’un des atouts majeurs du VAE par rapport au scooter électrique est de pouvoir utiliser les pistes cyclables ou chemins de randonnée, interdits aux autres véhicules motorisés. Ces espaces sont fréquentés par des piétons ou des enfants à vélo qui s’y sentent en sécurité. Voir débouler des engins à des vitesses déraisonnables ne permettra certainement pas d’améliorer l’image du vélo électrique, et risque de mettre en danger les différents utilisateurs de ces espaces réservés.

D’autre part, atteindre une vitesse proche de celle d’un cyclomoteur sans casque adapté, et sur un engin qui n’est pas destiné à une telle utilisation, c’est mettre sa propre sécurité en jeu.

Vouloir rouler à l’allure d’un scooter, sur des pistes cyclables, et avec une protection minimaliste me semble en décalage total avec l’esprit vélo : rouler doux et dans le respect de chacun.

Source : Ecovelo – vélo électrique

44 commentaires sur “Faut-il assouplir la réglementation des vélos électriques?

  1. Tassin

    Totalement pour!
    L’argument pour la sécurité n’a pas de sens puisqu’un cycliste sans entrainement particulier peut de toutes manières atteindre 40km/h en pédalant. Donc ce n’est pas parce qu’il pédale avec assistance que la situation serait différente.
    Il faut pousser la limite à 30km/h au lieu de 25, et passer à 500W d’assistance. C’est extrêmement efficace notamment pour les vélos cargos, les tripoteurs et les taxis vélos.

    Pour info, on peut trouver des kit électriques allant jusqu’à 3500W, permettant d’atteindre 80 voir 90km/h.
    http://www.hi-powercycles.com/product.sc?productId=48

    La marque australienne Stealth electric bikes propose un modèle typé descente de 4500W. http://www.stealthelectricbikes.com.au/bomber/bomber.html

    L’utilité d’une telle puissance ne saute évidement pas aux yeux, surtout sur des VTT dont l’utilisation est sportive et non pas utilitaire.

  2. BAHN

    @TASSIN
    Tu es POUR quoi ?
    L’assouplissement de la réglementation des VAE ou l’article ?

    Pour ma part les seuls points qu’il faudrait modifier c’est :
    – avoir plus de puissance uniquement pour les vélos fait pour les transports de charges (vélotaxi, vélo cargo)
    – pouvoir enclencher le moteur sans pédaler jusqu’à 5 km/h histoire de ne pas être perdre trop de temps aux feux.

    Après si c’est un assouplissement sur la vitesse etc… autant prendre directement un scooter électrique, mais bon là faudrait une assurance et un casque.

  3. Tassin

    @ Bahn :

    Pour l’assouplissement, et à moitié en phase avec l’article d’où ma réaction sur le faux danger de l’assistance par rapport aux piétons.

    Reste que 25km/h me parait trop lent.
    Enfin bon, le jour où le ministère des transports les députés en seront à débattre de ce genre de questions… on aura fait du chemin.

  4. ajja

    Bonjour,

    @Tassin: « 40km/h sans entrainement particulier », même en pratiquant quotidiennement, vélotaf, balades, courses… j’ai du mal à atteindre cette vitesse sur du plat. Mais je sais, je suis lent de nature et j’aime ça!!! :o)

  5. Jean-Marc

    Pareil que Tassin, pour un assouplissement,

    Hausse de la puissance pour les côtes, et hausse de la vitesse max.

    Chose importante, pour la vitesse max assistée : l assistance décroît vers la vitesse max -> une assistance max à 25 permet de rouler pépère à 20-22 (en roulant en équivalent 15km/h sans assitance).

    Avec une assistance jusqu à 30, voire 45, celà signifierai rouler pépère (niveau pédalage) pour rouler à 25/30km/h, une vitesse idéale pour les zones 30… mais deja, impropre à la ville (vitesse 50… en fait une vitesse de 45, dans une ville où la vitesse serait à 45 serait l’idéal, pour la sécu, avec une meilleure intégration dans le traffic).

    L’argument sécu est pipeau :
    – j ai deja roulé avec un scooter et une mobilette : on est tjrs à fond.
    Avec un VAE, comme l assistance est dégressive, on ne reste pas à fond… sauf les cyclistes qui dépassent le niveau d assistance par leurs molets.
    Donc un 45km/h max d’un VAE n est pas comparable, en vitesse réelle, à un 45 d’une mob (sur laquelle on peut aussi pédaler).

    – Autre point, outre la vitesse, la dangerosité à une même vitesse (alors que la dangerosité est formement dépendante de la vitesse : elle dépend de l’énergie cinétique : 1/2 de mv^2, donc la vitesse influe au carré) :

    Pour une même vitesse, un VAE est moins dangereux qu’un scooter, effectivement, le poids du bonhomme est +/- le même (et encore…), mais le VAE pèse moins que le scooter.

    – De plus, outre la vitesse, c est les accélérations qui sont sources de pb, hors s’il est facile d accélérer fort avec un scooter, rien qu’en tournant la poignée, celà demande plus de temps en VAE.


    en fait, comme le VAE, par rapport à un vélo a un poids sup+/- de 10kg, qu’il faut compenser*, je serais pour une assistance dégressive… mais sans plafond : au delà de 30km/h, l assistance serait tjrs de 25% (désactivable pour éco batterie), juste pour compenser le poids du moteur+batterie qu’il faut bien tirer.

    * j ai fait une balade à 2 vélo et un VAE : le VAE nous doublait en montée, mais (roulements moins bons ?, pneus moins adaptés ?) peinait en descente, et ne faisait pas bcp mieux sur le plat
    (cyclistes avec des niveaux d entraînement différents)

  6. psychelau

    Pour moi c’est clair,
    un VAE n’est pas un vélo, ni du point de vue technique ni philosophique.

  7. cycliste alcoolique

    Puis un jour, la loi autorisera les moteurs de 1000W et des vitesses de 50. Alors, pour se protéger, faudra se caréner. Pour l’équilibre, les modèles 4 roues seront acceptés. Ca sera pour les familles. Mais pour la famille, il faudra plutôt un moteur de de 2000 W pour aller plus loin, avec un toit pour les jours de mauvais temps, des feux de croisements, un GPS, l’air conditionné.

