Un jour sur quatre sans respirer: Analyse du dernier épisode de pollution aux particules à Lyon

En novembre 2011, la région Rhône-­Alpes et l’agglomération lyonnaise ont connu un épisode de pollution aux particules qui a duré près d’un mois. Le seuil d’alerte officiel a été dépassé pendant 8 jours consécutifs.

Or, ces seuils réglementaires ne respectent ni les préconisations de l’OMS ni la réglementation européenne. C’est pourquoi la Commission européenne poursuit actuellement la France devant la cour de justice européenne pour non­‐respect des valeurs limites de qualité de l’air applicables aux particules.

Si l’on s’en tient aux préconisations de l’OMS qui sont beaucoup moins laxistes que nos seuils nationaux, le niveau d’alerte a été dépassé pendant 24 jours consécutifs rien que pour le mois de novembre 2011.

Alors que le trafic routier est responsable d’un quart de ces émissions extrêmement nocives pour la santé, aucune mesure concrète n’a été prise pour réduire le nombre de véhicules en circulation.

9 commentaires sur “Un jour sur quatre sans respirer: Analyse du dernier épisode de pollution aux particules à Lyon

  1. le forestier

    Il y a 40 ans, la pollution aux particules sur Lyon faisait déjà l’objet d’un cours du directeur de l’école vétérinaire de Toulouse, le Professeur Lautié; j’étais alors étudiant et ne pouvais alors imaginer que ça ne changerait jamais … Rien ne devait arrêter le tout auto, la notion de santé publique était déjà morte pour nos dirigeants et sans regrets puisque la maladie publique était devenue une composante de la croissance économique.
    Les mesures hypocrites prises pour accélérer la casse de véhicules non usés ont aggravé la pollution particulaire car le bonus écolo de Boorlo basé sur le CO2 émis a favorisé les petites Diesel non équipées de filtres à particules vendues comme soit-disant plus propres ! pendant ce temps là, les fabricants freinaient la révision des normes anti-pollution.

  2. lugdunum

    la vérité sur la responsabilité du transport (camion,bus,voiture) sur la pollution (la vraie, pas le CO2 qui n’est pas un polluant) c’est dans ce graphique issu de l’organisme qui donne les niveaux de pollution à la préfecture pour déclencher les alertes (qui idiotement, n’ont pour seule cible l’idiote également limitation de la vitesse des automobiles !!)

    Ca calme les talibans basiques antivoiture
    http://www.air-rhonealpes.fr/site/media/telecharger/654179

    PS : pour vous réjouir dans votre très intelligente et finement ciblée croisade contre le satan automobile, vous savez (surement) que le seuil d’alerte préfectoral est passé le 01/01/2012 de 80µg à 50µg de PM10.
    Donc que nous aurons beaucoup beaucoup plus de jours d’alertes en 2012 que l’an dernier , même à pollution égale.
    Et même si la pollution est plus faible en 2012 qu’en 2011.

    Voila de quoi vous délecter .
    En faisant toujours complètement fausse route !

  3. JiBOM

    Bonjour Lugdunum,

    En dehors de votre activité de troll et du rappel (bien inutile pour la plupart ici) que le CO² n’est « qu’un » gaz à effet de serre et non un polluant, quel est l’intérêt de votre message ?

  4. lugdunum

    Bonjour Jibom,
    Aie… vous n’avez pas compris le simple camembert en piece jointe. Je ne sais pas trop comment simplifier encore plus ces explications.
    Peut être que vous comprendrez ou ce qu’il se passe en lisant, en particulier le dernier paragraphe, de la page , http://www.air-rhonealpes.fr/site/News/voir/654180#News/extraire/chauffage_domestique_au_bois_et_qualite_de_lair__enjeux_et_solutions

    Vous voyez que c’est toujours une page issue de Air Rhone Alpes, l’organisme qui mesure la pollution et donne les chiffres à la prefecture.

    En résumé, en période hivernale, comme maintenant, ou en novembre, l’automobile toute seule est responsable de moins de 10% du total de la pollution aux particules.
    En période estivale, l’automobile est responsable de moins de 20% de
    la pollution aux particules… (puisque le total des transports , y compris bus, camion, train etc… sont à 20%)

    Donc si on supprime complètement l’automobile (une utopie absolue) , on diminue de moins de 10% à moins de 20% la pollution aux particules …

    Ce qui ne suffit évidemment pas pour respecter les normes européennes.

    Par contre , si on s’attaque sérieusement au chauffage urbain notamment au bois , on sera vraiment plus efficace , surtout en hiver !

    Cependant, Carfree fait la promotion d’une idée complétement mensongère que l’automobile est AUJOURD’HUI (et demain, puisqu’il faut l’interdire demain) responsable de la pollution en ville.

