Enrayer le déclin de Pierre Moscovici

On est mal barrés! Pierre Moscovici, ministre de l’économie mais aussi président de l’ACSIA (Association des Collectivités Sites d’Industrie Automobile) vient de sortir un rapport destiné à « enrayer le déclin du site automobile en France« .

En fait, c’est l’ACSIA qui sort le rapport, c’est-à-dire un simple lobby de collectivités locales ayant l’insigne honneur d’avoir un site de production automobile encore en activité, plus ou moins partielle, sur leur territoire! Mais le fait qu’il soit signé par Pierre Moscovici, ministre de l’économie, n’est pas anodin.

Déjà, la couverture du rapport commence mal: en photo, une chaîne de montage automobile entièrement robotisée, sans aucun travailleur… On ne voit pas trop comment on va « sauver des emplois » en maintenant des sites de production entièrement robotisés…

Dans l’introduction, on annonce la couleur: « Depuis plus de 30 ans, tous les acteurs du territoire se mobilisent pour soutenir l’économie de la filière automobile française« . Ici, il faut lire entre les lignes: « Depuis plus de 30 ans, tous les acteurs du territoire déversent des tonnes de fric pour soutenir l’économie de la filière automobile française ».

Le problème, c’est qu’au bout de 30 ans, l’économie de la filière automobile française est sinistrée. Attention, on ne parle pas ici des chiffres d’affaires, bénéfices ou autres stocks-options, qui eux vont plutôt bien, mais de la disparition continue et massive de l’emploi automobile en France. Aujourd’hui, plus de la moitié des voitures « françaises » sont produites à l’étranger et la France est devenue importatrice nette de voitures.

Côté subventions publiques à l’industrie automobile, le rapport est assez tordant (même s’il s’agit au bout du compte de nos impôts dépensés en pure perte… là c’est moins marrant!). Extrait:

« Voici 20 ans, nos collectivités subventionnaient les sites lorsqu’ils créaient des emplois. Puis nous nous sommes mis à leur accorder nos subsides pour qu’ils n’en détruisent pas. Désormais nous sommes dans une situation qui nous contraint à les aider pour qu’ils ne ferment pas ».

Morale de l’histoire, quelle que soit la situation, on leur file du fric! Avant on leur filait du fric selon notre bon plaisir, maintenant « on doit » leur filer du fric! Et dire que tout cela se terminera comme la sidérurgie française dans les années 80…

Plus loin, les auteurs du rapport sont quand même saisis d’un doute:

« Ne cachons pas qu’il devient clairement perceptible que, pour certains responsables politiques et économiques, aider l’automobile en France revient de plus en plus à soutenir une activité:
– qui détruit des emplois,
- qui n’est plus pourvoyeuse de croissance,
- qui ne permet plus de dégager des excédents commerciaux.
En d’autres termes : l’intérêt qui consiste à faire de l’industrie automobile une « grande cause nationale » décline … »

Ils sont extraordinaires quand même: ils avouent que cela n’a pas de sens d’aider une industrie qui « détruit des emplois », mais ils font quand même un plaidoyer pro domo pour aider l’industrie automobile… à détruire des emplois! Cherchez l’erreur…

Sinon, ils auraient pu aussi rajouter à leurs 3 items: « -qui pollue »… Mais bon, la question environnementale de l’automobile semble assez éloignée de leurs préoccupations. Quand les auteurs parlent d’environnement ou d’écosystèmes, il s’agit bien entendu « d’environnement concurrentiel » et « d’écosystèmes industriels »…

Quelques lignes plus loin, ils dénoncent, sans rire, « la défaillance du soutien des politiques publiques » à l’industrie automobile. Les auteurs ont du sans doute oublier les prêts sans intérêts de plusieurs milliards d’euros à Renault et Peugeot en 2008. Puis, toujours avec nos impôts, l’Etat mettait en place la prime à la casse pour un coût total de 1 milliard d’euros et ensuite le bonus-malus qui a couté à ce jour plus de 1,2 milliard d’euros. L’Etat accordait même 400 millions d’euros de rab pour développer la « voiture électrique française ». Et on ne parle même pas des multiples aides financières, prêts et autres subventions des collectivités locales… On peut effectivement parler d’une véritable « défaillance » de l’aide publique à l’industrie automobile!

