Aller à l’école à pied ou à vélo améliore la concentration

On le disait déjà en 2011, aller à l’école à pied ou à vélo est bon non seulement pour la santé physique, mais aussi pour le développement cognitif des enfants. Une étude danoise à grande échelle confirme cette information.

Les enfants qui marchent ou utilisent leur vélo pour se rendre à l’école montrent une plus grande capacité de concentration. C’est ce qui ressort d’une étude à grande échelle dans les écoles danoises. Si vous avez l’habitude de déposer vos enfants en voiture à l’école, vous ne leur rendez donc pas service !

Le projet danois “Mass Experiment 2012” a examiné le lien entre qualité de l’alimentation, exercices et capacités de concentration. Près de 25 000 élèves âgés de 5 à 19 ans ont participé à l’étude, en répondant à des questions sur leurs habitudes en termes d’exercices physiques et en passant un simple test de concentration. Il consistait à réaliser un puzzle en forme de visage. Les résultats des enfants « transportés » en voiture, bus ou train se sont avérés moins bons que ceux des enfants qui effectuent eux-mêmes (à pied ou à vélo) le trajet domicile-école. L’effet bénéfique de cet exercice de début de journée perdure toute la matinée.

Lire la suite: http://alainwagenergreen.wordpress.com/2013/05/05/ecole-sy-rendre-a-pied-ou-a-velo-ameliore-la-concentration/

12 commentaires sur “Aller à l’école à pied ou à vélo améliore la concentration

  1. alfred

    Oh que oui !
    Je suis instituteur remplaçant en IDF et je vois souvent de nombreuses écoles drive. Certaines écoles ont un parking dépose-mômes plus grand que la cour de récréation ! Et quand il faut construire un refectoire de cantine parce que le nombre d’élèves augmente, on mord tout naturellement sur l’espace de récréation et pas sur le sacro-saint parking !

    Pourquoi les parents conduisent-ils leurs enfants en voiture à l’école ? Mais parce que les rues sont dangereuses, répondent les parents en choeur. Pourquoi les rues sont-elles dangereuses ? Parce qu’un flot de 200 voitures circulent dans les rues vers 8h30. Que font ces véhicules ? Ils amènent nos futurs cardiaques/diabétiques à l’école…

  2. Struddel

    C’est vrai que c’est en pouponnant son enfant en l’enfermant quotidiennement dans une voiture qu’il va apprendre à faire face aux dangers de la rue …

  3. dutheil

    Un argument supplémentaire et de poids pour encourager les élus à requalifier l’espace public en faveur des modes actifs.

    A l’autre bout de la vie une étude québécoise probante vante les bienfaits de la marche pour les seniors, la conservation de leur indépendance. Je joins le résumé, que j’ai intégré dans mon étude de M2 sur la marche en ville cette année et le lien.

    Les auteurs de l’étude (Richard Lucie et al., 2009) rappellent l’émergence dans la discipline de la santé publique, au tournant des années 1980, des questions des déterminants socio-environnementaux de la santé, et des comportements en relation. La santé ne serait donc pas que l’affaire de déterminants personnels, mais aussi beaucoup le résultat de l’influence du milieu, des organisations dans lesquelles nous vivons, des communautés, et de l’environnement politique au sens large. Les aînés représenteraient un groupe au sein duquel on pourrait s’attendre à ce que les effets de l’environnement immédiat, celui du quartier, soient importants. Plusieurs raisons à cela : parce qu’ils sont retraités ils passeraient plus de temps dans leur quartier et du fait d’une vulnérabilité biologique et cognitive accrue, liée au vieillissement, ils seraient plus exposés aux caractéristiques environnementales locales ; enfin, en raison du décès de proches, de la maladie ou du déménagement des enfants ils verraient souvent leur réseau social se rétrécir.

