Le VTT est-il écologique ?

Savons-nous que la France comporte 380.000 km de routes départementales? 7762 km rien que pour le département de la Manche! On s’explique donc mal pourquoi on voit tant de vélos se promener sur le toit des voitures ou sur la malle…

Vélo en partance pour un court voyage sur le coffre d’une voiture.

En route!

Remuons un peu le couteau dans la plaie de ces grandes concentrations vététistes qui mobilisent des prairies entières pour stationner des centaines de véhicules.

Imaginons un peu où nous conduit cette hérésie qui consiste à parcourir 40 à 50 km avec sa voiture chaque dimanche pour parcourir 30 à 40 km de vélo…sans parler (chut!) de ceux qui se font monter en haut des cols en voiture pour mieux les redescendre ensuite…à vélo!

Dans le triptyque voiture, vélo, conducteur, un seul choisit le degré d’hybridation du voyage…le conducteur!

Aux cotés des convaincus de l’inutilité de la voiture (ils sont rares), il y a tous les autres (dont je suis… en dépit de mes 2000 km de vélo en ville et 10 à 12.000 km sur route, je parcours encore 3 à 4000 km au volant de ma voiture…)

Il y a tous les autres…ceux qui font un usage bimodal du vélo et de la voiture et dont certains, par la force de la conviction ou de la nécessité, font des efforts pour renforcer la tendance en faveur du vélo. Sans pour autant donner dans l’écologie punitive comme certains se plaisent à le dire.

Mais arrêtons-nous un peu sur le phénomène VTT.

Le VTT est apparu dans les années 70 venant tout droit des Etats-Unis.

Conçu pour rouler hors des routes goudronnées, le VTT a rapidement conquis ses lettres de noblesse et se décline aujourd’hui sous différentes formules, descente, cross country, freeride, trial, randonnée ,…, sans parler du street qui consiste à sauter les trottoirs en ville…

Lire aussi :  Les hommes sont tombés sur la tête

Le VTT représente la moitié des ventes nationales en volume avec un marché de flux compris entre 1.5 et 2 millions de cycles vendus chaque année.

Avec 40.000 licenciés à la FFCT et 20.000 licenciés à la FFC, le VTT est largement le fait de cyclistes isolés, des hommes, dont la moyenne d’âge est de 32 ans (sources observatoire économie du vélo 2009)

On ne discutera pas des bienfaits du VTT sur le plan sportif et son indéniable adéquation avec la nature.

L’autre avantage du VTT, c’est qu’il permet de s’exclure de la route et par conséquent de laisser la voie libre à la circulation automobile sans s’exposer à ses dangers.

Concrètement, le vététiste est donc aussi un automobiliste. Captif de la voiture, pas question de remettre en cause le dogme du tout automobile (pourquoi le mettrait-il en cause?)

Le point faible du VTT, c’est effectivement son lien indéfectible avec la voiture dès lors que votre habitat est urbanisé.

Un vététiste du Sundgau (une belle zone rurale pourtant) me demandait justement dans une chronique récente comment faire pour se rendre à une randonnée vosgienne (40km environ) autrement qu’avec sa voiture?

Il est vrai que la question reste entière…à moins de revenir à une pratique routière du vélo?

33 commentaires sur “Le VTT est-il écologique ?

  1. Martoni

    Il suffit de prendre le tram-train avec son VTT pour aller dans les vosges 😉 Je le fait régulièrement et grâce aux réductions régionales le prix est extrêmement bas.

  2. jojo

    Billet très pertinent qui éclaire la contradiction sous-jacente entre un loisir dit « vert » et les moyens mis en oeuvre pour le pratiquer.
    Moi je suis chanceux je n’ai qu’à faire 300m dehors et je suis déjà sur un chemin de rando. Ce qui ne m’empèche pas de prendre le vélo pour aller au travail en semaine +20km par jour – avec du dénivelé, je travaille à Poitiers pour ceux qui connaissent – du coup je fais un peu moins de vtt. Et vive le dénivelé positif ! Pour les moins aguerris commencez avec un moteur électrique, vous verrez vous y prendrez goût à la petite reine !

  3. Tassin

    Mouais bof…
    Les critériums et courses de vélo de route font l’objet de la même transhumance bagnolesque.
    Surtout qu’apparement l’auteur ignore qu’on peut aussi se déplacer à VTT sur ses spots préférés. Que ce soit le XC, le trial, le champ de bosses, le street…
    Reste la descente et le freeride qui sont dépendants d’une remontée motorisée
    Commencer à taper sur le vélo me semble illusoire quand on voit encore des mecs traverser la France en camping car pour faire de la motocross tous les weekend….
    Moi je dis vive le VTT :
    Un peu de street Allemand : http://vimeo.com/30568344
    Un peu de dirt Espagnol : http://www.youtube.com/watch?v=EPzMrOHdXUA
    Du trial magnifique Ecossais : http://www.youtube.com/watch?v=Cj6ho1-G6tw
    Et du gros trail américain : http://vimeo.com/12269534

