« Je vais finir par me séparer de ma voiture… »

J’avoue que j’aime bien regarder le journal télévisé de France 2 qui est l’organe de communication (plutôt que d’information) privilégié des Gouvernements successifs.

Il s’agit, pour les journalistes d’exprimer, en les collant au plus près, les grandes angoisses collectives qui animent la société française en les mettant dans la bouche d’interviewés sur le trottoir pour plus de réalisme.

Parmi ces angoisses épidermiques et périodiques, la victimisation des automobilistes est un refrain classique qu’on nous sort très souvent assorti de l’interview de représentants de l’association « 40 Millions de Pollueurs » (pardon! « 40 millions d’Automobilistes ») et de la Ligue Contre la Violence Routière.

Oui ! Madame Micro Trottoir, vous avez raison de sourire, une nouvelle vie s’offre à vous sans voiture ! Fini le stress, la sédentarité et l’hypovigilance, à vous la marche à pied et ses multiples bienfaits sur la santé: renforcement du squelette, stimulation de la circulation sanguine et… ouverture de votre cerveau au monde qui l’entoure.

Ces dernières années, on assiste à un phénomène social sans précédent: le renoncement par la génération automobile à son joujou préféré. Et les ventes plongent. Les nouvelles générations abordent l’automobile sous un jour très différent via des sites d’auto-partage et de locations particulières en l’intégrant comme un élément parmi d’autres dans une stratégie globale du déplacement où les considérations sanitaires et écologiques sont incluses.

A mes yeux, l’automobile particulière est vraiment un objet marqué XXème siècle en Europe. C’est un objet du passé et je m’en réjouis.


GC

19 commentaires sur “« Je vais finir par me séparer de ma voiture… »

  1. Vincent

    > Ces dernières années, on assiste à un phénomène social sans précédent: le renoncement par la génération automobile à son joujou préféré. Et les ventes plongent. Les nouvelles générations abordent l’automobile sous un jour très différent via des sites d’auto-partage et de locations particulières

    Mouais. C’est comme présenter la colocation comme un choix, qu’il n’est que rarement : quand on sait 1) qu’une voiture coût en moyenne 5.000€/an (amortissement, essence, entretien, assurance, parking, PVs, etc.) et 2) que l’âge moyen d’achat d’un véhicule neuf est de… 58 ans, l’explication plus probable, c’est que les jeunes n’ont tout simplement pas la tune pour s’acheter une caisse.

    De toute façon, l’option no caisse n’est vraie que dans les centre-villes : en banlieue/zone rurale, la bagnole est indispensable.

  2. Struddel

    Correction : Elle est inévitable.

    On la voit partout, mais elle n’a rien d’indispensable : la preuve, j’habite en banlieue rurale et je n’en ai pas. Mes voisins de droite et de gauche non plus. Mes voisins d’en face non plus.

    C’est un petit hameau ou les ruelles médiévales sont trop étroites pour laisser passer une voiture (à l’époque de leur apparition la voiture n’existait pas), du coup personne n’en a, pourtant on vit tous très bien sans et on est tous capable de se bouger les miches pour faire les 5 ou 6 km qui nous séparent de la ville centre de l’agglomération.

  3. Laurent

    Vu le nombre de salariés à qui on demande d’avoir une voiture pour les payer au SMIC (et parfois même à temps partiel) l’adage « je travaille pour payer ma voiture, je paye ma voiture pour aller travailler » est toujours d’actualité.

  4. Vincent

    TPAND: « The Plural of Anecdote is Not Data » 😉

    Jeune, célibataire, sans enfants, c’est déjà beaucoup plus simple. Pour y avoir randonné en vélo, même en Hollande et au Danemark, on voit des voitures partout en banlieue, alors dans le reste de l’Europe où tout l’urbanisme a été pensé depuis des décennies pour la voiture…

    Quid des commerces, puisqu’il n’y en a quasiment plus en centre-ville et que quand il y en a, les prix sont beaucoup plus élevés que dans les hypermarchés en périphérie? Pour les mêmes types de produit, il suffit de comparer les prix des Monop au centre de Paris et ceux pratiqués dans les hyper de banlieue.

