De l’utilité du glaviot en milieu urbain hostile

L’autre jour, les gars de la mairie ont refait la chaussée devant chez moi. Et comme un autre gars plus gradé que les autres, probablement du service juridique, était sans doute au courant qu’une loi (*) impose la mise en place d’aménagements cyclables lors de toute rénovation de voie urbaine, ils ont fait un truc de dingue, à savoir une bande cyclable bien large des deux côtés, tout le long du boulevard en ligne droite sur au moins 500 mètres.

Le problème, c’est que du côté de chez moi, on n’est pas vraiment « en ville », mais plutôt dans une sorte de non-lieu périphérique, avec un boulevard en ligne droite bordé de maisons et propice à la vitesse où la densité piétonne est proche de zéro.

C’est pourquoi, d’aussi loin que peuvent remonter les archives municipales, cette voie possédait deux trottoirs principalement occupés par des voitures. Comme les automobilistes sont aussi (parfois) des piétons, cela devait bien les travailler un peu de se garer ainsi en vrac sur le trottoir. Peut-être même que certains culpabilisaient quelque peu d’occuper avec leur carcasse métallique le dernier bout d’espace non affecté à la voiture, obligeant ainsi les rares piétons, les quelques poussettes ou autres personnes handicapées à risquer leur vie en s’aventurant de manière provocante et éhontée sur la chaussée.

Ainsi, dès que le dernier coup de pinceau officialisant les bandes cyclables fût apposé sur la chaussée, cela sonna enfin l’heure de la libération pour tous les automobilistes navrés de se garer sur le trottoir. La peinture était encore fraîche quand les premières voitures ont commencé à stationner sur ces magnifiques bandes cyclables, dont la largeur s’adapte comme par magie à la largeur moyenne d’une automobile.

Cycliste pratiquant (et pas seulement le dimanche) cette voie, je dois désormais m’écarter de la bande cyclable pour éviter les voitures à l’arrêt tout en prenant garde à ce qu’une portière ne s’ouvre pas inopinément et en prenant soin, dans le même temps, de ne pas me faire percuter par les voitures qui passent sur cette voie à toute vitesse.

Autant dire qu’il vaut mieux être bien réveillé le matin si on veut rester en vie. Heureusement, la pluie, le froid et le vent sont là pour maintenir mes sens en éveil et me sauver probablement la vie par la même occasion.

En outre, mon habituelle dextérité à manier le vélo héritée de plusieurs années de pratique en milieu urbain hostile me permet non seulement de rester en vie (jusqu’à présent…), mais aussi de penser à tout autre chose que le simple décodage de l’environnement urbain.

C’est alors que mon esprit vengeur a tenté d’élaborer une stratégie de contre-attaque adaptée afin de faire plier cette engeance automobile et l’amener à respecter une des règles du code de la déroute, à savoir: « Tu ne poseras pas ta grosse merde motorisée sur une bande cyclable! »

J’ai rapidement évacué toutes les hypothèses reposant sur la délation, ainsi que le secret désir de rayer les portières, péter les rétros ou crever les pneus, autant par flemme que par peur de la maréchaussée.

J’ai bien pensé à écrire des mots doux à laisser sur les pare-brises, mais j’ai supposé que cela gâcherait beaucoup de papier et que cela ferait en outre baisser ma moyenne en terme de temps de parcours.

C’est alors que m’est apparue, par un matin hivernal, la solution que je cherchais. Je traînais une bonne grippe carabinée depuis plusieurs jours et je n’en pouvais plus de toutes ces sécrétions glaireuses dont je ne savais que faire.

C’est là que l’hypothèse du glaviot m’est apparue comme la solution adéquate pour prévenir l’automobiliste indélicat de son stationnement inapproprié.

Lire aussi :  Des stations-essence « cyclistes bienvenus »

L’idée est simple, mais techniquement délicate. Il faut anticiper son crachat dès qu’une voiture stationnée sur bande cyclable apparaît à l’horizon. Cela débute par un bon raclement de gorge, tout en estimant mathématiquement le temps nécessaire à l’accomplissement de la distance jusqu’au point d’impact. Une fois raclé, le glaviot doit rouler plusieurs fois dans la bouche, autant pour le faire patienter que pour lui donner la fluidité suffisante dans l’optique de son catapultage.

Puis, il faut libérer le mucus à pleine vitesse au moment précis où on double la voiture délictueuse, en visant si possible la vitre avant gauche, celle du conducteur, tout en maintenant bien entendu son cap sur la chaussée et son rythme de pédalage.

