Pour l’abandon du projet d’extension de l’autoroute A51

Voici une pétition destinée au ministre des transports, M. Cuvillier, pour lui demander de résister aux pressions de certains élus de l’Isère et des Hautes Alpes qui veulent réinscrire dans la liste des Grandes Infrastructures de Transport à réaliser, le projet d’extension de l’autoroute A51, entre Grenoble et Sisteron, via Gap.

Depuis l’été 2012 des élus dont M.A.Vallini, président du Conseil général de l’Isère, et Mme Karine Berger, députée des Hautes Alpes, mettent tout en oeuvre, avec le soutien de quelques groupes économiques et politiques, pour que le projet d’autoroute A 51, rejeté lors du Grenelle de l’environnement, fasse de nouveau partie des infrastructures de transport à réaliser.

Rappel de la situation:

Du côté de Grenoble : son agglomération connaît de graves problèmes d’encombrements automobiles et de pollution atmosphérique. Elle est desservie par plusieurs autoroutes, dont au sud, le tronçon déjà réalisé de l’A51.

Du côté de Gap : des élus revendiquent d’être intégrés dans un axe autoroutier en argumentant sur l’enclavement de leur ville.

Entre les deux : des zones de montagne avec des richesses agricoles et des espaces naturels remarquables (entre le Parc national des Ecrins et le Parc Régional du Vercors): Trièves, Beaumont, Champsaur, Dévoluy, Buëch, traversées par deux grandes voies routières (RD1075 et RN85) et la voie ferrée Grenoble- Veynes- Gap.

La partie existante de l’A51 a été déclarée « tronçon autonome » par le Conseil d’Etat. Elle ne peut donc justifier en soi la poursuite de l’autoroute. Dans le passé ce projet avait eu les avis défavorables du Conseil général de l’Isère et du Conseil Régional de Rhône Alpes. Celui-ci vient de se prononcer de nouveau contre ce projet.

Lire aussi :  Ne laissons pas Nicolas Sarkozy brader le climat pour les intérêts de l'industrie automobile!

Nous remettons en cause ce projet sur tous les plans.

http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/abandon-projet-extension-autoroute-a-617.html

10 commentaires sur “Pour l’abandon du projet d’extension de l’autoroute A51

  1. jacques dutheil

    Au vu des propositions des « cyberacteurs » du lien, une solution possible pour calmer les mégalomanes amateurs de refrains et tubes à 4 bandes bitumées, serait sans doute à trouver du côté ferroviaire.

    Solution qui en version basse intensité devrait, avec un moindre investissement en infrastructures, améliorer les relations actuelles…

    Qu’en pensent les adhérents et militants de la FNAUT et des comités de lignes?

  2. Le cycliste intraitable

    Ce projet d’A51 entre Gap et Grenoble sent l’absurdité dès l’approche du col de Fau, où deux tunnels ont été creusés : un seul est actuellement utilisé pour faire circuler du trafic sur 2×1 voie car l’argent semble avoir manqué pour construire la seconde chaussée…

    Le projet est complètement mégalomane : en bonne partie en pont-tunnel, et plusieurs kilomètres sur un terrain géologiquement très instable. Un cauchemar – ou un défi – pour des ingénieurs en génie civil. S’ils se sont déjà dégonflés avant col de Fau, qu’en sera-t-il de la traversée du Trièves et du Champsaur ?

    Enfant, j’avais lu dans un magazine qu’une partie de l’autoroute serait limitée à 110 km/h, voire 90 km/h… soit autant qu’une nationale !

    Je savais que beaucoup d’élus haut-alpins étaient favorables au tronçon par l’est de Gap, pour désenclaver une région un peu loin de tout. Que Vallini soit de leur côté est inquiétant, mais attendons qu’ils trouvent 3 milliards pour construire une autoroute dimensionnée pour un trafic comme on en a quelques jours par an.

    Sachant que la Région Rhône-Alpes est contre, et la région Provence s’en fiche et l’État n’a officiellement plus de sous, il va falloir faire un PPP crade ou aller mendier chez les émirs du Golfe pour construire une telle autoroute.

  3. zaph

    Il serait plus judicieux de continuer à « retaper » la vieille ligne Grenoble Veynes au lieu de dilapider de l’argent dans ce projet du siècle dernier.

    Déjà à certaines heures des bus remplacent les trains et le risque et grand que cela ne soit qu’un essai. Peut-être pour justifier l’autoroute?

    Les pendulaires du Trièves travaillant sur l’agglo Grenobloise devront reprendre leur voitures et les touristes ne pourront plus le visiter en mettant le vélo dans le train et parcourir tranquillement ce plateau magnifique bordé de montagnes.

  4. Le cycliste intraitable

    En car, on met 1/4 d’heure de plus qu’en train pour relier Grenoble à Monestier, et 10 minutes de plus pour relier Grenoble à Gap.

    Les trains qui circulent sont au minimum des autorails diesel ATER (X73500), de masse 50 tonnes et de capacité 64 places. Un car a une capacité de 50 places et pèse environ 12 tonnes. Au risque de décevoir les fanas de train, en cas de faible affluence il est bien plus économique et écologique de faire rouler des cars.

