Dans plusieurs siècles, notre civilisation automobile actuelle ne passera-t-elle pas pour de la barbarie?

Voici une question toute simple posée par un internaute du nom de Danino il y a déjà 2 ans sur le site de questions-réponses hébergé par Yahoo France. Je vous laisse envisager la ou les réponses possibles à sa question…

Je m’interroge sur l’idée que nos lointains descendants, mettons au-delà de l’an 2500, lorsqu’ils étudieront l’histoire de la Terre des années 1900-2000, se feront de nous, et notamment de nos moyens de déplacement. Lorsqu’ils découvriront que chaque année, plusieurs dizaines de milliers de personnes perdaient la vie dans des accidents liés à l’utilisation de véhicules individuels. L’hécatombe routière que nous connaissons, surtout dans les pays développés où l’utilisation des voitures est la plus répandue, ne sera-t-elle pas perçue avec le même regard que celui que nous portons vis-à-vis des grandes épidémies du Moyen-Age, où les hommes de l’époque étaient tragiquement impuissant face à des maladies parfois assimilées à des châtiments divins ?

À ceci près qu’il y a 500 ans, il n’y avait aucun médicament digne de ce nom pour soigner la peste. Alors qu’aujourd’hui, nous savons très bien quels seraient les remèdes à employer pour rapprocher la mortalité routière du chiffre zéro. Mais ces remèdes ne sont employés qu’avec une extrême modération… Les historiens du futur se demanderont sûrement au nom de quelle divinité barbare, nous avons délibérément laissé sacrifier tant des nôtres, non ?

8 commentaires sur “Dans plusieurs siècles, notre civilisation automobile actuelle ne passera-t-elle pas pour de la barbarie?

  1. Lomoberet

    Clair, mais en 2500, restera-t-il quelques humains sur terre qui pourraient s’interroger ?
    Les insectes survivants en 2500 penseront certainement qu’on n’était des vrais c…, mais ça, les c… d’aujourd’hui s’en battent les élytres

  2. nico

    @ l’auteur
    2500 est une date très peu envisageable pour l’humanité. Comment imaginer une survie à la destruction du climat, des océans, des forêts, la bombe H en prolifération, la bombe démographique, la destruction des sols par les cultures fourragères et les produits chimiques en tout genre, et encore d’autres conséquences éventuelles de la science sans conscience: nano technologies, nouveau virus, nouvelles bactéries, clonages? et j’en passe et des meilleures!
    Dans ce contexte, votre photo est parfaitement représentative: les horribles robots géants apocalyptiques aux serres acérées qui manipulent des carcasses de machines dans un décor sans vie ne sont pas sortis d’un film noir d’anticipation genre Matrix, mais bel et bien de notre réalité: voilà pour quel résultat nous asséchons les ressources limitées de la Terre!… Quel contraste absolu avec le greenwashing des fabriquants de machines sur TF1!
    Que faut-il pour sortir du barbarisme ambiant??

  3. kohyanne

    Une extinction de l’espèce humaine en 500 an me parait peu probable. En revanche que l’on ne soit plus aussi nombreux (7 milliards), c’est tout à fait du possible.
    Comment on sera perçu : il y aura peut une nostalgie d’un age d’or disparue combiné à un aveuglement destructeur.

  4. Le cycliste intraitable

    Barbare, à l’origine, désigne tout ce qui nous est étranger, qu’on ne peut comprendre avec notre culture, nos valeurs et nos références.

    Quand on est cycliste au quotidien (pas un cycliste du dimanche), on pense nos déplacements et notre vie de plus en plus différemment des motoristes. Le mode de pensée finit par devenir si différent qu’on leur devient étranger.

    Ils sont pour nous des barbares souhaitant passer le plus vite possible sans aucune considération pour les autres, isolés dans leur habitacle ; nous sommes pour eux des barbares qui ne respectent pas le code de la route et les empêchent d’aller à la vitesse qu’ils souhaitent.

    Il y a un mur d’incompréhension entre cyclistes et motoristes que trop peu, enfermés dans leurs certitudes vraies ou fausses, font l’effort d’abattre, tant chacun pense avoir raison et refuse d’écouter l’autre.

    Mais pour changer les mentalités, il ne s’agit pas de convaincre, il faut persuader. Les avocats des circulation douces et du cyclisme utilitaire savent très bien convaincre, mais ne sont pas persuasifs. Et la conviction nécessite un certain effort de la part de celui qui doit être convaincu, alors que la persuasion, en jouant sur les sentiments, « ne prend pas la tête ».

  5. Lomoberet

    Finement observé CYCLISTE INTRAITABLE !

    Lorsque, par extraordinaire et par exception, je circule avec ma bouse à moteur et que je regarde dans une des multiples rétroviseurs dont est muni ma bouse à moteur, je suis stupéfait de voir derrière moi des conducteurs de bouses à moteur tapant sur leur volant ou faisant des gestes désordonnés tant mon comportement de conducteur de bouse à moteur cherchant à minimiser son impact de gros con sur la planète en roulant à une vitesse raisonnable leur semble barbare !

    Pire, récemment, balisant un parcours de randonnée cyclotouriste avec pour conducteur un copain cyclotouriste pratiquant et tout à fait convaincu, je suis resté stupéfait (et un peu apeuré) de ses accélérations brutales, ses freinages péremptoires, ses arrêts violents, tout ceci et devisant sereinement (lui surtout) de nos pratiques cyclistes et de la vie en général !

    J’ai peur !

    Vous aussi, quand vous êtes au volant, vous êtes comme çà ?

  6. Tommili

    Moi, dans ma légère bouse de 4CV, j’ai même pas d’horloge pour voir l’heure, et je me traîne tranquillement aux vitesses autorisées, je m’efforce de pas faire chier les autres, (j’ai quand même un vieux poste à cassettes avec de la bonne musique, ) seulement les autres, conducteurs de bouses de sport ou de bouses 4×4 ou de bouses à la mode, ils sont pas contents, alors ils font rien qu’à m’embêter pour passer devant coûte que coûte, même au risque de faire un accident, doublant à droite quand y a pas de place à gauche, pour être DEVANT, avec force pouët-pouëts, gestes obscènes, appels de phares rageurs et menaces de mort, alors oui, moi j’ai très la trouille de ces bouseux assassins,(en plus j’ai pas l’airbag).Je suis à 40 bornes de mon boulot alors le vélo hein désolé mais trop loin, trop fatigant et aussi trop dangereux…(nan je peux pas déménager.Nan j’ai pas un autre boulot à deux kilomètres,et nan le train il passe pas.)

  7. bruno le hérisson

    En effet, bonne analyse du cycliste intraitable, même quand j’utilise une boite en métal pour le déplacer, je n’ai pas le même comporetment que les autres, je trouve les limitations de vitesse trop excèssives, quand je suis co-voituré sur une autoroute à 130 km/h j’ai parfois peur.

  8. cycliste alcoolique

    J’avoue avoir également assez peur en voiture, en tant que passager. En tant que conducteur ça fait quelques années que je n’en ai plus. Ca fait 8 mois que je n’ai pas loué une voiture.
    Je refuse la plupart du temps les offres des collègues sympas de me déposer quelque part. Si je ne peux pas y aller à pied, à vélo ou en transport publique j’y vais tout simplement pas.
    Nous sommes complètement déshabitués. Ma fille vomie en moins d’une heure.

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