Notre-Dame-du-Littoral

A La Réunion, les pauvres et la biodiversité passent après l’automobile. Cette  île située au sud de l’Océan Indien est l’un des départements les plus pauvres et les plus endettés de France. Les inégalités sociales y sont criantes, 52% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et le taux de chômage y atteint 30% de la population active et même 60% pour les jeunes des quartiers populaires. 

À La Réunion, des 4×4 contre les baleines à bosse

La Réunion, c’est aussi un haut lieu de l’endémisme, elle fait partie des trente quatre « hotspots » de la biodiversité mondiale, ces zones où la biodiversité est l’une des plus riches mais hélas l’une des plus menacées de la planète.

Or, c’est sur ce territoire d’à peine 2.500 km2, fragile sur le plan social et environnemental, que le Conseil Régional  s’apprête à lancer le plus gros chantier routier de son histoire puisqu’il devrait mobiliser entre 2,5 et 3 milliards d’euros pour un tronçon de seulement 12 km. Cette véritable route sur la mer en 2×3 voies sur des digues monumentales et sur viaduc, contournera une falaise de basalte qui entre Saint-Denis et La Possession plonge directement dans l’Océan Indien.

Ce sera en fait le 3ème ouvrage à être réalisé sur cet axe puisque il y a cinquante ans, afin de favoriser l’essor de l’automobile, les pouvoirs publics avaient supprimé le réseau ferré qui passait en tunnel sous la montagne et décidé de créer une route au pied de cette falaise. Mais une première voie inaugurée en 1963 s’avéra tellement dangereuse du fait des chutes de pierres qu’une nouvelle  fut construite un peu plus loin de la falaise et inaugurée en 1976. Cette route, au prix de nombreux et coûteux travaux de sécurisation, n’a plus fait de victimes depuis 2006 mais elle reste soumise aux aléas climatiques et géologiques qui en perturbent le fonctionnement pour les 58.000 véhicules qui l’utilisent chaque jour.

Dans ce département, le tout puissant lobby de l’automobile bénéficie de relais politiques qui ont remporté les élections régionales en mars 2010. A peine élue, la nouvelle majorité a enterré le projet de tram-train que portait depuis dix ans l’ancienne majorité et qui avait obtenu le soutien financier de l’Etat en 2007. Le gouvernement Fillon a alors accepté de modifier les accords liant l’Etat et la Région et de basculer le financement promis pour le train au seul profit de ce 3ème et pharaonique ouvrage routier.

Au début des années 90, le transport collectif représentait à La Réunion encore près de 30% des modes de déplacements (bus et taxi), aujourd’hui, cette part est tombée à 6%, les Réunionnais n’ont quasiment plus d’alternative à la voiture individuelle. Si on ajoute qu’un Réunionnais sur trois ne possède  pas de véhicule du fait de la précarité sociale et que le transport est le premier poste de dépenses des ménages, on comprend qu’un  projet aussi coûteux apparaisse incongru au regard des défis sociaux que La Réunion n’a jamais pu relever en cinquante ans de développement.

Lire aussi :  Des quartiers nouveaux "Sans voiture" se développent en Allemagne

Malgré l’aide de l’Etat, pour financer cette route, la Région devra nécessairement recourir à l’emprunt. Or, La Réunion est le territoire le plus endetté de France  si on cumule les dettes de la Région et du Département.

Mais le lobby du tout automobile ne s’embarrasse pas de ce genre de considérations, ni d’ailleurs de considérations environnementales. Ainsi, le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) de La Réunion, instance constituée de 22 spécialistes locaux reconnus pour leurs compétences scientifiques,  n’a pas été consulté sur ce projet mais  a néanmoins émis un avis défavorable.

Les digues notamment, d’une longueur cumulée de 6,9 km, vont accroître l’artificialisation du littoral réunionnais, le plus bétonné de l’outremer, contribuant ainsi à l’érosion des côtes, plus particulièrement des plages de l’ouest.

Le Conseil Scientifique s’interroge aussi  sur les impacts environnementaux irréversibles et doute que la perte de l’écosystème d’une « falaise unique au monde » puisse être compensée comme le prétend le maître d’ouvrage.

Enfin, l’une des digues va détruire le banc corallien des Lataniers, une « formation remarquable sur le plan écologique », dont l’Autorité Environnementale (Ministère de l’Écologie) rappelait dans un avis du 22 octobre 2009, qu’il devait être impérativement sauvegardé. Quant aux baleines à bosses qui étaient de retour depuis quelques années, les nuisances engendrées par la construction des piles du viaduc leur feront à nouveau, et peut-être pour toujours, déserter les côtes réunionnaises.

