Tourner à droite aux feux rouge pour les vélos!

L’article, du quotidien 20minutes, soulignait la généralisation récente de l’autorisation de tourner à droite, pour les cyclistes, au feu rouge à Nantes.

Il est bien connu des cyclistes, qu’attendre à un feu rouge alors qu’aucune voiture ne vient ni de la gauche ni d’en face est frustrant! Pourtant le code de la route s’applique à tous les usagers de la route: vélos et voitures. Ce qui n’est pas sans poser des problèmes devant le nombre de cyclistes qui ne s’arrêtent pas aux signalisations imposant l’arrêt. Néanmoins, il est évident que les routes actuelles et les centres urbains sont globalement conçus pour l’automobile et non pour le vélo. Par conséquent, il est difficile de toujours rouler en toute sécurité à vélo. L’utilisation du vélo permet aussi de réduire son temps de trajet par rapport à la voiture (bouchons). Le décret (n°2010-1390) du 12 novembre 2010 facilite la mise en place de « tourne-droite » par les collectivités locales.

Qu’est-ce que le « tourne-droite »?

Le « tourne-droite » est un aménagement qui permet aux cyclistes de tourner à droite au feu rouge en respectant la priorité aux piétons et à la circulation générale. Cela se fait en longeant le trottoir.

L’aménagement peut être complété par une bande cyclable, qui sécurise le cycliste qui ne déborde pas sur la route pour tourner.

Un aménagement accidentogène?

Les premiers expérimentateurs (Strasbourg et Bordeaux), et maintenant Nantes, ne font pas état d’un risque d’accident particulier avec les « tourne-droite ». Au contraire une meilleure fluidité serait même observée! De quoi balayer d’un revers de la main les quelques arguments contre, notamment de la part des automobilistes.

Lire aussi :  Un développement urbain pour réduire concrètement la dépendance à l'automobile

D’ailleurs ceux-ci ne voient pas d’un bon œil la généralisation de ce système. Cela dit, les panneaux ne sont pas installés systématiquement à tous les feux. Il ne s’agit pas d’une généralisation aveugle, voire irresponsable. Le cycliste se sentira ainsi un peu plus considéré et à l’aise en ville.

Espérons que l’initiative de la ville de Nantes servira d’exemple à de nombreuses autres.

Lire le document de Fubicy relatif au tourne droite

Source: http://maillonsolidaire.wordpress.com/

26 commentaires sur “Tourner à droite aux feux rouge pour les vélos!

  1. Rems

    Je reste dubitatif sur ce dispositif. Je ne dis pas que l’idéal est de ranger les cyclistes avec les motorisés, mais actuellement les cyclistes constituent des dangers, bien sûr plus « incidentel » qu’ « accidentel », lors de collision avec les piétons. Pouvoir tourner ainsi permet à certains fous de la route non motorisés de se permettre de passer sans encore moins regarder, parce que le panneau le dit, et de prendre un piéton qui traversait légitimement à son bonhomme vert.

  2. François

    Il suffit de regarder par la fenêtre pour voir que la plupart des vélos prennent les feux rouges comme un céder-le-passage (càd ralentissement important puis passage seulement si aucune voiture n’arrive) et que ça ne pose aucun problème.

    Et v’là que nos chers élus discutent sur la possibilité de tourner à droite? Mais les mecs sont à la ramasse là…

    C’est bien beau de rester au chaud dans son bureau ou de discuter (et ripailler) entre élites du sort des petites gens, mais à un moment ils va falloir qu’ils sortent de leur petite bulle là…

  3. Anartoka

    Dans la conception de l’ingénieur urbaniste néerlandais Hans Monderman, les panneaux de circulation, les feux de signalisation, les lignes jaunes ou blanches, les indications limitant la vitesse de circulation disparaissent au profit d’un espace dégagé. Monderman pense que la création d’un espace « dé-signalisé », à première vue plus dangereux qu’un espace balisé, oblige les usagers à plus de prudence et d’attention et réduit les risques d’accident. Personne n’étant prioritaire dans une intersection, automobilistes, motards, camionneurs, piétons et les cyclistes doivent prendre en compte la présence des autres dans un même espace à traverser. Ce concept d’« espace partagé » inverse le rapport de force entre les véhicules motorisés, les piétons et les vélos, ce qui réduit les vitesses de pointe et améliore la fluidité du trafic. Du fait d’une co-utilisation de l’espace, les véhicules motorisés ralentissent spontanément, et créent un environnement sécurisé, responsabilisant et propice à la circulation de chacun.

