La journée des femmes vue du Palexpo de Genève…

Étrange idée que de choisir la Journée des Femmes pour ouvrir le Salon de l’Auto  de Genève. Les organisateurs expliqueraient sans doute qu’ils n’avaient pas conscience de cette coïncidence ou que des impératifs supérieurs les ont contraints à choisir cette date, premiers indices de la haute considération dont jouit le genre féminin dans le monde de la bagnole.

Car, si le procès de la voiture en termes de santé publique, de mitage du territoire, de pollutions diverses, de laideur et d’asservissement économique est largement instruit, il n’est pas inintéressant de s’arrêter sur les liens entre féminité et automobile. Et là, autant dire que, des calendriers Pirelli aux hôtesses du Palexpo de Genève, on aura vite compris que l’automane moyen considère sa voiture comme sa femme, à savoir comme un objet transitionnel censé assouvir ses pulsions les plus primaires.

Exagéré ? Que l’on jette un œil à la dernière pub d’une marque pas pire que les autres pour se convaincre de la relation fondamentalement primaire et obsessionnelle d’une part de l’humanité à son véhicule.

Rendons hommage à toutes les Giuletta, toutes les Mercedes, toutes les Mégane, dont l’identité a été usurpée par l’industrie automobile – avec une pensée pour ma fille cadette, dont le prénom, semble-t-il, connaîtra prochainement le même sort…

Rendons hommage à toutes celles qui devront endurer, au cours des 10 prochains jours, les regards et les gestes libidineux des machos en troupeaux venus tâter des calandres à Palexpo !

…et réjouissons-nous: Le motif de crépuscule choisi comme affiche du salon met en évidence que les adorateurs de carburateurs se considèrent eux-même comme des fins de race…

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Julien Nicolet

4 commentaires sur “La journée des femmes vue du Palexpo de Genève…

  1. xtoflyon5

    Très bon parallèle ! Et je plusse sur la compassion pour la cadette ainsi que mon ainée…

  2. Jean-Marc

    Legeographe :
    c est le principe d’un certains nombre de clubs « privés »,

    que ce soit certains clubs de golf, le lyon’s club, le rotary club, le…

    Leur but est juste d’être très cher,
    afin d’éliminer les « gueux » des postulants, afin de se retrouver « entre soi ».

    Après, les vrais sportifs ne vont pas dans ces clubs ultra-cher, mais dans des bons clubs, bien entretenus, à prix abordables,

    de même, les gens vraiment caritatifs ne donnent pas au lyon’s ou rotary,
    mais au restau du coeur, secours populaire, armée du salut ou medecins du monde (par exemple)

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