  8. Yôm

    « Pour moi [aussi] c’est clair,
    un VAE n’est pas un vélo, ni du point de vue technique ni philosophique », c’est un euphémisme. C’est un VELOMOTEUR au bas mot, une mobylette pour être honnête.
    Pourquoi ne pas l’admettre? Parce que rouler à vélo fait bon genre et que l’on assume pas d’être assisté de peur de passer pour un handicapé?
    A quand la campagne contre « les trajets ridicules en vélomoteur »?
    Pour avoir souvent voyagé en Allemagne, je n’y ai vu que des vieux friqués obèses ou clope au bec, la main sur le guidon.
    Et que l’on me fasse pas dire ce que je ne pense pas. Autant l’assistance est louable quand il s’agit d’aider une personne réellement handicapée à se déplacer, autant est-ce un moyen de gommer les bienfaits qu’apporte la bicyclette aux valides.
    Où en est le vélomoteur sur l’échelle d’efficacité énergétique (cf http://carfree.fr/index.php/2005/10/24/lefficacite-energetique-des-modes-de-deplacement/)?
    Le vélo est une si belle invention dont les nuisance sont quasi négligeables en matière de production, d’utilisation et de recyclage?
    A l’ère de l’obsolescence programmée, peut-on croire que la durée de vie d’une batterie électrique ne soit pas limitée par l’appât du gain alors qu’ un vélo peut s »entretenir durant des décennies?
    Est-il si socialement inadmissible de transpirer lorsque l’on fournit un effort pour lequel son corps et la société elle-même devraient être reconnaissants?
    Qu’en est-il de la liberté de voyager sans dépendre d’une source d’énergie fossile?
    Quelles sont les possibilités de réparer soit-même et plaisamment sa monture?
    Ce « VAE » est une merde, un nouveau marché qui satisfait aux exigences de la société du moindre effort.

    http://carfree.fr/index.php/2009/08/25/vae-et-autres-choses/

  9. Tassin

    @ YÔM :

    On peut le voir comme ça effectivement. Mais pour beaucoup de personnes, passer d’un engin de 1500kg et 100kW à 25kg et 0,25kW est une révolution.

  10. Jean-Marc

    Pour ma part, je n ai pas besoin d’un VAE,

    mais il faut penser aux autres…

    Je connais plein de personnes de plus de 60 ans, n ayant pas vraiment fait de vélo depuis leur enfance, mais qui, maintenant qu’elles ne travaillent plus, aimeraient bien passer de la voiture au vélo (+ sacoches ou remorque) pour une partie de leurs transports.

    Dejà, certaines ont des pb d’équilibre (une solution… chère existe : 169E + frais de port : http://www.lecyclo.com/produits/roue-pneu/roue-stabilisatrice/roue-stabilisatrices-pour-velo-adulte-ezt-senior.html )

    Un VAE a(avec ou sans ces roulettes) suffisament puissant pour faire de grosses pentes, avec des sacoches, et un cycliste en surpoids leur serait necessaire.

    Je prefère largement un cycliste debutant en VAE plutôt que de réserver le vélo à une « élite » (les 20-50 en forme, et jusqu à 80 ans pour ceux en ayant fait un mode de vie… mais déconseillé aux plus de 50 n ayant pas eu le réflexe vélo ou sport avant).

    Alors, oui, les batteries ne durent pas, oui le vélo est deja très bien en soit, et le VAE ne va faire gagner qu’au maximum 5 min sur un trajet normal (mais il va permettre de passer la cote sans appréhension, et peut permettre de moins craindre la transpiration)… mais si le VAE permet un passage en douceur, ou simplement permet de rassurer pour faire le saut, alors tant mieux.

  11. BAHN

    Le VAE n’a rien à voir avec un vélomoteur (sauf en Suisse).

    Si ça peux permettre à des personnes de se mettre au vélo, tant mieux.
    Après tout le monde n’a pas la même forme physique, il faut bien commencer quelque part.

    J’ai un VAE, non pas pour aller au boulot, mais pour rentrer du boulot.
    ça fait 15 ans que je n’ai pas fait de vélo et ce n’est pas toujours facile de faire 20km (10km aller, 10km retour) en vélo du jour au lendemain.
    Le matin ça va c’est de la descente et du plat, mais le soir c’est du plat et de la montée (logique).
    Ben après une journée de boulot (8h) et que l’on doit se taper une belle montée, on est bien content d’avoir l’Assistance Électrique, c’est toujours mieux que de se décourager et de se dire « bah je vais essayer un autre jour, en attendant je prends la voiture ».

    Après ceux qui ne sont pas content des VAE, ben ils n’ont qu’à aller déblatérer ailleurs, ici on parle de la réglementation des VAE et non de leur utilité.

  12. Yôm

    Un exemple de réglementation approprié:
    obligation de présenter une carte d’invalidité à l’achat et à la conduite d’un « VAE ».
    Bonne continuation sur vos vélos-gadget anti-transpirant.

  13. Le cycliste intraitable

    La question de la réglementation se pose par rapport à l’assurance et au port du casque obligatoires.
    La limitation de l’assistance à 25 km/h en vitesse me semble parfaitement adaptée à la circulation urbaine, ou à ce qu’elle est en train de devenir (multiplication des zones 30). Pour la circulation hors agglomération, la limitation canadienne (32 km/h) est plus adaptée. C’est donc autour de 30 km/h que l’assistance électrique devrait cesser.

    La limitation de la puissance à 250 W est quand même un peu juste pour des zones vallonnées ou accidentées. Avec 300 W mécaniques pour un cycliste en VAE qui ne se fatigue pas trop et pèse environ 100 kg avec son vélo et son barda, on monte v_z~30 cm/s en vertical (puissance $ P = m g v_z $ où m=100 kg, g=9,81m/s²), soit dans les 11 km/h dans une pente à 10 % (pas rare), ce qui n’est pas très rapide et peut ralentir le trafic même dans une zone 30.