    Vu les investissements gigantesques que nécessiterait la relocalisation des habitants en ville (revenir sur 50 ans d’étalement urbain, ça ne se fait pas d’un coup de baguette magique), la voiture électrique reste une solution beaucoup plus réaliste pour gérer la fin du pétrole, d’autant que pavillon de banlieue = prise électrique directement accessible sans investissement.

    On peut d’ailleurs suivre avec intérêt l’aventure Tesla : à ce rythme, il n’est pas irréaliste d’envisager que les prix de ces véhicules tombent d’ici 10-20 ans à un niveau qui les rendrait abordable par la majorité des gens, surtout si l’on prend en compte le moindre prix du carburant et de la maintenance. Et c’est sans parler des hybrides type Volt qui peuvent assurer la transition.

    http://en.wikipedia.org/wiki/Tesla_Motors
    http://en.wikipedia.org/wiki/Chevrolet_Volt#Specifications
    http://www.rowetel.com/blog/?p=1782

  5. cycliste alcolique

    @Vincent
    J’ai 40 ans, des enfants, une femme, pas de voiture (par choix) et pedale 50 km par jour.
    Eclairez-moi Vincent, a quelle source naturelle et inepuisable d’electrecite ces fameuses prises des pavillons des banlieues Francaise sont elle raccordees deja? J’ai des trous Ca doit etre l’age ;-).

  6. Jean-Marc

    Laurent :
    « Vu le nombre de salariés à qui on demande d’avoir une voiture pour les payer au SMIC (et parfois même à temps partiel) l’adage « je travaille pour payer ma voiture, je paye ma voiture pour aller travailler » est toujours d’actualité. »

    ???
    à qui on demande d avoir une voiture ???

    Hors professionnels de la route (VRP en voiture indiv), c est très rare.

    on demande parfois à des employés d avoir le permis B, pour dépanner, pour faire une livraison/aller chercher qq chose.

    Mais, s’ils sont livreurs ou autres, la voiture de fonction (fourgeonnette de plombier ou autre) est normalement fournie, ce n est pas la voiture personnelle qui fait le trajet domicile-travail qui sert après à aller sur le chantier ou à faire les livraisons…

    [rare exception : les patrons de leur propre boite :
    leur voiture personnelle est à la fois personnelle et de société … et parfois, elle est légalement personnelle (avec frais réels) mais sert pour les trajets pro (les VRP indépendants sont un cas particulier de ces patrons indépendants)].

    Remarque :
    il reste bien le cas des intérimaires, qui font des missions ponctuelles, à des endroits très variables.

    Pour eux, oui, un moyen de déplacement indiv. est demandé
    (après, que ce soit un vélo, un VAE, une mob. de 1950, une ferrari ou un hélicoptère, la société d’intérim s’en moque, du moment qu’on respecte les horaires…)

    Par contre, la question peut être assez souvent posée en entretien…
    donc il est nécessaire d avoir préparé sa réponse… qu’on ait une voiture ou non
    (car la vraie question, qui intéresse le futur employeur,lorsqu’il pose cette question, n est pas de connaitre le modèle et l année de ta voiture, ni tellement de savoir si tu as une voiture… mais, parfois, c est la possession du permis B qui l’intéresse (surtout pour les emplois sans qualif : tu as au moins réussi un examen, dont le code), ou la possibilité de te demander d aller, parfois, sur un autre site du groupe, ou autres raisons)

  7. Struddel

    VINCENT : « Jeune, célibataire, sans enfants, c’est déjà beaucoup plus simple. »

    De qui parles-tu ? Pour ma part je suis marié et j’ai un enfant.

    Et je n’ai JAMAIS eu de voiture et n’en ai JAMAIS eu besoin, c’est comme ça : pour ceux qui ne savent pas se débrouiller sans, c’est simplement qu’ils n’ont pas cherché à le faire, car il n’y a rien de sorcier, c’est une réalité.

    Quant aux commerces de centre-ville, il y en a justement plein et c’est tout l’intérêt des villes.

    Peu importe les superettes type monoprix, ce sont des grandes surfaces de centre-ville, aucun intérêt.

    Le marché pour les produits frais, les drogueries pour les produits de la vie courante, et les commerçants apropriés pour à peu près tout (fromage chez le fromager, café chez le torréfacteur, alcools chez le caviste).

