L’insécurité nucléaire et son mythe de sûreté

5e réflexion sur l’après Fukushima.

Lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986, les autorités nucléaires occidentales disposaient d’un argument massue en « béton armé » pour ne pas être ébranlées dans leurs certitudes de sûreté. Avec cette arme d’une redoutable efficacité ils pouvaient affirmer et même garantir sur un ton péremptoire qu’un accident de « type Tchernobyl » est « impossible », « inenvisageable » ou « impensable » dans un réacteur de « conception moderne » aux normes occidentales de « sûreté ». Nul doute que le réacteur de Tchernobyl accumulait tous les défauts possibles et imaginables: il était archaïque et, circonstances aggravantes, aux « normes soviétiques ». En effet, il ne disposait pas de l’épaisse et précieuse enceinte de confinement « en béton armé ». L’événement nucléaire de niveau 7 de Tchernobyl pouvait même être pris comme une confirmation objective indirecte de la sûreté supérieure des réacteurs occidentaux.

L’argument en « béton armé » a volé en éclat à Fukushima. Le 11 mars 2011, l’épaisse enceinte de confinement n’a pas résisté et, en direct, le monde entier a pu visualiser l’explosion de la « sûreté » nucléaire occidentale. Il faut signaler aussi le cas « intrinsèquement irréprochable » de la centrale de Fukushima, puisqu’elle avait pu bénéficier des « cinq zéros » vertueux du Toyotisme et plus particulièrement du « zéro défaut technique ». Le mythe de sureté prenait fin de manière spectaculaire et catastrophique.

Les réacteurs occidentaux de « conception moderne » sont donc aussi vulnérables que les réacteurs archaïques de « conception soviétique ».

Que reste t-il de la « sûreté » nucléaire après Fukushima? Plus rien de concret, elle a bel et bien volé en éclat « en direct » devant les yeux du monde entier. A la date du 11 mars 2011, l’avenir s’est brusquement assombri et la réalité obscure des réacteurs s’est soudain éclairée. La « sûreté » nucléaire a quitté le monde réel pour définitivement devenir un mythe confiné à la sphère médiatique.

C’est définitivement son unique espace d’expression. En 1986 lors de l’accident de Tchernobyl la sûreté médiatique du nucléaire avait réussi à confiner la catastrophe au système soviétique, mais que peut-elle faire pour expliquer Fukushima ?

Le mythe à l’œuvre dans son espace médiatique

La carapace « en béton armé » qui était sensée confiner les événements nucléaires des réacteurs de « conception moderne » à de simple « incidents » sans gravité pour la santé et l’environnement a bel et bien volé en éclat à Fukushima. Les cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 ont fondu et le magma hautement radioactif a tout transpercé. Un chantier pour au mieux limiter les dégâts et pour au moins 20 ans se dessine en perspective sur cette centrale nucléaire.

Dans le monde réel du nucléaire une brèche a été ouverte à tous les niveaux d’accident et d’emblée, celui de Fukushima a atteint le niveau 7 sur l’échelle internationale des événements nucléaires. Sauf dans la sphère médiatique !

Le mythe de la « sûreté » nucléaire s’est donné en spectacle bien loin du théâtre de la centrale. Les autorités politiques et nucléaires responsables et expertes ont immédiatement tenté de confiner l’accident au niveau 4. Leur effort médiatique a été couronné d’un certain succès pendant une bonne semaine. Puis devant la pression insistante de « faits têtus » du monde réel d’un réacteur, les autorités ont su faire preuve de courage et de persuasion médiatique pour confiner encore l’accident au niveau 5 pendant un petit mois. Puis c’est « la honte » et la désillusion pour tout le Japon et le monde occidental. Le niveau 7, spécifiquement soviétique, a été avoué. Le confinement médiatique « zéro défaut technique » du Toyotisme a lui aussi échoué.

La pire catastrophe nucléaire « soviétique » de niveau 7  a frappé une centrale occidentale de « conception moderne » à Fukushima…

Retour à l’INES, cette échelle savante et complexe des événements nucléaires semble avoir été conçue dans l’ambiance néfaste de la Guerre Froide. Pour bien séparer les accidents « impensables » caractéristiques des réacteurs de « type soviétique » ou de « conception archaïque » des accidents « acceptables » encore possibles pour des réacteurs de « conception moderne », quatre niveaux d’accident ont été définis.