    On constaterait un lien entre l’incidence de la perte d’autonomie et la présence de problèmes sérieux dans le voisinage [dont un cheminement piéton entravé], rapportés par les personnes âgées elles-mêmes. Et l’incidence cumulée au niveau de la perte d’autonomie mesurée augmenterait de pair avec le nombre de difficultés rencontrées, soit de manière générale, soit au niveau des limitations des membres inférieurs. Le fait de marcher tous les jours dans le quartier serait associé à de la participation sociale. Tout comme la participation sociale, l’adoption et le maintien d’un mode de vie actif seraient des déterminants clés de la santé. Toutefois, à l’instar des populations plus jeunes, une majorité d’aînés ne respecterait pas les recommandations de santé publique en matière de dépense énergétique. Le maintien d’un mode de vie actif représenterait également un défi important pour ce groupe d’âge. Plusieurs données indiquent que la marche est l’activité physique la plus largement adoptée par la population en général et chez les aînés en particulier.

    Une étude réalisée sur 759 seniors de Montréal a été réalisée au milieu de la décennie 2000, à l’aide d’un SIG comportant les bases de données spatiales de la ville, comme les ressources en matière de commerces, d’espaces verts et de caractéristiques socio-économiques des quartiers, intégrant les données comme la distance entre la résidence de chacun des participants à l’enquête et les ressources à proximité, c’est-à-dire les services et commerces existants. Ces données sont couplées à des analyses statistiques pour calculer un score reflétant le degré d’accessibilité aux ressources clés pour les aînés ( Walscore par exemple). Ces participants ont subi un certain nombre de tests concernant leur participation sociale, l’accessibilité aux services et leur utilisation, leur état de santé (profil fonctionnel) et des mesures biologiques. A été examinée en particulier l’association entre l’accès à une série de services et de ressources du quartier et le maintien d’une fréquence hebdomadaire élevée d’épisodes de marche sur une période de deux ans. L’observation montrerait qu’un meilleur accès aux services est associé à une probabilité plus élevée d’épisodes de marche plus fréquents.

    L’étude a accumulé des données qui conforteraient le rôle crucial que joue l’environnement de quartier, dont la marche et l’activité physique chez les aînés.
    Elle arrive à la conclusion qu’il faudrait inverser la tendance en matière de plans d’urbanisme qui consistent à développer des ressources éloignées des quartiers, en périphérie. Tendance qui irait totalement à l’encontre d’une stratégie du bien vieillir qui devrait privilégier beaucoup plus le retour vers les quartiers centraux et la revitalisation des quartiers.

    http://www.inpes.sante.fr/SLH/sommaires/411.asp
    p. 12-14

  4. Jeff

    Tous les jours, je vois des parents qui font… 100 mètres en voiture pour amener leurs enfants à l’école. Ouahh, le temps qu’ils gagnent!

  5. Vincent

    ALFRED > Pourquoi les parents conduisent-ils leurs enfants en voiture à l’école ?

    Il faudrait pousser le sondage : peut-être vont-ils ensuite en voiture à leur travail, suffisamment loin pour nécessite une voiture?

    À quand une étude nationale sur l’utilisation de la voiture afin de savoir comment les gens utilisent leur voiture.

    Exemple : pourquoi autant de voitures dans les rues de Paris? Est-ce indispensable, surtout vu le temps perdu dans les embouteillages?

  6. Jean-Marc

    « Il faudrait pousser le sondage : peut-être vont-ils ensuite en voiture à leur travail, suffisamment loin pour nécessite une voiture? »

    pour une partie d’entre eux, oui;
    (mais ils pourraient « perdre » 10 minutes à faire le parcours à pied, une trottinnette à l main, pour retourner à la voiture en vitesse, et ainsi profiter de la marche avec leur enfants : celà éviterai le coté « sac de linge à l arrière de la voiture, qui refuse de monter, braille, puis refuse de descendre… car c est la seule expression qui lui reste, vu qu’il n a rien d autre à faire » (si tu dois même un pied devant l autre, l’enfant peut moins facilement ruer sur le dos, en criant que « tu es méchant »)

