La Préfecture de Police de Paris s’oppose à la Vélorution

La Préfecture de Police de Paris vient en effet d’annoncer à l’association Vélorution que tout regroupement comptant au moins deux cyclistes devait faire l’objet d’une déclaration préalable en préfecture.

Selon la Préfecture de Police de Paris, désormais, toute « unité constituée », c’est-à-dire à partir de deux cyclistes, doit déclarer son parcours en préfecture. En effet, pour la Préfecture de Police de Paris, la rencontre de deux cyclistes sur la voie publique marque le début d’une « randonnée » qui doit être encadrée par la police afin de préserver l’ordre automobile.

Vélorution dénonce ces mesures absurdes et les menaces de sanctions qui les accompagnent.

Alors que le vélo peine à trouver sa place à Paris face à l’envahissement des automobiles et des deux roues motorisées, la Préfecture de Police de Paris démontre une nouvelle fois son hostilité à l’égard des cyclistes.

Explications

Nous avons été convoqué·e·s le 1er octobre à la Préfecture de Police suite à notre appel à manifester à vélo le 22 septembre, pour la journée sans voiture <http://22septembre.org>. Notre rendez-vous traditionnel ce jour-là place de l’Étoile puis descente des Champs-Élysées nous a valu un rappel à l’ordre lors de cette réunion, où nous nous sommes vu reprocher d’organiser des « randonnées » sans les déclarer au préalable auprès de la Préfecture. Suite à nos questions sur la définition exacte d’une randonnée, d’un groupe de cyclistes et les obligations de déclaration d’un parcours, nous avons eu la réponse suivante :

  • une unité constituée de cyclistes commence à partir de deux
  • toute unité constituée de cyclistes est une randonnée
  • toute randonnée doit faire l’objet d’une déclaration préalable.
Lire aussi :  Les Talibans aiment la voiture

C’est évidemment absurde.

Ce que nous voulons dénoncer, au-delà de cette absurdité, c’est le laxisme quotidien de la Préfecture de police de Paris vis-à-vis des motorisés et les brimades incessantes vis-à-vis des cyclistes : harcèlement lors de regroupements, laxisme sur les abus des motorisés empruntant les pistes cyclables, enlèvement abusif de vélos (la Préfecture de police est le plus grand voleur de vélos de Paris), obsession de la fluidité automobile avec des consignes de ne jamais verbaliser aux heures de pointe. Par ailleurs, les pics de pollution ne donnent jamais lieu à des restrictions sur la circulation, cela a été caricatural en avril et mai, nous avons même manifesté avec les Amis de la Terre le 1er juin à ce sujet devant la Préfecture de Police.

Cette réunion où nous étions convoqués était la réunion où la bêtise a vraiment débordé, nous obligeant à réagir. La Préfecture de Police a une nouvelle fois démontré qu’elle est le bras armé du lobby automobile.

http://velorution.org

35 commentaires sur “La Préfecture de Police de Paris s’oppose à la Vélorution

  1. Olivier

    Comment on fait une « déclaration préalable »,
    il n’y a qu’à surcharger la prefecture sous les declarations prealable pour des trajets de 2 personnes.

    Olivier (pas parisien)

  2. struddel

    J’encourage tous les parents de la région qui partent avec leur(s) enfant(s) à vélo à déclarer systématiquement leurs trajets à la préfecture.

  3. struddel

    Il faut quand même reconnaître que ceci est absurde :

    • une unité constituée de cyclistes commence à partir de deux
    • toute unité constituée de cyclistes est une randonnée
    • toute randonnée doit faire l’objet d’une déclaration préalabl

    Doit-on réellement faire une déclaration à la préfecture si deux potes à vélo vont en chercher un troisième pour aller se poser dans un parc ?

    Et on veut faire la promotion du vélo ?

    Et si trois voitures se suivent (l’une connaissant le chemin par exemple) , doivent-elles faire la même chose ?

  4. pédibus

    La France a un sytème démocratique faible, récent relativement à la Grande Bretagne, et malade de surcroît…

    66 millions de sous marinés et moaaaaaaaaa, et moaaaaaaa…

    Tout ça augure mal de l’avenir…

  5. vesan

    Nous devons en prendre acte. Partant, dans le cas où (un minimum de) deux cyclistes se retrouveraient, fortuitement, à proximité l’un de l’autre, le premier à prendre conscience de l’imminence du délit, du fait de cette association inopinée de malfaiteurs, doit donc immédiatement s’éloigner de celui qui risque de devenir son binôme, avant que tous deux ne se retrouvent en situation d’infraction caractérisée.
    Il va falloir redoubler de vigilance et veiller qu’aucun deux-roues sans moteur ne s’approche de soi alors qu’on est soi-même sur deux roues sans moteur.

  6. Tom Tom

    +1 Cycliste Parisien.

    Il faut arrêter les commentaires idiots qu’on peut lire ici, il est évident que ce n’est pas simplement la présence de deux cyclistes qui est soumise à déclaration, mais tout regroupement dont l’objectif est de manifester.
    En agissant de la sorte, comment vous prendre au sérieux?

  7. Laurent

    Depuis la commune de Paris ,le pouvoir se méfie ,or il me semble que si on assistait à une désaffection massive et rapide de l’auto pour le vélo, la demande déjà faiblarde baisserait significativement ainsi que les taxes sur tout ce qu’un automobiliste consomme .