Avant Fukushima, les niveaux 6, Tcheliabinsk 1957 et 7, Tchernobyl 1986, les pires qui soient, sont soviétiques. Les niveaux 4, Tokainura 1999 et 5, Three Mile Island 1979, les moins graves, sont occidentaux.

La catastrophe de Fukushima, après Tchernobyl et l’effondrement de l’empire soviétique, vient remettre en cause cette échelle inutilement trop complexe. Si l’on s’autorise à faire abstraction des subtilités inhérentes aux confinements médiatiques, on peut aussi se permettre de la simplifier avec seulement deux niveaux pour les accidents, voire même à un seul niveau. Puisque depuis Fukushima, il n’y a plus de différence en termes de sûreté entre les réacteurs soviétiques archaïques et les réacteurs occidentaux modernes avec leur invincible enceinte de confinement en « béton armé ». Le « corium » ou magma radioactif du cœur en fusion lui a échappé malgré tous les niveaux de confinement médiatique et technique.

Le mythe se confine à la sphère médiatique

Après la secousse internationale de Fukushima, les autorités politiques et nucléaires expertes et responsables de la grande et puissante secte nucléaire se sont unanimement empressées de réaffirmer la réalité d’une « sûreté nucléaire ».

Dans l’urgence, ils ont réussi à assurer un premier confinement, « c’est la faute à pas de chance ». Si de toute évidence pour Tchernobyl il s’agissait d’un « accident soviétique », ici la sûreté médiatique c’est concentrée sur la « catastrophe naturelle ».

Si sur le terrain de la centrale c’est l’impuissance la plus totale qui se donne en spectacle, il est de la plus haute importance pour la communauté des nucléocrates de se montrer efficace sur la scène médiatique. Le premier niveau de confinement en « catastrophe naturelle » n’est pas très convainquant. Au moins, dans un premier temps, il relativise pour rassurer et garder l’initiative.

Mais dans les citadelles culturelles du nucléaire, même devant l’évidence, le négationnisme reste une valeur sûre toujours de rigueur. En tant que refuge multimodal et multidisciplinaire, le déni de réalité appartient aux grandes traditions culturelles séculaires des citadelles militaro-industrielles comme la France et la Russie depuis l’ère soviétique.

Pour les autorités de ces deux pays, Fukushima est en définitive un « non événement » nucléaire ou même mieux encore, une confirmation matérielle supplémentaire de leurs performances nucléaires spécifiques. L’Histoire se répète en une grossière farce, comme après Tchernobyl, une telle catastrophe est « impossible », « impensable » ou « inenvisageable » dans leur système de « sûreté » nucléaire. Le vocabulaire reste le même, la « sûreté » nucléaire excelle ou bégaye sans gêne dans sa sphère médiatique.

Poutine assure la sûreté nucléaire de la Russie

Malgré un parc nucléaire notoirement vétuste et insuffisant sur le plan de la « sûreté » l’homme fort du Kremlin, pur produit de la vieille nomenklatura soviétique a été parmi les plus démonstratifs dans ce domaine très éthéré de la « sûreté médiatique du nucléaire ». Il nous offre presque un numéro de réflexologie pavlovienne appliquée. Après l’événement de niveau 7 de Fukushima, il a tout simplement affirmé qu’un « tel accident ne pouvait se produire dans son pays !» (1) Avec de tels réflexes conditionnés, cet homme, sorti intact de la Guerre Froide, est fait pour gouverner durablement son pays. Il s’affirme maintenant comme un verrou essentiel de la « sûreté » nucléaire post-soviétique, premièrement le doute est incompatible avec la « culture de sureté nucléaire ». Le peuple Russe est donc rassuré, au moins sur la réactivité du pouvoir. L’homme au pouvoir tient la barre et ne se laisse pas déboussolé par les événements catastrophiques. Dans ce pays une chose est sûre sur le plan médiatique, la « sûreté » nucléaire s’énonce avec certitude et célérité.