  4. partirenvtt

    Bonjour,
    Votre article à attiré mon attention notamment à cause de son titre provocateur. Le VTT est-il écologique ? La question peut susciter bien des débats. Peut-être faudrait-il commencer à définir ce qui est de ce qui est et n’est pas écologique. Après tout, construire n’importe quel matériel même s’il est par la suite utilisé par le moteur « humain » n’est en rien écologique. Si l’on souhaite partir dans l’extrême, vivre n’est pas écologique car en tant qu’être humain, nous infligeons des modifications a notre environnement qui sont parfois irréversibles. Maintenant, mis à par le fait de tous se suicider, il faut trouver le bon compromis entre vivre avec une emprunte écologique immense et une emprunte écologique respectable. Cette notion reste encore à définir et est évolutive avec le temps. En effet, plus il y aura d’humain sur la planète et plus ils seront gourmand de nouveaux besoins, plus l’emprunte écologique tolérée par humain diminue. Malheureusement, la société actuelle est la création indéfini de besoins dont a pas besoin. Qui sur terre n’inspire pas à vivre comme un français même de classe moyenne ?
    Le VTT n’est donc pas écologique tout comme faire du vélo en ville ou même marcher en forêt , rouler en voiture ou même manger et boire. Après, effectivement faire 50 kilomètres de voitures pour en faire 20 en VTT, cela n’est pas très (eco) logique, remonter en voiture une côte non plus mais dans toutes pratiques il y a du pour et du contre et il me semble que chacun est libre de pratiquer son sport comme il l’entend tant qu’il n’empiète pas sur les libertés des autres.
    Je ne suis pas un adepte du VTT de descente et notre état d’esprit est de voyager sans moteur avec nos VTT, nos pieds, nos raquettes.
    Même si nous n’utilisons que très peu de moteur pour pratiquer nos sports « nature », nous ne sommes pas écologique, ni nous, ni vous. Nous essayons juste de limiter notre emprunte écologique pour que d’autre, plus tard, puisse en profiter à leur tour.
    Je me suis donc fait l’avocat du diable afin de vous rappeler qu’il est important de modérer ses propos et avoir une réflexion de fond sur ce sujet extrêmement compliqué qu’est l’ecologie. A très bientôt et bonne continuation dans votre démarche extrêmement louable.

    Sportivement, Loïc

     

  5. Nico

    En effet! J’ ai un VTT et j’en fais entre autre sport de compétition. Je regrette vraiment que dans ce sport la mentalité n’est pas du tout à l’écologie:  je me désole à chaque compétition de voir tous ces 4 x4 alignés sur un terrain de brousse, comme si l’objet du rendez-vous est le 4×4 avant le VTT. Et souvent un 4×4 par vélo!…
    La randonné est à 40 km de distance?? la réponse est simple: soit je peux mettre mon vélo dans un transport en commun pour faire les 40 km, soit je suis très bon en vélo, et 2*40 km de goudron, ce n’est pas insurmontable pour moi, soit j’attends de trouver une randonnée + proche de chez moi, et s’il n’y en a pas d’organisée, je cherche au fur et à mesure des VTTistes dans mon entourage géographique pour rouler régulièrement ensemble proche de chez nous sans avoir besoin d’aller le faire à 40km de bagnole, par exemple à 10km, distance faisable en échauffement sur  plateau médium pour y accèder.
    Si c’est une compétition exceptionnelle que je ne veux pas louper et qui est loin, injoignable par transport parce que nous sommes encore dans l’ère du tout voiture, alors j’envisage éventuellement un co-voiturage pour y aller.
    Si déjà tous les VTTistes étaient écolo comme cela, le bagnolisme serait évitable à 90% dans ce sport: ce n’est pas un problème de « je ne peux pas faire autrement que prendre ma  bagnole pour pratiquer mon sport », c’est plus tôt un problème de « je n’ai pas envie de chercher d’autres solution que ma bagnole, car ma bagnole est indispensable,même pour faire du sport, c’est comme ça »

  6. partirenvtt

    Je rajouterai également que souvent le produit que l’on utilise émet plus de C02 à la production que durant son utilisation (typiquement il me semble qu’une voiture est dans ce cas). Pour un vélo, souvent construit en chine, et à base de matière extrêmement couteux d’un point de vue environnementale (aluminium, batterie lithium pour les vélos électriques…). De plus, il faut bien faire vivre le moteur humain (nourriture, eau, douche, frigo…) ce qui n’est certainement pas neutre en C02 !

  7. Tassin

    @ Nico :
    Excellent commentaire. Je plussoie sur le constat du milieu VTTiste et trouve ton commentaire excellent!

  8. Gari

    @partirenvtt :
    Est-ce que la provocation est volontaire ? Troll ?
     
    Citation : « vivre n’est pas écologique car en tant qu’être humain, nous infligeons des modifications a notre environnement qui sont parfois irréversibles. »
    Tiens, voilà quelqu’un qui a trop regardé une certaine pub pour une certaine voiture… On respire, on rejette du CO2, donc on est une affreuse machine à polluer.
    Si vous croyez vraiment à cela, je vous invite à aller faire un tour sur le site de Jancovici (http://www.manicore.com/), vous y apprendrez notamment que c’est « la dose qui fait le poison ».
     
    Citation : « De plus, il faut bien faire vivre le moteur humain (nourriture, eau, douche, frigo…) ce qui n’est certainement pas neutre en C02 ! »
    Ah ben oui, merde, j’ai mangé deux tartines beurrées ce matin, je suis un affreux pollueur… C’est même carrément comparable à prendre son 4×4 pour faire 50km !
     