    Relever la limite en puissance à 350 ou 500 W me semble donc pas absurde, notamment si le relief l’exige. Reste à voir comment l’assistance électrique se déclenche, car toutes ne donnent pas la même réponse aux mêmes sollicitations (vitesse, couple, cadence de pédalage). Une limitation en vitesse et puissance plus souple mais dépendante du type d’assistance serait la solution idéale.

  14. Papy

    @Tassin je te cite:
    « un cycliste sans entraînement particulier peut de toutes manières atteindre 40km/h en pédalant. »
    Il peut les atteindre mais encore faut il les maintenir et là, je doute fortement qu’il puisse, sans être fatigué et rouge au bout de 2 minutes.

    @BAHN je te cite
    « pouvoir enclencher le moteur sans pédaler jusqu’à 5 km/h histoire de ne pas être perdre trop de temps aux feux. »
    Sur un VAE, du moins celui que j’ai pu tester, un coup de pédale et hop tu es déjà bien lancé.

    Je suis pour une assistance au pédalage qui se coupe au delà de 25km/h et l’obligation de pédaler pour bénéficier de l’aide du moteur.

  15. BAHN

    @YOM
    N’importe quoi, mais si ça te fais plaisir.

    C’est vrai que n’importe qui du jour au lendemain enfourche un vélo et hop peut faire 5, 10, 15 km quelque soit le dénivelé sans trop se fatiguer et arriver nickel au boulot.

    C’est comme les enfants, pourquoi leur mettre des roues stabilisatrices pour commencer, faudrait que ça soit délivré seulement avec une carte attestant que l’enfant est handicapé, c’est vrai quoi, les autres ils savent rouler sans.

    Bonne continuation avec tes préjugés.

  16. BromptonAddict

    Pour aller dans le sens de Bahn, je pense que le VAE pour des trajets domicile / travail est une bonne option car bien souvent, les entreprises n’ont aucune infrastructure pour les cyclistes (douches et vestiaires). Et quand on fait des kms, qu’il y a des côtes et qu’on a tendance a appuyer, la sueur arrive vite. Passer la journée avec une chemise qui sent, c’est pas forcément terrible pour les collègues.
    C’est quand même un premier pas vers la sobriété énergétique avant que les entreprises accèdent aux demandes des salariés cyclistes et qu’ils abandonnent leur VAE pour le vélo traditionnel.

  17. psychelau

    Je vois que j’ai lancé un débat…
    en vélo on fait un effort et plus on fait d’effort plus on avance. Le VAE ce n’est (en partie) plus ça. Donc on est plus proche du solex que du vélo…
    Une vrai amélioration technique pour le vélotaffeur urbain, en revanche c’est la boite de vitesse à la place du dérailleur. Mais ça reste mécanique, c’est ça le plus important.
    D’un point de vue philosophique, le VAE c’est le culte de la performance de la vitesse, celle du « je veux bien faire un effort pour aller taffer en vélo mais à condition d’aller vite et surtout sans une goutte de sueur ». Alors très bien les VAE, faut aps les interdire, mais qu’ils aillent sur la route avec leurs amis les motos et les voitures!
    En voilà que certains nous refont le coup du « et les vieux, comme ils font?! » D’abord les VAE, à Paris c’est jamais des vieux, que je vois dessus…

    Ensuite, comment faisaient les vieux, avant? Ils faisaient comme moi quand je suis très fatigué, ils finissaient les rares cotes trop dures en poussant leur vélo, pied à terre; ca pèse pas plus lourd qu’une poussette chargée d’un enfant de deux ans…
    Culte de la vitesse, culte de la performance, tout ce que je n’ai pas dans le VAE, tout ce qui fait que j’aime le vélo: l’effort, la modestie, la connaissance de soi (corsp et esprit), la lenteur volontaire…

  18. Jean-Marc

    Je crois qu’ici, la large majorité des gens apprécient le vélo.

    Mais un des pb du vélo, c est de faire de nouveaux adeptes.
    (plus il y a de cyclistes => plus les automobilistes et les autorités pensent aux cyclistes (moins il y a de pb liés aux voitures) => moins il y a d accident (par cycliste), et plus il y a d’infra-structures adaptées (et moins il y en a ressemblant à des autoroutes en ville, donc moins il devient intéressant de prendre sa voiture)).

    Or, le VAE est un des moyens de faire de nouveaux adeptes :
    les non-cyclistes appréhendent le passage au vélo, et le VAE peut les rassurer, et les inciter à franchir le pas… pour le VAE dans un 1er temps, puis, s’ils en sont satisfait, quand la batterie sera HS, peut-etre pour le vélo.
    (les enquêtes montrent qu’une majorité de nouveaux pratiquants du vélo sont surpris, car ils trouvent le vélo moins dur qu’ils ne pensaient… donc l essentiel, c est de leur mettre le pied à l étrier).

    Après, perso, je préfère un piéton ou un cycliste (égalité), puis un VAEiste, puis un TECiste (car avec lui, les auto ne font pas plus attention aux cyclistes, contrairement au VAEiste), puis tous les autres.

    Que chacun ait un ordre +/- différent, je le comprend, mais qu’ici, certains mettent les VAE au niveau du 2RMiste ou de l automobiliste me surprend bcp.

  19. Papy

    @psychelau je ne suis pas d’accord un VAE est plus proche d’un vélo il faut toujours pédaler sinon il n’avance plus.

    je te cite
    « le VAE c’est le culte de la performance de la vitesse, celle du « je veux bien faire un effort pour aller taffer en vélo mais à condition d’aller vite et surtout sans une goutte de sueur ».
    Alors très bien les VAE, faut aps les interdire, mais qu’ils aillent sur la route avec leurs amis les motos et les voitures! »

    L’article le dit, c’est limité à 25 km/h, ça n’a pas encore une autonomie extraordinaire et même en VAE on peut suer. De plus le VAE est un mode de transport doux : pas de bruit, de pollution (on va éviter de déraper) et qui prend peu de place dans l’espace public.

