Guide de la marche à pied à l’usage des automobilistes

Vous êtes automobiliste et vous voulez vous mettre à la marche mais vous hésitez encore à sauter le pas? Ne marchant plus depuis des années, vous avez peur de ne plus savoir comment faire? Voici le guide qu’il vous faut, d’autant plus qu’il est gratuit.

Le pied, un objet simple et moderne pour vivre debout

Définition du concept

La marche est un mode de locomotion naturel. Il consiste en un déplacement en appui alternatif sur les jambes, en position debout et en ayant toujours au moins un point d’appui en contact avec le sol, sinon il s’agit de course.

Chez l’être humain, la marche est un des principaux moyens de transport et fait partie des modes dits « doux » ou encore »actifs », avec la bicyclette, la trottinette ou le roller, par opposition aux modes de transport motorisés parfois dits « passifs ».


Les premiers hominiens ne connaissaient que la voiture avant de découvrir la marche

Histoire de la marche

La marche à pied, distincte de la marche à quatre pattes, est le mode de déplacement des bipèdes. Elle fut utilisée de façon plus ou moins adroite dès l’apparition des premiers hominiens, il y a environ 2 millions d’années.

Ce mode de déplacement permit une libération des membres avant, permettant progressivement la manipulation d’outils, simultanément à la marche. Dès lors, la marche n’est plus un simple moyen de déplacement, elle devient le moyen par lequel l’homme projette son action. Elle accompagne ainsi l’évolution de l’espèce humaine en créant les conditions d’un développement de ses facultés intellectuelles.


La marche est un mode de déplacement individuel ou collectif, avec ou sans chaussures

Automobiliste, lève-toi et marche!

La station debout et le fait que le déplacement de la masse corporelle se fait alors qu’elle n’est supportée que par un seul membre impliquent l’exploitation du sens de l’équilibre. La marche se définit par le fait qu’il y a toujours au moins un appui au sol, par opposition à la course à pied, dans laquelle il peut ne pas y avoir d’appui au sol à un moment donné, et par opposition à l’automobile, dans laquelle l’avachissement est total et l’appui au siège de la voiture du fessier est complet.

L’ensemble du système musculaire et osseux est mis à contribution (sans excès) lors de la marche, ce qui en fait un sport de maintien en forme apprécié et souvent recommandé.

La marche est le mode de locomotion non assisté le plus économe en énergie et le moins stressant pour l’organisme. Elle permet de se déplacer à une vitesse moyenne de 5 km/h pour un coût proche de 0 euro par km.

La partie la plus délicate de la marche est d’ouvrir la portière de la voiture et de sortir son pied gauche de la voiture afin de le poser sur le sol. Une fois cette étape franchie, le pied droit suit en général la manœuvre et on se retrouve dans une position dite « debout » permettant d’enclencher le mécanisme de la marche.


Malgré les apparences, il n’est pas conseillé de marcher sur l’eau

Description du mécanisme

La marche est générée par le basculement en avant du corps en position debout, ce qui provoque un mouvement de chute, rattrapé par la projection d’une jambe vers l’avant.

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Plus en détail, la marche repose sur un mécanisme à double balancier composé des jambes et des bras. Le bassin est en effet soumis naturellement à une rotation lorsqu’une jambe est projetée en avant car ce mouvement se fait en appui sur la jambe opposée.

C’est pour contrecarrer cette rotation que les bras effectuent un mouvement inverse à celui des jambes. Ainsi, le bassin conserve le même axe, ce qui permet de marcher droit.

Puis, pour rattraper le mouvement de chute tant que dure la marche, la jambe arrière est à son tour projetée en avant en utilisant son énergie potentielle, ce qui permet d’économiser l’effort, pendant que les bras effectuent le mouvement inverse, également en utilisant leur énergie potentielle. La marche est arrêtée par un redressement du corps.

Il faut savoir qu’en cas de besoin de regarder derrière soi, il n’est pas nécessaire d’utiliser un rétro quand on marche, un simple déplacement latéral de la tête suffit. Egalement, pour tourner à droite ou à gauche, il vous suffit de tourner à droite ou à gauche, sans besoin de prévenir les autres usagers par le biais d’un quelconque avertisseur sonore ou clignotant.


On peut aussi marcher sur la Lune

Bénéfices individuels et collectifs de la marche

Selon les études épidémiologiques de l’OMS, l’activité physique minimum est de trente minutes de marche rapide par jour pour maintenir un « bon état de santé ». Or, 20 à 50% des personnes ont une activité physique inférieure à ce niveau. L’exercice qu’elle procure favorise la santé par la diminution du risque de maladie cardiovasculaire. Non polluante, elle ne contribue pas à l’augmentation des gaz à effet de serre.

Ne nécessitant pas de véhicule, ce mode n’implique pas le développement d’infrastructures particulières ni la réservation d’espaces dédiés au stockage (comme les stationnements).

La souplesse de la marche en tant que mode de locomotion par rapport à la nature du terrain permet de franchir des passages inabordables par des moyens mécanisés (montée d’escaliers, sentiers de montagne, rues piétonnes…).