    On découvre alors qu’au lieu de faire la queue machinalement à la caisse de l’hyper de banlieue ou de la supérette du coin, on peut discuter avec des commerçants qui connaissent leurs produits et qui aiment en parler, c’est autrement appréciable.

    Quant aux prix des produits, ils me reviennent NETTEMENT moins cher que le coût mensuel d’une voiture, ce n’est même pas comparable, je dépense BEAUCOUP moins avec mon style de vie qu’une famille se pensant dépendante de son automobile et je consomme des produits d’une toute autre qualité.

    La vie que tu présentes n’est pas très enviable : il suffit d’entendre les gens râler à longueur de temps contre les courses inévitables du vendredi soir : embouteillages enfermé dans une boîte, recherches de produits industriels suremballés parmi des rayons sans âme au milieu d’une foule insupportable, queue à la caisse de 20 min pour un semi-sourire de la caissière si on a la chance de tomber sur une personne agréable passant outre les difficultés de son métier, bonjour, au revoir, on repart avec son chariot, puis vient la séance de mise au coffre, et retour dans les embouteillages, et vient la séance de rangement dans les placards et dans le réfrigérateur.

    Quelle vie passionnante. En attendant, pendant que mon collègue de bureau cherche le café soluble de marque distributeur pour payer le moins cher possible pour garder de l’argent pour l’essence et l’assurance de son auto, mon torréfacteur m’a fait découvrir son dernier arrivage de yrgacheffe d’éthiopie, je repasserai sûrement en chercher le week-end prochain, un délice, et un plaisir de discuter avec ce passionné.

  8. houlouk

    Personnellement, les seuls magasins que j’ai dans ma ville sont des boulangeries,un poissonnier et un supermarché (pour la nourriture)

    Qu’est ce que vous reprochez aux superettes ?

  9. Tom Tom

    Face à quelques commentaires j’ai envie de répondre… Non une voiture de coûte pas forcément très cher, quand certains avancent une moyenne de 5k€/an, il faut aussi penser que certains n’achètent pas de voiture neuve…. Aussi pour pouvoir utiliser les substituts à la voiture, encore faut-il qu’il y en ait vraiment, je prends exemple sur Marseille il est impossible de faire du vélo à partir de fin avril jusqu’à octobre, quand il fait plus de 25°, les TEC ne m’en parlez pas excepté à condition d’habiter près du métro les bus sont tout le temps coincés dans les embouteillages, lents, peu fiables. il faut par exemple plus d’une heure pour rejoindre le centre ville de Marseille depuis Allauch, qui n’est qu’à une 15aine de km!
    @Struddel Combien de temps passez vous à faire vos courses pour la semaine, car l’avantage du supermarché est bien de tout trouver réuni au même endroit! Faire toutes les petites boutiques prend du temps, d’autant plus que je vois mal transporter en un seul voyage des courses pour une semaine, ce qui veut dire qu’il est nécessaire d’y retourner.
    Enfin concernant le prix, il est évident qu’il revient moins cher que le coût d’un véhicule, mais vis à vis des super-marchés je doute que le sacrifice en vaille la peine, déjà que la différence entre supérette et supermarché est notable.
    Je suis d’accord que le tout voiture est nuisible et qu’il faille s’en passer au maximum, mais toutes les villes ne sont pas aussi bien organisées que celles dans lesquelles vous vivez, d’autant plus que Marseille n’est pas du tout une ville plate…

  10. Jean-Marc

    Amusant que tu parles de Marseille, Tom Tom,

    Car, les 4, 5 et 6 juillet, il vient d’y avoir la Critical Massilia

    Donc, plus de 800 cyclistes peuvent te certifier qu’en plein mois de juillet, il est possible de rouler à Marseille.

    Je n’y étais pas, mais 6 amis, partis de Nancy à vélos 13 jours avant y sont allé (d autres cyclistes, partis à vélo de Lille, Bruxelle, Paris, grenoble,.. les y ont y retrouvé, soit sur la route, soit sur place)

    Bilan de leur séjour à Marseille, et de leur discussions avec les cyclistes urbains marseillais :

    « Marseille n a pas (ou quasi pas) d aménagements cyclables, et tout le monde, en particulier les automobilistes, fait ce qu’il veut, n’importe comment.