    Cette assertion est fondamentalement, scientifiquement fausse aujourd’hui .Et elle le sera encore plus demain, compte tenu des immenses progrès réalisés par les constructeurs sur la dernière décennie et qui de ceux qui sont en phase de production aujourd’hui.

    Par ailleurs, il faut noter que l’on peut faire la promotion du vélo par exemple , en s’abstenant de dire des grosses betises sur les automobiles. L’un n’empêche pas l’autre , évidemment.
    Alors pourquoi mentir à vos lecteurs ?

  5. JiBOM

    Le problème de « votre » camembert, c’est qu’il laisse entendre que les transports ne sont émetteurs de GES et de pollution que dans leur composante déplacements, sachant que dans les transports, il y a bien sûr les voitures mais aussi les motos, les trains, les avions, etc.
    Pour être honnête, il faudrait prendre en compte la construction et le recyclage des véhicules. Beaucoup de sites industriels de dépendent que de l’activité automobile. C’est devenu un mode de vie, de pensée. L’agriculture en souffre depuis notamment sa mécanisation d’après-guerre qui l’a non seulement rendue non rentable, mais aussi très polluante et peu efficace sur le plan nutritif.

    En ce qui concerne le bois, je ne peux que conseiller une meilleure isolation car, apparemment c’est le chauffage domestique qui pose problème. Sauf qu’en ville, la part de chauffage au bois est très faible, ce n’est donc pas cela qui provoque le plus de rejet de particules dans l’atmosphère urbaine.

    Comme je le disais plus haut, le monde automobile constitue une façon de penser et de vivre. Son impact est donc difficilement mesurable mais il est vaste. Je n’ai pas de liste exhaustive sous les yeux (Carfree est une mine d’information pour ça) mais un exemple me vient : la forte propension à l’étalement urbain, stimulée par l’automobile, favorise les déplacements lointains, la construction de routes, la diminution des espaces agricoles, le ruissellement, les maisons 4 façades éloignées entre elles (donc plus énergivores qu’un ensemble plus compact de maisons ou appartements), etc.

    Il ne s’agit pas d’être absolument strict ni de faire bêtement l’apologie de la ville aux dépends de la campagne, mais lorsqu’on voit à quel point l’idéologie de la voiture a imposé ses règles en dépit du bon sens jusqu’à devenir une véritable menace – physique, chimique, sociale, sociétale, sentimentale, et j’en oublie – pour son propre créateur (l’homme) et pour pas mal d’autres, il est évident qu’il faut lutter fort et viser très haut pour obtenir ne serait-ce qu’un peu.

    Pour terminer, la proximité est, selon moi, le maître mot du changement de paradigme dont nous avons besoin. Ceci plaide en partie pour l’usage du vélo (et des pieds éventuellement !) mais également contre celui de la voiture dans la plupart des cas. Ma conception des choses implique cette opposition, que cela vous plaise ou non.

  6. lugdunum

    merci pour votre réponse calme , ça change de ce que je lis habituellement.
    Cela dit, vous répondez à coté de la plaque , car vous êtes dans l’idéologie et uniquement dans l’idéologie.

    A aucun moment vous ne me donnez votre avis sur les chiffres d’air rhone alpes (au passage , le camembert n’est pas à moi , c’est la propriété d’air rhone alpes) : Etes vous d’accord ? Comment comprenez vous leurs explications ?
    pensez vous que ces chiffres soient des manipulations par exemple ??!

    Car votre réponse laisse à penser que vous préférez fuir la réalité empirique (pléonasme 🙂 pour partir sur des concepts globaux, théoriques, et virtuels comme des visions ….

    Mais parlons concrètement, parlons solutions.
    Parlons réalité, parlons de ce qui est vraiment faisable , pas des utopies !
    Avec des chiffres , des mesures scientifiques.

    Enfin , un commentaire sur votre écris :
    Le « changement de paradigme » : d’après vous, combien de lecteurs comprennent ce que vous signifiez en écrivant cela ?
    Si je cherche à noyer le poisson , j’utilise ce genre d’expression très théorique . Mais si je vise la compréhension de mes propos ….
    Enfin , pour me placer sur un plan idéologique comme vous , je pense que les faits ont montrés que l’idée de concentration obligatoire est incompatible avec la nature humaine(voir les 60’s 70’s, ces concepts de facilité de dep faisaient parti des motifs invoqués pour construire les barres).
    Autrechose : Toujours au rayon concepts globaux, l’humanité avance toujours vers une amélioration de la liberté individuelle, laquelle caractérise le progrès…. (joli paradigme , n’est ce pas !)