Une équipe internationale de 14 chercheurs a suivi 3 127 adultes en bonne santé (2 151 femmes et 976 hommes), âgés de 19 à 94 ans. L’étude a montré que le nombre de pas recommandés par jour pour ceux qui veulent contrôler leur poids est de 12 000 pour les femmes âgées de 18 à 40 ans, 11 000 pour les femmes entre 40 et 50 ans, 10 000 de 50 à 60 ans, et 8 000 à partir de 60 ans. Les hommes de 18 à 50 ans devraient faire 12 000 pas par jour, et 11 000 pas à partir de 50 ans soit 8 à 10 kilomètres par jour pour garder un poids idéal.

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8 commentaires sur “Guide de la marche à pied à l’usage des automobilistes

  1. apanivore

    Si si il faut des infrastructures particulières ! Plusieurs fois par jour, je stationne en position assise ou couchée sur une infrastructure de dimension variable appelée « lit » ou « chaise » selon la configuration. Je simplifie en ne parlant pas des variantes que sont le tabouret, le canapé, le fauteuil de bureau, le siège de bar ou encore le trône.

    Il est à noter que seul un stationnement de grande dimension type lit ou à la rigueur canapé permet un rechargement optimal des batteries. L’ingestion de carburant seule ne suffisant pas à assurer l’autonomie du marcheur.

  2. Nico

    sympa!
    en même temps, des articles d’actualité font peur!…

    «Le grand bonheur pour nous, c’est de mettre toute la famille dans la voiture le week-end et d’aller faire des courses ou visiter des amis, explique Li Meng, une jeune cadre de 38 ans. Là, on a vraiment l’impression que tous nos efforts d’une vie n’ont pas été vains.»

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/02/03/04016-20100203ARTFIG00497-la-chine-saisie-par-lafolie-de-l-automobile-.php

  3. vesan

    Vous parlez de la marche comme de quelque chose de simple, d’aisé, une fois qu’on a fait le premier pas… mais vous n’avez assurément jamais vu l’état corporel d’un humain qui vit avec un appareillage automobile permanent depuis sa dix-huitième année (et quelquefois même la seizième année pour les cas les plus graves !).
    Évidemment, quand on ne voit que le haut du tronc, on ne peut imaginer ce qu’il y a dessous, mais j’ai DÉJÀ assisté à l’extraction de son véhicule d’un de ces humains appareillés, je peux en témoigner : c’est terrible ! Les muscles sont complétement atrophiés, le corps n’est plus qu’une masse grasse, molle (on appuie dessus, ça laisse un trou !), informe, voutée, adipeuse, tombante, grasse (par absence de sudation au grand air et d’élimination des toxines), fripée, capitonnée, pliée, repliée… bref, c’est un triste spectacle, qu’un esprit non préparé ne pourrait supporter sans défaillir.
    La description restera toujours en-deçà de la réalité, mais cette dernière est trop triste pour être restituée brute.
    La dégénérescence, l’incurie totale du corps vous tirent les larmes malgré vous. L’atrophie musculaire consécutive à la station assise permanente, fatalement assortie d’escarres purulentes, aussi appelées « escarres des automobilistes-télévisionnistes », est une terrible maladie, souvent incurable, beaucoup finissent leur vie dans leur appareillage, n’ayant même jamais pu voir la lumière du jour autrement que derrière une vitre ou un écran.
    Je trouve ça un peu facile quand on a deux jambes en état de marche de dire : « Lève-toi et marche ! » Un autre l’a fait avant vous du reste ! et ça… marchait, mais c’était Lui.
    Vous pourriez faire preuve d’un peu plus d’empathie pour ces gens, de pauvres hères, débiles physiquement et toxicomanes psychiquement, qui vivent depuis des années avec un encombrant appareillage automobile permanent parce qu’ils ne peuvent pas vivre sans, il faut les aider, mais progressivement ! avec une rééducation musculaire, de longues et patientes séances de kiné, etc. On ne marche pas comme ça du jour au lendemain !

  4. MOA

    ah oui, l’article en parle. C’est pour « garder le poids idéal ».(sic)

    Vue technicienne « de la vie »… comme d’hab… mouais…

  5. F.S.

    Ah ! Quelle bonne idée cet article ! Je suis une usagère convaincue de ce type de déplacement, ayant même pris l’habitude de considérer mes paires de chaussures comme mon véhicule ! A ce propos, je voudrais signaler ce qu’il m’a semblé observer au cours des années : à savoir que, les fabriquants de chaussures ayant constaté que celles-ci n’étaient plus désormais utilisées pour marcher mais plutôt pour conduire, en ont profité pour les faire à présent de plus en plus décoratives et de moins en moins confortables.

  6. Anne-Lise

    Cher auteur du guide de la marche à pied, j’ai beaucoup ri, mais je regrette que vous soyez passé un peu vite des premiers errements bipèdes de nos ancêtres homininés à l’automo(ch)biliste du 21ème siècle.

    J’eusse apprécié quelques rappels héroïques fameux, propre à encourager ce noble exercice, tel le franchissement des Alpes par Hannibal en 218 av. J-C., l’odyssée de Monsieur Polo Marco, né à Venise en 1254, qui fit en 9 mois le voyage d’Italie en Chine, à pied, des mules portant ses bagages.

    Lors d’un prochain article, peut-être nous régalerez vous de prouesses pédestres et historiques ?

    Je vous attends avec impatience.

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