Le mythe de l’économie hydrogène de Jeremy Rifkin

Partir d’une vision idéologique pour façonner la réalité jusqu’à réécrire les lois de la physique et de la thermodynamique, et ce, afin de conforter l’idéologie de départ: voilà un des grands drames d’aujourd’hui.

La vision de « l’économie hydrogène », chère à l’économiste Jeremy Rifkin, est un summum du genre. Suivons son raisonnement et montrons comment des idées qui sont distillées aujourd’hui dans les plus hautes sphères du pouvoir, en France et en Europe, se révèlent être complètement fausses.

L’énergie et internet

L’analogie courante avec Internet s’explique par le fait que dans la tête de beaucoup, l’énergie ressemble à de l’information. Cela se comprend, car l’énergie est difficile à définir: on peut se brûler, sentir une décharge électrique, constater un mouvement, mais elle n’est jamais palpable en tant que tel, un peu comme l’information. Mais attention, on va le voir, la comparaison s’arrête strictement là.

De plus, Internet exerce une véritable fascination: partage des savoirs à l’échelle de la planète, support en apparence complètement dématérialisé, semblant échapper à certaines des logiques capitalistes… Et tout est déjà en place pour cette analogie trompeuse Internet/énergie. Qui joue alors le rôle des ordinateurs ? Ce sont les bâtiments à énergie positive, chacun avec son panneau solaire et sa petite éolienne, ou son unité de production de biogaz s’il s’agit d’un quartier. Et qui pour les messages électroniques et autres informations numériques, indispensables à Internet? C’est tout trouvé, les flux d’énergie qu’on s’échange: électricité, hydrogène, gaz, qu’on produira depuis nos bâtiments à énergie positive. Et la toile et ses interconnexions? C’est le réseau électrique déjà bien réel qui se charge de support. Le tout, piloté, régulé par des Smartgrid, systèmes informatiques qui constituent le réseau intelligent dans le jargon des électriciens, qui arbitrera à tout moment s’il vaut mieux affecter l’énergie produite à recharger les batteries de votre voiture électrique ou à faire fonctionner la machine à laver, ou encore la vendre à votre voisin si vous la produisez en surplus… Il pourra aussi décider de vous couper l’électricité lorsqu’il n’y a pas assez de vent ou de soleil. Tout cela dépend de la météo, il faut préciser que Rifkin propose une électricité 100% renouvelable. C’est possible, nous dit-il, grâce à l’hydrogène comme moyen de stockage de l’électricité pour pallier l’intermittence du vent et du soleil. Voyons en quoi cette vision est erronée.

L’hydrogène

La technique de production d’hydrogène est connue depuis très longtemps, si elle ne s’est pas généralisée comme moyen indirect de stockage de l’électricité, c’est qu’il y a de réelles difficultés techniques pour passer à la grande échelle: réseaux de transport, pression importante pour conditionner le gaz, réservoirs de dimensions rédhibitoires, faible rendement, matériaux rares nécessaires à la technologie (platine). Cette technique existe dans les laboratoires, pour des applications réservées aux véhicules spatiaux et dans quelques prototypes. Mais cela n’arrive pas à franchir la rampe de l’industrialisation pour des applications autres que les batteries miniatures pour petit appareil (pour les raisons précitées) et ce, depuis des dizaines d’années. Combien de bus fonctionnent à l’hydrogène dans le monde par exemple? 100.000? 10.000? allez disons 1.000?… non: 47, sur toute la planète en 2010, soit même pas un exemplaire par pays. Et les rares projets de voitures électriques utilisant la pile à combustible (hydrogène donc) piétinent. Tout n’est pas fermé, les nanotechnologies changeront peut-être la donne, mais on le voit, on est très, très loin des promesses de « l’économie hydrogène » (J. Rifkin, L’économie hydrogène, 2002)

S’échanger de l’énergie comme on s’échange des messages électroniques?