    Résultat :
    les automobilistes avancent… mais se bloquent les uns les autres.
    Si bien qu’à vélo, on les distance très très largement.

    Vu le bordel que c est, en fait, c est un vrai paradis pour cyclistes. »

    Ce bilan m a été reporté par plusieurs des personnes qui sont allé à Marseille.


    Struddel,
    tu n as pas cité un autre des avantages des boutiques de centre-ville à pied/vélo;
    pas rapport aux hypers de zone commerciale :
    (outre la densification urbaine; l’inverse de l’étalement urbain, source de nombreux maux)

    Quand on part acheter une baguette au supermarché,
    on revient facilement avec 12 bouteilles d eau, 6 de lait, et une perceuse (ou cafetière, ou piscine ou machine à pain, ou yaourtière ou une machine à faire les abdos/fessiers/mollets*/ rien qu’en regardant son emballage).
    En effet, des commerciaux très compétents s’occupent pour favoriser l achat d’impulsion
    -> à moins d avoir une liste de course faite hors du magasin, et de s’y tenir, dur de ne pas céder… et, si on ne céde pas cette fois-ci, à force de passer et de repasser chaque samedi devant l’écran plat, le BBQ ou la tondeuse auto-portée, on finis par l’acheter.
    (le nombre de personnes qui ont un taille-haye électrique pour une haie de 4 arbustes… un taille-haie manuel serait bien plus indiqué : moins cher, plus fiable, plus silencieux, moins dangereux)

    A vélo, la piscine gonflable ou le BBQ ne sont généralement pas présents dans les épiceries de quartier.
    Mais, de toute façon, si elles y sont, si on n avait pas prévu de les acheter avant d entrer dans le magasin, sans la remorque prévue pour les ramener, on ne les achete pas.

    (en cas de nécessité, si vraiment on veut une tondeuse ou autre objet encombrant, on peut la prendre à vélo+remorque ou se la faire livrer… mais il faut prévoir le coup à l avance -> on se fait bcp moins avoir par les achats d’impulsions qu’en allant en voiture en hyper/supermarché).

    En faisant mes courses à vélo,
    je suis « contraint » de ne pas boire de l’orangina, du banga, de l’oasis, du coca à l’aspartam ou de l eau en bouteille tous les jours, à chacun de mes repas;
    mais de leur préférer l eau du robinet… plus contrôlée, en france, que l eau en bouteille
    (et meilleure pour la santé que les eaux minérales, plus chargées en sel… alors que le français moyen consomme déjà TROP de sel…)

    L’eau du robinet… 1000 fois moins chère que l eau en bouteille, et meilleure pour la santé que toutes les boissons industrielles citées plus haut.

    NB :
    la bière et le vin ne me posent pas de pb, en vélo :
    suffit d en boire raisonnablement :
    ce n est pas la bouteille de 1l de vin, la 75cl/1l de bière ou le litre de jus de pomme bio par semaine qui font craquer les sacoches.

    * en tant que cycliste urbain,
    je n ai jamais acheté une de ces machine à faire les abdos/fessiers/…

    Mais je connais de nombreuses personnes qui en ont acheté plus de 4… (dont parfois un rameur, ou un vélo d appartement : c est tellement mieux que de faire du vélo ou de l aviron en vrai…)
    Mais qui, pour au moins 3 appareils sur 4, ne s’en sont pas servis plus de 3 mois…

    Qu’importe : le magasin a réussis son coup : leur vendre le bidule.
    Qu’ils l’utilisent ou non n a aucune importance pour les commerciaux.

  11. Struddel

    Très juste Jean-Marc.

    En ce qui concerne le fait de tout ramener en un seul voyage à vélo, combien de fois a-t-on parlé des vélos cargo sur carfree ?

    Mon triporteur a autrement plus de contenance que la plupart des petites voitures « de ville », donc le problème n’existe pas.

    Et comme si ça ne suffisait pas, j’ai également une remorque : 150 €, je ne pense pas que ça ruine un budget et si j’allais faire mes courses à l’hyper je pourrais faire un plein sans aucun problème.

