Brompton Dock, le VLS devient pliable

Peut-être est-ce par peur que cela lui fasse trop d’ombre, que le groupe publicitaire JC Decaux n’a curieusement jamais fait appel à un grand fabricant de cycles pour concevoir ses fameux vélos en libre-service. Certaines régies aiment toutefois à profiter du savoir-faire local, comme Btwin qui fabrique le V’Lille, ou encore Lapierre qui s’occupe du VLS dijonnais. Et bien voici un exemple en Angleterre, où une marque se met directement en avant, et déploie son nouveau concept de location de vélo en libre-service. Et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de la très prestigieuse marque anglaise de vélos pliants : Brompton. Le B-Dock (pour Brompton-Dock ou Bike-Dock) est un système autonome de location de vélos pliants, fonctionnant à l’énergie solaire. La structure est composée à 95% de matériaux recyclés.

Brompton Dock

Nul besoin d’une longue enfilade de bornes puisqu’ici le système de casiers sur deux étages permet de ranger jusqu’à 40 Bromptons sur l’équivalent d’une seule place automobile. Autre avantage très net du casier: le vélo reste à l’abri des intempéries… et surtout du vandalisme!

Brompton Dock

Le système n’est encore qu’à l’état de prototype fonctionnel, et c’est à la gare de Guildford, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Londres, que les usagers du réseau ferré, géré par South West Trains, peuvent d’ores-et-déjà louer un vélo pliable (un M-Type pour les bromptoniens) pour effectuer leurs trajets gare-domicile ou gare-travail.

Holger_and_Brompton_Dock

Moyennant une caution de 100 Livres, les détenteurs d’un abonnement de travail peuvent louer le petit animal pour 5£ par semaine, 20£ par mois ou 100£ sur l’année. Des tarifs tout à fait abordables, surtout si vous les comparez au prix d’achat d’un Brompton neuf, supérieur à 1000 € pour une version basique. Les premiers utilisateurs du Brompton Dock se voient offrir un casque, une sacoche ainsi qu’un sac porte-vélo.

Lire aussi :  Le glossaire du vélo

Source: http://www.weelz.fr/

Crédits photos : Brompton Dock, CTC.

PS : Merci à l’un de mes (fidèles) lecteurs pour l’info !

11 commentaires sur “Brompton Dock, le VLS devient pliable

  1. Legeographe

    Cela n’a pas l’avantage de visibilité dans le paysage urbain pour que le touriste (comprendre l’étranger de la ville en question) soit attiré par ce VLS. Le Vélib attire par sa présence visuelle importante.

    Mis à part cela, le gain de place est énorme et la protection des vélos contre les intempéries et le vandalisme est non négligeable, et même génial !

    Sinon, le côté pliable n’est plus un atout de flexibilité (= prendre les TEC avec, le ranger au bureau) si le principe du VLS est de le voir être reposé le plus vite possible à une autre borne.

    Et peut-être que le côté pliable sera plus avenant aux habitués du vélo qu’aux autres déjà effrayés parfois par un pneu dégonflé !

  2. Bromptonaddict

    L’intérêt du brompton est surtout de l’avoir avec soit: on va à la gare avec, on prend le train et on remonte dessus pour aller à sa destination. Et on le place sous son bureau au travail.
    L’avoir en libre service est un avantage du point de vue financier et de faire la promotion du Brompton mais cela perd une partie de son intérêt pour l’intermodalité.
    Et pour ceux qui ne sont pas habitués, attention aux accidents si les vis sont mal serrées (mais c’est très facile de s’y faire)!

  3. BAHN

    Disons que là, l’intérêt c’est surtout l’encombrement moindre des stations.

    En plus c’est une offre très ciblé « trajet boulot » alors que les Vélib & Co ça serait plus pour une clientèle de passage.

    En tout cas c’est pas mal, bien mieux que les Vélib & Co surtout niveau vélo.

  4. psychelau

    pliable ou pas, les VLS ont un intérêt majeur et un seul: montrer que faire du vélo en ville est possible, qu’on peut aller au travail, faire les courses, etc.
    Mais une fois qu’on en est convaincu, rien ne vaut de posséder son propre vélo, pliable ou pas, pour encore plus de liberté.
    A paris typiquement, je pense qu’il est temps de reconvertir certains parkings velib en parking vélos traditionnels…

  5. Legeographe

    Eh bien disons que je crois que le développement d’un Brompton est sans commune mesure avec celui d’un Vélib. Sur les Vélib, j’ai tendance à pédaler dans le vide (enfin, je pense que tout Parisien qui s’est habitué à faire du vélo sur un Vélib conviendra qu’il va plus vite avec le VTT de son cousin à la campagne !).