Toute transformation d’une forme d’énergie en une autre ne se fait jamais avec un rendement de 100%. Pour l’électricité, le seul moyen de la stocker indirectement et massivement, c’est de remplir des barrages d’altitude d’eau au moyen de moteurs électriques. Lorsque cette eau redescend et fait tourner une turbine, elle restitue l’électricité initiale à hauteur de 70%-80%. C’est un excellent rendement dû à la technique utilisée et aussi à la taille du système STEP (station de transfert d’énergie par pompage). Les Suisses remplissent leurs barrages d’altitude en achetant de l’électricité à la France la nuit (donc pas chère) et revendent cette électricité en la faisant redescendre dans les turbines le jour aux Italiens, comptabilisée en électricité hydraulique verte dans le bilan énergétique suisse. En effet, on arrive par ce biais à avoir des grosses « batteries » (= barrage) de 1.000 MW de puissance, très courant dans les Alpes, à comparer par exemple à la batterie de stockage par voie chimique inaugurée par EDF récemment à la Réunion: 1 MW seulement… Le problème c’est que la plupart des sites pour faire ce type de barrage sont saturés en Europe.

Alors qu’en est-il de l’hydrogène comme autre solution de stockage de l’électricité? L’idée de Rifkin, qui n’est pas nouvelle, c’est le cycle de transformation suivant: électricité → énergie chimique (hydrogène) → électricité. En somme produire de l’hydrogène avec l’électricité en surplus de sources intermittentes, ce qui est une forme de stockage chimique de cette énergie, et au moment opportun, utiliser cet hydrogène dans une pile à combustible pour récupérer cette électricité.

Le problème c’est qu’à chaque conversion d’énergie on en perd… S’agissant de la conversion: énergie électrique → énergie chimique (hydrogène), le rendement est de 75%. Et concernant la restitution: énergie chimique → électricité, la compression de l’hydrogène se fait avec une perte de 10% (donc rendement de 90%), et quant au rendement de la pile à combustible, il est de 50%. Si on fait le calcul: 0,75 multiplié par 0,9 multiplié par 0,5, le rendement global tombe à 0,33, c’est-à-dire 33%. Loin des 70% des STEP et surtout très très loin de ses capacités de stockage (1.000 à 10.000 fois moins d’électricité stockée). On perd donc les deux tiers de l’énergie à chaque fois qu’on stocke de l’énergie par ce biais. C’est un vrai gâchis alors qu’on sait que le renouvelable produit déjà peu d’électricité.

Lire aussi :  Aménagement du territoire: Y a-t-il un pilote dans la grue?

Imaginez sur Internet l’envoi d’un message où le destinataire perd les 2/3 des informations, étonné, il le renvoie à son expéditeur qui en perd à nouveau les deux tiers du tiers restant: ce simple aller-retour de message aura fait perdre 90% de l’information: l’énergie est donc loin d’être aussi magique qu’Internet… C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les systèmes énergétiques ont été conçus pour subir le moins de conversions possibles. Le schéma classique c’est: production → consommation directe, et on s’arrête là, contrairement au schéma idéaliste: production → stockage → restitution → stockage → restitution → stockage etc., car dès le deuxième cycle, toute l’énergie aura été dissipée dans le processus de transformation.

Les bâtiments à énergie positive et la réalité des besoins

Il s’agit de bâtiments dont la production d’énergie (chaleur et électricité) est égale ou légèrement supérieure à zéro une fois les besoins en eau chaude, chauffage et électricité remplis. Et cela suppose le strict minimum en consommation électrique: l’éclairage simple et l’abandon de la plupart de nos équipements électroménagers et informatiques. De plus ce bilan est « lissé » sur toute l’année: il faut donc nécessairement faire appel au réseau électrique et donc à la production extérieure la nuit, en hiver ou en cas de météo capricieuse.

Si on y ajoute les besoins en mobilité, remplir la batterie de sa voiture électrique par exemple pour aller travailler le lendemain, alors il s’agit d’une véritable escroquerie: aujourd’hui, sur toute la surface de la terre, il n’existe aucun, mais absolument aucun, bâtiment à énergie positive qui réponde à cette exigence. Des bureaux d’études ont mesuré la performance de bâtiments classés « énergie positive », ils ont constaté que la consommation annuelle en énergie pour satisfaire le besoin de mobilité de ses occupants sur une base de 20 km par jour, était 25 fois supérieure à la consommation du bâtiment en lui-même, tous postes confondus, bâtiment « bonne énergie » à Grenoble.