    Ca fait très longtemps qu’on est capable de transporter des charges lourdes ou volumineuses avec un vélo, bien avant l’invention de la voiture.

    Finalement c’est assez drôle de voir comme la société du tout voiture a tellement imposé son image d’auto-dépendance que les gens ne s’imaginent même plus qu’il est possible de transporter autre chose que soi-même à vélo alors que c’est possible depuis 2 siècles.

    En ce qui concerne le temps passé à faire les courses : 5 min par ci, 5 min par là : les boutiques d’un centre-ville ne sont pas plus éloignés que les rayons d’un supermarché : mon fromager est juste à côté de la boulangerie patisserie, elle-même à côté de l’épicier (un vrai épicier, qui vend des épices), pendant ce temps là, mon collègue aura cavalé entre le rayon laitier, le rayon pain et le rayon conserves/épices.

    Pour les produits frais, on achète quasiment tout au marché, je ne suis pas persuadé que ça prenne beaucoup plus de temps que de cavaler entre le rayon fruits et légumes et le rayon des « produits frais » conditionnés dans des frigos qui font choper la grippe dès qu’il fait chaud dehors.

    Dans « hypermarché » il y a marché, on trouve tout au marché, tout ce qu’on est censé y trouver en tout cas.

    Effectivement, je ne vais pas y trouver de « rayon vélo » ou de rayon « multimédia ».

    C’est vrai qu’il y a des gens qui achètent leur vélo ou leur ordinateur dans des hypermarchés : ils achètent un vélo ou un ordinateur là où ils achètent leur papier toilette et ça ne choque personne.

    D’ailleurs, derrière le rayon multimédia, ils trouveront le rayon librairie, histoire d’acheter le dernier best seller entre les paquets de coquillettes et le liquide vaisselle.

    Je dois être bizarre de vouloir acheter des romans en librairie sur les derniers conseils de mon libraire qui connaît mes goûts par coeur et qui m’informe de toutes les dernières parutions suceptibles de m’intéresser : quelle perte de temps, je vais louper le jeu télévisé de 20h50 tout ça parce que j’ai voulu « vivre »

    Car aller chez un commerçant, discuter avec lui de sa p’tite vie et de sa marchandise, ou chez un artisan et discuter de son métier, ce n’est pas « perdre du temps », ça fait partie de la vie et c’est enrichissant, il faut vraiment être un habitué des hypermarché pour penser que faire ses courses est une perte de temps.

    Et dire qu’avec tout ça je travaille 38h/semaine, je fais du sport, je sors avec ma femme et mon fils, je tiens un blog, je regarde des films, je lis , je débats sur internet avec des inconnus et je bricole des vélos, mais aurais-je des journées de 48h ?

  12. Tom Tom

    @Jean-Marc
    Oui je n’ai pas pu y assister cette année, mais bien que l’initiative soit louable, elle n’enlève rien à ma critique: ces 800 cyclistes se sont bien gardé d’éviter tout un quartier du centre ville car trop pentu! De plus je doute fort qu’ils soient une fois leur tour effectué en condition pour effectuer un travail de bureau, sueur oblige…
    Pour la remarque du vélo cargo, je doute qu’il y ait de la place dans tous les appartements, pas tout le monde ne dispose d’une cave accessible, d’un jardin, d’un garage.
    Aussi pas tout le monde n’a envie de faire ami-ami avec les commerçants… Je persiste à dire que oui il est plus long de faire ses courses chez plusieurs commerçants qu’en super-marché, du fait de la rarification des premiers… Et si certains ont des problèmes d’achat compulsif, ne vous inquiétez pas ça se soigne.
    Bref ne généralisez pas trop!

  13. Jean-Marc

    Qui généralise ?

    « je prends exemple sur Marseille il est impossible de faire du vélo à partir de fin avril jusqu’à octobre, quand il fait plus de 25° »

    Je te prouve que non, que certains peuvent faire du vélo,
    je ne dis pas que 100% des Marseillais peuvent en faire,
    mais qu’il est possible d’en faire.