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Ces performances personnifiées de la « sûreté » médiatique sont certainement essentielles, car en provenance du sein même de l’internationale des travailleurs du nucléaire, on pense le contraire. Les agences de sûreté nucléaire doutent sérieusement de la sûreté du parc: « La sûreté des réacteurs nucléaire russes est mise en cause par un rapport officiel » « La réalité est beaucoup moins reluisante, révèle un rapport divulgué par l’ONG norvégienne Bellona. Son contenu est d’autant plus inquiétant qu’il s’agit d’un document officiel, émanant du groupe nucléaire public russe Rosatom et présenté le 9 juin, lors d’une réunion du Conseil d’État présidée par le président Dimitri Medvedev (1). »

Avec sa phrase assurant la « sûreté » nucléaire sur son territoire, l’ex du KGB est cependant inattaquable sur le plan médiatique, quel que soit l’état de vétusté des centrales de son pays. Puisque la probabilité qu’un tsunami atteigne l’un des 32 réacteurs des 11 centrales est extrêmement faible. Et Tchernobyl se trouve hors de Russie, enseveli sous un sarcophage dans un autre pays et refoulé dans l’histoire ancienne du soviétisme sous un mausolée construit par l’AIEA (2).

Mais le héros national indéboulonnable de la mère Patrie Russe est battu à plate couture en matière de « sûreté médiatique du nucléaire » par les autorités françaises.

Atomic Anne et la sûreté de son EPR

Malgré les plus graves incertitudes sur la constructibilité et la sureté de l’EPR, la France ou plus exactement sa caste dirigeante de nucléocrates a réagi avec la même célérité et certitude que l’ex du KGB. Comme les russes, les français doivent se sentir rassurés sur la « sûreté » de leurs centrales nationales et l’avenir radieux de l’EPR. Presque à l’unisson, nucléocrates et technocrates ont réagi de la même façon que le patron du Kremlin et avec la même célérité: « Si les Japonais avaient eu un réacteur EPR, ça ne serait jamais arrivé ! ». Atomic Anne, l’ex-patronne d’Aréva avait donné le « La » général à ses troupes, « S’il y avait eu des EPR à Fukushima, il n’y aurait pas de fuite possible dans l’environnement, quelle que soit la situation ». Cette affirmation est encore plus percutante et plus précise que celle de Poutine, très vague. Malgré son instabilité personnelle et son siège éjectable depuis quelques mois dans la maison nucléaire, le punch d’Atomic Anne est resté intact. La « sûreté médiatique du nucléaire » français est indéniablement au moins égale à celle de l’empire de Russie. Dans un bras de fer sur la sûreté médiatique du nucléaire, la belle Atomic Anne a toutes ses chances contre la bête Poutine.

Sûreté nucléaire, sûreté militaire

Si la sûreté médiatique est assurée par de fortes personnalités hautes en couleurs comme la Belle et la Bête, Atomic Anne et Poutine, la sûreté technique, elle, n’est plus vraiment assurée. Les autorités de sureté nucléaire nationales se sont mises à douter ou à exprimer des incertitudes sur le plan purement technique. Même l’EPR n’est plus épargné, trois autorités de sûreté nucléaire, française (ASN), britannique (HSE/ND) et finlandaise (STUK) demandent aux futurs exploitants de ces centrales « d’améliorer la conception initiale de l’EPR » » (3).

En fait Fukushima a fait voler en éclat le paradigme dans lequel la notion de sûreté nucléaire pouvait s’énoncer. Mais bien avant cet événement et depuis de très longues décennies, les écologistes, avec une autre trame d’analyse, la contestent radicalement. La sûreté nucléaire est en fait seulement une sûreté de type militaire, elle n’est ni une sûreté sanitaire ni une sûreté écologique, car par nécessité intrinsèque, elle doit faire l’impasse sur ces deux aspects.

Fukushima l’a révélé de manière totale. Dans une opération militaire il faut accepter des pertes et dégâts collatéraux, s’ils sont jugés acceptables par la presse et l’opinion publique dans un contexte idéologique donné, on peut parler de « sûreté ».

