Le pétrole est la mort de la forêt amazonienne!

« Le pétrole donne vie à l’Amazonie« . C’est un des slogans publicitaires du gouvernement de l’Equateur pour lancer sa campagne d’attribution de nouvelles concessions pétrolières. À partir du 28 novembre 2012, et jusqu’au printemps prochain, les compagnies pétrolières vont pouvoir postuler à l’acquisition de 21 nouvelles concessions situées dans la forêt amazonienne, au cœur de territoires indiens, sur une zone totale de 3 millions d’hectares.

Selon le souhait du président équatorien Rafael Correa, la société Petroamazonas sera la première à commencer le forage pétrolier en pleine forêt vierge, une forêt humide abritant plus d’espèces animales et végétales qu’aucun autre endroit de la planète. La production de pétrole a déjà causé dans ce pays la perte de vastes étendues de forêts et la contamination de la terre, au détriment des populations locales.

Pour sept tribus amérindiennes propriétaires légales et légitimes sur ces terres (elles possèdent des titres fonciers officiellement reconnus), la forêt est le foyer et le moyen de subsistance. Le gouvernement équatorien et les compagnies pétrolières tentent de briser la résistance des 80.000 habitants de la forêt par la corruption et des campagnes de publicité (comme mentionné plus-haut) ou autres astuces trompeuses.

En agissant ainsi, le gouvernement équatorien viole sa propre Constitution et divers traités internationaux comme la Convention n°169 de l’OIT. En juin dernier, la Cour interaméricaine des droits de l’homme avait jugé l’État coupable d’enfreinte aux droits fondamentaux des peuples autochtones par l’octroi de concessions pétrolières sur leurs terres.

Exhortons le président Correa à protéger la forêt amazonienne et les territoires indiens de l’industrie pétrolière, à ne plus faire de nouvelles concessions.

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Signez la pétition!

https://www.sauvonslaforet.org/petitions/896/le-petrole-est-la-mort-de-la-foret-amazonienne

2 commentaires sur “Le pétrole est la mort de la forêt amazonienne!

  1. Le cycliste intraitable

    Dans Collapse (effondrement), Jared Diamond, pourtant habitué aux puits de pétrole sales avec des alentours pollués, raconte l’expérience du forage de Chevron mis en place en Papouasie-Nouvelle-Guinée sur le champ de Kutubu. Hors des installations d’extraction, la politique de préservation de la concession est bien plus sévère que dans les parcs nationaux, avec juste assez de largeur de forêt coupée pour faire passer une route de 10 m de large et un oléoduc.

    La morale de l’histoire, c’est que l’important, ce n’est pas l’exploitation, mais le contrat de concession que l’exploitant signe avec les autorités locales et nationales. Ces contrats sont malheureusement bien souvent signés à l’avantage de l’exploitant qui n’hésite pas à corrompre les fonctionnaires et les politiques pour arriver à ses fins.

  2. CarFree

    Moyennement d’accord avec cette vision des choses. Jared Diamond à été financé par des compagnies pétrolières comme Chevron pour mener ses travaux scientifiques, il le dit d’ailleurs dans « Effondrement ».

    Il explique son rôle d’expert scientifique payé par des compagnies pétrolières pour contrôler leur impact environnemental… C’est un plaidoyer pour la « responsabilité morale » des entreprises en insistant sur des exemples de pratiques sensées être « vertueuses »… Ce qui manque à mon avis à l’ouvrage, c’est un peu de perspective politique et économique à ses sujets de recherche. L’auteur ne sort pas du cadre général actuel (capitalisme, exploitation, pillage, etc.) mais joue sur l’aspect « améliorable » de la destruction de l’environnement… Bref, quand il livre ses analyses scientifiques, c’est passionnant. Quand il tente d’expliquer son implication dans le monde réel, c’est franchement naïf…

    Par ailleurs, c’est naïf aussi de penser qu’une « petite » route a très peu d’impact, surtout dans des milieux encore à l’écart de la civilisation: « construisez la route, ils viendront… » (Et toute la civilisation qui va avec…)

    Enfin, il n’y a pas d’exploitation « propre » du pétrole. Même en prenant le maximum de précautions, on est jamais à l’abri de la catastrophe écologique, car l’erreur est humaine… Alors on peut avoir une super politique de préservation de la biodiversité jusqu’au jour où une marée noire vient tout bousiller…

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