    Mais, quand on connais la distance moyenne d’un français (moins de 25km par jours), quand on sait qu’une majorité des trajets en voitures transportent une personne sur moins de 5 km…
    Oui, il existe une forte marge de progression du vélo et des modes doux en france.

    La généralisation actuelle, c est la généralisation de l usage de la voiture par des personnes en condition physique suffisante, sur des distances, et pour des charges ne nécessitant pas l’utilisation d’un véhicule capable de rouler à plus de 120km/h, en transportant 5 adultes et 300m3 de bagages.

    Après, qu’une fois de temps en temps l’usage d’une voiture puisse être nécessaire à des urbains, c est possible
    (d’ailleurs, je suis monté dans une voiture il y a 10 jours, la preuve que celà arrive)
    C’est la généralisation, l’usage systématique par certains, sans recherche d’un mode plus adapté pour certains trajets, qui crée les problèmes de santé publique, congestion, pollution, étalements urbains, dépendance au pétrole et aggravation du déficit de la balance commerciale.

  14. Struddel

    TomTom ça ne tient pas debout ce que tu dis : « tout le monde n’a pas envie de faire ami-ami avec les commerçants » : évidemment, tout comme tout le monde n’a pas forcément envie de s’intéresser à ce que vit l’autre et de ce qu’il fait subir à l’autre.

    Oui, il y a des gens très heureux de conduire leur SUV en pleine ville et qui se moquent complètement du confort des autres, évidemment.

    Oui tout le monde n’a pas envie de parler avec des gens, de vivre en communauté, oui, certains frôlent la crise cardiaque quand leurs voisins osent leur dire bonjour.

    Donc autant laisser tout ça comme ça, encourageons une société où chacun reste bien chez soi sans s’adresser à l’autre et en pourrissant la vie de toute autre personne.

    Pensons à notre propre personne, tout autre être humain n’est qu’un obstacle au bien être, vivons chacun cloîtré et faisons en sorte que les gens se barrent de notre petit monde, peu importe qu’ils soient mal ou qu’ils souffrent, mais surtout qu’ils ne nuisent pas à notre bonheur.

    Après tout, quand je râle lorsqu’un automobiliste me coupe la route, je suis en tort : moi, pauvre cycliste, je ne fais qu’importuner M. X qui voulait aller s’acheter sa baguette industrielle et ses tomates de chambre froide, j’ai gêné son petit plaisir, j’ai gâché sa belle journée, quelle honte.

    Quant au temps que cela prend et à la raréfaction des commerçants : en centre-ville, il y a tout ce qu’il faut dans à peu près toutes les villes moyennes, si on habite loin de tout commerce c’est qu’on l’a choisi.

    Et quand bien même cela serait plus long, c’est la même excuse que pour le trajet en voiture : « la voiture c’est plus rapide » vite vite !

    Comme l’a dit Tom Tom, tout le monde n’a pas envie de parler avec des gens, il faut se dépêcher et aller le plus rapidement possible pour gagner du temps, vite vite.

    Gagner du temps, manger vite, faire ses courses rapidement, se déplacer vite, faire l’amour rapidement, ne pas parler avec des gens, c’est trop long et ça ne sert à rien, vite vite, pas de temps à perdre !

    L’orthographe et la grammaire qui sont mortes sur le web, pareil, que de perte de temps, vite vite, les jeunes qui écrivent en sms sur les forums le disent : « jékri en sms pr alé + vit ! », le temps bon sang, le nerf de la guerre !

    On a besoin de ce temps, sinon comment trouver le temps de regarder la TV toute la soirée ou d’aller regarder les dernières vidéos qui font le buzz sur Youtube ?

    Perdre du temps avec la vie en communauté et la vie en extérieure, quelle idée ?

    Vite vite !

  15. Struddel

    Quant à la place que prend un triporteur, je trouve hilarant que les gens ne trouvent pas où le ranger mais trouvent sans problème un espace pour leur automobile.

    Comme quoi, quand on n’a pas envie …

  16. cycliste alcolique

    @struddel,
    Et encore faire l’amour y’a plus le temps! Quand on est rentre tard car tout le monde s’est retrouve sur la route au meme moment.. Attend et puis le match commence juste apres le JT.
    et puis pour avoir envie faut pas avoir passe une journee de merde.

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