    Je reviens sur l’article lui-même. Je suis de l’avis de Tassin : ce qui est reproché au VTT peut être appliqué au vélo de route.
    Par ailleurs, je trouve dommage de taper sur un type de véhicule (en l’occurrence le VTT) et non sur un phénomène : les courses, la compétition, etc.
    Je possède un VTT, j’ai même quasiment tout le temps roulé en VTT. Je précise que je fais principalement de l’urbain. Pourquoi un VTT ? Les vélos de ville sont à mon goût trop lourds, peu maniables, et disposent généralement de gammes de développements trop restreintes (j’aime mouliner, et les 3×9 vitesses des VTT me plaisent particulièrement). Les vélos de route, j’évite aussi parce que je les trouve trop fragiles (je n’ai pas envie de surveiller l’endroit où je roule, et je me permet de prendre des petits chemins de terre, etc.).
    Bref, au risque de me répéter, je pense que l’article est bon mais il se trompe de cible.

  9. apanivore

    Il y a un monde d’écart entre la pratique du VTT comme sport et l’utilisation d’un VTT comme moyen de déplacement. Et l’article, enfin essentiellement son titre provocateur, semble faire l’amalgame.
    Il me semble évident que le pratiquant du sport VTT, tout comme le cycliste route sportif, n’a aucune revendication écologique.
    Le fait que le vététiste se rende sur son « spot » en voiture, c’est la même chose que quelqu’un qui va faire une randonnée en montagne et va au point de départ en voiture. Ce n’est pas ce sport spécifiquement qui est en cause.
    La différence peut-être c’est le ridicule de la situation, le VTT étant lui-même un moyen de transport.
     
    Si pour des trajets quotidiens, il devient de plus en plus admis que le vélo et les transports en communs sont des alternatives valables et plus écologiques à la voiture, il n’en va pas de même pour les trajets de loisirs.
    Nombres d’écolos convaincus ne renoncent souvent pas à leur voiture à cause de ça (j’ai l’exemple autour de moi de quelqu’un dont la voiture ne sert que le weekend pour aller faire de l’escalade).
    C’est pour ça qu’il faut encourager des sites comme http://changerdapproche.org/ qui fait la promotion d’autres moyens pour se rendre en montagne.
     
    Et pour revenir aux vététistes, il y a aussi ceux qui partent en vacances avec, sans voiture, et qui donc, pour une utilisation de loisir, sont hors du système de pensée dominant. Hors du système des sorties brèves, vites consommées, parce que nos emplois du temps sont chargés. Ceux là savent prendre leur temps, et c’est sans doute là que réside à mon sens une clé d’un comportement plus écologiquement vertueux : il faut savoir prendre son temps. La vitesse pollue.
     
     

  10. partirenvtt

    @gari
    Bien-sûr que la provocation est volontaire, il n’y a qu’a lire l’entièreté du message pour le comprendre. L’objectif était de faire réflechir le lecteur sur la notion d’écologie. Mais il me semble que vous vous êtes seulement arrêtés aux premières phrases… Écologie est d’après moi un terme bien trop souvent utilisé à tord comme le fameux « bonus écologique »… du greenwashing dans toute sa splendeur…
    Citation : Tiens, voilà quelqu’un qui a trop regardé une certaine pub pour une certaine voiture… On respire, on rejette du CO2, donc on est une affreuse machine à polluer.
    Pour votre information, je n’ai pas de télé et contrairement à vous, je n’ai pas ce genre de référence donc je ne sais pas de quoi vous parlez.
    Un homme moderne est effectivement un être ayant une interaction immense envers son environnement et le dégrade de jour en jour. Ne serait-on pas entrain de vivre une des plus grosses extinction massive en ce moment à cause de nos modes de vie ? Renseignez-vous en peu en ce sens.
    Citation : c’est « la dose qui fait le poison ».
    Effectivement, relisez mon intervention, notamment lorsque je parle d’empreinte écologique…
    Citation : Ah ben oui, merde, j’ai mangé deux tartines beurrées ce matin, je suis un affreux pollueur… C’est même carrément comparable à prendre son 4×4 pour faire 50km !
    Vous mangez deux tartines et pour le reste, vous dormez dans une grotte ? Arrêtez de croire qu’en allant au boulot en vélo, vous êtes un sein. Je suis moi même un vélotaffeur, cela diminue mon empreinte écologique mais ne me fait en aucun devenir quelqu’un de neutre pour l’environnement. J’ai déjà eu des discours de personne me disant « je viens en vélo, je suis écolo. Et tu pars où en vacance cette année ? En nouvelle Zélande…
     
    bref, je pense que vous n’avez pas saisi le sens de mon intervention je pense également que l’article se trompe de cible.
    @bon entendeur.
     
     
     

  11. MOA

    partirenvtt : « …() afin de vous rappeler qu’il est important de modérer ses propos et avoir une réflexion de fond sur ce sujet extrêmement compliqué qu’est l’ecologie. »

    Concernant la réflexion sur le fond, vous avez de quoi faire avec les articles publiés sur CarFree ainsi qu’avec une tres grand nombre de commentaires laissés ici… mais pas dans le vôtre qui lui reste à la surface (même si vous vous semblez croire l’inverse au vu de votre remarque que j’ai reprise ci-dessus).
    Je ne dis pas que ce que vous dites est faux, juste que cela a été évoqué des milliards de fois ici et ailleurs et surtout que cela manque cruellement d’un certain sens de la proportion comme vous le rappelle brièvement Gari.

    Quant à votre rappel (sic) sur l’importance de modérer ses propos, c’est un autre débat… déjà abordé dans ces pages également.

    Fructueuse lecture.