    Expérimenté avec succès aux Pays-Bas et en Belgique.

    Il y a plusieurs articles à ce sujet sur internet (Googlisation)

  4. LEGEOGRAPHE

    François a raison.
    Et il est vrai que l’incivisme de ces cyclistes est subversif et pourrit notre société toujours plus inégalitaire… à cause de qui la société est-elle toujours plus inégalitaire, je vous le demande ? À cause des CYCLISTES, oui môssieu !

    Bon, blague à part, la photo montre quand même ce que craint REMS, c’est-à-dire l’oubli du piéton. Personnellement, je grille à vélo 30 fois plus de feux qu’un automobiliste (mais il me semble aussi qu’un piéton grille 3 fois plus de feux rouges que moi à vélo).

    Malgré cette résistance du piéton, je n’ai jamais dit qu’il était dangereux. Et je crois que je laisse 15 fois plus passer les piétons que les voitures ne le font.

    Bref, on peut ne pas respecter la loi mais respecter les gens… Et on peut se dire respectueux de la loi sans respecter les gens (et je rappelle que ne pas laisser traverser un piéton dont on comprend la volonté de traverser la route, est répréhensible ! Et c’est bien normal ! Mais pas appliqué !).

  5. MICHEL

    Bonjour,
    juste une info, si vous ne l’aviez pas déjà, mais aux Etats Unis, qui sont parfois dynamique, le tourne à droite est pour tout le monde, voitures comprises. donc, même au rouge, une voiture peut tourner à droite. je ne crois pas qu’il y ait vraiment plus d’accident et je l’ai expérimenté sans difficulté.
    Donc, pourquoi pas généraliser la mesure en France ?

  6. Lemaillonsolidaire Auteur

    C’est clair que la photo est ambiguë et sème le trouble puisqu’il est vrai que certains cyclistes grillent le rouge comme des fous. Mais comme certains l’ont justement rappelé, l’incivisme est partout, quels que soient les usagers. De plus, cet aménagement est une reconnaissance partielle officielle des cyclistes,puisque bon nombre d’entre nous n’ont pas attendu ce panneau pour tourner à droite quand cela est faisable en toute sécurité. Mais les aménagements sont de plus en plus nombreux (certes comparé à rien on ne peut que mieux faire…) grâce à la mobilisation des cyclistes qui doit encore s’accentuer pour parvenir à mieux.

  7. apanivore

    ça existe aussi en france pour les voitures, y’a une petite flèche orange clignotante.

    On double aussi assez souvent le feu piéton d’un gros feu orange clignotant, histoire de rappeler que les piétons existent.

    Le non respect des piétons n’est pas le propre d’une catégorie d’usagers.

    Le non respect du code de la route par contre est inversement proportionnel au danger qu’une catégorie d’usagers représente pour les autres :
    – les piétons se permettent presque tout, parce que quand ils ne respectent pas le code, c’est eux-même qu’ils mettent en danger, pas les autres. Ils mesurent eux-mêmes à quel danger ils s’exposent. Et la loi protège le plus faible, ça donne un genre d’immunité.
    – les cyclistes raisonnent un peu de la même façon, tout en intégrant le fait qu’il y a plus lent et plus fragile. Et du fait de leur position plus exposée, sur la route, font plus attention car leur propre mise en danger est beaucoup plus « permanente » que celle des piétons.
    – les automobilistes sont protégés eux-même dans une carapace, un non respect du code de la route de leur part mais en danger d’avantage les autres qu’eux-même. Et comme les accidents sont plus grave, la police fait respecter le code pour éviter l’hécatombe.