    Alors pourquoi refaire les erreurs du passé ?

  7. MOA

    lugdunum : »merci pour votre réponse calme , ça change de ce que je lis habituellement. »

    Ca change aussi de votre toute première intervention sur ce topic, d’un ton condescendant et insultant.
    Avec ce genre de ton méprisant, vous croyez que les gens vont vous répondre calmement…. ou bien poursuivez-vous un autre but? (pour reprendre votre insinuation sur l’utilisation du mot paradigme par Jibom).

    Sinon, juste :
    lugdunum «  »Alors pourquoi refaire les erreurs du passé ? »

    Pourquoi faire croire que l’on souhaite revenir aux erreurs du passé?

    Vous faites volontairement fausse route lugdunum et vous êtes dans l’idéologie que vous essayez de maquiller en une pensée objective et circonstanciée (à l’aide d’un camembert ? eh bien…).

    A bientôt très certainement.

  8. JiBOM

    Je suis dans l’idéologie… oui et non. D’une, je me bats contre une idéologie. De deux, ma persuasion des choses a pris du temps pour devenir un socle, une base sur laquelle je m’appuie pour accéder à d’autres niveaux de réflexion. Cela devient long et compliqué de tout reprendre. On ne refait pas de démonstration à chaque fois qu’un théorème mathématique est utilisé. Là, il ne s’agit pas de maths évidemment, mais c’est un peu ce que je ressens.

    Le camembert n’est pas le vôtre, en effet. C’est pourquoi j’ai mis « votre » entre guillemets. Les chiffres sont ceux du camembert auquel ma critique fait référence au début de mon post précédent. Vous voudriez que je mette en cause le bois car émetteur majoritaire de particules en suspension au lieu de me concentrer sur la voiture. Ce document parle d’émission de PM10 (particules fines, très fines et ultrafines) en décomposant la part de chaque type de source sans préciser la nature desdites particules. De fait, il manque une donnée importante car dégager du CO² n’a absolument pas le même impact que du CO ou du SO². D’autre part, et je me répète, l’automobile a un champ d’action qui ne se limite pas au simple trafic routier. Le camembert présenté propose donc une réduction (volontaire ? Idéologique ?) du rôle de l’automobile dans les émissions polluantes.

    Vous me parlez de réalité, d’empirisme… J’habite aujourd’hui à Paris et je la vois tous les jours cette réalité. Cela me mettait en colère au début car subissant une pollution que je n’avais pas choisie et à laquelle je ne contribuais pas. Maintenant je ris ouvertement devant ces chantres du progrès, englués dans les bouchons, emprisonnés dans leur boite censée au départ leur fournir de la liberté. Mais moi, je suis libre. Je ne dépends qu’exceptionnellement de la technologie motorisée pour me déplacer. Le reste du temps, je suis à pied ou à vélo. Je plains ceux qui ne pensent leurs déplacements (même courts) que par rapport à la voiture (leur voiture). Ils sont limités car la machine est limitée dans son concept. Ils en sont réduits à tout appréhender par le prisme automobile : le milieu extérieur est une mine de dangers potentiels, les rues le soir ne sont pas sûres, l’espace situé entre la maison et le bureau n’est qu’une distance à parcourir le plus vite et le plus efficacement possible, et puis surtout, ai-je fait le plein ? Où vais-je me garer ? Tout ceci ne se mesure pas, les chiffres ne sont d’aucun secours sous cet angle.

    Le « changement de paradigme » : d’après vous, combien de lecteurs comprennent ce que vous signifiez en écrivant cela ?
    Beaucoup, je pense. Le mot « paradigme » a déjà été utilisé sur ce site mais si certains ne comprennent pas un terme (c’est parfois mon cas), il n’est pas difficile de chercher sur l’Internet ou de demander directement en cas de concept plus élaboré. En l’occurrence, j’écrivais hier que « le monde automobile constitue une façon de penser et de vivre ». Ceci explique que l’automobile est partie prenante d’un paradigme, lequel est, selon moi, néfaste.

    Pour finir, il n’est pas question de « refaire les erreurs du passé ». Les quartiers hideux et sans vie caractérisés par la concentration de barres et l’omniprésence du béton ne sont que des parcs à humains et bagnoles. Vous confondez proximité et promiscuité et vous ne voyez les choses que sous la forme où vous les avez connues. Je ne dis pas que j’ai la solution (il n’y en a pas qu’une, d’ailleurs) mais il faut savoir faire preuve d’imagination. Avez-vous déjà pensé à une ville dont les rues ne seraient que des jardins ? Pas possible ? Et pourquoi pas ? Rêvons ! Prenons-en le temps (ça, ce serait nouveau) !

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