Une pétition en ligne contre ce projet a été lancée en juillet dernier et un recours devant le tribunal administratif a été déposé pour demander l’annulation de la déclaration d’utilité publique. Mais le gouvernement Ayrault vient, en réponse à une question de la Sénatrice Verte, Aline Archimbaud, de confirmer la participation de l’Etat au financement de ce projet routier. Fort de ce soutien inattendu, la Région Réunion, l’une des rares à être dirigée par l’UMP, veut commencer les travaux dès 2013.

En 2011, à La Réunion, le chômage des jeunes  a augmenté de  4,1%, les ventes de 4×4 et de véhicules tout terrain ont augmenté, elles, de + 53% . Et le Conseil Régional a fait de l’année 2012, l’année de… l’écologie et de la biodiversité.

À La Réunion, des 4×4 contre les baleines à bosse

21 commentaires sur “Notre-Dame-du-Littoral

  1. Corinne

    Bonsoir
    Il y a un moment ou il faut comparer ce qui est comparable.
    Pointer du doigt le chômage à la Réunion n’apporte pas grand chose à cet article.Les gens sont suffisamment dans la m. sans qu’en plus on en rajoute.
    Il me semble assez contradictoire de s’inquiéter de 12 km de tronçon à la Réunion et de ses effets sur le biotope local,alors que cette route est INDISPENSABLE aux transport de personnes et de marchandises.
    Sans aller au bout du monde ,on a construit en Ile de F

  2. Corinne

    Ile de France 300 km de pistes cyclables ,le plus souvent au détriment du biotope local sans que cela ne chagrine personne.
    La protection de la biodiversité cela ne se limite pas aux Pandas et autres Baleines et ours Polaires à l’autre bout du monde.
    La protection de la biodiversité cela se passe près de chez nous à chaque fois que l’on bétonne ou bitume au nom du développement durable et aussi au nom des pistes cyclables.
    En toute chose il faut savoir raison garder,la multiplication de pistes cyclables c’est aussi quelque part une atteinte à la biodiversité.Même si je suis assez favorable à cette pratique .
    Alors faisons le ménage dans notre jardin avant de critiquer celui du voisin.

  3. Jean-Marc

    « La protection de la biodiversité cela ne se limite pas aux Pandas et autres Baleines et ours Polaires à l’autre bout du monde. »

    Je crois qu’une large majorité des intervenants de carfree.fr seront d accord avec toi…
    d ailleurs, le titre, qui fait le rapprochement entre 2 gros projets de bétonnage/bitumage l’illuste clairement…

    La multiplication des autoroutes en 2x3voies est une calamité sans nom au niveau de la biodiversité… créant des îlots séparés les uns des autres.

    (une piste cyclable, dans 99% des cas, longue une route existante : elle ne rajoute pas à la fragmentation deja créée par la route pré-existante; mais je suis d accord avec toi : plutôt que de CRÉER une piste cyclable, c est BIEN MIEUX de prendre une voie tous véhicules (utilisée principalement par les voitures et les camions), et de la convertir en 2 pistes cyclables, une dans chaque sens)

  4. Le cycliste intraitable

    300 km de pistes cyclables en Île-de-France… la plupart réalisées sur des voiries existantes. Donc au pire impact nul sur la biodiversité.

    Route à 2×3 voies indispensable ? Vu le taux d’occupation des bagnoles, la capacité de transport de personnes d’un tramway équivaut à une 2×5 voies. Il faudrait peut-être arrêter de prendre les Réunionnais (et les autres) pour des billes : c’est l’infrastructure qui crée l’usage et non l’inverse.

  5. apanivore

    J’habite en IdF et je sillonne la région en tout sens à vélo, il faudra m’expliquer où sont ses « 300km de pistes cyclables réalisées au détriment du biotope local ».

    Je rejoins le cycliste intraitable, tous les aménagements récents que je connais sont des réfection de voiries qui étaient déjà bitumées de mur à mur. C’est en général de l’espace de stationnement automobile, un peu de largeur de voie de circulation ou au pire de trottoir qui ont été récupérées pour une piste cyclable.

  6. Corinne

    @cycliste intraitable ,le transport en commun c’est bien pour les personnes,mais il faut bien que les marchandises circulent dans l’ile.