  6. Legeographe

    @ Psycheleau :
    Non, je pense (mais c’est mon sentiment d’étranger provincial, forcément il y a peut-être le fait que j’y voie mon intérêt) qu’il y a pas mal de places de stationnement vélo dans Paris (les trottoirs sont larges dans Paris, beaucoup plus que dans les villes de province où l’haussmanisation a été plus timorée).

    Le VLS sert à tous ceux qui sont de passage et à tous ceux qui usent de l’intermodalité (TGV ou TER, ou bus, ou tram). Pour ceux qui ne veulent justement pas user du VLS tout en misant sur l’intermodalité avec les TEC, eh bien ils s’achètent justement un pliable. Ici, l’initiative ne joue donc pas sur l’atout principal du pliable (son essence, sa raison d’être, selon moi, serait bien celle-là dans l’absolu).

    Après, je le répète, le gain de place est un relativement bon argument (mais est-ce qu’il n’y a pas perte de temps à vérifier plus difficilement s’il reste encore des VLS disponibles dans les casiers de Brompton ?), pourquoi pas, et la protection contre les intempéries est un argument tout bonnement génial (notamment dans un pays où il pleut souvent et où il peut faire froid !).

  7. BAHN

    Pour ce qui est de la perte de temps de la vérification des casiers, il y a la partie « caisse automatique » qui doit signaler le nombre de vélo disponible, en plus avec le développement des smartphones etc… on pourrait savoir à l’avance si il y a de la disponibilité.

  8. Legeographe

    Le smartphone, c’est *pratique*, mais « philosophiquement parlant » (puisque le débat fait rage sur un autre article) on oublie bien tous les usagers qui n’ont pas les moyens de se payer l’abonnement ou ceux qui ont encore la conscience en lutte pour refuser le diktat mobilo-téléphonique.

    (et pourtant, il m’arrive de réfléchir au gain que j’aurai à avoir un smartphone ; mais le téléphone portable étant déjà une spoliation de l’Afrique et d’autres contrées, et une exclusion sociale de tous ceux qui le refusent ou n’en ont pas… je préfère encore refuser le génie du smartphone).

    En fait, avec le smartphone, rien n’est vraiment plus un problème (sauf pour ceux qui ont raison de conchier ce confort de vie destructeur à l’autre bout de la planète… bref, un peu comme l’automobile dans les années 1900 : rien ne laissait entrevoir le cauchemar que ça allait devenir et la pollution que cela pouvait provoquer).

    La caisse automatique peut signaler le nombre de vélos disponibles, oui, c’est vrai, mais il faut donc passer « au guichet » pour s’en apercevoir, on ne le sait pas de loin (à moins que l’on ne mette une LED qui s’allume au-dessus de chaque casier ou un panneau du genre de ceux qu’on voit pour annoncer le nombre de places disponibles dans les parkings des centres-villes).

  9. BAHN

    Et de loin on arrive à voir si les VLS sont vandalisé ou non ?
    Parce qu’il faudrait peut être une LED ou un truc dans le genre histoire de ne pas avoir la déception de s’être déplacer pour rien.

  10. Legeographe

    Pour le vandalisme touchant les Vélib’, je ne sais pas ce qui pourrait sauver le vélo parisien. Mais pour les VLS dans d’autres villes, je n’ai jamais vu de grave problème.

    Je suis d’accord pour dire qu’il est pénible, pour emprunter un Vélib’, de faire une inspection des vélos un par un, mais on remarque tout de même de loin (100m, l’autre bout de la rue) s’il reste un vélo ou pas.

  11. apanivore

    Je vais pas discuter de l’utilité de la chose, c’est pas moi qui ai fait l’étude de marché.

    Alors restons futile.

    Il me semble avoir déjà vu des trucs originaux en matière de stationnement de vélos, LS ou non. Mais entre les vélibs tous gris pour ne pas faire d’ombre aux sucettes decaux et ces docks à peine dignes d’un design de transformateur électrique, vraiment on nous en met plein la vue, c’est un régal pour les yeux…

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