Il manque donc un ordre de grandeur pour satisfaire l’unique besoin en mobilité… On le devine, à supposer que chacun dispose d’une telle maison individuelle « BEPOS » (Bâtiment à énergie positive), ultra-isolée et bardée de technologies, orientée plein sud, avec un ratio surface de façade et toiture par habitant très favorable, et en priant pour une météo clémente: et bien cela ne suffirait pas à couvrir tous les besoins, même basiques (un minimum de mobilité notamment, l’industrie, l’agriculture etc.).

La difficulté est multipliée lorsqu’on pense aux zones de fortes densités où l’habitat collectif domine. Par exemple, pour Paris: combien d’habitants pour quelle surface de toiture disponible? ou dit autrement: un immeuble de quatre étages avec vis à vis, comme c’est souvent le cas en ville, combien de locataires doivent se partager l’unique surface de la toiture du dernier étage? Autre aspect, il a été calculé que l’énergie nécessaire à la fabrication de ces bâtiments très sophistiqués (l’énergie grise) est équivalente à près de 50 ans de fonctionnement du peu de production propre d’énergie de ces mêmes bâtiments. Quid donc de l’énergie nécessaire pour la fabrication de ces équipements? En clair, avec ce système poussé à l’extrême, nous n’aurions plus rien à partager. Nous serions dans une situation de pénurie généralisée.

Il est évidemment souhaitable d’engager un vaste chantier de rénovation énergétique des bâtiments anciens et de construire massivement en norme BBC (bâtiment basse consommation), là n’est pas la question. Mais faire croire que les bâtiments de demain produiront suffisamment d’énergie pour faire tourner nos voitures, TGV, tramway, métro, tracteurs, camions, etc. et toutes les usines qui les fabriqueront, c’est clairement faux. En énergie, comme ailleurs, il faut savoir faire la différence entre 1, 10 et 100. Jeremy Rifkin n’est ni physicien, ni ingénieur et semble ignorer toutes ces données. Il est pourtant érigé en consultant sur ces questions hautement techniques auprès des collectivités et des grands d’Europe, et il exerce une influence idéologique grandissante à gauche: ce n’est pas bon signe et pas du tout à la hauteur des enjeux de la transition énergétique que nous voulons.

Amar Bellal

La Revue du projet, n° 22, décembre 2012

12 commentaires sur “Le mythe de l’économie hydrogène de Jeremy Rifkin

  1. Serge LUNEAU

    Je ne comprends pas votre propos : Depuis quand un maison à énergie positive doit-elle faire marcher une voiture ? Un BEPOS doit satisfaire SES besoins, soit chauffage + électricité en gros. Quant à votre vision de l’économie de l’hydrogène, elle est calquée sur celle d’EDF qui ne supporte pas de création locale d’énergie pour des besoins locaux. Bien sûr qu’il est difficile de transporter de l’hydrogène, c’est très léger et dangereux. Enfin quand vous parlez de rendement, souvenez vous que le moteur à essence est à 30% environ, comme la centrale nucléaire. Bon, le photovoltaïque est à 15 (je suis gentil) C’est vrai qu’on peut trouver ça bien peu. Quoi que, quand la source est inépuisable (soleil) ou renouvelable(hydrogène), tout ce qu’on récupère c’est du boni, non ?
    Alors, quelle est la « transition énergétique que nous voulons » ?

  2. Telramund

    Ce Rifkin se la raconte depuis très longtemps sur l’Europe par exemple. Là, il se la raconte sur la façon dont le monde va vivre comme avant mais avec de l’hydrogène en lieu et place du pétrole.
    S’il avait dix ans, on dirait que ce Rifkin est vraiment mignon. Le seul problème étant qu’il en a 68 !