    Sinon, l’article quant à lui permet de condamner une certaine pratique du VTT (ni limit, no cerveau) qui est à bannir, en effet. C’est indéniable. Cette pratique est-elle indissociable de « l’objet » VTT… oui dans une certaine mesure…. puisque que le VTT appelle la fôret/montagne/campagne… etc.. qui n’est pas tjs à « portée » des 80% des citadins français (pour ne prendre que la france)… mais pas complètement comme décrit par les règles que s’est fixé Nico (et qui sont peu ou prou celles que j’applique).

    Bref, merci pour l’article.

    Merci pour l’article.

  12. partirenvtt

    Si tout cela a été abordé mille fois, alors mes propos sont certainement inutiles. Si vous avez d’ores et déjà tout lu tout entendu a quoi bon laisser la possibilité de commenter.
    Bonne continuation dans votre objectif qui va sans doute se résoudre très rapidement au vu votre omniscience.

  13. MOA

    En fait cet article me fait penser à la rubrique du journal La Décroissance « l’objet du mois que je n’achetrai pas »… où il est surtout question de garder un regard critique en s’interrogeant sur des pratiques qui nous semblent -maintenant- banales/ »normales » que de tirer à boulet rouge sur les objets concernés…. bon ça dépend des objets quand même.

  14. Claude

    Le VTT est un sport nature? Les  ‘adeptes de ces sports (randonnée, alpinisme, neige,…)  nature se doivent de « penser » à leurs modes de transports utilisés pour se rendre sur les lieux d’activités choisis. C’est indispensable !  Utiliser le vélo pour se rendre à sont travail tous les jours, et prendre une voiture le Week end pour pratiquer un sport  est incongru, masi tous les pratiquants sportifs le font : déplacements en avion des Footballeurs … par exemple, afin que les champions soient moins fatigués..
    Nous nous devons de privilégier l’utilisation des TER, mais force est de constater que c’est beaucoup plus difficle d’organiser un déplacement en train qu’en voiture …….
    De plus, les tarifs de groupe sont rares … et incite à privilégier la voiture  … beaucoup plus pratique  aussi pour etre au plus près du lieu de rendez vous …. (solution la plus facile en fait)

    La vraie question est  : les sportifs sont ils écolo ?

  15. Cyclotan

    Oui, c’est bien la pratique sportive telle que l’on a pris l’habitude de la pratiquer qui est non seulement condamnable mais aussi stupide.
    Que dire de celui qui se rend à sa salle de sport avec sa voiture et qui parfois va s’enquiller une heure de vélo fixe…, cela relève du même comportement.
    Que dire de ces courses vélo sur route où l’on décompte plus de voitures et motos que de vélos. Le Tour de France, par exempe,  est certainement une des compétitions les plus polluantes non seulement avec les centaines de véhicules motorisées suiveurs mais aussi les milions de spectateurs.
    Dans le même ordre des choses, je connais pas mal de monde qui va faire son marathon à des milliers de km par avions, par exemple le marathon de New-York: faire 12 000 km en avion pour courir 40 km!
    Donc oui à mon avis quand on pratique un sport on doit réfléchir à ses aspects et c’est tout le mérite de cet article que d’y faire réfléchir.
    Note: j’ai pratiqué aussi le VTT dans ce système et y a au moins eu quelques choses de positif: cela m’a donné envie de faire du vélo et j’en fais maintenant tous les jours 20 km pour me rendre à mon travail et je fais de temps à autre du VTT mais d’une autre façon (en partant de chez moi, avec un matériel qui n’est pas forcément du dernier cri et le plaisir reste le même).

  16. Denis

    Bonsoir,
     
    à la question « Le VTT est-il écologique ? », je réponds Oui !
    Par contre l’utilisation de la voiture ne l’est certainement pas.
    Pour moi, le VTT fait partie du progrès. Un nouveau mode de transport crée dans les années 1970, et pas uniquement au états-unis. A cette époque, il était de bon ton de customiser son vélo. J’ai ainsi transformé mon « randonneur » en un formidable vélo pas encore appelé « VTT ».  Chemin de terre, bordures, trou sur la chaussée rien ne lui faisait peur et tout ça sans polluer.
    Aujourd’hui, je peut dire que le VTT à façonné ma vie, j’en pratique en moyenne 100 kms par semaine pour le sport et pour mes déplacements. Je connais par cœur les chemins de terre et les terrils de ma région(62). On y trouve de très bon raccourci et en pleine nature, sans voiture.
    Je vais également au boulot avec mon vélo + le train.
    Le VTT est juste un type de vélo différent et mettre en cause son coté écologique revient pour moi à le faire pour l’ensemble des vélos. Certain vont au travail en en suivant les voitures, d’autres préfèrent les petits chemins qui sentent bon la campagne.
    Chacun doit pouvoir choisir son vélo en fonction de ses pratiques et de sa vie.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