  8. Gremeret Jérome

    Il suffit d’adapter sa vitesse à la voiture qui vient de la gauche . Tranquille , en serrant a droite , si besoin .

  9. Le cycliste intraitable

    Les feux de signalisation ont été mis en place uniquement pour sécuriser aux intersections et fluidifier la circulation d’engins motorisés souvent encombrants à plus de 30 km/h.

    Le piéton et le cycliste n’ont finalement que faire des feux rouges, seuls les feux verts, TOUS les feux verts, et le flux de véhicules qu’ils engendrent les concerne vraiment.

    Le tourne-à-droite a

  10. Lemaillonsolidaire Auteur

    Reste à savoir comment les motos, scooter et autres engins motorisés vont se comporter avec cet aménagement. Car les motos/scooters sur les pistes cyclables sont un problème pour la sécurité des cyclistes sur leurs propres aménagements !

  11. Legeographe

    En fait, je suis totalement avec Apanivore. En toute théorie, il faudrait que le rappel de l’existence des piétons soit une chose pouvant se passer d’un feu orange clignotant ou de tout panneau. Il faudrait simplement que l’automobiliste respecte le piéton sans avoir besoin d’un rappel… Un peu comme avec un enfant… Quand on veut qu’un enfant grandisse, on essaye de voir s’il a intégré des raisonnements sans avoir besoin de rappel.

  12. mikado

    A propos du tourne à droite, il faut souligner l’action d’une association de la FUBICY qui a sollicité son député maire; C’est relaté sur le blog de la FNAUT Pays de la Loire.
    « Il ne faut pas tomber dans le panneau… il suffit de poser la bonne question.
    Les élus peuvent être essentiel pour relancer les dossiers. C’est le cas de l’initiative de l’Association Place au Vélo de Laval qui, suite à une rencontre avec le député maire de la ville, a sollicité l’élu pour qu’il pose une question écrite au parlement au sujet du devenir du « panneau permettant les tourne à droite aux feux ». .
    Le dossier est en effet au point mort comme toutes les actions du code de la rue ! Lorsque les associations interrogent les services du ministère c’est pour entendre l’ annonce d’une sortie « imminente » du panneau. »
    voir la question sur le site :
    http://www.fnaut-paysdelaloire.org/article-savoir-poser-la-bonne-question-quand-les-associations-sont-a-l-origine-de-questions-au-parlement-88800544.html

  13. GG

    Tout d’abord il faut le crier haut et fort : les piétons, ça n’existe pas. A de très rares exceptions près, les piétons sont en fait :
    -soit des motorisés qui provisoirement ont quitté leur véhicule.
    -soit des usagers des transports publics qui devraient être reconnaissants aux cyclistes de leur faire de la place dans leur bus ou leur rame.
    Connaissez vous plus veule qu’un piéton ? Au passage clouté, ils marquent le pas, regardant bêtement dans votre direction, en attendant visiblement que vous vous arrêtiez, pour leur « laisser le passage ». Alors qu’ils peuvent très bien s’engager sur le passage piéton, le cycliste pouvant les éviter et lever le pied pour s’adapter à leur rythme de traversée. Ce comportement est typique de la situation généralement rencontrée ou le piéton est confronté, cette fois-ci, à une automobile, beaucoup plus rapide, et dont le conducteur sortira sans une égratinure d’une collision avec ledit piéton, qui lui peut en mourir.
    La principale raison pour laquelle les collisions cyclistes-piétons sont rares, c’est que le cycliste risque en cas de choc d’avoir autant mal au gencives que le piéton, voire plus.
    Et je ne dis rien des piétons qui squattent les pistes cyclables (ah, çà, c’est pas sur le périph’ qu’ils iraient se balader nez au vent, le dos à la circulation ! ), qui vous gueulent dessus parce que vous avez le malheur d’emprunter, même à vitesse raisonnable, une rue piétonne. Si j’en parlais, ça pourrait m’énerver je je suis sûr que dans ce cas je me laisserai aller à des formulations excessives.

