Les bicyclettes en bambou, une affaire qui roule

Le bambou peut-il redonner un peu d’aplomb à l’économie zambienne ? C’est le pari fou de deux Américains et deux Zambiens. En 2007, ces quatre entrepreneurs lancent leur entreprise, en Zambie, en faisant du bambou une marque de fabrique pour les vélos.

Principalement destinés au commerce international et étiquetés au prix de 900 dollars, ces «zambikes» (du nom de l’entreprise, ndlr) ont été, depuis leur lancement, commercialisés au Japon, à Singapour, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Brésil et en Finlande.

En 2007, 500 cadres de bicyclettes en bambou ont été fabriqués. Cette année, l’entreprise espère en produire au moins 450.

Ecologiques, solides et légères, les «zambikes» sont un modèle en termes de développement durable.

«C’est un projet avant tout écologique. J’espère que cela va encourager d’autres entreprises locales et internationales à réduire leur niveau de pollution», a confié le co-fondateur de l’entreprise, Mwewa Chikamba, à CNN.

Avant d’ajouter: «Nos produits ne polluent pas et ne sont nullement nocifs.»

Zambikes à beau être une entreprise à but lucratif, ses fondateurs ne négligent pas pour autant leur mission sociale et caritative.

Depuis sa création, «zambikes» a ainsi redynamisé la région en créant de l’emploi: 40 à 60 Zambiens travaillent, quotidiennement, pour la société.

Outre les bicyclettes en bambou, l’entreprise crée également des bicyclettes en métal pour permettre aux zambiens de se déplacer de manière plus économique. Depuis son lancement, 10.000 vélos en métal ont été mis en circulation.

Autre production utile et sociale créé par l’entreprise: «les zambulances». Ce sont des vélos ambulances permettant de transporter plus aisément les malades ou les femmes enceintes de leur domicile au dispensaire le plus proche.

«Notre mission est d’aider les plus défavorisés», déclare Chikamba.

En Zambie, la majorité des habitants vit avec moins de 2 dollars par jour, ce qui fait de la Zambie le 164e pays sur 187 le plus pauvre du monde, selon des chiffres provenant de l’indice du développement humain.

5 commentaires sur “Les bicyclettes en bambou, une affaire qui roule

  1. Gwenael

    « Destinées au commerce international » : Le bilan carbone de leur transport est-il inférieur au bilan carbone du recyclage des métaux nécessaires à la fabrication des tubes qui composent leur cadre ? (les pièces de connexion de d’assemblage semblent être en acier sur la photo)

    « au prix de 900 dollars » : Forcément destinées à l’exportation, les élites zambiennes leur préférant du tape à l’oeil et du moteur et les jeunes bourgeois snobs de l’occident les préférant aux bicyclettes en métal beaucoup moins chères et sans doute trop communes à leur goût.

    Un « produit » sans nul doute raisonné en terme de « marché » lucratif post-colonial, qui n’est pas sans rappeler le cynisme des magazines d’écologie publicitaire lorsqu’ils vendent dans leurs pages des téléphone portables en bambou. D’ailleurs l’auteur de l’article, sentant lui-même la faiblesse de ses arguments quant à une éthique sociale et écologique de cette production de vélos (très partiellement) en bambou, clôt son article par les Zambulances. Que personne ne tire sur elles !

  2. Arcos

    Bonjour à tous, j’habite dans un immeuble et nous devons débarrasser un local qui contient plusieurs vélos en plus ou moins bon état, Nous aimerions faire profiter une association qui les recycle pour les donner à des personnes indigentes.
    Nous nous trouvons sur Marseille mais n’avons pas d’adresse à contacter. Merci de nous donner soit un N° de téléphone soit un adresse à qui nous adresser.
    P.S. Les vélos seraient à récupérer sur place, et c’est assez urgent.

  3. thermo

    Pour Arcos :
    Collectif Vélos en Ville : 24, rue Moustier 13001 Marseille 09 54 58 88 77
    et pleins d’autres :
    Autre Marseille
    Bike Motion
    Cie La Rumeur
    Collectif Cyclistes EnragéEs
    Collectif Vélos En Ville
    Les Eco-Sapiens
    Les Poulets Bicyclettes
    Le Ravi
    Mativi Marseille
    Vélo Utile
    (liens sur la page vélorution Marseille . org

  4. Jean-Marc

    Je plussoies Thermo :
    Le collectif vélo en ville de marseille fait partie du réseau l’ « Heureux Cyclage », qui retape des vélos destinés à la benne, pour les revendre à prix bas à ceux n ayant pas les moyens (ou l envie) d acheter un vélo neuf X fois plus cher
    (et parfois bcp moins bon… c.f. les 1er et prix de moyenne gamme de supermarchés ou de décathlon)

    c.f.
    http://www.heureux-cyclage.org/
    http://www.heureux-cyclage.org/A-Nancy-comme-a-Marseille-ca.html
    leur site : http://www.velo-marseille.com/

    et pour ceux vivant dans d autres villes, voici la carte des membres d heureux cyclage :
    http://carfree.fr/index.php/2012/05/07/la-carte-des-ateliers-de-lheureux-cyclage-une-invitation-au-voyage/

    et la présentation des ateliers vélos * :
    http://carfree.fr/index.php/2011/05/06/les-ateliers-velo-la-mecanique-du-partage/

    * on peut être un atelier vélo sans faire partie du réseau heureux cyclage (l’inverse n est pas vrai), le collectif « vélo en ville » de Marseille, est les 2.

  5. OPALE VéLO SERVICES

    Bonjour, nous sommes une association de récupération et recyclage de vélos, nous sommes à CALAIS (62), si vous passez par ici, venez nous dire bonjour… Nous nous sentons un peu seuls, malgré une adhésion à la Fub.

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