    Il faudrait en gros d’après toi que le vélo ne soit autorisé que pour le tour de France (en utilisant des produits en tout genre, désolé c’est plus fort que moi)

    Si je vais à pied au boulot ou en courant (avec de la sueur), je pourrais te tenir quasiment le même discours, le vélo c’est le culte de la vitesse toujours aller plus vite …

    Je faisais 20km pour aller au taf en vélo, je mettais un peu plus de 1heure.
    Mettre moins de temps en étant moins fatigué ne m’aurais pas dérangé. Je n’ai pas envie de passer mon temps sur mon vélo. Je précise que j’ai une voiture et que je pouvais très bien l’utiliser pour y aller.

    Et si j’entends dire que le VAE c’est pour les fainéants, les gros ou je ne sais qui je dirai et la voiture, la moto, le scooter c’est pour qui alors ?

  20. Yôm

    Pareil, là où il y a moteur pour parcourir de petites distances, une part de fainéantise entre en jeu.
    Une autre part de technophilie et un certain niveau de richesse concrétisent l’acte d’achat.
    Je partage l’analyse de Psychelau.
    Ce qui m’agace c’est la persévérance des usagers de l’engin à l’assimiler à un vélo alors que le propre de celui-ci est de convertir une énergie d’origine physiologique en déplacement et ce avec le haut rendement qu’autorise la démultiplication.
    Comme le relève Bahn, le vélomoteur intéresse l’homme moderne dont la satisfaction doit être immédiate, tout en fournissant le moindre effort.
    A la différence d’un enfant qui lui s’amuse de la phase d’apprentissage et de l’effort (physique et de concentration) requis.
    A lire certains commentaires, soit la population est dégénérescente car définitivement incapable de pédaler sur 10km sans assistance, soit simplement extrêmement consumériste puisque le résultat doit être immédiat et n’incombe qu’au produit.

    Rouler à vélo et l’entretenir requiert patience, persévérance.
    De là s’améliorent les qualités de résistance et d’endurance et découle le plaisir, le bien-être de celui qui apprend à écouter son corps.
    Le VAE s’adresse _à ce que je comprends_ à ceux qui ne s’intéressent qu’au fait de se déplacer d’un point à un autre sous l’apparat « écologique ».
    Alors oui, « c’est moins pire » qu’une auto mais non, ce n’est pas un vélo.
    J’ajoute que ma femme parcourt quotidiennement 12 Km à vélo pour se rendre sur son lieu de travail puis la même chose au retour voir avec quelques petits détours pour le plaisir de traverser d’autres paysages. Il lui aura fallut deux ans de pratique dont près de 3000km effectués par monts et vallées à travers l’Europe pour que la chose lui semble évidente et bienfaisante.
    Combien faudra-t-il cramer de batteries avant que le vélomoteuriste réalise qu’il a un corps, d’autant plus sain qu’il se passe d’assistance?
    Il me semble inutile par ailleurs de rivaliser d’exemples dans un sens ou dans l’autre car nous en avons tous à foison.
    Pourquoi ne pas reconnaître que tout comme les usagers de l’automobile, les pratiquants du VAE ne le sont pas par défaut de capacité physique, mais satisfont à une pulsion consumériste?
    Bigre!

  21. Yôm

    Et pour revenir au sujet de l’article, oui, assouplissons, assouplissons!
    Mettons-y des watts, tant qu’il y a des pédales c’est un vélo parait-il?
    Je trouverai quand même moins con d’actionner une poignée d’accélérateur que d’enclencher des interrupteurs en forme de pédale.

  22. BAHN

    @PAPY
    « Sur un VAE, du moins celui que j’ai pu tester, un coup de pédale et hop tu es déjà bien lancé. »
    Oui c’est selon les modèles, le mien à peine j’appuie sur la pédale et le moteur se lance. Pour d’autre VAE c’est encore différent.
    Pour ce que je voulais dire c’était surtout le fait d’avoir un démarrage sans pédaler peux éviter les mouvements latéraux, comme ça selon la situation ça peut être moins dangereux si on est à côté d’une voiture.

    @PSYCHELEAU
    Il n’y a aucune réelle performance avec un VAE, sachant que, comme l’on dit les autres, l’assistance se coupe à 25km/h, c’est vraiment une aide au pédalage.
    Après tout dépends du modèle de VAE, ils ne sont pas tous égaux dans le style d’utilisation.
    Les premiers prix sont souvent du ON/OFF, ils donnent tout ou rien, alors qu’il y a aussi des VAE qui nécessite des effort avec avec l’assistance.
    Le mien par exemple, même à la vitesse (pédalier) la plus faible, est plus difficile que celle de mon vélo « classic ».

    L’avantage du VAE, c’est que même si (pour certains) il y a moins d’effort, il y a effort quand même et cela permet de se remettre en jambes et quand on arrive à des performances supérieur au VAE, ben on reprends le vélo « classic ».

    Le VAE a toute sa place sur les pistes cyclables, car il n’est pas plus performant qu’un cycliste habitué, voir moins.

    Après juste pour dire, sur un Solex, l’assistance ce n’est pas le moteur mais les jambes.

  23. psychelau

    D’accord avec YOM.
    Papy, j’ai jamais parlé de tour de france.
    Perso, je vais tafer en vélo, soit 24 km par jour, sans compter les déplacements dans le cadre de ma journée de travail. C’est pas une gloire ni un exploit, c’est un fait.
    Ce que je constate au quotidien c’est que les arguments de ceux qui font du VAE sont très proche de ceux qui ne viennent pas taffer en vélo, à savoir: pas de fatigue pas de sueur, plus grande rapididité etc.
    L’autre jour à un feu rouge de piste cyclable, je me suis même fait engueuler par deux VAEistes parce que je ne démarrais pas assez vite…
    Les VAEistes mettent souvent en avant l’aspect « pratique », alors que les cyclistes classique parlent souvent de « mode de vie », là est la différence…