    Quand aux feux rouges, c’est une calamité. Pour continuer sur le débat précédent et sur le sujet de l’action minoritaire. Quand nous aurons atteint un seuil critique de cyclistes, je pense que viendra le jour ou un déclic, un signal, conduira des foules de cyclistes excédés vers un gigantesque autodafé de feux tricolores, à la batte de base-ball, à la carabine à plomb… Les feux ne sont là que pour permettre aux motorisés d’atteindre une vitesse excessive. S’ils étaient là pour « réguler et fluidiser le trafic », pourquoi seraient-ils en fonctionnement à une heure du matin, au lieu de se mettre en drapeau, feu orange clignotant, comme c’est le cas parfois?
    Ne serais-ce que d’un point de vue philosophique, comment peut-on confier à une machine le soin de distribuer le droit de bouger ? « toi tu passes, toi tu passes pas ». imaginez un unique carrefour à l’intersection des voies AB et CD. Avec les feux tricolores, on peut décider que la voie AB sera particulièrement fluide, avec des timings importants, tandis que l’autre sera très bouchée. Avec la priorité à droite, c’est beaucoup plus égalitaire…

  14. Jean-Marc

    « Quant aux feux rouges [..] S’ils étaient là pour « réguler et fluidiser le trafic », pourquoi seraient-ils en fonctionnement à une heure du matin, au lieu de se mettre en drapeau, feu orange clignotant, comme c’est le cas parfois? »

    => en fait, de minuit à 6h du mat., plutôt que des feux clignotants (usure prématurée des ampoules, de quelque type qu’elles soient+conso inutile de courant, quand les budgets des municipalités sont de plus en plus au rouge), des feux éteinds seraient mieux.

    celà serait une bonne étape, qui permettrait aux automobilistes de s’habituer à tenir compte des personnes présentes et des panneaux accrochés aux feux.

    celà entrainerait dejà une baisse de la vitesse max* et des conséquences des accrochages.

    * certains considèrent que, du moment qu’ils ont le vert, ils peuvent rouler à n’importe quelle vitesse… pour passer au plus vite avant l’orange ultra mûre…

  15. LEGEOGRAPHE

    Alors, là, non ! Dans Paris ou dans d’autres grandes villes, certains piétons sont de vrais piétons. Ce serait comme de dire qu’un cycliste qui fait 50 kilomètres dans la journée, ça n’existe pas… Ça existe, une minorité ne doit pas se faire oublier (perso, je les défends, même si je ne suis jamais jamais jamais piéton).

    Ensuite, il est vrai que le piéton est bien souvent une vraie lavette, conditionnée par le système routier et destructeur… Traverser ne se fait que quand il n’y a plus personne, que quand il est enfin seul au monde sur son boulevard…

    Enfin, GG, je ne suis pas d’accord pour dire que le piéton doive s’attendre à ce que nous fassions un petit zigzag pour l’éviter mais sans nous arrêter à vélo… Si le piéton a envie que nous nous arrêtions (car, pour l’instant,il a encore les chocottes et à la fois ça se comprend et à la fois on a envie de le secouer), il faut que le cycliste s’arrête. Cela relève du respect du moins dangereux, du moins équipé… En revanche, respecter une telle lavette, parfois c’est désolant !!!

    Piétons de tous les peuples, unissez-vous !

  16. cycliste alcoolique

    @legeographe,

    Le tourne-à-droite pour les voitures existe effectivement partout au US et au Canada sauf à NY et à Montréal, en gros les deux villes où l’automobiliste pourrait rencontrer des piétons. si si. du coup, si tu es un piéton en dehors de NY et Montréal, c,est que tu es un paumé, ou bien un pauvre qui ne mérite pas le respect des automobilistes.
    le tourne-droite pour les voitures est dangereux dans les villes avec piétons, et ne va pas dans le sens de l’apaisement de la circulation.