  7. laurent

    Ce que je constate c’est que l’état prétend faire des investissements en lançant à qui mieux mieux des grands projets inutiles imposés qui par l’endettement généré augmentent les couts supportés par les français, parce que le capitalisme a besoin de croissance .
    Et je maintiens que ces projets sont inutiles car basés sur la civilisation de l’automobile qui appartient au passé. Déjà que lorsque seulement 20% de la population dilapide 86% des ressources mondiales une seule terre ne suffit plus, il est hors de question d’exporter cette décivilisation basée sur le refus des limites.

  8. Corinne

    @ laurent;comment ne pas souscrire à ce que vous dites car c’est une évidence.
    Cependant les lobbys infiltrent le milieu « vélo » c’est un marché aussi !
    Et en matière de « Grands projet  » l’état n’est pas en reste sur les pistes cyclables,mais on en a pas conscience car c’est diffus.
    Je pense que le citoyen lambda n’en demande pas tant,et que souvent on en a pas pour son argent.
    Peu de politiques se préoccupent du bénéfice pour la santé des déplacements à pied ou en vélo,il faut consommer .
    Et les dérives sont nombreuses.
    http://www.observatoiredessubventions.com/2012/la-scandaleuse-gestion-financiere-du-velib/

  9. apanivore

    Je ne dirais pas tout le bien que je pense de la carte des aménagements cyclables de l’IAURIF. Elle est juste bourrée d’erreurs et d’imprécisions et à tôt fait de rebaptiser la moindre route forestière « aménagement cyclable ».

    L’Etat n’est pas impliqué dans de grands projets cyclables. Je suis très investi dans le milieu associatif et je voyage moi même souvent à vélo en France. L’Etat n’a rien à voir avec les aménagements cyclables en France, c’est les collectivités locales qui s’en chargent. D’où l’absence de cohérence sur le plan national.

    Si par grand projet vous pensez par exemple à l’avenue verte Paris-Londres, les seules portions « en site propre » ont été réalisées par les régions et départements il y a plusieurs années (donc pas dans l’optique Paris-Londres) La seule chose qui a concrètement été effectuée sur l’ensemble de l’itinéraire pour pouvoir justifier une inauguration, et encore je ne suis même pas certain que ce soit l’Etat qui l’ai prit en charge, c’est la pose de panneaux indicateurs. L’Etat a sûrement juste déboursé des sommes dans de pompeuses études, point.

    Les grands projets cyclables sont en général le fait des régions.

    Un exemple en cours, il y a un projet international avec la Belgique et les Pays-Bas pour faire un itinéraire cyclable le long de la Meuse, de sa source à l’embouchure. Pour la France, c’est la région Champagne-Ardennes qui s’occupe de tout. l’Etat ne s’implique pas.

    Parler d’un lobby vélo me subjugue aussi. Qu’est-ce que je donnerais pour qu’il en existe vraiment un !

  10. Gilles

    Bonjour

    Si je suis bien le raisonnement de Corinne : 300 km de pistes cyclables en île de France auraient causé des dommages à la biodiversité, donc il ne faut pas critiquer l’impact sur la biodiversité d’un projet routier monstre à La Réunion …
    Quant à mettre en relation la situation sociale (pauvreté, accès à la voiture limité, pauvreté des transports publics) d’une région et un investissement de 2,5 à 3 milliards dans une route, ce serait juste de la stigmatisation gratuite ?
    Etc, etc …

  11. kerloen

    Toute la question est en effet de savoir si elle est INDISPENSABLE…
    On sous entend par là que SI la réunion est dans une telle m., c’est PARCE QUE ces 12 km de 2*3 voies sont INDISPENSABLES !
    Et bien, faisons le pari Corinne, retrouvons nous quand ces 12 km seront construits, la réunion y aura beaucoup gagné, enfin quelques entreprises de gros culs et possédants de 4*4, et beaucoup perdu. On fera un petit bilan sur le taux de chômage et l’égalité des chances dans l’ile…
    On fera éventuellement la même chose en bretagne, où le DEVELOPPEMENT durable, est conditionné par la construction d’un splendide machin, « peu cher »…