New Deal Ecologique automobile?

Mais c’est au coeur du rapport que l’on trouve les avancées les plus lyriques (et les plus incompréhensibles), en particulier cette phrase page 30: « Osons le terme de « New Deal Ecologique »  automobile et plus globalement de la mobilité durable! »

Si je ne m’abuse, cette phrase est grammaticalement incompréhensible ou bien je ne parle pas encore assez bien le marketeux dans le texte. Le New Deal Ecologique automobile? Quelqu’un peut traduire? Heureusement, la rapport esquisse les grandes lignes de ce qu’il faut faire pour arriver au fameux New Deal Ecologique automobile:

Lire aussi :  L'échec industriel de la voiture électrique

1- « que la voie du développement durable soit au cœur de la stratégie globale de l’un et l’autre des deux constructeurs français. »

Comme dirait l’autre « May the force be with you! » (Que la force soit avec toi!). Par contre, les auteurs du rapport n’ont pas bien fait leur travail, car s’ils avaient fait leur job correctement, c’est-à-dire passer des heures sur Google, ils auraient vu que Renault et Peugeot ont depuis longtemps mis en place un site internet dédié au développement durable, preuve que c’est au coeur de leur stratégie, du moins marketing…

2- « que cette approche soit pleinement cohérente avec le marché (la demande) français comme européen et redonne aux constructeurs une base domestique solide »

Donc si on comprend bien, pour arriver au New Deal Ecologique Automobile, il faut surtout arriver à vendre des voitures sur le marché français, voire européen.

3- « que cette approche dessine une nouvelle ouverture soutenable  à l’international de l’activité des constructeurs et qui les différencie de la concurrence. »

Mais il faut aussi vendre à l’international! Bref, pour être dans le New Deal Ecologique Automobile, il faut surtout continuer à vendre des voitures, toujours plus de voitures et partout… On ne voit pas très clairement où est la différence avec l’ancien Deal?

4- « que cette approche  soit politiquement acceptable ou acceptée ; c’est à dire susceptible de susciter des soutiens publics règlementaires, normatifs et si nécessaire financiers« .

Heureusement, cela devient plus clair à la fin: le principal, c’est qu’il faut aider-l’industrie-automobile-à-tout-prix! Et en particulier, leur filer du fric… « si nécessaire« …

Côté technologies, les auteurs du rapport précisent que « les études sur l’utilisation de l’hydrogène en tant que nouveau vecteur d’énergie propre doivent être relancées et accélérées. » C’est dans les vieilles gamelles que l’on fait les meilleures soupes…

Mais surtout, il est maintenant clair « qu’on ne pourra pas rattraper les Allemands » et leur haut de gamme et qu’on est rattrapé sur le « segment des petites voitures » par les pays de l’Est. Bref, la marge de manœuvre  est faible et il faut donc, selon les auteurs, développer « l’abordabilité » des voitures. Quésako? En fait, cela doit vouloir dire un truc comme produire des voitures moins chères. C’est un concept tellement ardu pour les constructeurs qu’il faut inventer des mots nouveaux pour en saisir tout le sens…

Car en fait, le problème bien réel, c’est que les gens n’achètent plus de voitures, trop cher à l’achat, trop cher à l’usage. Alors, les auteurs du rapport ne sont pas à cours d’idées et ils inventent un nouveau concept: « les flottes sociales ». Si on comprend bien l’idée, il s’agirait pour les collectivités locales d’acheter des flottes de voitures (toujours avec nos impôts) pour les mettre en location pour les pauvres à des tarifs sociaux… Bref, du transport en commun mais en voiture! On accéderait alors à « la vision d’un « modèle « d’automobiles à loyer aidé » portée par des dispositifs du type de ceux qui existent pour le logement. »

C’est dingue, ils n’ont pas d’autre objectif que de refiler une voiture à tout le monde! S’ils pouvaient refiler des voitures aux enfants, ils le feraient! Je propose donc, pour sauver l’industrie automobile française, que chaque Conseil Général de France, offre une voiture française à chaque nouveau collégien entrant en 6ème… Ça a quand même plus de gueule qu’un vulgaire Ipad produit en Chine! Et comme ça, les collégiens pourront aller tout seuls au collège dans leur voiture.