  17. apanivore

    Piétons, unissez-vous, on vient de vous traiter de lavettes !

    Enfin que les vrais piétons hein ! Si vous alliez monter dans votre voiture vous n’êtes pas concernés par le débat et vous devez appliquer le code la route pour automobilistes, ne pas y aller en courant à plus de 50km/h en ville, et il va sans dire que le trottoir vous est interdit.

    C’est quoi cette segmentation de la société façon « 40 millions d’automobilistes ». On est automobiliste quand on est au volant d’une voiture, cycliste au guidon d’un vélo, piéton quand on marche. Les mots ont un sens. Là je suis assis devant mon ordinateur je ne suis rien de tout cela. Mince je ne rentre plus dans aucune case de votre formulaire. Que suis-je ? Heureusement que ma formation de philosophe de niveau bac-1 me permet de me poser cette question existentielle sans finir par me baver dessus dans un état végétatif irrécupérable (si jamais en me relisant c’est le cas, je donne mon cerveau à la science).

    Et quand je marche je suis un vrai piéton, je ne marche pas sur les mains. Remarque, si je le faisais je suis sur qu’il y aurait là un vide juridique à exploiter. Je me contente de l’adjectif vrai, j’avais envie de mettre « authentique piéton », mais je pense que ça doit être réservé à ceux qui marchent pieds nus.

    D’autre part, étant un être très imparfaitement multitâche, je suis dans l’incapacité à réaliser de façon satisfaisante, à la fois l’action de mettre un pied devant l’autre et celle de répondre aux signaux de mon environnement de manière adéquate. Cette déficience couplée à un instinct de survie qui me pousse à attendre d’être certain que j’ai été vu avant de me lancer dans une traversée de chaussée peut légitimement être interprétée comme de la veulerie.

    Mais point de veulerie, ma force morale c’est de ne pas me laisser aller à des formulations excessives, à « gueuler » ou autre témoignage de rustrerie primaire, dès lors que le comportement des autres m’exaspère. Enfin au moins j’essaye, même si ça ne plairait pas à maître Yoda que seulement j’essaye.

  18. Legeographe

    @ Apanivore :

    La caricature dans l’expression « vrai piéton » est bien sûr maladroite, c’était pour répondre à GG qui disait…

    « A de très rares exceptions près, les piétons sont en fait :
    -soit des motorisés qui provisoirement ont quitté leur véhicule.
    -soit des usagers des transports publics qui devraient être reconnaissants aux cyclistes de leur faire de la place dans leur bus ou leur rame. »

    Je ne veux en aucun cas segmenter les piétons dans des cases pour leur reconnaître des droits différents… Jamais je n’ai imaginé une différence de droits pour cela.

    Ensuite, bien qu’employant le terme de « lavette », j’appelle toute lavette à gueuler un peu pour prendre sa place dans le trafic (enfin, plutôt à demander à ce qu’un trafic soit tel qu’il permette leur plein respect).

    Enfin, malgré une exaspération que je formule, je ne m’arrête pas moins pour laisser le passage aux piétons. En fait, c’est du pessimisme, bien logique (à mon sens) en raison du poids des habitudes… Bref, pour revenir à un poncif, peut-être que quand les voitures ne pourront plus rouler pour si peu cher, alors on commencera peut-être à trouver la voiture vraiment violente… (pas pour l’instant).

    Bref, au risque de me répéter, s’arrêter avec le sourire pour laisser passer un piéton peureux me fait parfois bien peur ; j’ai parfois envie de secouer les gens et de leur dire « bordel, gueulez sur ces bagnoles qui vous empêchent de traverser au passage clouté, n’attendez pas qu’un cycliste ayant pitié de vous s’arrête tout sourire. »Bref, je veux leur dire « arrêtez de seulement sourire à celui qui vous sourit, battez-vous aussi pour que le sourire ait une légitimité universelle, pour que le sourire soit accordé aux piétons par tous, automobilistes compris. »
    J’en ai fini avec mon envolée lyrique.