  24. Guillaume

    Moi je suis plutôt contre l’assouplissement de la loi, si ce n’est des cas particuliers pour des tandems ou pour des usages spécifiques (cargo par exemple), justement pour qu’on puisse continuer à parler de _vélo_ à assistance électrique.
    Tous ceux qui parlent des VAE, en avez-vous au moins essayé ? Non ce n’est pas une mobylette. C’est un vélo qui ne va pas très vite (sur la plupart des modèles sauf le haut de gamme, c’est très difficile de dépasser 25km/h du fait d’une conception moyenne), mais qui lisse les côtes et le vent de face et permet de faire du vélo à des gens qui sinon feraient le même trajet en voiture.
    Au niveau occupation de l’espace, rapports humains, dangerosité, c’est bien un vélo ! Sur le plan de la consommation d’énergie, du problème des batteries, ça reste un problème 20 fois moindre que n’importe quelle voiture électrique. Vingt fois…
    Il y a des usages où je pense que le vélo ne s’imposera pas sans assistance, du moins pas pour tout le monde. Ceux qui vivent à lyon en haut de la croix-rousse ou de fourvière et qui n’ont plus l’endurance pour monter à vélo classique en bénéficient grandement.
    Enfin pour finir un point technique sur les « améliorations » que souhaitent certains en commentaire, et qui existent déjà :
    – obligation de pédaler pour qu’il y ait assistance, c’est le cas
    – possibilité d’utiliser le moteur jusqu’à 6km/h sans pédaler, de même.

  25. Tassin

    Quand je vois l’énergie que dépensent certains pour tenter de convaincre des cyclistes que « le VAE c’est LE MAL! », ça me laisse pantois…
    Et pendant ce temps, au pays des automobilistes…

  26. BAHN

    @GUILLAUME
    +1

    « – possibilité d’utiliser le moteur jusqu’à 6km/h sans pédaler, de même. »
    Oui ça existe, mais est-ce que c’est dans la réglementation ?
    Je l’ai vu sur un modèle de VAE type « Beach Cruiser » et ça avait l’ait de bien réagir.
    Mais bon, ça c’est vraiment pour certaines situations comme je l’ai expliqué au dessus.

  27. Legeographe

    En ce qui me concerne, je ne suis aucunement pour l’assouplissement de la réglementation sur les VAE ; j’ai déjà essayé et je mets d’ailleurs plus de temps en VAE qu’en vélo de route pour faire 15 kmen « interurbain d’agglomération » avec passage d’un col (100m de dénivelé positif). Mais j’avoue que cela ne me dérange pas de transpirer.

    Il est bien entendu très important de s’appuyer sur ces réglementations humaines (garder le sens de la limite, pour apaiser la rue) pour réclamer une réglementation beaucoup plus stricte en ce qui concerne les voitures. Si les VAE sont bridés à 25 km/h, je ne vois pas pourquoi quelqu’un qui a les inconvénients supplémentaires d’être dans un véhicule de plus d’une tonne et d’être enfermé dans un habitacle depuis lequel il entend beaucoup moins les sons de son environnement (un automobiliste entend le bruit de son moteur, il n’entend pas un enfant qui se met à courir pour traverser la rue, alors qu’un cycliste, s’il ne va pas trop vite, entend le bruit de la course de l’enfant sur le trottoir) ne serait pas soumis à une vitesse plus humaine.

    30 km/h pour les automobiles. Les automobiles nous répondront que les voitures ne sont pas faites pour cette vitesse ? Qu’à cela ne tienne ! On a bridé les VAE, on peut brider les véhicules s’ils ne demandent qu’à être infantilisés de la sorte. Et en tout cas, d’obliger les constructeurs à réduire les puissances (chevaux-vapeur) des moteurs ! Et drastiquement. La voiture ne sera plus le symbole de la puissance, et elle ne sera plus autant le symbole de la rapidité (elle qui est si lente selon certains calculs). Et elle polluera beaucoup moins (entre une voiture de classe moyenne en Amérique du Nord et une voiture de classe moyenne en France, il peut facilement y avoir une consommation allant du simple au triple, selon les modèles) : question de poids, de volume, de puissance, et même question de TIPP (sic) puisque la TIPP (et le prix de l’essence en définitive) joue sur l’effort des constructeurs à faire mieux.

    Sinon, pour les tandems, je ne vois pas en quoi l’assistance est justifiée puisqu’il n’y a que le démarrage (= une seconde) où le tandem est plus pénible que le « vélo monoplace » ; le tandem se débrouille très très bien (vachement mieux que le monoplace) toutes les secondes restantes du voyage.

  28. Yefka

    @Jean-Marc:
    « Pour une même vitesse, un VAE est moins dangereux qu’un scooter, effectivement, le poids du bonhomme est +/- le même (et encore…), mais le VAE pèse moins que le scooter. »

    Ca n’est pas une question de poids. Quand le crâne touche le bitume, ca fait aussi mal à vélo qu’a scooter, qu’en roller, etc. si la vitesse est la même.

    Je ne connais pas en détail l’accidentologie à vélo, mais dans le cas des 2RM, il s’agit généralement de choc latéraux, et dans une moindre mesure de glissade sur bande blanche, gasoil, huile … ; là où le poids du véhicule n’entre pas vraiment en compte.

    Personnellement je ne m’imagine meme pas rouler en ville à vive allure sans vêtement couvrant et un minimum de protections.

    Il y a une époque où j’utilisais beaucoup les rollers pour me déplacer dans Paris, et je n’ose imaginer l’état de mes mains si je n’avais pas eu mes protèges poignets.

  29. BAHN

    « Sinon, pour les tandems, je ne vois pas en quoi l’assistance est justifiée puisqu’il n’y a que le démarrage (= une seconde) où le tandem est plus pénible que le « vélo monoplace » ; le tandem se débrouille très très bien (vachement mieux que le monoplace) toutes les secondes restantes du voyage. »

    C’est clair que pour le tandem il n’y aurait rien à changer.
    Par contre un assouplissement sur la puissance serait mieux pour les catégories du genre vélo-cargo et les vélo-taxi (la charge changent selon les occupants).

  30. Gari

    Je crois que je suis d’accord avec à peu près tout le monde…

    En fait, je crois que ça dépend de l’approche :

    – si on pense « vélo », le VAE est effectivement un pas décisif vers le vélomoteur ou la voiture (cf Cycliste Alcoolique ou Yom). A ce sujet j’adore la phrase de Yom : « Je trouverai quand même moins con d’actionner une poignée d’accélérateur que d’enclencher des interrupteurs en forme de pédale. »

    – si on pense « voiture », alors le VAE est un formidable pas vers le vélo, et ce même si on trimballe encore un moteur, des machins technologiques lourds et polluants, et si on ne pédale qu’à peine. Au moins l’automobiliste converti au VAE se rend-il compte de la fragilité du cycliste (fut-il assisté électriquement), du plaisir de redécouvrir sa ville ou sa campagne sans être coincé dans un habitacle, de rouler en silence et sans puer, et redécouvre-t-il une relation à l’espace-temps beaucoup plus humaine.