  3. DEMEZ Robin

    En effet, cet article est judicieux. Il vaudrait mieux à l’avenir que des scientifiques ou des techniciens donnent un « savoir » et/ou une expertise sur une ou des questions énergétiques que de laisser un économiste basé sur les Lumières(XVIII siècles) pas au fait de données solides en physique ou autre matière scientifique.

  4. Alex

    Je trouve cet article fort intéressant du point de vue de sa mauvaise foi.
    En effet, prouver que l’hydrogène ne fonctionne pas aujourd’hui est facile car la technologie n’est pas encore maitrisée.
    Quid d’un stockage local ?
    Il vaut mieux 30% sur du nucléaire ou 30% sur du soleil ?
    Pour ce que j’ai lu de JR, il me semble que le stockage passe également par une multiplicité des moyens de production et un réseau de smartgrid, autrement dit, les lois de la statistique lisse la production totale et la rend plus stable et donc maitrisable (moins besoin de stockage).

    Ensuite les BEPOS ne sont qu’un moyen de production local. cela ne retir pas, bien évidemment, les production plus importantes que sont l’hydroélectrique, léolien offshore, les centrales solaire thermique ou PV dans des lieux adaptés, etc.

    Diminution de la consommation + apport local d’énergie + renforcement des productions renouvelables là où elles sont les plus efficace + réseau smartgrid = bien meilleur production et gestion de l’énergie.

  5. factsory

    @Alex

    « En effet, prouver que l’hydrogène ne fonctionne pas aujourd’hui est facile car la technologie n’est pas encore maitrisée. »
    C’est bien le problème. Si la technologie n’est pas maîtrisée, pourquoi faire des plans sur la comète ? On pourrait aussi dire, allez hop, on produit de l’énergie par fusion et il y en a pour tout le monde ! Sauf qu’on ne sait pas faire. Si on cherche des solutions, autant qu’elles puissent être utilisées. Sinon ça fait joli sur l’étagère mais ça n’est pas très utile.

    « les lois de la statistique lisse la production totale et la rend plus stable et donc maitrisable »
    À l’échelle de l’Europe occidentale ce n’est pas vrai. Quand il fait nuit, c’est pour tout le monde. Quand il y a un anticyclone, il y a beaucoup moins de vent…

    « les production plus importantes que sont l’hydroélectrique, léolien offshore, les centrales solaire thermique ou PV dans des lieux adaptés, etc. »
    L’ydroélectrique, est déjà au taquet, ou pas loin. Les autres moyens proposés nécessitent du stockage.

    Le fait d’avoir une production décentralisée avec plein de petites unités génère énormément de gaspillage. Il faut un réseau électrique encore plus dense reliant toutes ces unités, il y a donc plus de transport. Les renouvelables intermittents nécessitent d’être en surcapacité (en puissance installée par rapport à la puissance nécessaire) pour satisfaire les besoins.

  6. AtomicBoy44

    Serge LUNEAU

    « Alors, quelle est la « transition énergétique que nous voulons » ? »

    Certainement pas celle qui viderait aveuglement notre porte monnaie aussi vite que les choix actuels pris par certains pays limitrophes. Pas en ce qui me concerne en tout cas.
    La transition doit être abordable pour tout le monde, pas uniquement pour les khmers vert qui voudraient ériger une dictature écologique a n’importe quel prix alors qu’un nombre non négligeable d’entre eux ne connaissent pas les bons ordres de grandeurs et/ou consiomment plus que la majorité.
    La vidéo comparative de Groland entre un Bobo Vert et un « Français moyen » qui roule en vielle bagnole, et consomme bcp de produits qui engendrent des pollutions est très révélatrice. Le Bobo vert toute l’année qui a des moyens est vert en apparence mais quand il prend l’avion il explose tous les quotas. et les avions a l’hydrogène, c’est pas encore p)iur tout de suite…même si eads et boeing y travaillent. Pour l’instant on palle cela des fusées, et elles propulsent surtout des satellites ou des touristes fortunés.

  7. Jean-Marc

    « Alors, quelle est la « transition énergétique que nous voulons » ? »

    Certainement pas celle qui viderait aveuglement notre porte monnaie aussi vite que les choix actuels pris par certains pays limitrophes.