  19. walraff

    le tourne a droite existe aussi en amérique du sud et c’est horrible quand on veut traverser, on se sent carrément oppressé… si si je vous assure ! Là bas la circulation du coup est anarchique.
    Et là bas (Bolivie, Pérou), quand il n’y a pas de feux rouges, c’est le premier qui klaxonne qui passe ou sinon le celui qui a le moins peur. En gros quand je suis rentré en France, j’ai trouvé que c’était le paradis. Enfin il a fallu une semaine pour revenir sur terre et me rendre compte qu’en France c’est pas trop ça quand même.

    Alors oui je suis pour le tourner droite mais pour les vélos.. car comme dis plus haut, à vélo (et même si les automobilistes qui ne font jamais de vélo à part dans les salles de sport pensent le contraire) on est capable d’être plus respectueux du piéton.

  20. JiBOM

    Voici la réaction de Luqi mig sur le lien donné par MOA :
    « Bonjour,
    Je me permet de vous rappeler que les cyclistes ne sont pas soumis au code de la route automobile, j’en veux pour preuve que le vélo n’est pas considéré comme un véhicule.
    Les cyclistes sont donc régis par la loi de 1949 proposée par M. Robert Badinter à l’instar des piétons.
    Le panneau de tourne à droite au feu est donc nul et non avenu.
    Contrairement aux idées reçues, le cycliste est tout autant prioritaire qu’un piéton.
    Les deux seules règles à observer en vélo sont :
    Prudence et courtoisie.
    le tout panaché d’un minimum de civisme et de savoir vivre.
    bien cordialement à tous. »

    Le cycliste « bénéficie »-t-il d’un vide juridique ?
    Lorsque le piéton traverse alors que le bonhomme est rouge, même après s’être assuré de le faire en toute sécurité, est-il en infraction ?
    En tout cas, la règle de prudence et de courtoisie me plait. Elle est souhaitable et surtout suffisante en l’absence de véhicules motorisés !

  21. Jean-Marc

    C’est légaliser une pratique non dangereuse,
    qui se pratiquait dejà illégalement avant.

    Et…. celà change tout :

    Avant, seuls certains « extrémistes », prêts à braver la loi, le pratiquaient.

    Maintenant, tout cycliste qui a passé son code de la route (depuis cette réforme), ou tout cycliste informé de cette réforme,
    peut, en toute légalité, et en toute quiétude, le pratiquer.

    En plus, petit bonus, car même les automobilistes commencent à savoir que c est légal; celà evite de se prendre un coup de klaxon quand on le fait… donc celà fait moins de pollution sonore.

    Celà peut aussi avoir des conséquences non négligeables, en cas d accident :

    un cycliste estime qu’il a le temps de tourner à droite avant l arrivée des voitures, et s engage;
    une voiture, en ville, ayant le vert, et roulant à plus de 70km/h, le fauche au passage.

    – Avant : torts partagés… voir 100% des torts pour le cycliste (comment prouver la vitesse de la voiture?) :
    le cycliste a grillé un feu, il n avait rien à faire là.

    – Maintenant :
    du fait de sa vitesse (témoignages à recueillir), ce sera 100% des torts pour l automobiliste en excès de vitesse… ou, au pire, des torts partagés.

    Ainsi, ne serait-ce que par crainte de perdre des points ou d avoir une amende,
    cette réforme peut apaiser la vitesse de conduite en ville de certains automobilistes, et donc réduire le nombres d accidents, et surtout leurs conséquences.

    N.B. sur le feu vert :
    Contrairement à ce que pratiquent beaucoup d’automobilistes, un vert n est pas une obligation de foncer, sans tenir compte des circonstances; c est une autorisation d avancer, si les circonstances le permettre.

    Ainsi, malgré le vert, il est interdit de s engager dans un carrefour qu’on ne peut pas libérer… mais, à chaque heures de pointes, certains le font, bloquant ainsi les voies perpendiculaires, et empêchant un éventuel véhicule de secours de passer.

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