Achetez Moins !

Le premier numéro de Moins! est arrivé. Ce journal bimestriel, créé sous l’impulsion de militant·e·s du Réseau Objection de Croissance, vient animer les débats politiques en Suisse.

Confronté­∙e∙s à la banalisation des questions écologiques et à une cruelle absence de voix critiques vis-à-vis du productivisme et du progrès, Moins! aspire à promouvoir et diffuser les idées de la décroissance. Ce mot-obus, qui s’attaque à la religion de la croissance économique, ne trouve guère de visibilité dans les médias dominants. Quand il y figure, il l’est souvent à mauvais escient (en synonyme de récession) ou de façon caricaturale (cavernes, bougies et calèches !). Il s’agit pourtant d’un courant de pensée qui connait un succès grandissant, en Europe aussi bien qu’en Amérique Latine, au moment même où convergent des crises diverses et profondes – écologique, sociale, économique et morale.

Pour pallier à ce manque, Moins! se propose d’être un cri de contestation et de résistance, mais aussi un espace ouvert à des voix dissidentes, à des sujets et des questions tabous, afin de révéler l’existence de pistes alternatives et devenir un lieu de réflexion (et d’action!) pour construire une façon de vivre ensemble plus égalitaire et solidaire.

Alliant articles d’actualité, témoignages locaux et textes de fond, chaque numéro peut compter sur la collaboration d’une équipe de rédacteur∙trice∙s et de dessinateur∙trice∙s, entièrement bénévoles et réuni∙e∙s par un vif esprit «iconoclaste». Sans publicité, libre de toute attache politicienne, notre journal de 32 pages de qualité sera vendu selon le principe du prix libre, tant au numéro qu’à l’abonnement. Il sera également disponible en kiosque, au prix de 5 francs.

Lire aussi :  Des emplois « verts » plus politiques qu’écologiques

http://www.achetezmoins.ch/

6 commentaires sur “Achetez Moins !

  1. tichit

    « décroissance » c’est un peu comme « antimondialiste », ça n’est pas très fédérateur. Pareil pour « moins » , ça ne donne pas très envie de se battre.
    « altercroissance » est peut être plus cohérent mais ça sonne bizarre…

    Je suis peut etre une buse en économie, mais en admettant que La révolution écologique passe par l’abandon de l’agriculture industrielle, des transports polluants, de la construction standardisée, etc…Il faudra que les Hommes travaillent en plus grand nombre pour remplacer les technologies polluantes (qui ont depuis longtemps minimisé ou délocalisé la main d’oeuvre dans tous ces domaines vitaux de l’économie). C’est une forme de croissance non?

  2. guillaume

    @Tichit

    Ok, on reprend la base… La décroissance n’est pas la décroissance de tout et pour tous ! Il s’agit d’un mot-obus, comme dit plus haut, pour s’attaquer frontalement au dogme de la croissance. Le mot croissance signifie lui-même (de manière univoque) croissance du PIB.

    La décroissance n’implique pas de réduction des relations humaines, par exemple… Je t’invite à te documenter car si le sujet t’intéresse les ressources sont nombreuses, sur internet ou en papier.

  3. tichit

    @guillaume
    L’utopie de la décroissance est séduisante, malheureusement elle semble ignorer que les sociétés humaines sont depuis toujours basées sur des rapports de force.
    Ceux qui produisent davantage de « richesses » instaurent un système de domination qui leur permet de s’affranchir des tâches les plus difficiles tout en augmentant leur confort et leur espace personnel. Ce mécanisme se reproduit naturellement depuis des lustres, à l’échelle des nations comme à l’échelle de plus petites communautés d’individus.
    Il faut être lucide, une société qui opterait pour la décroissance n’aurait actuellement aucune chance de survie, elle serait automatiquement bouffée par ceux qui produisent de l’argent.

  4. bikeman

    Oui, en tous cas, tant que l’argent existera…
    Car il commence déjà à se faire remplacée par une autre unité + juste, basée sur des échanges de services entre les personnes :
    http://www.selidaire.org/spip/

    Et oui, les temps changent, la décroissance n’est pas une utopie, elle devient réalité, après, quelle forme prendra t-elle, telle est la question…

  5. velorutiontours

    des systèmes d’échanges sans argent existent de manière informelle et de manière formelle telle les S.E.L ou les les Réseaux d’Échanges Réciproques de Savoirs (rers-asso.org/), les monnaies alternatives, les trocs, les AMAP, etc. et puis un site magique qui concerne énormément de personnes « pauvres  » : donnons.org qui a quasi 400 000 membres, vous voyez que ça bouge !

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