    En bref : j’ai tendance à apprécier les VAE en tant qu’intermédiaires permettant aux automobilistes de lâcher leurs bagnoles (à vérifier, cependant).

    Pour revenir au sujet, à savoir « l’assouplissement » des règles. J’ai déjà eu l’occasion de tester des VAE. C’était du relativement bas de gamme (1000-1500€ environ, je crois). Déclenchement du moteur brutal dès qu’on commençait à pédaler, vitesse unique : j’ai trouvé le vélo particulièrement dangereux. En côte, le vélo ramait complètement, l’assistance était complètement perdue et je me suis retrouvé à devoir pédaler à sa place !! Aucun intérêt donc, puisque je devais me coltiner les 10-15kg de surpoids dus au moteur + batterie.

    Je ne sais pas ce que valent les « vrais » VAE, mais il me semble que 250W ne sont pas suffisants pour grimper une côte vraiment correctement. Augmenter légèrement cette limite pourrait être décisif pour que le VAE devienne réellement un concurrent redoutable de la voiture… Peut-être 350W ?
    Dans tous les cas je suis fermement opposé à ce qu’on autorise le moteur à fonctionner sans pédaler (et ce même en deçà de 5km/h) : sinon ça devient un simple scooter.
    Et malgré la chouette phrase de Yom, je pense qu’il y a un certain intérêt psychologique à ce que le conducteur s’habitue à pédaler : ce sera tout de suite plus simple pour utiliser un « vrai » vélo 🙂

  31. devin-e

    Le VAE est un vélo à moteur électrique, point barre.

    Ca signifie que, comme les autres usagers de 2 roues à moteurs, ils doivent porter un casque et circuler en dehors des pistes cyclables.

    Tous les arguments consistants à prétexter qu’il y a des vieux, des nouveaux usagers (ou que sais-je encore) sont fallacieux et de mauvaise foi.

    Le moteur a des batteries (qui ne se recyclent pas, au passage) donc ce n’est pas un mode doux de déplacement.

    A la rigueur, certainses professions peuvent avoir l’utilité de cet appareil (coursiers, vélos cargos, etc.) mais en dehors de ce cadre il faut considérer ces véhicules comme motorisés et soumis aux mêmes règles que les 2RM.

    Désolé

  32. Raghnarok

    Assouplissons, OUI!
    Mais gardons le système comme en suisse, assistance qui se coupe à 25km/h et c’est un vélo, sinon c’est un vélomoteur et il a besoin de plaques, d’assurance, de casque.
    Je considère aussi le VAE comme outil de transition, alors gardons le comme tel et laissons les gens transiter par lui et se rendre compte de sa faiblesse par rapport au vélo après quelques temps.

  33. BAHN

    On vous demande pas de prendre un VAE, alors pourquoi nous prendre la tête sur son utilité ou non.

    Tant mieux pour vous si vous êtes si fier de ne pas en avoir besoin, ça vous fait de belles jambes j’espère. 🙂

    Là on parle de la réglementation des VAE, basta, alors prenez votre vélo sans moteur dont vous êtes si fier (j’espère qu’il est bien « single speed » et non suspendu, parce que ce n’est bon que pour les feignasses les dérailleurs à 21 vitesses et les suspensions c’est pas pour les « vrais » comme vous) et lâchez nous.

    Surtout n’allez pas chez des « joggeurs », parce que le vélo (même sans moteur) ça fait assisté par rapport à la course à pied.

  34. apanivore

    Il faut surtout une limite visible entre le vélo qui a le droit aux pistes cyclables, n’a pas besoin d’assurance, pas de port du casque obligatoire, etc… et le véhicule à moteur qui lui n’a plus le droit d’emprunter les aménagements cyclables et a besoin de se plier à la réglementation d’une autre catégorie.

    Les aménagements cyclables, tels que conçus actuellement. C’est à dire souvent étroits, me semblent incompatible même à vélo sans assistance avec une vitesse bien supérieure à 30km/h. C’est pas pour rien que dès qu’un cycliste veut « avancer », il fuit les aménagements, et que les associations de cyclistes se sont battues pour faire disparaître au maximum les panneaux ronds signalant des pistes cyclables obligatoires au profit des facultatives.

    Et sur la parenthèse des batteries, c’est une affaire de tri et de collecte des déchets. Les vendeurs devraient, comme ceux d’appareils électroniques, avoir l’obligation de récupérer ceux à jeter.

  35. Yôm

    « On vous demande pas de prendre un VAE, alors pourquoi nous prendre la tête sur son utilité ou non. »?
    D’autres ont tenu le même discours au sujet de leur 4X4 ou de leur jet privé.
    Nous ne parlons pas d’amour porté à un objet ni de l’honneur de ceux qui en font usage.
    Il s’agit de définir un objet, son usage et le public visé par ses promoteurs.
    Il me semble primordial de définir ce qu’est un VAE avant de songer à modifier la réglementation s’appliquant à son usage.

    Le VAE EST un véhicule à moteur dont la mise en route par action sur une paire de manivelles induit (à l’heure actuelle) l’épuisement de ressources naturelles fossiles.
    Son usage dépend de la disponibilité de la dite ressource énergétique ainsi que des matériaux polluant qui ne seront pas recyclés. « c’est une affaire de tri et de collecte » que « les vendeurs devraient » résoudre. Ce n’est pas l’affaire du consommateur mais des Africains qui se ramassent chaque année des tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques.
    C’est la puissance du moteur qui détermine la qualité d’un VAE, soit son aptitude à déplacer un humain dont la satisfaction dépendra de son humidité axillaire.

    Le « progrès » a permis d’améliorer considérablement le rendement du véhicule à propulsion humaine appelé vélo.
    Le but du jeu est de contrecarrer les forces gravitationnelle et de frottement qui s’opposent au mouvement du cycliste sur sa monture. La règle veut que l’humain fournisse l’énergie utile au déplacement.