Sur le plan environnemental, le rapport perçoit comme une contradiction à vouloir développer à la fois l’industrie automobile tout en limitant son usage pour des raisons environnementales:

« Plus précisément, il apparaît que nos politiques publiques « schizophrènes » qui recherchent à favoriser le développement de l’automobile alors qu’en matière d’environnement et d’aménagement urbain, elles font tout pour en dissuader l’usage, ne tiennent plus. Plus que jamais, il importe de nous attacher à construire des « business models » sur le plan de la mobilité qui soient industriellement et économiquement appropriés à la réalité urbaine ; et en parallèle : socialement comme écologiquement défendables ».

On attend avec impatience la résolution de l’équation impossible! Mais la réponse tombe comme un couperet dans le paragraphe suivant:

« Les formes qu’une telle mise en cohérence devra prendre sont encore très largement indéterminées« .

Aïe! On n’est pas encore sortis de nos contradictions…

13 commentaires sur “Enrayer le déclin de Pierre Moscovici

  1. Kapitch

    Bravo pour avoir eu le courage de lire ce gros rapport qui ne servira pas à grand chose à part nous faire bien rire!

  2. VéloVolant

    Magnifique article :). Pas sympa ce lobby :(. Je ne vois pas le nom des universitaires que félicite PM. N’y en aurait il pas ?

  3. tichit

    article intéressant, c’est cette schizophrénie bien française qui bloque toute décision politique efficace depuis plus de 30 ans…

  4. OneDrop

    Bonjour,
    Question toute bête: comment ces gens, sensés être à la tête du pays et prendre des décisions, sont-ils tellement à coté de la plaque ?
    Je ne suis pas un anti-voiture invétéré, je me contente de regarder les fais face aux problèmes qui se posent à nous.
    Premier point, dans une ère de diminution de l’énergie à disposition par européen (pic en mer du nord, explosion du déficit commercial …), toute action se devrait d’être étudiée sous l’angle de la contrainte énergétique. Résultat, l’automobile sans disparaitre doit se retrouver comme une solution de dernier recours. Cette solution étant à associer avec une refonte totale de l’urbanisme (50 ans de transition devant nous).
    Deuxième point: sans faire disparaitre la voiture pour se donner le temps de la transition, la solution n’est pas l’hydrogène, ni le haut de gamme énergivore, ni encore l’électricité qui demandent des investissements énormes mais un remake de la 2CV qui, avec une adaptation des technologies actuelles, pourrait consommer de l’ordre de 1,5 à 2l au 100km. Conserver le moteur à explosion avec un downsizing sera extrêmement moins couteux que l’éventualité électrique et l’utopie de l’hydrogène. Le mode de transport serait toujours adapté aux formes urbaines actuelles, avec une bien moindre vulnérabilité quant aux chocs énergétiques. Cette mesure doit être déclenchée par une hausse progressive des tarifs de l’énergie bien évidemment.
    L’industrie automobile de l’après-guerre est morte depuis la crise de 2008. Sans réorientation significative, elle disparaitra. Elle disparaitra de toute façon mais pour la stabilité du pays mieux vaut atterrir en douceur.

    Bonne journée

  5. Lomoberet

    Et les chiens ?
    Pourquoi pas ne vendre des voitures adaptées aux chiens ?
    Il y a là, à mon avis, un marché de niche que l’industrie automobile française en mal d’idées pourrait exploiter.
    Avec en plus le marché des « niches garage » pour ranger le véhicule lorsque le chien ne l’utilise pas.
    Et là, on trouve un marché de niche de niches.

  6. Lomoberet

    Je ne me souvenais pas ce cet article.
    Je l’ai relu, et j’ai été scandalisé !
    Insulter le teckel en prétendant qu’il a un QI pas plus élevé qu’un automobiliste. C’est scandaleux !