    mais, vu qu’ils n accompagnent plus leurs enfants à l’école à pied/en trottinette/en vélo,
    donc qu’ils ne leur apprennent plus les « difficultés » à surveiller sur le parcours quotidien, ils ne les considèreront jamais aptes à le parcourir seul…

    regarde jusqu’à quel âge les parents déposent leurs enfants à l’école en voiture :

    plus seulement en maternelle et en plus petite section de primaire (CP, voire -rarement- CE1) comme à mon époque.

    Non, maintenant, on trouve des parents qui déposent leurs enfants même au lyçée…
    (et peut-etre en fac, aussi?)

    A 17 ans, ils n’ont pas acquis l’indépendance pour faire 1km ou 2km à pied, ou -selon la distance- pour faire du vélo ou prendre le bus ?

    N.B. : même à 17 ans, ils ne sont pas déposé au carrefour avant l’école, ou 2 carrefours plus loin, permettant au parent de continuer le plus directement possible vers sa direction.
    Non, non… en grande majorité, le parent fait un détour (qui va lui faire perdre 10 minutes en embouteillage-contournements, après) pour déposer JUSTE DEVANT la porte de l’établissement, dès fois qu’un sniper soit en embuscade, sur les 200 derniers mètres du parcours…)

    Le pouponnage au-delà de 8 ans est juste symptômatiques de parents effrayés par le JT de JP Pernaut, ne voulant surtout pas laisser un brin d’autonômie à leurs enfants.

    Pour ma part, dès le CP, j allais seul à l école; et, en 6ème, je prenais le bus à 7h15 pour des cours à 8h-8h10
    (le bus de ville, avec des vrais gens de tous les âges; pas un bus de ramassage scolaire).
    Bizarrement, celà n a jamais posé un seul pb…

    (et j avais des activités péri-scolaire, où je me rendais seul (sauf en début d année, pour les inscriptions) en bus + marche)

    La politique à la Dati/Sarko appliqué aux tribunaux, pro-concentration en grand établissements, n a malheureusement pas aidé à maintenir les déplacements à pieds…
    en sachant que cette politique, créant des écoles où les maïtres connaissent moins bien chaque élèves, et où il y a plus d élèves, donc plus d’éleves difficiles… mais des éleves difficiles plus dur à identifier (quand tu les croises un jour sur 7, au liu de tous les jours..), et une des causes de la dégradation des relations au sein de l’école : les structures à taille humaine permettent de résoudre les pb… contrairement aux grandes structures, où on les subit, impuissant.

    1 ou 2 classes par niveaux, soit 5-10 classes pour une primaire, c est bien;
    au-delà, celà devient l usine qui laisse de coté les problèmes et les enfants « difficiles ».

  7. bikeman

    Excellent Jean Marc l’image avec le sniper, c’est si vrai!!
    Déposer son enfant juste devant la porte de l’école, c’est comme se garer juste devant la boulangerie, la plage, ou devant la grande surface, bref, il s’agit d’un réflexe inné chez le conducteur, c’est à se demander si on leur a appris ça à l’auto école ou bien??
    Si l’automobiliste pouvait entrer dans un magasin en bagnole, il le ferait!!