    ???
    Celle ???

    actuellement, en espagne, portugal, grèce,
    on « vide aveuglement leur porte-monnaie » dans « certains pays limitrophes »,
    mais celà n est AUCUNEMENT fait dans un but de « transition énergétique »

    il ne faut pas conforme la politique de Merkel et de ses vassaux, avec une politique qui serait adaptée à la transition énergétique, bien au contraire.

    S’il existe des khmers, actuellement en europe, il s agit de khmers libéraux :

    Le libéralisme (d’où découle les sub-primes) est la cause de la crise de 2008, donc… rajoutons une couche de libéralisme, pour nous sauver…
    Si des millions de personnes ne payaient pas tous les jours cette politique absurbe, celà serait drôle.
    [diminution des pension retraites, de la sécu, des salaires de fonctionnaires, du nombre de fonctionnaires et autres dans ces pays… mais aussi en france (création par sarko de la franchise médicale, explosion du nombre de médocs déremboursés, diminution du nombre de fonctionnaire, gel du point d indice (équivallent, vu l inflation, à une baisse de salaire),…)]

    p.s.
    une autre solution existe cependant,
    c.f. l Islande… qui serait aussi mal barrée que la grèce ou le portugal,
    si elle avait appliqué les conseils de Merkel et de l’ UE :
    http://blogs.mediapart.fr/blog/la-garnie/240112/apres-son-refus-de-payer-sa-dette-l-islande-fera-le-triple-de-la-croissan

  8. Genjo

    Votre article est déjà périmé dès sa publication…

    Je vais me limiter au paragraphe « hydrogène » pour vous faire constater que votre argumentation ne tient pas; et je ne parlerai pas du reste…

    « La technique de production d’hydrogène est connue depuis très longtemps, si elle ne s’est pas généralisée comme moyen indirect de stockage de l’électricité, c’est qu’il y a de réelles difficultés techniques pour passer à la grande échelle » ==> il y a déjà des mises en place au niveau industriel (SymbioFCell, CEA, McPhy/Piel…).

    « pression importante pour conditionner le gaz, réservoirs de dimensions rédhibitoires » ==> le stockage avec des hydrures développé par le CNRS permet de stocker avec plus de densité et avec très peu de risque (http://www.afh2.org/fr/4._transport_stockage_distribution, http://www.mcphy.com/fr/produits/stockage-hydrogene-solide/)

    « matériaux rares nécessaires à la technologie (platine) » ==> il existe d’autres catalyseurs moins chers (cobalt, molybdène, nanotubes de carbone, http://www.cea.fr/recherche-fondamentale/produire-de-l-hydrogene-sans-platine-27153)

    « réservées aux véhicules spatiaux et dans quelques prototypes » ==> actuellement bus, balayeuses en suisse, transport, stockage, équilibrage offre et demande d’énergie…

    « Et les rares projets de voitures électriques utilisant la pile à combustible (hydrogène donc) piétinent. » ==> Voici une jolie liste : http://www.ffc-asso.fr/thematique-chimie/colloques-ffc/piles-a-combustible-une-realite-industrielle.html, LA green GT au Mans…

    C’est vrai qu’en France on est à la rammasse, comparé à la corée du sud, l’allemagne, les USA, les pays scandinave, l’angleterre, http://www.cnetfrance.fr/cartech/les-ambitions-du-royaume-uni-pour-l-hydrogene-39786912.htm

    Je suis régulièrement les actus depuis des mois et on peut s’apercevoir que ça bouge fort et qu’aucun industriel ne veut rater le créneau, certains n’y croyaient pas et maintenant veulent rattraper leur retard.. (http://www.cnetfrance.fr/cartech/renault-nissan-et-les-deceptions-de-l-electrique-39786979.htm)

    Suivez les actus, jugez par vous même, faites-vous votre propre avis, personnellement je ne fais que constater et je ne partage pas l’avis de cet article..