  7. GG

    J’ai parcouru le rapport, en diagonale, et s’il appert que c’est effectivement le produit d’un espèce de think-tank à la solde des collectivités locales acueillant des sites d’assemblage, si malheureusement certains éléphants blancs comme la voiture à hydrogène y trouvent leur place, je pense qu’il faut savoir lire ça sans a-priori et y faire son marché de manière éclectique.
    Autant les critiques de l’auteur sont majoritairement justifiées, autant on trouve aussi des trucs intéressants :
    page 43-45, par exemple, il y a des développements intéressants sur le poids des véhicules et les contraintes techniques qui en découlent si on veut des émissions basses : « entre les très encombrantes, lourdes et polluantes voitures homologuées, autorisées à circuler sur autoroute et les deux ou trois roues très dangereux, bruyants, inconfortables et peu optimisés, il existe nombre de pistes à explorer ».
    Remarquez comment le rapport qualifie les autos qui peuvent aller sur l’autoroute : « très encombrantes, lourdes et polluantes »…

    S’il s’agit de fabriquer des voiturettes améliorées (disons 80cm3, 300 kg, 2 places…) et parallèlement de limiter strictement les vitesses à tous les niveaux (disons -10km/h partout), je suis preneur pour que ma mairie l’achète et la loue pas cher au brave gars qui en a besoin pour aller taffer à 5h en équipe du matin à 10 km de son domicile…

    On notera aussi que ce rapport met clairement en cause le « tout-marché » et propose de faire du « protectionnisme écologique » avec une fiscalité qui dissuade les grosses bagnoles.

  8. Jean-Marc

    @ GG
    Tu remarqueras aussi comment ils qualifient les 2RM-3RM
    «  et les deux ou trois roues très dangereux, bruyants, inconfortables et peu optimisés »

    Nos amis motards ne vont pas apprécier…

    Cependant, la partie « 3 roues » [à moteur (« bruyant »)] me gène :
    ils visent le MP3 et ses cousins,
    Cependant les tricycles et quadricycles à moteur (permis B1) sont -au contraire- mieux adaptés à certains usages en ville :

    Le laitier et le postier anglais* sont là pour nous montrer qu’une voiture à 3 roues, à accélération lente, et vitesse max faible, est moins pire qu’un J9 ou même qu’un kangoo, pour des livraisons de colis intermédiaires en ville.

    Bien sûr, un triporteur peut livrer du courrier, ou du lait (mais moins qu’un tricycle à moteur), et la traction animale est très bien adaptée à la livraison lente de charges lourdes telle que du lait : l animal marche lentement, pendant que le livreur fait les navettes route-pas de portes à pied sans même s’occuper de la conduire : l animal adapte sa marche à l avancée du livreur
    [l animal se montre ainsi mieux que la commande à distance, par télécommande, ou… par smartphone… (qui réinvente la télécommande, mais pour un coût 20 à 200 fois supérieur)].

    De plus, pour les rédacteurs de ce rapport, la réponse se trouve entre les 2RM et les voitures classiques (« entre les très encombrantes, lourdes et polluantes voitures homologuées, autorisées à circuler sur autoroute et les deux ou trois roues très dangereux, bruyants, inconfortables et peu optimisés, il existe nombre de pistes à explorer )».

    Or, quand on regarde la conso en joules/passager/kilomètre (http://carfree.fr/index.php/2010/02/06/le-velo-est-le-meilleur-vaccin-contre-la-grippe-automobile/ ), il se trouve que les meilleures réponses, pour des déplacements de personnes, ne sont principalement pas entre ces 2 produits :

    le vélo est « en dessous » (plus léger, moins puissant); ou, pour transporter énormément de monde, le train, tram, trolley, télécabine ou funiculaire sont « au-dessus ».
    (Les TEC avec usage du vélo pliant avant et après la montée dans un TEC -un multi-mode très efficace- réussit à la fois à être, en taille, au-dessus de la voiture, et en dessous des 2RM)

    Si leurs perspectives de transport éliminent d’office les véhicules les plus performants -d’un coté pour le transport individuel, de l’autre pour le transport collectif- on est vraiment mal parti…

    P.s.
    il était possible que j’interprètre trop au pied de la lettre le « entre », et qu’ils veulent dire « à coté de… il existe nombre de pistes à explorer ».
    Alors je suis allé vérifier page 45 : en fait, « entre » et bien « entre :

    Les solutions évoquées sont la maxi-moto couverte à 4 roues Twizy, et les « « Low Speed Véhicles », généralement électriques », c est à dire « les tricycles et quadricycles à moteur, (généralement électriques) ».