Cela n’a l’air de rien, mais c’est un geste technique très élaboré, pas forcément à la portée de tout le monde, et qui nécessite en outre un bon entrainement avant d’être pleinement opérationnel. Si la distance à l’impact est mal estimée, le glaire sera soit trop pâteux, soit trop liquide. Également, viser précisément la vitre avant gauche de la voiture représente une cible d’un haut niveau balistique.

Mais, une fois rôdé, il devient possible de décocher avec précision et grande satisfaction des sécrétions visqueuses de toutes sortes qui viennent fleurir les vitres des voitures indélicates.

On a ensuite tout le temps d’imaginer la tête de l’automobiliste quand il va venir ouvrir la portière de sa voiture et constater l’impact du mollard éclaté sur sa vitre.

Pour les automobilistes qui ont plus de deux neurones, le rapprochement sera vite fait entre leur pratique irresponsable du stationnement et la présence incongrue d’une éclaboussure de glaires sur leur vitre. Sans aller jusqu’à affirmer que le glaviot est une « arme de dissuasion massive », on peut supposer que l’automobiliste moyen  pourra sereinement méditer les préceptes essentiels de la théorie de l’emmerdement maximal.

Dans le détail, il faut souligner le fait que l’expectoration cyclopédique est une activité qui connaît principalement deux saisons: la période hivernale et la période estivale. Les mois d’hiver sont propices à la constitution de glaires variés de consistance épaisse qui claquent littéralement sur les vitres. Durant le printemps et l’été, la période est sans doute moins adaptée et l’activité se corse singulièrement pour le cycliste.

Heureusement, une nouvelle activité devient alors possible. Avec le beau temps, de nombreuses vitres de voitures restent entre-ouvertes durant l’absence de leur propriétaire. On compense alors une plus faible sécrétion par un intérêt balistique plus grand. L’enjeu est alors de placer son glaviot juste dans l’entre-bâillement de la vitre pour qu’il vienne s’écraser magistralement sur les sièges de la voiture.

Mais on touche ici le nirvana de l’expectoration cyclopédique et ce privilège est réservé aux sportifs de haut vol et aux cyclistes qui auront eu tout l’hiver pour s’entrainer.

(*) Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (LAURE) du 1/01/1997. Article L228-2 : « A l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. L’aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de déplacements urbains, lorsqu’il existe. »

21 commentaires sur “De l’utilité du glaviot en milieu urbain hostile

  1. Collectif Cyclistes EnragéEs

    Attention tout de même au « flagrant délit » : selon le barême marseillais actuellement en vigueur, pour les conducteurs/trices les plus bêtes (donc les chauffardEs les plus mal garéEs), le crachat est considéré comme une insulte.
    Cracher sur leur tacot c’est comme leur cracher dessus. Ben ouais, on en est là…
    Le mollard peut donc valoir engueulade, voire tentative de cassage de gueule. Il faut juste le savoir !

  2. Pim

    Amis Carfreenautes et délicats poètes bonjour! J’ai beaucoup ri à la lecture de cet article. Je pratiquais cette technique en tant que piéton il y a quelques temps, tantôt en ajoutant le fameux levage de balais d’essuie glace ou le retournage de retros.
    Pour les plus adroits d’entre nous, le mieux est encore de viser la poignée de porte. Miam miam.
    May the glaviot be with you!

  3. MOA

    Ah ben ça alors ! je n’y avais pas pensé…. alors même que tous les jours (je dis bien tous les jours) des poubelles se garent sur la piste cyclable que j’emprunte ce qui m’oblige à me déporter sur la gauche… dans un virage… sur une double voie bagnolarde… et m’obligeant à rouler sur une sorte de sur-élavation…. le truc pas trop dangereux quoi.
    Bref, j’adopte !

  4. apanivore

    Si la lecture de cet article est amusante, dans les faits c’est quelque-chose que je ne pratique pas. J’ai encore un peu de respect pour l’autre et sa propriété, fut-elle funeste pour tous.
    Aussi suis-je plus enclin aux pratiques moins « sales ». Cracher c’est un truc qui me déplaît, non parce que c’est insultant mais parce que c’est d’une hygiène déplorable.
    Je préfère donc le repliage de rétro, le dépliage d’essuies-glace, rayer les pare-chocs (ça m’arrive souvent quand les voitures sont collées l’une à l’autre en stationnement, en passant entre les 2 pour accéder au trottoir), marcher sur les capots…

    Évidemment la lettre au maire ou aux autorités concernées me parait indispensable. Et il faut insister lourdement, ne pas hésiter à relancer. Si pas de changement, demander le doublement du panneau piste-cyclable par un interdit de stationner (tant pis pour la redondance).