    Relever la vitesse maximale sur la voie ferrée, actuellement de 80 km/h, n’est pas rentable compte tenu de la géométrie de la voie : il y a des courbes de rayon 300 m.

    Par contre, transférer le fret léger sur rail – il n’y a pas d’industrie lourde dans les Hautes-Alpes – et créer une liaison de car performante entre Gap et Grenoble (2 h avec pas trop d’arrêts avec les routes actuelles) serait de loin la solution la plus efficace pour réduire le trafic routier entre Gap et Grenoble.

  5. Jérémy THIRY-CESAIRE

    Je pense pas qu’il soit le plus important de créer une jonction autoroutière entre La saulce et le Col du Fau, par contre je pense que la rénovation des routes N85 et D1075 couteraient moins cher et serait beaucoup plus utile.

  6. astier

    D’un certain âge et d’une certaine expérience, je viens de lire avec beaucoup d’intérêt vos mails. A vrai dire, je les ai relu plusieurs fois. De prime abord, j’ai cru que c’était encore la litanie habituelle de fascistes sectaires écolo et babacool contre les autoroutes, les sales voitures, les salauds qui vivent à la campagne et qui devraient rouler en cheval, ou en vélo sous la neige… etc… Mais il y a des choses intéressantes dans ce que vous écrivez. terrain géologique, trains diesels et capacité. je n’aime pas les débilités hystériques sans cervelle comme « mettons les touristes et leur vélo dans les trains » mais j’aime le dernier mail ( thiry cesaire ). je m’abonne à votre site.

  7. Pridome

    Je ne sais pas ce qu’il faut faire, mais il faut vraiment faire quelque chose !!! Je parcours régulièrement ce tronçon entre Grenoble et Sisteron. C’est une route épouvantable. Douze passages à niveau, 2 voies sur tout le parcours, des camions en convois, des dépassements dangereux, des limitations de vitesse (justifiées) à 50 par endroits, des travers&es d’agglomérations difficiles, avec des feux tricolores qui provoquent des embouteillages.Sans compter les bouchons fréquents dans la descente du col de la Croix Hte en direction de Grenoble. (3 fois en six mois) Est-ce cela que vous voulez préserver en vous opposant à la construction d’une route ou d’une autoroute moderne ? L’automobile est peut-être obsolète, l’autoroute est sans doute un concept du siècle dernier, mais est-ce une raison pour laisser cette route telle qu’elle était sans doute dans les années 20 ?
    Il y a certainement place pour le chemin de fer ET une route (à 4 voies) sur ce tronçon.

  8. Jean-Marc

    « Je parcours régulièrement ce tronçon entre Grenoble et Sisteron. C’est une route épouvantable. [..] des camions en convois, des dépassements dangereux, »..

    Pridome :
    regarde une carte avec les courbes de niveaux ou regarde ce qui entoure ta route quand tu fais le trajet :

    Pour créer une nouvelle route ou élargir la route actuelle, passer de Grenoble à Gap puis Sisteron nécessite bcp bcp d aménagements.

    par contre, passer de Grenoble à Lyon (ou directement à Valence),
    de Lyon à Valence (voie idéale… le long du Rhône : tout plat), puis de Valence à Sisteron (en suivant la vallée) nécessite bcp moins d aménagements.

    Il y a 3 façons d essayer d améliorer la circulation sur Grenoble Gap :

    – la méthode de la DDR (Drire) : élargir-dédoubler les voies encombrées par les camions :
    méthode vouée à l’échec : il y a deja de très nombreux camions, alors que la voie est sous-dimentionnée pour eux -> si on l’élargit, il y aura encore plus de camions… (ceux qui refusent actuellement de la prendre, du fait de son encombrement/dangerosité), celà permettra juste d augmenter le traffic… mais en parallèle, d augmenter les embouteillages et les morts (plus de traffic, et plus de différence de vitesses entre la voie en heures creuses ou pleines). En fait, comme les distances seront réduites en heures creuses… celà incitera les particuliers et entreprises à l’étalement… et donc à se retrouver coincer dans les embouteillages aux heures pleines, une fois que chacun s ‘est installé 5 ou 20 km plus loin qu’auparavant, grâce à l » amélioration » de la voie existante.

    – la méthode De Braess (http://carfree.fr/index.php/2012/07/18/le-paradoxe-de-braess/ ) :
    il faut que l’usage de cette route soit moins pertinent -> interdiction des véhicules de plus de 4 tonnes -> certains camions sont remplaçés par 2 ou 3 J7, moins larges, plus réactifs, mais en parallèles, d autres camions utilisent d autres voies, ou ont mutés en ferroutage (camions sur rail, ou directement marchandises dans trains)

    La meilleure façon :
    – améliorer les voies (TRAIN en priorité et, s’il reste de l argent, route) grenobles-lyon, lyon-valence, grenobles-valence et valence-gap, et créer une contrainte sur la route ultra dangereuse grenoble-gap, avec, par exemple, une interdiction aux véhicules de plus de 24tonnes et/ou une diminution des vitesses légales, et/ou création d’une voie pour les transports actifs (ainsi, vu la distance, aller de laragne à sisteron, de veynes à serre, de…, à vélo, pourrait être facilité, ce qui enlèverait des voitures de la voie actuelle; cette voie propre serait largement moins couteuse à faire qu’une nouvelle voie pour les camions).

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