    Au passage, il existe des villages entièrement autonome et à bilans positifs…

  9. Jean-Marc

    Voici une jolie liste : http://www.ffc-asso.fr/thematique-chimie/colloques-ffc/piles-a-combustible-une-realite-industrielle.html, LA green GT au Mans…

    je cite :
    Piles à combustible : une réalité industrielle

    28 novenbre 2012
    ASIEM Paris France

    Qui aurait pu imaginer au début de cette décennie qu’une voiture dotée d’une pile à combustible, utilisant de l’hydrogène et l’oxygène de l’air, en rejetant de l’eau, et développant une puissance de 300 kW, allait s’aligner, en compétition, sur le circuit des 24h du Mans, en juin 2013 ?

    Question rhétorique de l article :
    Qui aurait pû imaginer qu’une voiture électrique participe à une course ?

    Réponse :
    ben… toute personne qui a de la mémoire…
    Et même, une voiture électrique qui GAGNE des courses, dont des records de vitesse :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Jamais_contente

    – Première voiture à avoir atteint les 100km/h… et c’était au XIX siècle ! ! !
    (la preuve, en plus des embouteillages monstre de Pékin, et des morts dans l’OCDE, s’il le fallait, que la voiture est un concept du passé)
    En 1899 pour être précis.
    Elle a battu plusieurs fois son propre record, pour atteindre les 105,85 km/h lors de son dernier record.

    Là, leur merveilleuse annonce n est pas qu’une voiture à hydrogène a gagné les 24h du Mans.
    Non, Non,
    c est juste qu’ils vont l’aligner au départ en 2013
    Donc, tant qu’on n a pas de résultat en course, c est légèrement anticipé de crier à la réussite..

    En sachant qu’une voiture de course 1ere ne signifie rien :
    La jamais contente en 1899, a ouvert une voie royale à la généralisation de l auto électrique.

    Résultat ?
    Quel pourcentage de voitures électriques en F1, en rally-raid, mais surtout dans nos rues ?
    Moins de 1% à chaque fois…

    Dans ma prime jeunesse, comme certaines de mes revues et de mes livres, je m enthousiasmais pour la voiture volante, censée arriver dans les années 90.
    Bon… l’ULM est arrivé… c est ce qui se rapproche le plus d’une voiture volante.
    Mais, en venant travailler, ce matin, je n ai pas remarqué une nuée d’ULM dans le ciel…

    Si tu as moins de 14 ans, tu as le droit de croire à l’avenir de la voiture à hydrogène, et d’y rêver : celà permettra de développer ton imaginaire (et de bien dormir);
    mais, si tu as plus de 18 ans, renseigne toi sur les lois de la thermo-dynamique, sur les problèmes d encombrements des villes, et autres problèmes liées à la FORME VOITURE (et pas seulement à sa motorisation) et aux ordres de grandeurs d’électricité à produire pour recharger une france, un monde équipés en voiture à hydrogène.

    Pour les ordres de grandeur d’énergie à produire, la réponse se trouve ici :
    http://www.manicore.com/documentation/voit_elect.html

    Par contre, une VRAIE solution, expérimentée par des milliards de personnes dans le monde, dont des millions dans l’OCDE, se trouve ici : http://www.manicore.com/documentation/deplacements.html

    La marche, le vélo (avec sacoches et/ou remorques), les TEC

    (les plus importants expérimentateurs se trouvent dans les pays pauvres, mais on en trouve de plus en plus dans l’OCDE, des contraints, mais aussi de plus en plus de choix volontaires)

    Pour les pb de la FORME VOITURE, ce petit quizz :
    http://carfree.fr/index.php/2009/12/04/petit-quizz-des-villes-respectueuses-de-lenvironnement/
    Après, qu’elles fonctionnent à hydrogène ou au jus de navet, ne change pas grand chose…
    (sauf pour les producteurs et consommateurs de navets).