  5. Gwenael

    Une autre solution consiste à ne plus utiliser la piste dite « cyclable » et à rouler largement au milieu de la chaussée réservée aux automobiles de façon à rendre solidaires dans leurs responsabilités les automobilistes qui respectent le code et ceux qui ne le respectent pas. En effet, le code constitue une réglementation très peu efficace contre les nuisances environnementales et civilisationnelles de l’automobile et c’est un devoir de désobéissance civile que d’imposer la lenteur au flux de la circulation automobile, hormis, bien entendu, les véhicules de secours.
    De la même manière, il conviendra de boycotter tous les aménagements réservés aux piétons et aux cyclistes qui rallongent leur parcours, ralentissent leur progression ou la rendent malaisée au profit d’un mode de déplacement mécanique à impact environnemental et humain nuisible. C’est par exemple le cas des ronds-points qu’au lieu de contourner en cédant le passage à chaque voie qui y débouche, le piéton pourra traverser en ligne droite, se réservant ainsi le plaisir de fouler un espace aussi vierge qu’une ‘île déserte (ce sera sa récompense après s’être opposé de son propre corps à la folie giratoire motorisée). Le piéton pourra aussi avantageusement créer des passages sur les lignes des TGV en rase campagne (il suffit tout simplement pour cela de se hisser sur le grillage qui finit par ployer, l’idéal étant pour un piéton de faible corpulence d’augmenter son poids par quelque charge supplémentaire bien maintenue le long du dos).
    Détermination et courage seront nécessaires pour exercer ce droit inaliénable à l’usage de la voirie, le crachat pouvant constituer à l’occasion l’étoile fulgurante de l’âme qui se réveille après les nuits polaires de l’oppression mécanique.
    Frères piétons, soeurs cyclistes, soyons forts: ces actes sont possibles, je les ai testés pour vous mais hélas les sens rendus moins alertes par le vieillissement me font de jour en jour rejoindre la majorité physiquement silencieuse de ceux qui courbent l’échine sur les trottoirs et empruntent les passages cloutés !
    Me restera demain cette étoile de salive pour ajouter au scintillement des constellations de nos beautés fragiles…

  6. Lomoberet

    J’ai depuis plusieurs dizaines d’année une hypersecrétion de mucus, de glaires, de salive et de glaviots lorsque je pédale, je courre ou je skie.
    Je pratique la technique du glaviot assidument et par force au cours de chacun de chacun de mes footing, de mes sorties à vélo (il m’arrive même par inadvertance de « graisser » les dérailleurs ou les cuisses des copains) et de mes sorties à ski.
    L’effet en est nul ! quoique je le double souvent du repliage de rétroviseur et du rayage de carosserie !

  7. DJon

    J’avoue que je n’avais pas pensé à cette option, mais en ce qui me concerne elle est impossible pour deux raisons :
    -je n’aurais jamais assez munition pour le nombre de voiture qui m’em****e sur une distance somme toute courte

  8. DJon

    (erf, fin de message squeezée)
    – je porte un masque anti-pollution (fort utile)

    J’ai opté longtemps pour le retournage de rétro, mais la casse « fréquente » et la rencontre parfois houleuse avec des gros con m’a fait changé mon approche par un simple levé d’essuie-glace et avertissement régulier de la force publique

  9. joshuadu34

    concernant la rencontre avec un gros con, pour ma part, un « t’as qu’à te garer ailleurs » fonctionne assez bien… faut dire aussi qu’après quelques années sportives, dont la pratique assidue d’un sport collectif joué au ballon ovale, et quelques pratiques d’art martiaux, doublé d’un physique « bonhomme » qui pousse à respecter l’invective, et d’un « look »… on dira particulier qu’un certain Chabal m’a emprunté (même si je ne le connait pas encore), je rencontre rarement quelqu’un ayant envie de « m’en mettre une » sans craindre le retour… Du coup, je plaint sincèrement ceux qui ne dépassent pas le mètre quatre-vingt et les 80 kilos… Ça aide quand même à se faire respecter !

    Malheureusement, je n’ai pas d’ancetre lama, et, comme souligné, faudrait une sacrée quantité pour arroser tous les crétin égocentriques !