  17. struddel

    VTT ou cyclosportive, le problème revient au même.
    Je me déplace exclusivement à vélo dans ma ville, je fais des centaines de km pour aller de chez moi à chez des amis d’autres régions à vélo (350 km une fois) et quand je fais du VTT, le début de mes parcours partant tous de la rivière à 2 min de chez moi, aucun problème.
    En revanche j’avais une compet’ cyclosportive ce mois-ci, à 60 km de chez moi (il n’y en a pas de plus près), et j’avais le choix :
    -y aller en train : ça m’obligeait à partir la veille et à payer une nuit d’hôtel en plus (en tant que smicard, pas les moyens)
    -y aller à vélo : ça veut dire me taper 60 km en plus que les autres, pour enchaîner 200 bornes à bloc derrière, hum, j’aime le sport hein, mais là …
    -y aller en voiture (enfin en covoit, j’ai pas le permis) : ça me permet d’arriver le jour même, donc de m’épargner le coût d’une nuit d’hôtel, et d’arriver frais.
    Bon, étant donné que je n’aime pas monter en voiture avec quelqu’un que je ne connais pas au volant (rien ne me prouve que la personne conduit bien et respecte le code de la route, pas confiance), j’ai fini par abandonner.
    Et là je parle de la dernière fois, mais c’est pareil depuis le début : sans le permis, je ne peux me rendre à aucune cyclosportive, du coup, sans parler du vélo transport, je continue le vélo de loisir dans mon coin en ne participant à aucune occasion alors que c’était un de mes sports préférés, depuis je suis passé à la course à pied car les compet’ sont à ma porte, mais bon, je trouve ça bête d’avoir dû renoncer à un sport, faute de voiture.
    Comme quoi … j’ai beau prôner le 99% sans voiture, je pense que l’annihiler, c’est se priver de certaines choses. Certes, ce n’est pas vital, la preuve, je m’en passe, mais bon, ça m’embête bien, et à bientôt 30 ans, j’ai décidé de passer le permis simplement pour ces cas, simplement pour ne pas me priver de ces loisirs aux horaires pas forcément évidents.

  18. Le cycliste intraitable

    Le VTT est fait pour rouler sur les chemins de terre, en tout cas pas ce qui est goudronné. En tant que moyen de déplacement, c’est la meilleure solution pour celui qui roule dans des chemins de terre sur la plus grande partie de son trajet.
    Par contre, en tant qu’outil de loisir, je suis beaucoup plus critique. Les VTTistes ne se rendent pas compte des dégâts que leur bécane lancée à 60 km/h dans une descente peut causer. L’érosion des chemins est fortement accélérée par le passage répété de VTT, et les ornières creusées par les roues se transforment en petites ravines qu’il est très difficile de combler, et qui finissent par rendre le sentier infréquentable.
    C’est particulièrement vrai dans le Midi où les pluies sont violentes et les sols fragiles. En Islande, pays aux sols très fragiles, il est interdit de rouler à vélo, comme avec tout autre véhicule, hors des routes et pistes. Les traces d’un VTT, et même de randonneurs, restent imprimées dans la mousse pendant des années…
    Je ne parle pas des BMX et autres disciplines de descente qui impliquent une remontée motorisée (en voiture). Les amoureux de la nature oublient ou refusent d’admettre qu’ils sont loin d’avoir les comportements les plus respectueux de l’environnement, surtout en milieu fragile (désert, haute montagne…).

  19. Jean-Marc

    @ struddel :
    si tu cherches d autres cyclistes pour des sorties, tu peux en trouver, sans faire de compét.
    Que ce soit des cyclistes en vélo de rando, des VTTistes, ou des vélos de courses. Renseigne-toi dans les clubs de vélo de ta ville (pour le VTT et le vélo de course, dans les club vtt/course; pour des balades avec des cyclo-rando, dans les clubs de voyageurs ou les club de cyclistes, comme la FUB, vélorution,les ateliers-vélos, …)
    Faire une sortie avec qq un, sans compét, avec ou sans objectif (un objectif : par ex, on fait 60 km, on visite truc, on revient; le W-E d’après, on va voir le festival de machin, et on revient) est -pour moi- largement plus intéressant que de participer à une course (on peut aussi en profiter pour rendre visite à un ami/collègue/famille/connaissance d’un des participant de la balade).
    Et, si tu n as pas le temps de faire le tour des diffférentes assos de ta ville, tu peux toujours poster des messages sur des forums spécialisés.
    (enfin, lis les, avant : peut-être que qq un de ta ville y a déjà posté une demande équivallente).
    Les personnes présentent en balades de cyclo-rando et en courses (vtt et course) sont légèrement différentes : bcp moins de lycra, de carbone/alu et bcp plus de filles en cyclo-rando qu’en vtt/course. Ainsi, si tu veux boire des boissons énergétiques sur ton vélo, fait de la course; si tu veux faire un arrêt dans un troquet de village traversé, préfère la cyclo-rando (j’ai rarement vu d arrêt au café, lors des courses*… mais lors des balades, souvent).
    * avant et après la course, c est possible, bien sûr

