Des livres contre la machine

« On nous dit le bonheur c’est le progrès, faites un pas en avant. Et c’est le progrès, mais ce n’est jamais le bonheur. Alors si on faisait un pas de côté? Si on essayait autre chose? » L’An 01, film de Gébé et Jacques Doillon, 1972.

L’effondrement en cours révèle l’impasse dans laquelle nous a conduit la religion du progrès. Mais alors que la civilisation de puissance s’écroule, les professionnels de la politique et les officiels du spectacle matraquent qu’il n’y a pas d’autres alternatives que d’aller chercher la croissance avec les dents.

Face à cette fuite en avant destructrice, des voix s’élèvent pour refuser une vie d’esclave réduite au travail, à la consommation, à la passivité.

Stop. Démobilisation générale. On coupe le moteur, on éteint l’écran. On arrête tout. On réfléchit.

Notre époque a besoin de livres.

Le Pas de côté proposera des ouvrages critiquant le productivisme et cherchant à promouvoir une organisation sociale conviviale, fondée sur la simplicité, l’entraide et l’autogestion. Nos premiers livres seront publiés au cours de l’année 2012, ce qui laisse quelques mois avant la fin du monde prévue pour décembre.

Notre catalogue comptera une part importante de livres visant à déboulonner l’idole automobile et à remettre la reine bicyclette sur son trône.

Deux titres sont d’ores et déjà en préparation:
– Vélorution
– Les bienfaits de la vélocipédie

Editions Le Pas de côté

6 commentaires sur “Des livres contre la machine

  1. DEMEZ Robin

    Merci pour votre lucidité, l’économie solaire dont le vélo fait partie se met en place. Lisons, rêvons tant qu’il est temps, la Rome écologique se construit, … La Belle Vie ( vie plus féminine et respectueuse) se prépare petit à petit, espérons le, les femmes sont l’avenir des hommes occidentaux, ne nous leurrons pas! Vive les femmes et l’écologie, il est temps!

  2. Paladur

    bonne idée mais ça ne fait pas sérieux de mettre en lien un site encore en construction.

  3. Pierre Thiesset

    Merci beaucoup d’avoir annoncé la création de notre maison d’édition. Le premier ouvrage des éditions Le Pas de côté vient de paraître : une ode à la bicyclette et à la liberté, écrite à la fin du XIXe siècle par l’auteur d’Arsène Lupin.
    Plus d’informations ici : http://www.lepasdecote.fr/.
    Vive le vélo, à bas l’auto,
    Pierrot

  4. Gwenael

    « Voici des Ailes » est un périple subtil qui conduit lentement à bicyclette, au gré de belles envolées d’âme et avec toutes les précautions platoniques de l’époque, deux jeunes couples bourgeois mariés à échanger leurs couples. Une véritable poétique de la bicyclette y est développée dans les dialogues des premières pages, appelée à se joindre au chant de l’amour peu avant les dernières. Au fur et à mesure de l’itinéraire et dans une recherche d’harmonie avec la nature, les tenues se relâchent, les vêtements tombent et les esprits se livrent aux enchantements de l’amour jusqu’à l’ultime séparation sur la route des couples légitimes.
    Ce petit roman très bucolique ne se cantonne pas aux élégances de fin de siècle en questionnant la sincérité des coeurs et l’échafaudage des constructions morales et sociales grâce à une intrigue évolutive des sentiments et tout ce qu’elle comporte d’interrogation sur les rigueurs des convenances. Il n’est pas non plus sans avoir une certaine grandeur de style comparable à celle d’un Maupassant par exemple et donne envie d’aller lire les nombreux autres romans de Maurice Leblanc dont on connaît bien l’Arsène Lupin.
    Merci au Pas de Côté d’en avoir assuré la réédition pour un prix public très modique comparé à celui des éditions Phoebus en 1999 qui faisait payer cher la notoriété de son préfacier.
    Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que la littérature cycliste de la fin du XIXème et du début du XXème siècle a donné des oeuvres malheureusement méconnues et dignes d’intérêt, qu’elles fussent écrites par des poètes, des romanciers, des journalistes ou des scientifiques.
    Dans la catégorie poétique des sciences imaginaires on signalera notamment quelques nouvelles délirantes d’Alfred Jarry, père d’Ubu, cycliste et buveur impénitent, qui mettent en selle le Christ et les trois larrons ou un quintette de dandies dopés à la strychnine sur un aller retour Paris Vladivostok contre une locomotive, mises récemment en recueil par un autre éditeur semi homonyme du Pas de Côté: Le Pas d’Oiseau, spécialisé dans la littérature cycliste.
    De l’oeuvre et de la vie d’Alfred Jarry ainsi que de sa ‘pataphysique découle toute une symbolique transcendentale de la bicyclette reprise et augmentée par de nombreux auteurs jusqu’à nos jours, Fernando Arrabal ou Paul Fournel pour ne citer qu’eux.

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