    Sinon, voici une petite vidéo de l’ADEME sur le sujet (7 min):
    http://www.dailymotion.com/video/xjr3cp_velobus-pedibus-tout-le-monde-y-gagne-7min_lifestyle#from=embediframe

  8. velorutiontours

    Ouaih ok mais je rappelle qu’à Tours, les transports en commun qui amènent au lycée gigantesque Grandmont, le LEP, le collège et les fac sont sursaturés chaque jour aux heures de pointes parce que les concepteurs de circulation ne les prennent pas, eux les transports en commun.
    Si ils les prenaient, ces tartuffes, ils feraient une ville quadrillée comme le métro de Paris intramuros qui permettrait de ne PAS passer sur l’unique artère principale. Ainsi, nos enfants et nos jeunes ne seraient pas obligés de s’entasser, de laisser passer le bus engorgé (c’est du vécu récent) et de détester durablement ce mode de transport en ayant hâte d’être seul au volant, seul mais peinard.
    Il y a eu des progrès mais le tracé du tramway actuel et la réorganisation du transport en conséquence n’a rien changé : il y a un circulaire seulement et le reste est du drainage vers le centre : stupide et contreproductif !
    il aurait fallu une politique tarifaire engageante, faire une étoile ferroviaire (tramTrain), des circulaires concentriques et des drainages des villes périphériques vers les lieux publics importants (groupes scolaires, hôpitaux et services publics) décentrer les espaces de triage comme celui de Jean Jaurès, ajouter Verdun, Alouette au sud; Haut de la Tranchée, Europe au nord; Bretonneau à l’ouest et enfin du coté des Arlantes. (d’autres sont possibles aussi) Pourquoi pas un grand circulaires joignant les villes de l’agglo?
    plan actuel :
    http://www.filbleu.fr/images/infosvoyageurs/plans/2013-septembre/Plan_bustram_septembre_2013.pdf

    Bon, je m’en vais le suggérer sur le PDU (Plan de Déplacements Urbains http://aquavit37.fr/2013pdu/index.html ou sur le site http://mobilite.agglo-tours.fr/) sachant qu’à Tours, les recommandations des enquêteurs sont balayées comme poussière…

  9. Jean-Marc

    Oui, le pedibus est une très bonne chose,

    « Pour l’instant onze bénévoles sont inscrits sur première ligne et huit sur la seconde »

    « Lucas, habitant à quelques pas de l’école, n’a pas compris que sa maman accompagnatrice ne l’amène pas faire le grand tour »

    Surtout que les accompagnateurs sont des parents « tournant » à tour de rôle : une bien belle façon de se prendre en charge

    (par contre, si Lucas a envie, et que le trajet n est pas trop long, sa maman devrait, parfois, prendre Lucas pour faire toute la boucle)

  10. Jean-Marc

    Améliorer le confort mental, la concentration de ses enfants, tout en améliorant leur sécurité…
    que demande le peuple ?

    100 balles et un mars ?
    Pour les 100 balles… c est un mode de déplacements très peu onéreux… donc ils vont très vite être économisés…

    Pour Mars, suffit d attendre 3 mois, et on y sera.

    [malgré (pour la marche et le vélo… mais aussi pour la voiture) le risque potentiel de croiser un automobiliste ne maitrisant pas son véhicule; la voiture est un mode de déplacement des enfants plus accidentogue et surtout bcp plus mortel que les TEC, la marche ou le vélo, c.f. différents articles de carfree ou de la sécurité routière sur ce sujet]

  11. Eric

    Se rendre à pied, à vélo ou en âne (certaines lignes Pédibus innovent parfois pour le plaisir des enfants) est du pur bon sens ! Il suffit de quelques parents motivés pour mettre en place ces initiatives, que nous pouvons tous défendre et mettre en place (c’est encore mieux si les enseignants et les villes s’impliquent aussi). Le moyen d’emmener les enfants à l’école est à l’image des valeurs que nous souhaitons leur transmettre. Ce qui est intéressant c’est que les familles ont chacune des raisons différentes de participer au Pedibus, mais au final elles sont toutes bonnes. J’ai mis une vidéo sur la page qui défend cette cause, regardez là elle le mérite : « Trottibus, toutes les raisons sont bonnes pour marcher » (nb : Trottibus = Pédibus au Québec), on la retrouve facilement sur internet ou sur notre page http://www.facebook.com/pedibusouvelobus.
    Eric

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