  20. LEGEOGRAPHE

    Apanivore a raison selon moi, on peut tous avoir le mauvais comportement, quel que soit le vélo enfourché… Peut-être que le VTT remporte la palme de ce comportement automobile, sans doute parce que le VTT est un vélo démocratisé tout comme la voiture est démocratisée en France. Alors, les déplacements de gens qui n’en ont rien à faire de surveiller leurs comportements relativement à l’environnement, comme cette attitude de mépris est aussi démocratisée (sic), alors on les retrouve peut-être principalement chez ceux qui ont un VTT. Mais on ne manquera pas de trouver des exemples chez certains habitués du vélo de route, ou du BMX.
    La compétition change bien tout dans le transport que l’on utilise pour se rendre sur les lieux de départ. En effet, la voiture est peut-être le moyen de transport le plus fiable pour se rendre à un point précis et éloigné (les compétitions seront rarement à des distances de moins de 5 km qui est la distance en dessous de laquelle la voiture ne devrait même pas avoir le droit d’exister si c’est pour transporter uniquement des corps vivants, musculeux, vaillants, beaux).
    1/ Le fait de vouloir arriver à l’heure (il faut dire qu’une compétition de VTT est plus souvent en ville qu’en campagne, donc le retard de la bagnole dû aux embouteillages ou à la recherche d’un stationnement n’est pas le même, voire nul ; alors que, en campagne, un covoiturage reste un covoiturage, un covoitureur reste autrui et autrui n’a pas forcément les mêmes exigences de ponctualité que moi, surtout s’il ne participe pas à la même course ; aller à vélo sur 40 km peut réserver des surprises si l’on ne se sent pas en forme, en tout cas, cela prend plus de temps qu’en voiture, et on a plus de chances de crever avec un vélo qu’avec une voiture… Les pépins sont plus nombreux sur un vélo même s’ils se réparent plus facilement)…
    2/ Et le fait de vouloir arriver en pleine forme (parce que 40 km pour se rendre sur le lieu de la course, on peut largement le faire à vélo, et ce 2 fois dans la journée [retour  la maison] quand on est un compétiteur ; mais on est alors moins en mesure d’être considéré comme le favori de la course si l’on a fait 40 km de plus que les autres)…
    1/ et 2/ font que celui qui déteste perdre fera 80 km (aller, puis retour) en voiture pour la compétition à 40 km de chez lui. Je ne vous raconte pas pour la compétition à 200 km de chez lui ! Eh oui, la compétition n’a pas que du bon.
    @ Le cycliste intraitable :
    Désherber une bande de la largeur d’un petit chemin inaccessible aux transports motorisés, si ça reste dans les proportions de ce que l’on connaît dans les campagnes françaises, c’est encore beaucoup moins de fragmentation paysagère que toutes les routes, en fait.
    @ Jean-Marc :
    En fait, j’ai tapé « tour de france arret cafe dans un moteur de recherche » car je me doutais bien qu’il y avait de telles histoires aux débuts du Tour de France ; et j’ai bien trouvé des ambiances sympathiques :
    http://www.nantes.fr/tdf-de-1903-a-1910
    À noter qu’il y avait quand même déjà de la triche même quand on n’était pas professionnel ! L’ambiance est donc mitigée, entre rigolade et pitoyable.
     
     

  21. struddel

    Pour les randos cyclo-touristiques, pas besoin de m’entourer de gens, je le fais déjà tout seul et j’aime autant le faire tout seul (choix de mon allure, choix des arrêts, choix de ce ue je veux voir, choix des parcours, choix des horaires, etc., j’adore me balader seul).
    Ce qui m’intéresse dans la compétition, c’est la compétition, c’est le côté sportif, c’est la préparation physique que ça demande, c’est l’ambiance de la compétition, peu importe la place à la fin, la gagne ne m’intéresse pas, mais la compétition est pour moi une fête, j’aime regarder le sport à la TV (foot mis à part) et j’aime faire de la compet’, c’est difficilement explicable aux gens qui n’aiment pas la compétition et qui ne la comprennent pas (ma compagne fait partie de ces gens, comme quoi, je les aime quand même 😉 ) mais j’aime ce dépassement de soi qu’imposent les compétitions physiques.
    Et je précise bien que cela n’a rien à voir avec la volonté de gagner, mais par exemple, en ce moment je prépare un marathon, et on aura beau me dire ce qu’on veut, mais courir 42 km dans mon coin ou participer à cet évènement qui est une fête en soit, ce n’est pas vraiment la même chose, et peu importe le temps à l’arrivée, l’ambiance est ce qui fait tout.
    Après l’avantage de cette compétition, c’est qu’elle a lieu à 10 min à pied de chez moi.

  22. Nico

    @ Tassin: merci pour ton appréciation! Apparemment nous sommes en général d’accord dans les commentaires. j’espère que bientôt nous verrons la fin de la suprématie de l’automobile. Regarde la photo du « sport nature » en haut de cette page, on dirait un parking de centre ville des 80’s…en pleine campagne. :))

  23. Legeographe

    @ Struddel : il est évident que chacun ne recherche pas la même chose dans la compétition et qu’il n’est pas évident (oui oui, il est évident qu’il n’est pas évident… !) d’expliciter ce qu’on aime dans la compétition. Car il y a 1 gagnant, un podium de 3 premiers, et une foule de concurrents « derrière ». Dans la compétition, il y a une émulation qui fait la force de toute pratique collective (oui oui, on est presque dans l’idée du stakhanovisme soviétique ou dans l’idée du pays des libertés rempli de self-made-men). Ainsi, même sans gagner contre les autres, on peut gagner contre soi un peu dans la compétition, ce grâce à l’émulation du sport pratiqué en collectif. Et l’émulation conduit à vouloir faire toujours mieux. Ce toujours mieux, c’est aussi penser à s’économiser sur plein de choses. S’économiser pour mieux réussir son chrono, ça rentre peut-être bien aussi dans ce que pointait Nico dans les lignes qui suivent :

    « je n’ai pas envie de chercher d’autres solution que ma bagnole, car ma bagnole est indispensable,même pour faire du sport, c’est comme ça ».

    La bagnole est le moyen de faire mieux au chrono, mais la vie est plus longue qu’une course (je précise que je considère le jeu, qu’il soit jeu sportif, jeu de société ou jeu théâtral, comme une mise en abyme de la vie… donc on a forcément envie de réussir au jeu, de se défoncer, de se donner à 200%, de tout donner, mais il ne faut pas oublier que ça ne reste qu’une mise en abyme, qu’un jeu, toute petite mise en scène de ce qu’est la grande vie.).