    Pages 46-47, ils évoquent bien le transport collectif, et l’intermodalité… donc celà semble possitif…
    mais en fait, c est pour nous parler des flottes de véhicules en libre service :pleure: :
    (l’émergence de solutions de continuité entre transports
    individuels et collectifs, représentées par
    [suspens…] les différentes formes de partage des automobiles.)

    P.44 un passage est savoureux, sur l’évocation des externalités négatives de la voiture :
    « Le problème se pose d’ores et déjà dans des villes comme Pékin ou Shanghai alors que le taux atteint tout juste les 150 véhicules pour 1 000 habitants. » (500 pour 1000 chez nous dans le rapport)

    et oui : l El Dorado chinois ne va pas le rester longtemps… une fois les routes saturées, il faudra bien passer à la voiture volante o_°

    Par contre, on trouve aussi des horreurs (c.f. page 44) un vrai cauchemar :

    à vouloir des véhicules plus sûrs, on a tendance à les
    suréquiper, ce qui en toute logique les alourdit, alors que la volonté de réduire les émissions de carbone inciterait à les « dépouiller ». Si on s’en tient à cette manière de voir la question, réduire les émissions de véhicules sûrs mais plus lourds, finit par imposer des surcoûts beaucoup plus importants que si l’on avait géré cet objectif à partir d’une problématique globale.
    (jusque là, je suis d accord… quelle conclusion logique vont-ils tirer du problème surpoids des voitures actuelles ? le downsizing ? vérifions : ) [..]
    En outre, il est quasi certain (? réf. ??? affirmation non étaillée, sans source fournie : « on dit que », « de tout temps », « il est bien connut que ») que les méthodes d’approche de ces questions sont très différentes pour les véhicules importés et donc construits dans des pays aux modèles réglementaires différents. Il est inacceptable que de telles situations puissent devenir (si ce n’est déjà le cas …) l’un des facteurs qui incitent à la délocalisation industrielle pour nos constructeurs.

    Les constructeurs auto veulent faire l’impossible :
    proposer aux consommateurs un véhicule rapide et accélérant fort… facile à évoquer dans la pub et faisant plaisir aux revues auto (et permettant de ne pas être concurrençable par un vélo… sur un anneau de F1 totalement vide);
    mais répondant à la demande de sécu des autorités [donc roulant lentement (ou avec plein de rembourrages), accélérant lentement (ou avec plein de rembourrage), et consommant et polluant peu].
    Alors, plutôt que de se remettre en cause, et de re-créer la 2CV (poids mini, moteur mini, roulant de ce fait à 90 km/h maxi sur le plat avec de faibles accélérations), alors que celà correspond à un marché, car la majorité des véhicules neufs sont vendu à des plus de 65 ans aux réflexes allant en diminuant, et sont à usage très majoritairement urbain (juste besoin d aller à 90km/h pour de rares passages sur autoroute et/ou nationales); ils continuent à vouloir faire des équivallents de 205 GTI inadaptables aux réglements anti-pollution et sécurité sans l ajout de gadgets d’auto-régulation coûteux et lourds…

    Alors, la solution proposée, dans ce rapport, pour -soit-disant- ne pas fausser la concurrence avec les importations, qui pourraient éventuellement (selon eux.. mais sans référence) être soumises à des règles moins strictes… c est d assouplir les règles anti-pollution et de sécu des voitures produitent en france… YOUPI ! ! !


    * « tricycle/quadricyle à moteur anglais »: mais aussi parfois français :
    j ai croisé un quadricycle à moteur laposte de Ligier :
    http://img.over-blog.com/500×469/2/75/03/90/CURIOSITES-DROUAISES/poste-voiture-electrique.-003.jpg
    http://dreux-par-pierlouim.over-blog.com/article-la-poste-drouaise-roule-ecolo-76622171.html

    Malheureusement, le but de laposte n était pas forcément d avoir des véhicules moins puissants qu’une kangoo, pour faire la même chose, mais plutôt d afficher un véhicule électrique, la preuve :