    Précision : l’électrique n est pas complétement à jeter.
    La preuve, le véhicule électrique existe déjà, et il est PARTOUT :
    les trains, trams, trolleys, escalators, ascenseurs, télécabines, téléphériques, ….
    Ces exemples qui ont réussit ont deux points en commun :

    – Contrairement à une automobile, ils ne sont pas un transport individuel, mais un transport collectif en site propre… dans lesquels peuvent monter des transports en individuels (rolleurs, skate, vélo, échasses urbaines, ou autre.. par exemple, des fauteuils roulant ou des pieds)
    Ainsi, le rendement énergétique par passager, et la place occupée sur la chaussée par passager sont largement optimisées, par rapport à un véhicule de forme-voiture de 1.4 tonnes, de 8m2 au sol, consommant 10m2 de chaussée à l arrêt (sans tenir compte des parkings) pour transporter 1.2 personne

    – ils ne stockent pas l’énergie, mais consomment directement l’énergie du réseau, sans gaspillage d’énergie de conversion en énergie stockée, puis pertes lors du stockage, puis gaspillage lors de la conversion de l énergie stockée en énergie utilisée :

    réduire les gaspillages, et utiliser directement, SANS avoir à transporter un lourd, voire dangereux ou très dangereux réservoir d’énergie, est la clé de leur succès.

    (petit bonus :
    sans réservoir à énergie, le problème des terres rares ou métaux rares ne se posent plus…)

  10. Jean-Marc

    Oups,
    J ai oublié une donnée importante :
    la voiture électrique existe actuellement en grande nombre dejà dans UN type d’endroit.

    Un endroit merveilleux, où tout le monde se déplace à pied ou en fauteuil, sans s en plaindre le moins du monde (à part cette voiture spéciale, et les voitures de secours, aucune autre voiture n est présente).

    Et, intelligement, ce n est pas une voiture de 8m², faite pour transporter 5 personnes, mais utilisée par 1.2 personne, avec un moteur fait pour atteindre 150km/h pendant près de 1000km, mais utilisée pour se déplacer en ville à 45km/h sur 5 km pendant seulement 1h par jour, et qui reste parquée pendant 23h/j…

    Nonon,
    là, c est un véhicule dont l’optimisation de conception et d occupation au sol se rapproche (sans l atteindre) des TEC plutôt que des autres voitures :

    conçue pour se déplacer à 5km/h, avec un moteur prévu pour 5km/h,
    une 1.8 place occupée par +/- 1.2 personne
    avec une surface au sol inférieure à 2 m²,
    et étant en multi-utilisation : dès qu’on la laisse, une autre personne peut l’utiliser.

    Par contre,
    cette voiture électrique ne possède pas de réservoir d énergie, mais est alimentée en continue par du courant (grâce à une perche la reliant au toit électrifié du manège).


    Au passage,
    c est « amusant »,
    je n ai jamais entendu quelqu’un répondre à « tu as fait quoi ce week-end? »

    – j ai roulé sur l A31, ou l A4, ou l’A99 pendant des heures et des heures, c était GÉNIAL ! ! ! !
    A un moment, on a eu droit à une animation : un carambolage ! t imagine !
    C était mieux que la dernière fois : On n avait eu droit qu’à l’animation classique : un simple embouteillage :'(

    Par contre, on peut les entendre dire :
    – j’ai monté la tour eiffel
    – j ai visité le mont st michel,
    – je suis allé à la plage
    – je suis allé à la piscine / dans un aqua splash
    – je suis allé en thalasso
    – je suis allé dans un centre d attraction,
    – je suis allé dans un center park,
    – je suis allé au ciné/théatre/opéra (hors ciné – drive-in.. qui n’existent pas/plus en france? non?)
    .
    .
    .
    Que des endroits où (même si -actuellement- bcp s’y rendent en voitures…) la voiture n a pas le droit de citer…

  11. AtomicBoy44

    Je vois que certains ont compris que l’hydrogène n’est qu’un vecteur, tout comme l’électricité. il ne suffit de savoir le stocker et « le bruler/utiliser »convenablement, il faut d’abord et avant tout le produire.

    Un vecteur énergétique est donc aussi propre que la manière de le produire. Or l’hydrogène n’est pas propre a a cause des rendements de production d’une part en plus les rendements a l’utilisation que ce soit en tant que combustible ou a travers un catalyseur ne sont pas extraordinaires.

    Bon sinon, on peut faire de l’hydrogène avec des réacteur a haute température comme je le lisait je ne sais plus ou.

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