  24. Gari

    @Struddel: Ton problème train+hotel / 60km de plus que les autres / voiture est effectivement un soucis, mais c’est un problème qui a été créé… Par la voiture !
     
    Je navigue pas mal dans des milieux militants, pour lesquels l’argent et la voiture ne sont pas du tout majoritaires (bien au contraire). Résultat, c’est un milieu de gens généralement peu fortunés et non-automobilistes.
     
    Hé bien, quand on veut se déplacer pour aller loin, on ne paie presque rien : la solidarité fonctionne. Si une réunion nationale est prévue, des trajets en train sont prévus, d’autres en co-voiturage (au choix des gens), mais surtout les « locaux » hébergent volontiers ceux qui viennent de loin. C’est ainsi qu’on se retrouve à manger et dormir chez l’habitant, qu’on rencontre des gens sympas, au lieu de moisir dans un hotel cher…
     
    Dans le cadre d’une compétition sportive, on pourrait aisément imaginer la même chose… Sauf que, maintenant que tout le monde a sa bagnole, on ne pense plus à ce genre de solidarité simple et basique.
    J’admets cependant que cette idée ne peut fonctionner que pour des compétitions sportives de faible importance (héberger 1000 marathoniens ça risque d’être difficile !).

  25. Millan-Brun Anne-Lise

    Dès qu’ils sont apparus sur le marché, je me suis dis : c’est la landrover du pauvre (on ne parlait pas encore de 4×4), et ça c’est confirmé. A présent, on voit des 4×4 équipés de porte-VTT, pour permettre à des sportifs du dimanche d’aller se casser la figure sur des chemins de terre.
    Et en France, les chemins de terre, il faut bien les chercher, parce que le moindre chemin vicinal est désormais soigneusement goudronné.
    Je n’ai jamais compris l’engouement pour cet engin lourd, aux pneus collant à la route, à part vouloir courir encore une fois derrière les modes yankees.
    Et le « cycliste intraitable » a raison de rappeler que c’est comme un petit tracteur qui imprime ses traces plus ou moins indélébiles dans des sols qui n’en demandent pas tant pour être usés.
    Pour moi, un vététiste est un sportif, dans tout ce que ce terme peut avoir de réducteur, alors qu’un cycliste est un être humain qui a choisi de se déplacer avec une des plus belles inventions technologiques de l’homme depuis le silex taillé en biface.
     
     
     

  26. struddel

    Oui, je suis bien d’accord, mais c’est aussi ce qui en fait un caractère exceptionnel, la personne qui part tous les week-ends en voiture, que ce soit pour une compétition ou un week-end à la mer, doit peut-être apprendre à réduire un peu justement pour que d’autres puissent le faire également et que ça puisse tourner, en évitant donc à la fois les embouteillages et les pics de pollution.
    Malheureusement, on sait tous que ça ne se fera jamais comme ça et que tout le monde pensera en même temps que c’est son tour donc continuons à proposer de réduire le plus possible les déplacements en automobile et amenons les gens à s’auto-réguler (sans jeu de mot), mais imaginer une abolition de tout déplacement automobile, encore uen fois on voit que ça prive de certaines choses …
    … où que ça en engage d’autres : pourquoi mes compèt’ se retrouvent-elles à 60 km de chez moi ? Car j’habite au milieu d’une grande agglo et qu’il faut en sortir pour trouver des routes de campagne agréables pour organiser des cyclosportives, idem pour le VTT (même si la dessus, ma ville, Nantes, regorge de beaucoup d’endroits intramuros avec de jolis parcours comme les vallées de l’Erdre, du Cens, du Gesvre, etc.).
    Autrement dit, pour rapprocher les compétitions de ce style, il faut limiter l’étalement urbain, etc., mais là-dessus on est tous d’accord je pense.
    En attendant, pour l’instant, je passe mon tour et laisse les autres aller en voiture à leurs compet’ de VTT, mais un jour, j’aimerais pouvoir participer à une ou deux cyclos, pas plus, pour laisser les autres y aller également.

  27. bruno le hérisson

    Un argumentaire plutot à charge contre l’image verte du VTT et la contradiction d’utiliser une voiture pour aller faire du VTT.
    En effet, c’est une contradition, c’est d’ailleurs une des raisons qui fait que je refuse d’être estampillé écologiste .
    Mais, comme cela a été dit par plusieurs ici, cette contradiction peut être élargie aux autres sports à l’image verte où les utilisateurs se rendent sur leur « spot » en voiture, rando pédestre, équestre, para-pente …
    Pour moi, la palme de la contradiction entre image verte et dégats écologiques revient sans hésitation à la voile en mer (sujet non argumenté pour ne pas aller dans du hors sujet). 
    Je voudrais réagir pour apporter quelques contre-arguments par rapport à mon expérience de vététiste.
    1) Les vieux VTT trouvent souvent une seconde vie en tant que vélotaf.
    2) Il est possible de pratiquer le VTT en mode cyclo-voyageur, de nombreux circuits balisés existent en France, j’ai pratiqué la Grande Traversée de Massif Central (GTMC) en mai de Clermont à Sète en utilisant le train pour les voyages aller/retour
    3) La proportion de vélotafeurs est assez importante chez les vététistes (% supérieur à la moyenne dans mon entourage par rapports aux non-vététistes)

    Pour tous ceux qui veulent découvrir les voyages « nature » qui respectent l’environnement, je recomande le magazine Carnets d’Aventures. Il y a même un numéro Hors Série sur le voyage écologique
     

  28. Legeographe

    La France est la championne des chemins vicinaux, goudronnés ou non, ce qui en fait un pays agréable à parcourir pour s’y perdre…
    http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_routier_d%C3%A9partemental_de_France#1836_-_Cr.C3.A9ation_de_la_voirie_vicinale

    Je cite Wikipedia au lien suivant :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Commune_%28France%29#Population

    La population médiane des communes de France métropolitaine est de 411 habitants (à titre de comparaison, la population médiane des communes belges est de 11 265 habitants, des communes italiennes de 2 343 habitants et d’Espagne de 5 505 habitants). La population moyenne est de 1 722 habitants.