    Ce fameux « progrès » porte en lui les améliorations qui conduiront l’utilisateur à remplacer un objet devenu obsolète par un « nouveau », « plus performant ».
    Or quelle peut-être l’amélioration apportée à un véhicule à moteur?
    Suivant l’exemple de l’automobile, nous savons ici que ces véhicules sont de plus en plus lourds, puissants et polluants.
    Comment peut-on sérieusement imaginer qu’il n’en advienne pas de même dans le cas du VAE?
    La question de la réglementation n’en est pas une.
    Nous savons qu’elle accompagnera un marché dont la croissance sera indexée sur la puissance des vélomoteurs.
    Quant au consommateur, il aura le plaisir d’emprunter les mêmes voies vertes que les prolos et illuminés à bicyclette, aux commandes d’un vélo-esclave dont la puissance saura à coup sûr, pallier à son impotence fonctionnelle.

  36. Legeographe

    La réponse de Yôm est on ne peut plus juste. Néanmoins, malgré la différence qu’il y a entre un vélo à propulsion 100% muscle et un VAE, je suis d’accord pour accepter les VAE dans mon giron.

    Mais si je suis d’accord pour conserver les limitations qu’on lui confère, c’est pour militer très légitimement pour une limitation drastique des voitures. Ces merdes qui pèsent 15 fois plus qu’un VAE+cycliste n’ont rien à faire à 50 km/h, d’autant moins si on a un grand nombre d’usagers lents sur la route (VAE, mais aussi autres cyclistes et piétons).

  37. psychelau

    Voici le lien d’un marchand de vélo que j’aime beaucoup par ailleurs.
    http://www.cyclable.com/13-velo-electrique
    Regardez le 1er vélo: il est vendu dans ce magasin de vélo en précisant bien qu’ils n’entre pas officiellement dans la catégorie vélo. Alors pourquoi le vendent-ils?
    Comment fait-on la différence avec un VAE classique?
    Si vous voyez un VAE classique et ce bolide sur une piste cyclable, comment faire la diférence? Pensez vous que les flics vont pouvoir verbaliser?
    Alors bien sur on va me dire: « si on augmente les normes, il sera autorisé et le problème est réglé ».
    Et bien non le pb n’est pas réglé, car je ne veux pas qu’un véhicule permettant d’assister le conducteur jusqu’à 40km h partage les pistes cyclables. Je vous rappelle que la vitesse est souvent limitée à 50Km/h en ville.Acceptez ça et vous allez voir les 2RM réclamer le droit d’utiliser les couloirs de bus.
    Le dérailleur est un vrai progrès, la boite de vitesse type nexus aussi. Le VAE est un changement de nature du véhicule….

  38. BAHN

    @PSYCHELAU
    « il est vendu dans ce magasin de vélo en précisant bien qu’ils n’entre pas officiellement dans la catégorie vélo. Alors pourquoi le vendent-ils? »
    Heu pour faire de l’argent ? 🙂
    Après il est vendu dans la catégorie cyclomoteur, c’est tout.

    « Comment fait-on la différence avec un VAE classique? »
    Attends voir… Ben vu qu’il est soumis à la réglementation des cyclomoteurs, on voit a différence avec :
    – le casque (ce n’est pas le même que ceux des cyclistes)
    – la plaque d’immatriculation (si, si, comme sur les scooters et autre 50cc). On voit même le support de plaque sur la photo.

    « Alors bien sur on va me dire: « si on augmente les normes, il sera autorisé et le problème est réglé ». »
    C’est pour ça que l’on parlé de changement de réglementation sur certains type de VAE comme les vélos-Cargo et Vélo-taxi.

    « Je vous rappelle que la vitesse est souvent limitée à 50Km/h en ville. »
    Non elle est toujours limitée à 50km/h, mais elle peut être limitée à 30 km/h, nuance.

    « Acceptez ça et vous allez voir les 2RM réclamer le droit d’utiliser les couloirs de bus. »
    Ils ne seront pas autoriser officiellement à prendre les couloirs de bus vu qu’ils sont sous la réglementation des 2RM. Donc c’est le même problème que maintenant.

    « Le dérailleur est un vrai progrès, la boite de vitesse type nexus aussi. Le VAE est un changement de nature du véhicule…. »
    Est-ce pour autant que tout le monde à la même facilité de reprendre le vélo ?
    Le VAE permet de toucher plus de monde que le vélo classique pour changer ces habitudes de déplacement, car il permet de franchir des côtes sans moins se décourager, d’aller au boulot en transpirant moins.

    Oui c’est vrai il y a une batterie, un moteur, des éléments électronique etc… Oui forcément ça pollue plus qu’un vélo sans assistance, mais c’est déjà énormément mieux qu’une quelconque voiture (petite, moyenne ou grosse).

    Ce n’est pas en toujours descendant en flamme tel ou tel engin parce qu’il y a moins polluant ailleurs qui fera avancer les choses, parce que courir pied nu, ça pollue encore moins que le vélo (fabrication).

    Au fait ça ne vous dérange pas les cyclistes habitués qui arrivent à rouler à 30-35km/h ? Ils vont plus vite que des VAE, ça ne devraient pas être autorisé…

  39. Legeographe

    Dans le débat qui suit l’article, il est question des vélos-cargos et des vélos-taxis, mais il n’y est pas fait allusion dans l’article. Il me semble bon de reconnaître que certains vélos-cargos peuvent gagner à être augmentés en puissance, vu le poids de l’engin une fois plein, mais il doit rester bridé à une vitesse maximale autour de 30 km/h (qui dit poids plus élevé dit plus d’énergie cinétique, d’autant plus que cette énergie est proportionnelle au carré de la vitesse).