    Reste quelques solutions citées ci dessus… Je suis meme étonné de ne pas voir un certain y venir de son rodéo sur voiture (qui aurait été ici bienvenu)…

  10. Toiner

    Il y a aussi la vieille technique que les messagers montréalais utilisent pour calmer les chauffards de taxi: le bidon-gourde rempli d’urine. Avantage: ça épargne les raclures de gorge et augmente considérablement la puissance de feu.

  11. gilles

    Vous suggère un coup d’œil sur la photo de cet article

    http://lamassecritique.fr/wp/?p=3055

    Là solution des automobilistes Toulonnais (le lieu s’y prête) règle le problème du danger des portières pour les cyclistes.
    Du coup pour la technique du glaviot , difficile il faut faire plusieurs passages pour « servir » tout le monde.

    On voit en tout cas que l’encouragement à se garer sur les pistes décrété par arrêté en novembre 2011 ,a laissé bien des traces.

    pour memo: http://lamassecritique.fr/wp/?p=2734

    et en vidéo: http://lamassecritique.fr/wp/?p=2820

  12. Jean-Marc

    Sur le glaviot… chacun fait comme il veut,
    seul pb : je ne sais pas si celà marche ou pas…

    [est-ce que le proprio de la voiture va faire le rapport entre son mauvais placement, et le glaviot ? ou va-t-il simplement considérer qu’il y a de plus en plus d incivilités, et donc, celà l’insitera « au mieux », juste à voter à la droite extrème ou à l extrème droite (même si la réalité, le bilan sécu de sarko, est déplorable, bcp de gens considèrent que la droite apporte une meilleure sécu)

    et… même s’il voit le rapport, va-t-il reconnaitre ses tords, ou plutôt trouver que les cyclistes et/ou piétons qui l ont marqué sont vraiment que des c… ?]

    Doute sur l’efficacité…

    Mais il y a 2 solutions que je trouve plus pratiques, que je préconise… mais inadaptées au vélo :

    – on est seul à marcher en ville (ou en vélo… mais nécessite de s arrêter) :

    COLLER à la colle forte (un sticker + des coups de colle en stick sur pare-brise en bonus… ou une feuille de papier collée) devant la place du chauffeur, voire sur plusieurs vitres (coté chauffeur, arrière) une affiche (c.f. http://carfree.fr/index.php/2005/06/02/actions-contre-les-voitures-mal-garees/ ou http://carfree.fr/index.php/2009/03/05/gare-comme-une-merde/ http://carfree.fr/index.php/2007/10/11/le-faux-pv-pour-les-bagnoles-mal-garees/

    (j aime surtout, dans le 1er lien, le belge (wallon/flamant) « ceci n est pas un parking », la tête de clown/PV et le landau « libérez les trottoirs – les trottoirs sont pour les piétons »
    mais vous trouvez aussi dans les ressources de carfree d autres images, imprimables sous forme d autocollants.

    Remarque essentielle [c.f. la théorie de l emmerdement maximal (http://carfree.fr/index.php/2011/05/21/theorie-de-lemmerdement-maximal/)] :

    il faut que le mal garé soit plus emmerdé par son mal-garage que par son garage -> il ne faut surtout pas mettre une feuille sous l essui-glace, mais il est indispensable de COLLER l affiche/les affiches, pour qu’il perde plusieurs minutes à l oter… ce qui le fera pester/réfléchir…
    car, sans réaction des personnes lésées, le mal garage est tout benef pour lui (tourne moins en rond, marche moins)

    – on est un groupe, d’au moins 6 personnes (ou 4, si très costauds) :
    la danse de la voiture :
    en profitant des amortisseurs : en appuyant/soulevant à tour de rôle la voiture, pour la faire danser, la déporter de la voie cyclable en plein sur la chaussée.
    une fois là, aucun pb : dans une heure, elle sera à la fourrière… et son proprio ne recommencera plus.

    (bien que cette initiative soit évoquée ici http://carfree.fr/index.php/2005/06/02/actions-contre-les-voitures-mal-garees/ par le collectif du « Regroupement pour une ville sans voiture », il y avait un sujet carfree plus complet… mais je ne l ai pas trouvé, malgré les mots-clé danse ronde et farendole…
    mais il est aussi possible que j ai lu cette initiative d’un collectif vélo, en plus développée, sur un autre site).

    remarque : cette initiative est idéale pour la vélorution ou autre manif massive de cyclistes