En France, la nature purement militaire et non sanitaire ou écologique de la sûreté nucléaire a été révélée par les mésaventures juridiques de Stéphane Lhomme, l’ancien porte-parole du réseau « Sortir du Nucléaire ». A ce moment là de l’Histoire de France la sûreté médiatique du nucléaire est passée sous le contrôle de la DST sur réquisition de la section antiterroriste du Parquet de Paris. L’homme n’avait en tout et pour tout qu’exprimé des doutes sur la sûreté de l’EPR. En toute objectivité matérielle, les simples vibrations de ses cordes vocales ont été considérées comme une menace grave pour la sûreté nucléaire nationale. Les autorités de la sûreté médiatique du nucléaire ont considéré le réacteur le plus sûr au monde comme menacé par la simple expression verbale. Pour avoir révélé la vulnérabilité du futur réacteur d’Aréva, il a été mis en garde à vue avec l’accusation de « compromission du secret de la défense nationale ». Il risquait pour cela une très lourde peine, 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende (4). Il est difficile en effet d’imaginer que le crash d’un avion de ligne type A380, fleuron de la haute technologie européenne, sur un réacteur nucléaire, le laisse intact sans risque pour l’environnement.

Quand les secrets de Polichinelle deviennent des secrets militaires de défense nationale pour assurer la sûreté du réacteur EPR, on peut se permettre de douter de la sûreté sanitaire et écologique du nucléaire.

L’EPR doute aussi

En France, la sureté nucléaire ne se conteste pas. L’incrédulité sur la sûreté nucléaire peut être considérée comme un acte de guerre relevant des tribunaux militaires.

Mais indépendamment des écologistes, pour le réacteur EPR d’Aréva, la pression monte dangereusement car il semble que l’EPR ait le tract. Si les nucléocrates sont sûrs de sa sûreté, le réacteur lui commence à douter, il a encore déclaré forfait pour 2014. A Flamanville, prévu d’être terminé en 2012, il ne se sent plus prêt pour cracher quelques mégawatts, pas avant 2016 aux dernières nouvelles. Cette spécialité sportive française se reporte sur son fleuron industriel, avec un deuxième forfait pour la « vitrine du savoir faire nucléaire» français.

Là encore par ces forfaits successifs de son EPR, la France est inattaquable et nettement plus dans la vérité objective en disant exactement la même chose que l’ex du KGB. Pour son EPR, « plus sûr que sûr » dans l’univers théorique, avec dans le monde réel un réacteur à ce jour toujours impossible à construire, une chose est sûre, l’accident nucléaire est d’emblée écarté…

Fin de la cinquième partie

Tours le vendredi 30 septembre 2011

JMS

Illustration: Fukushima par Gonzalo Déniz

(1) Le Monde Samedi 25 juin 2011 « La sûreté des réacteurs nucléaires russes est mise en cause par un rapport officiel ».

(2) Jean-Marc Sérékian « La Course aux Énergies » Ed. Libertaire 2011. Chapitre 5 « Le Mausolée de Tchernobyl »

(3) Le Monde mercredi 4 novembre 2009 « La remise en cause sans précédent de l’EPR, un coup dur pour la filière nucléaire française. » « Des incertitudes techniques pèsent sur l’avenir de l’EPR » « Trois autorité de sûreté nucléaires doutent de la fiabilité du réacteur de troisième génération »

(4) Stéphane Lhomme http://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9phane_Lhomme

7 commentaires sur “L’insécurité nucléaire et son mythe de sûreté

  1. joshuadu34

    Au dela de la sécurité des centrales, il serait bon aussi de se pencher sur l’exemple frappant de l’explosion du four de Marcoule. En effet, déjà là, le mensonge est de mise puisque les risques de cet incident, qualifié de mineur, ont été quelque peu sous-évalués…
     
    Une paille, me direz-vous, puisque le risque réel, on l’apprend maintenant, n’a été divisé que par… 500 ! Les métaux traités à Marcoule, officiellement sous le seuil de dangerosité, étaient en fait hautement dangereux et leur radioactivité 500 fois supérieure à ce qui nous a été dis… Mais c’est sans doute rien, dormez tranquilles, braves gens…
     
    Bien au delà de l’incident de centrale (il ne s’en produit, en France, qu’environ 1000 par an, une paille, quoi), le retraitement des matières radioactive est, à lui seul, une excellente raison de refuser le nucléaire !
     