  12. Clément

    Bonjour,

    Je suis Réunionnais, et je viens de découvrir votre article.
    Je rejoins vos avis sauf de Corinne. Rien, mais rien démontre le caractère indispensable de cette route. Et pourtant, la déclaration publique a été déclarée.. ne me demander pas comment si ce n’est le constat que l’accès à l’enquête publique a été faite d’une manière trop discrète.
    Oui, nous sommes endettés, et cela ne semble pas freiner les élus dont Didier Robert, président de la Région àplomber les générations futures..
    Je vous mets 2 liens :
    http://citoyennedestpierre.viabloga.com/ qui pourra vous éclaircir sur le sujet.
    http://www.temoignages.re/la-commission-d-enquete-pouvait-elle-s-opposer-a-la-route-littorale-en-mer,54586
    Que « Corinne » ne me fasse pas de critique gratuite, la politique française n’a jamais été aussi lourde(elle ose dire non ?). Je connais bien cette route, des solutions alternatives sont pourtant plus « sérieuses » que ce projet absurde(elle ose dire non ?). Elle ose dire non ? ne cherchez pas, elle est alors dans la politique, et on connait la formule : Toute classe qui aspire à la domination doit conquérir d’abord le pouvoir politique pour représenter à son tour son intérêt propre comme étant l’intérêt général.
    ‘Les hommes politiques, c’est comme les trous dans le gruyère. C’est indissociable: plus il y a de gruyère, plus il y a de trous, et malheureusement, plus il y a de trous, moins il y a de gruyère. » Coluche
    Un documentaire est passé sur France Télévision sur l’endettement à la Réunion et ce projet de route littorale à une heure où tout le monde dort.. Dés que je le retrouve je vous renverrai le lien.
    Bonne continuation à votre site.

  13. Angel

    Ya t’il au moins une seule personne qui connaisse la Réunion dans les commentaires … notamment Corinne? Une route existe déjà, comme expliqué dans l’article, à l’heure actuelle on ne transporte pas les marchandises en charrette à bras entre le Nord et le Sud de l’île! Un transport en commun permettrait simplement de délester le trafic, qui est critique en heures de pointe, du fait des personnes habitant l’ouest et travaillant à St Denis, laissant la route pour les utilisateurs occasionnels et le fret. Un peu de bon sens … et le meilleur pour la fin: comment osez-vous comparer la biodiversité de l’île de France avec celle de la Réunion … il faut vraiment être tordu!

  14. Corinne

    Bonjour
    Non je ne connais pas la réunion
    Non je ne connais pas les 3 tracés proposés
    Non je ne connais pas les propositions du public
    Oui je sais qu’il existe déjà une route et que régulièrement cela pose des problèmes.
    Tout ce qu’on nous donne à savoir c’est qu’il y a eu une concertation et une enquête publique et on nous affirme que le projet retenu est le moins couteux et le moins impactant au niveau écologique.Que ce projet gratuit permettra un transport en commun sur cette route.
    On nous dit aussi que ce projet va sécuriser cette route et que les voies ferrées a travers à travers la montagne ont été abandonnés car trop dangereux.
    Certains mettent en avant les couts d’entretien futurs en oubliant de parler des cout d’entretien actuels.
    Il n’est pas sur que ce projet ne subisse pas des modifications en particulier au niveau de Grande Chaloupe.(je trouve aussi que c’est n’importe quoi à cet endroit)
    A la fin Angel que proposez vous?

    A qui se fier?Les sources que j’ai trouvé
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Route_du_Littoral
    http://routes.wikia.com/wiki/Route_du_littoral
    http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/11094-IDPP2-11-10-2919-AvisAE_RouteLittoralReunion.pdf (Avis de l’Ae)
    http://www.egis.fr/News/Nouvelle-Route-du-Littoral-a-La-Reunion-Egis-maitre-d-aeuvre-de-ce-projet-spectaculaire(le constructeur voir dossier de presse)
    http://www.mi-aime-a-ou.com/grands_chantiers_ile_reunion.htm
    Si vous avez des plans des 3 tracés proposés et des propositions du public et aussi l’avis du CSRPN ça m’intéresse!

  15. alain

    C’est très intéressant. Corine ouvre le débat en disant que cette route est indispensable et quelques jours plus tard, elle annonce ne rien connaitre du dossier.
    Autre chose que je ne comprend pas. Elle s’appuie sur des enquêtes publiques. Mais a t-elle participé à une enquête publique? Elles sont à 99% pipeautées. Je me rappelle l’enquête publique sur l’installation d’IKEA à Tours. La direction d’IKEA France avait déjà les résultats de l’enquêteur quelques jours avant le jour de l’avis officiel.
    Les enquêtes publiques, c’est fait pour ceux qui croient dans la démocratie. Mais ceux qui savent ce qu’est la démocratie actuelle, savent que les enquêtes publiques c’est juste les relents de la dictature de la croissance infinie. Un peu comme notre dames des landes en fait…