    (j ai assisté, dans une vélorution, à un emballage, par bandes rouges et blanches, d’une voiture mal-garée… les 5 flics munic. qui nous escortaient les ont enlevés de suite….
    alors qu’une voiture placé sur la chaussée, APRèS qu’on leur ait demandé d appeler la fourrière pour l enlever de la piste cyclable, ils auraient de suite bougé leur cul et appelé la fourrière… (pas pour la piste cyclable… faut pas rêver… mais après notre coups de pouce pour aider la fourrière))

    p.s. Il existe aussi une 3eme solution… à utiliser le moins possible… contre une personne faisant vraiment un gros abus ou des abus répétés : le dégonflage à plat d’un pneu (=> obligé de mettre sa roue de secours)

    je conseille ce dernier point -par sécu- soit :

    – pour ceux vivant dans les très grandes agglo (paris, marseille lyon, strasbourg lille)

    – soit pour ceux qui ne sont pas chez eux : vous faites une visite à un ami, et vous marchez le soir dans cette ville/la journée dans une rue déserte (sans cet ami… le but n est pas de lui pourrir la vie ^^) -> c est l endroit idéal pour agir)

    que dans ces 2 cas, car, si vous habitez dans une petite ville, et si vous répétez ce geste, vous risquez d être pris.
    (si on répete une action, il y a tjrs des gens qui finissent par nous voir,en ville).

  13. stef

    pas mal la gourde d’urine…

    mais il y a mieux : la burette d’huile dont on envoie une giglette sur le pare-bise… quand l’automobiliste arrive, son premier réflexe est de faire fonctionner ses essuie-glaces… et ainsi d’en étaler partout !

    il lui faudra bien une bonne demi heure ensuite pour nettoyer le tout ; largement le temps de réfléchir 🙂

    et ça ne détériore rien, donc c’est légal ; contrairement au stationnement sur bande cyclable qui lui ne l’est pas.

  14. Toiner

    Le coca-cola aussi c’est pas mal, ça colle avec la poussière, mais bon au final le problème c’est que tout ça engendre un gaspillage d’eau supplémentaire. Le glaviot reste la solution la plus écologique….

  15. Wombie

    Bof, cela pourrait éventuellement faire réfléchir certaines personnes (mais si elles peuvent réfléchir, elles se gareront pas là).
    Sinon, le cintre papillon blindé (renforts made in local), lancé à 30 km/h avec 120 kilos de charge utile, ça plie même pas les rétros, ça arrache tout sans trop affecter la trajectoire…
    ma pire bêtise étant d’avoir, une fois, arraché la base du rétro, vis comprises, y’avait comme un trou dans la porte (bon, c’était pas une vraie voiture, c’était une DACIA)

  16. houba42

    J’ai arrêté le glaviot après m’être fait poursuivre par le propriétaire de la voiture visée, stationnée sur une piste cyclable.

    Bon, il me poursuivait à pied et j’étais à vélo donc il pouvait toujours courir… Mais ça m’a calmé quand même.

    Maintenant, je roule avec un ancien vélo de la poste, et les coups de porte-bagages avant dans la carrosserie laissent de très belles marques. Évidemment, plus la voiture est récente et chère, et plus c’est jouissif.

    Cette méthode est plutôt bien : elle oblige à s’arrêter donc à réfléchir avant d’agir, donc je ne la mets en pratique que quand je sais que le propriétaire ne me voit pas. Et en plus, c’est facile : il suffit de s’approcher du véhicule et de mettre un bon coup de guidon.

  17. Aurélia

    Chez nous, le problème est bien celui des boulevards propices à la vitesse, bordée par la piste cyclables qui fait les yeux doux aux voitures, mais les automobilistes l’utilisent surtout pour y faire des dépassements ! Le dangers est surtout pour les écoliers à deux roues, pris en sandwich par les voitures…
    Quelle solution éducative et non dangereuse leur proposer ???
    Romorantin vous remercie d’y réfléchir, ô drolatique cyclophile !

  18. François

    Perso je roule en plein milieu de la route. Une gêne de circulation implique une gêne de circulation…
    Si quelqu’un me klaxonne je présente de la main les voitures stationnées sur la piste. Et à vrai dire ça se produit assez peu, la plupart des gens font le rapport d’eux mêmes.

    Le crachat ou le coup dans la vitre c’est pour un abruti qui me coupe la route ou me rase à 70km/h… là on me met en danger, un geste aggressif en retour c’est le minimum. Et puis bon on va pas rester avec notre poussée d’adrénaline, c’est mauvais pour le karma.

  19. xtoflyon5

    Mince, je n’y avais jamais pensé ! C’est excellentissime !
    Va en falloir de la salive…
    Ah et puis faudra que je pense à baisser le masque Respro…

    Merci pour l’idée et le récit drôle et velosophique digne d’un Didier Tronchet !

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