    30 km/h, c’est presque 25. Doit-on autoriser ces 5 km/h de plus ? Je n’en sais rien. Cela fait-il une grosse différence ? Si le trafic se généralise à 30 km/h en ville (espérons-le), un vélo à bridé à 25 km/h est plutôt pas mal intégré dans le trafic. Peut-être qu’il l’est encore mieux s’il n’est bridé qu’à 30 km/h…

    Tant qu’on a une vitesse des voitures à 50, cela est très *frustrant* de devoir discuter de l’assouplissement de la réglementation pour les VAE, car s’ils sont bridés à 30 km/h au lieu de 25, alors ils seront toujours bien en deçà des voitures et seront mal intégrés dans le trafic.

  40. dap

    Pour ma part, je suis limité par le temps ce qui fait que j’ai du faire un compromis voiture + vélo. Si un vélo électrique avec assistance humaine me permettait d’augmenter ma moyenne de 10km/h, ça pourrait être suffisant mais la législation actuelle ne le permet pas. Mais d’un autre coté, il faut que la sécurité du véhicule suive : tenue de route, frein, éclairage.
    Une autre solution pourrait être d’avoir un véhicule se rapprochant plus d’une voiture mais avec une propulsion hybride humaine / électrique style TW4XP.

  41. maxou

    Le débat fait rage, comme dit l’autre.
    Je me demande s’il a sa raison d’être cependant.
    De quoi parle t-on?
    De vélos mus à la force musculaire avec des pédales et de VAE de 250 W? ou de cyclomoteurs dont les pédales ne sont qu’accessoires pour démarrer (lorsqu’elles existent encore)?
    Je crois que les deux dénominations existent depuis longtemps: pour l’un, c’est un vélo et pour l’autre c’est un cyclomoteur de moins de 4kW ne dépassant pas 45km/h comme le prévoit le code de la route art R311-1.
    En revanche, je ne vois pas bien en quoi un cyclomoteur mu par un moteur électrique de 500, 1000 ou 2000 watts (ou plus) mériterait encore de s’appeler vélo…dès lors que son avancement ne nécessiterait plus aucun effort musculaire.
    Laissons donc le marché vendre des cyclomoteurs électriques (je crois d’ailleurs que rien ne l’interdit); au moins on aura droit à moins de bruit et moins de fumée.
    Oui, un cyclomoteur électrique (où on ne pédale pas) peut attirer de nouveaux venus vers le deux roues et concourir à ce qu’il y ait moins de voitures en zone urbaine et péri-urbaine.
    Sur le plan réglementaire, les vitesses et les masses en jeu excluent que ces engins disposent des ouvrages réservés aux vélos et VAE et les caractéristiques automotrices impliquent donc des contraintes comme le casque moto et l’assurance RC dédiée en cas de préjudice à autrui.

  42. dimitriniev

    bonjours a tous !

    non seulement je me place du coté du ebike mais en plus je vous dis tout de suite que je suis pour les grosse mot de 4500w qui poussent a 80km/h
    sur 80 ou 50 bornes pour rester mefiant!

    Et je m ‘explique:
    pourquoi avoir un bike qui pousse autant ou tout simplement qui pousse puisque pour beaucoup le velo c est fait pour pedaler!

    Et bien tout simplement pour les gros acros comme moi de sensations forte! Pour trasformer un sentier plat legerement bosselé en descente surkifante!
    Dans ce cas achete toi une moto cross!
    NON! une moto cross ca fait du bruit,ca polue , faut mettre de la jauge , faut la vidanger, t as le droit de rouler nul par!!!

    Baaaa fait de la descente en montagne!!

    non merci la montagne c est pas tout les jour quand je sort de chez moi!
    la montagne c est les vacances etc! moi c est tous les jour que je suis taré!

    voila! seule truc : la securité! ba oui la je crois que c est a chacun d etre responsable mais je vois bien les future cartons arriver a cause de vitesse inadapté dans des endroits inadapté!

    ps: sur mon bike en ville je suis deja un danger publique! mdr!
    je double les caisses je passe du trottoirs a la route, je remonte les files bref !

  43. Teco

    Bonjour à tous,
    Dommage que le débat sur la législation soit parasité par un débat idéologique…
    La vitesse d’un cycliste n’étant pas limitée à 25km/h, je pense qu’il est raisonnable d’augmenter celle d’un VAE de 5 ou 10km/h, quitte à imposer le port d’un casque (pas obligatoire pour le vélo). Pour ce qui est des assurances, on sait à qui profite le crime…
    Je ne comprends pas en quoi cette modification de réglementation lèserait les adeptes (dont je fais partie) de l’effort musculaire, mais à mon sens elle permettrait d’augmenter le nombre de déplacements doux et devrait profiter ainsi à tout le monde.
    (Pour la petite explication, je suis cycliste et automobiliste. Pour mon trajet domicile travail (14km aller), certains jours de grand vent, de pluie (et oui parce pédaler sous un veste imperméable promet quelques suées que même que les qualités perspirantes de ladite veste auront du mal à évacuer), ou de petit coup de mou me font préférer la voiture… et j’ail l’impression qu’un VAE pourrait faire pencher la balance vers un trajet plus doux)
    Rappelons que les usages et allures du vélo sont multiples et qu’il en sera de même pour le VAE, tout le monde ne roulera pas à cette vitesse car il faut s’en donner les moyens musculaires…
    Enfin cette modification n’empêche pas toute autre action visant à responsabiliser, à travers le pouvoir politique, les acteurs économiques, pour qu’au nom de la valeur d’une action nos sociétés ne viennent pas hypothéquer le quotidien des pays les plus pauvres et indirectement notre avenir à tous…

    Bon débat à tous ! 🙂 (dans la bonne humeur)

  44. evelorapide

    De nombreuses personnes semblent confondre vélo électrique rapide et scooter. Cependant, ce premier a des avantages indéniables sur ce derniers.
    Le e-velo rapide est un véhicule hybride à part entière, sur le plat en pédalant modérément, on peut facilement doubler son autonomie (très appréciable vu le coût et le poids des batteries), en montée le faible poids du véhicule par rapport au scooter en fait aussi un véhicule très peu énergivore. Cependant, pour maintenir 25km/h en montée il faut au minimum 750W…
    Je résume et illustre de nombreux avantages pour les trajets périurbains dans cette video:
    video

    J’ai aussi fait une video dans le cas d’une montée de 1100m de dénivelé avec 1KW de puissance (30km/h): video montagne

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