    En 1999, en France métropolitaine, 31 927 communes ont moins de 2 000 habitants (regroupant 25,3% de la population totale), 3 764 entre 2 000 et 10 000 habitants (25,5%), 762 entre 10 000 et 50 000 habitants (25,3%), 102 entre 50 000 et 200 000 habitants (14,4%), 11 plus de 200 000 habitants (8,9%). Par ailleurs, plus de 10 000 communes ont moins de 200 habitants.

    Quand on connaît la beauté des chemins, pédaler sur ces chemins n’est pas abdiquer devant la voiture, mais plutôt prendre le bonheur où il est est (« le bonheur est dans le pré, cours-y vite »), quand la route est parfois si monotone et bourrine (il a bien fallu la tracer violemment, cette route).

    Doit-on aussi dire que le piéton doive se ranger dans les plates-bandes goudronnées pour faire sa marche journalière ou le laisse-t-on siffloter dans l’herbe grasse ?

    Il est très clair que le VTT abîme la nature bien plus que les pieds d’un marcheur. Mais le vélo de route a-t-il nécessité pour lui une route qu’on ne lui reproche même plus parce que la voiture est aujourd’hui une évidence (sauf pour nous, normalement).

    Bref, le VTT n’est pas un démon, mais il l’est devenu entre les mains de certains (beaucoup ?), tout comme le feu (je me rapproche du biface évoqué plus haut) est devenu l’objet et l’instrument de guerres (le feu est encore de nos jours l’objet et l’instrument de nos guerres, il suffit de se souvenir de la guerre en Irak, par exemple) a permis une amélioration de la santé à l’homme lorsqu’il était un grand chasseur et consommait une grande quantité de viande (je ne veux pas relancer pas un débat sur la consommation de viande, et l’homme devenu agriculteur sait aussi se fournir lui-même des protéines végétales variées et combinées avec des céréales, les céréales qui sont une autre grande amélioration pour la santé de l’homme après l’invention de l’agriculture).

    Bref, normalement, le VTT (est-il aussi prométhéen que le feu ?) n’est pas une mauvaise chose, il permet de se déplacer n’importe où mais un peu plus vite qu’à pied. Il a beau être lourd (c’est son inconvénient par rapport à d’autres vélos) et défoncer les chemins, il n’est pas forcément aussi méchant que les usages les plus bourrins qu’on veut lui consacrer. D’ailleurs, en cela, même si le sigle français est moins poétique que le nom donné dans beaucoup d’autres langues (dont le « mountain bike » originaire de Californie), je préfère voir qu’on reconnaît la qualité du VTT comme quelque chose de polyvalent que comme quelque chose de spécialisé pour des milieux très accidentés, voire uniquement parcourus en descente car trop durs à la montée).

    Bon, bref, on peut discuter encore longtemps de cette question, et j’aime bien à vrai dire.

  29. apanivore

    @Bruno : Carnet d’aventure a aussi fait un hors série sur le voyage à vélo, 2 fois.
    @Anne-Lise : je peux difficilement parler d' »engin lourd » pour un VTT, étant donné que mon vélo plutôt ville/randonnée pèse plus de 19kg. Tout est encore question de point de vue.
    @legeographe : On ne peut reprocher à personne, si on prend le problème individuellement, de marcher sur la pelouse, de descendre à VTT les sentiers de montagne, ou même d’avoir une voiture. Le réel problème ne se situe qu’au niveau collectif. Laissez les piétons marcher sur la pelouse et elle ne poussera plus, laissez les VTT descendre les sentiers de montagne et vous les rendrez impraticables et détruirez à terme tout un versant. Laissez tout le monde avoir une voiture et je ne m’étends pas sur les dégâts.
    Tout ce qui individuellement peut paraître bénin, devient une catastrophe une fois que tout le monde fait pareil. Et du coup tout le monde est coupable, individuellement. Et ce qui est fort (voire comique) c’est que beaucoup se plaignent que les autres agissent comme eux.
    Les touristes se plaignent qu’il y a trop de touristes.
    Les automobilistes se plaignent qu’il y a trop de voitures.
     
     

  30. Carlos

    Faire 40 km par la route, et revenir, en transportant son VTT et rester ecologique, il y a une solution pour ça : les velos cargos. Il sont fait pour ça, transporter des marchandises, colis, velos etc etc.

  31. Nico

    @ legeographe:
    « je ne veux pas relancer pas un débat sur la consommation de viande »
    d’accord pour cette fois, mais  nous reviendrons sur le sujet de l’élevage un de ces jours, il y a de quoi!! 😉

  32. Roudou

    Le problème relevé par cet article pourrait être généralisé à une bonne part de nos loisirs. Utiliser le VTT pour l’exemple est révélateur. De la à le prendre pour cible il y a un biais qui confine au procès d’intention.

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