  16. Corinne

    @Alain,vous me faites un procès d’intention .Il me semble toujours que cette route soit indispensable et il y a une différence entre »ne rien connaitre »et se faire un avis sur des éléments partiels
    Je demande des infos complémentaires,signe d’une certaine ouverture d’esprit,en avez vous(des infos complémentaires)?
    D’autre part je ne  » m’appuie pas sur des enquêtes publiques » mais je dis que c’est « ce que l’on nous donne à savoir ».
    Quant aux enquêtes publiques, pour répondre à votre question,oui j’y ai déjà participé,et les conclusions sont très inégales selon la sensibilité et les compétences du commissaire enquêteur,de là a affirmer que c’est « pipeauté à 99 % » parce que un pétitionnaire à reçu l’avis avant le public c’est un peu raccourci.
    Au delà des enquêtes publiques,il existe aussi une autre forme de consultation du public,c’est la mise à disposition d’études d’impact,le plus souvent les registres restent vides,le public ne se déplace pas .
    Quoi qu’il en soit c’est une lutte inégale entre les pétitionnaires qui ont les moyens et les associations qui font ce qu’elles peuvent bénévolement.
    Quant à l’exercice de la démocratie,plus on y renonce ,moins elle s’exprime.

  17. alain

    @Corinne:
    Bon, on ne va pas pas m’aimer. Pas grave. Des infos complémentaires? Ben, disons: pollution partout, croissance infinie, fin du pétrole, gaspillage d’argent public.
    toujours la même lithanie: il nous faut des routes. On en fait une, puis deux, puis, trois, puis quatre. Toutes plus indispensables les unes que les autres. Ca s’appelle l’effet rebond, non?
    Pas besoin de trouver des informations plus concrètes que çà: les mecs en face ont le pouvoir et n’en font qu’à leur tête.

    Les enquêtes publiques? oui…bon. je vous laisse y croire. Faut bien que quelqu’un croit à çà. C’est comme les bouffons à la télé, faut bien que quelqu’un les regarde…. Ca fait vivre le système.

    Ensuite la démocratie? Bof… Elle est où? C’est devenu un mythe:
    http://www.vulgairesmachins.org/histoire/discographie/requiem-pour-les-sourds/le-mythe-de-la-democratie/

    Ah oui, c’est vrai: le pétrole est au bout mais les routes sont INDISPENSABLES. Lisez-donc cela:
    http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/12/05/pic-petrolier-lalerte-dun-expert-du-fmi-interview/

    Si il y a des choses qui sont indispensables pour préparer l’avenir, ce n’est certainement pas des routes!

  18. MOA

    Corinne : « Quant aux enquêtes publiques, (…) les conclusions sont très inégales selon la sensibilité et les compétences du commissaire enquêteur,de là a affirmer que c’est « pipeauté à 99 % » (…) c’est un peu raccourci. »

    « Conclusions inégales », « sensibilité du commissaire »… comme c’est joliment dit tous ces petits euphémismes….

    un exemple récent :

    Notre-Dame-des-Landes l’etat manipule les chiffres voici comment (Rue89)

    Mais aussi après les pseudo « débats » publics -pour l’acceptation- des nanotechnologies (sensibilité du commissaire?) voyez comment va être introduit de force-on-a-pas-le-choix dans nos vies la Biologie de Synthèse (on crée du « vivant » en créant de l’ADN grâce aux nano entre autres… rien que ça… il paraît que les débouchés économiques sont IM-MEN-SES !!)…

    …que la ministre Fioraso nous prépare déjà (cf. son rapport parlementaire sur la BS) avec ses « collègues » de l’industrie, sciences, media, etc… (bref, de sa classe dominante qui dirige nos vies)

    Sensibilité du commissaire…. oui, oui…

    Nous vivons dans une bien belle démocratie à vrai dire….

    « Avec la biologie de synthèse, vous avez un avantage,
    c’est que le grand public pour le moment ne connaît pas. »

    D. Raoul, Sénateur, Vice-président de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques
    Annexe au Rapport de février 2012, Les enjeux de la biologie de synthèse

    « Conclusions inégales »… tout ça… cuicui les petis oiseaux…

  19. Corinne

    @ MOA merci pour le lien sur rue 89 ,on en revient a ce que je disais en conclusion « c’est une lutte inégale entre les pétitionnaires qui ont les moyens et les associations qui font ce qu’elles peuvent bénévolement ».
    J’aimerais bien savoir qui a financé la contre expertise réalisée par un cabinet néerlandais ,sur le dossier de NDDL.

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