    En effet, alors que le quadricycle est un véhicule moins pire que la kangoo [consommant moins, moins puissant, moins dangereux (40km/h max pour le ligier), et mieux adapté aux livraisons en ville grace à son énorme volet roulant]; face à 3 concurrents proposant des véhicules moins pire, renault remporte une commande record de 15 637 de camionnettes classiques, de kangoo :
    http://www.leparisien.fr/automobile/voiture-propre/voiture-electrique-renault-touche-le-jackpot-avec-la-poste-28-10-2011-1690771.php

    (la ion de peugeot, moins pire que la kangoo, remporte aussi la commande… mais pour 13 fois moins de véhicules; et bien sûr 0 triporteurs ou même triporteurs à assistance élec)

  9. bruno le hérisson

    Dans le bassin rennais, l’usine PSA est l’un des plus gros employeur.

    Un petit article sans aucune analyse a fait écho au rapport, il est consultable sur le site « maville », la photo illustrant l’article il y a des robots mécaniques, mais aussi des robots humains.
    http://www.rennes.maville.com/actu/actudet_-Comment-enrayer-le-declin-de-l-industrie-automobile-_fil-2174249_actu.Htm

    Une seule réaction sur le site « maville » alors que le titre est choc « Comment enrayer le déclin de l’industrie automobile? » , sur « maville ». Ce qui est savoureux c’est les commentaires des articles traitant sur les bouchons automobiles, mes commentaires sont systématiquement modérés quand ils vont à l’encontre du dogmatisme sciento-productiviste.

  10. CarFree

    Personne n’a relevé ce fait, mais la situation de Pierre Moscovici dans cette affaire est plus que douteuse. Le rapport, sans doute réalisé avant la présidentielle, sort aujourd’hui seulement, alors qu’il est ministre de l’économie. Et ce rapport est signé « Pierre MOSCOVICI, Président de l’ACSIA ». Il n’y aurait pas comme un conflit d’intérêt? Comme j’ai entendu dire qu’une charte de déontologie avait été mise en place par et pour le gouvernement, j’ai été la consulter sur le site de l’élysée:
    http://www.elysee.fr/president/root/bank_objects/17.05Chartededeontologie.pdf
    Or, dans la partie « Impartialité », on trouve ceci:
    « Ils (les membres du gouvernement) renoncent à toute participation à un organisme, même à but non lucratif, dont l’activité intéresse leur ministère ».
    Donc, en toute logique, Pierre Moscovici devait démissionner immédiatement de son poste de président de ce lobby et en tout cas, ne pas signer « en tant que président de l’ACSIA » ce rapport de lobbying…

  11. Jean-Marc

    @ Bruno « Ce qui est savoureux c’est les commentaires des articles traitant sur les bouchons automobiles, mes commentaires sont systématiquement modérés quand ils vont à l’encontre du dogmatisme sciento-productiviste. »

    J ai réussi à poster un commentaire dans l article de maville… mais en trichant (Johan Marcus c est moi : Jean-Marc était dejà pris) :

    je n ai pas parlé de vélo, ni de vélo pliant,
    et, si j ai parlé de vélo-taxi, de vélo cargo et de triporteur, j ai bien précisé, à chaque fois, « électrique », ou, « à assistance électrique », pour que celà soit acceptable pour le modérateur ^^

    Sinon, le rejet de tes commentaires me fait penser aux miens :
    sur weelz.fr, un site qui se veut le 1er site français sur le vélo urbain :
    il y a +/- 4 ans, sur le port du casque de vélo en ville, il y avait des avis très partagés dans les commentaires.
    Mais depuis plus de 2 ans, le site affiche des pubs de sites de ventes de vélos et d accessoires de vélo… dont des sites de ventes de casques.
    Résultat, celà fait 2 ans que mes remarques (avec liens vers la FUB et la sécurité routière) sur le port du casque de vélo en ville sont systématiquement rejetés par le modérateur ^^.

    On peut avoir l’avis qu’on veut… du moment qu’on ne froisse pas les sponsorts


    @ carfree
    En fait, P. Mosco a 2 choix :
    pour que son ministère et ses autres activités n entrent pas en conflit,
    il peut soit ne plus être président de l’ACSIA… soit… ne plus être ministre 😉

    En attendant, tu as soulevé un gros lièvre… à relayer

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