    Et aux andouilles qui vont ramener encore de la bougie et des cavernes dans le débat, juste quelques chiffres : dans le monde, alors que la production nucléaire progresse de 7 % par an, la production fossile progresse, elle, de 75 % ! Que représente l’énergie nucléaire en dehors de la France ? Rien, que dalle, peanuts ! Et pourtant, des pays développés arrivent, sans nucléaire, à avoir le courant… Incroyable, non ?
     
    D’un point de vue strictement écolo, il convient de savoir que, pour uniquement LIMITER le réchauffement climatique, et donc limiter la montée des eaux à moins de 2 mètres, il va falloir diviser notre consommation par 30 d’ici 2050, en sachant que, depuis 1990, elle a progressé chez nous (même si cette progression s’est ralentie) et que dans les pays émergeants, cette progression est faramineuse… Et, pour couper court aux tenants de l’indépendance énergétique française, j’aimerai qu’on me donne l’emplacement d’un seul site d’extraction d’uranium en France métropolitaine… Ça va être compliqué, ça aussi !

  2. Simple comme Bonjour

    Que dire aussi de la grande piscine de La Hague, où sont stockés à ce jour, plus de 10000 tonnes de barres de combustible hautement radioactifs et qui ne sont recouvert que d’un simple toit en tôle ????
    C’est aussi cela le nucléaire occidental dans sa splendeur bien réelle !

  3. Simple comme Bonjour

    Diviser par 30 cela fait beaucoup,
    mais si on suit le raisonement du groupe Facteur 4, il conviendrait de diviser par 4 la contribution en gaz à effet de serre de chaque français, avant 2050.
    Cela est tout à fait gèrable, car suivant le site du pro-nucleaire Jancovici, « Bilan carbone », nous sommes en dessous des valeurs prévues pour 2050, avec ma famille de trois personnes. Cela avec une vie assez simple et respectueuse, mais nous ne sommes pas encore réduits à la bougie et aux sabots de bois !

  4. bastien45

    Excusez-moi mais que fait un texte sur le nucléaire sur un site contre la bagnole ?
     
     

  5. Goodmusik

    Parce que bientôt nos technocrates vont remplacer (enfin essayer) les voitures à pétrole par des voitures atomiques. Autre propulsion, autres problèmes environnementaux.

  6. joshuadu34

    Ce débat là a déjà eu lieu (suis bien placé pour le savoir)… Si certains n’ont toujours pas compris que l’aspect ouature est le bout par lequel on prend le nécessaire revirement de société afin d’abandonner le consummérisme climaticide, s’ils préfèrent béatement se réfugier, histoire de ne pas se remettre en cause, derrière un saucissonage béat afin de ne pas ouvrir les yeux sur le devenir de notre civilisation si nous ne chageons rien EN PROFONDEUR, que dire…
     
    S’ils ne comprennent pas que la lutte anti ouature, la lutte anti nucléaire, la lutte anti consumériste (pour ne pas dire foncièrement décroissante), que la lutte sociétale en général sont une seule et même lutte, celle rendue necessaire par un réchauffement climatique, par une extinction de masse d’espèces endémiques ou non, par un climat social qui laisse dans la misère les deux tiers de la population, alors que dire…
     
    S’il faut cloisonner pour plaire, pas toucher à autre chose qu’à la ouature, autant en rester au bon sceau (sôt ?) de peinture verte ayant le même effet !
     
    Maintenant, heureusement que Carfree, s’il parle avant tout de ouature, n’est pas que ça et que la majorité, ici, l’ont compris, sinon, nous aurions des questions à nous poser concernant la possibilité de changer quoi que ce soit face à un tel manque de vue d’ensemble !!!
     
    Concernant les chiffres donnés lors de ma réaction plus haut, ce sont des estimations hautes, mais basées sur des données de progression précises, intégrant non seulement la France (pour laquelle on devra au moins diviser par deux nos émissions de CO2), mais aussi la Chine, l’Inde et le Brésil, ou la croissance d’émission de CO2 atteind jusqu’à 75 % actuellement… Voir, par exemple, l’analyse de Bernard Perret dans « pour une raison écologique » chez flammarion.

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