  8. struddel

    « +1 Cycliste Parisien.

    Il faut arrêter les commentaires idiots qu’on peut lire ici, il est évident que ce n’est pas simplement la présence de deux cyclistes qui est soumise à déclaration, mais tout regroupement dont l’objectif est de manifester.
    En agissant de la sorte, comment vous prendre au sérieux? »

    Et comment prendre au sérieux une déclaration telle que celle faite par la préfecture ?

    Il n’est pas compliqué de l’exprimer correctement, de façon correcte et sans détournement, la preuve, vous l’avez fait dans votre commentaire.

  9. Gérard Foucher

    Le rôle de la police n’est pas de combattre le crime, mais de protéger le système d’exploitation.

  10. Tom Tom

    Dans ce cas là critiquez la forme et non le fond de leur réponse, ça me semble plus approprié. D’autan plus que sur la forme rien ne nous dit que la réponse de la préfecture fut aussi brève que ça, fautre de retranscription.
    Donc non la Préfecture de Police de Paris NE démontre PAS une nouvelle fois son hostilité à l’égard des cyclistes. Aussi il est dit très clairement dans l’article que c’est suite à un appel à MANIFESTER! Toute manifestation en France est soumise à déclaration et autorisation, simple règle de droit public afin de garantir la sécurité publique. C’est simplement une application basique du Droit.

    Bref vu comme l’article est rédigé, on sent quand même que la mauvaise foi transpire. Dommage pour la cause cycliste.

  11. psychelau

    sauf que si vous étiez complet, le communiqué de la préfecture précisait qu’il s’agit d’une manifestation à partir du moment où des slogans sont criés, ou s’il y a des pancartes. soyez fair play!!

    il faudra donc pour la prochaine vélorution donner consigne de ne pas crier ni d’avoir de panneaux. Juste des vélos qui roulent en silence en respectant le code de la route.

  12. psychelau

    les quelques phrases reprise spar velorution sont des propos tenus a chaud par un policier.
    La réponse officielle par écrit de la préfecture est la suivante, et me parit empreinte de bon sens:
    « L’association VELORUTION a organisé un défilé sur voie publique qui l’a conduit notamment à emprunter la place de l’Etoile, la place de la Concorde et l’avenue des Champs Elysées, et ce en constituant un groupe compacte d’environ 200 cyclistes se répartissant sur l’ensemble de la chaussée ce qui a fortement ralenti la circulation. Ce défilé, à caractère revendicatif, n’a pas été déclaré, de sorte que son parcours n’a pu être étudié avec les services de la préfecture de police, comme c’est normalement l’usage et ce dans l’intérêt même des participants et de leur sécurité. Nonobstant le non respect de ces formalités, et dans l’urgence, les forces de l’ordre ont néanmoins encadré le défilé pour assurer la protection des cyclistes concernés. En revanche, l’organisateur de ce défilé a été verbalisé pour non déclaration d’une manifestation et entrave à la circulation. La préfecture de police rappelle qu’elle ne s’oppose pas et qu’elle encadre sans souci chaque semaine des déplacements déclarés de groupes importants de cyclistes ou de rollers.

    Vélorution écrit que tout rassemblement de cycliste doit faire l’objet d’une déclaration à la Préfecture, ce qui est faux.

    A partir du moment où les cyclistes respectent la signalisation, s’arrêtent au feu, ne brandissent pas de pancartes ou ne font pas de bruits, ils peuvent librement circuler dans Paris. Par contre, s’ils désirent s’affranchir des règles de la circulation, demander une escorte ou un accompagnement et éventuellement brandir des pancartes ou crier des slogans, nous entrons dans le cadre de la manifestation qui dépasse le simple rassemblement de personnes et qui doit être soumis au régime de la déclaration.

    A la connaissance de la préfecture de police, le droit n’a pas été modifié dans ce domaine ».

  13. psychelau

    autant j’apprécie le principe de la masse critique, et j’ai d’ailleurs plusisurs fois fait la velorution à paris, autant je trouve de mauvaise fois l’article ci dessus, ce qui dessert la cause.
    quel dommage…

  14. struddel

    C’est en effet relativement différent de ce qui est rapporté ! Où peut-on trouver ce texte ?

  15. Jean-Marc

    La pb vient de l existance même d’une association (vélorution) appelant à une manifestation.

    Si une asso ou une entreprise ou « quoi que ce soit d’institutionnalisé » existe, alors on peut lui mettre une amende, et agir contre son président, s’ils ne font pas les choses dans les règles, comme une déclaration en préfecture avant une manif pacifique en ville.

    A l’inverse, si les vélorutionnaires tiennent un blog ouvert, où ils annoncent, que, personnellement, à titre individuel, ils seront le 14 novembre place de la concorde, pour aller faire un tour place des vosges,

    rien ni personne ne peut le leur interdire (sauf s’il y a des travaux, avec la place des vosges fermée ^^)

    et, si d autres cyclistes, à titre individuel, et, par pure coïncidence, se retrouvent place de la concorde à 18h le 14 novembre… il ne s agit que de cyclistes présents chacun là à titre individuel, et non au titre de telle ou telle assos.

    Une telle asso ne peut exister, sans se préter à l action de la police, que si elle ne fait que relayer ce qui s est passé lors de vélorutions antérieures, sans s occuper des annonces :

    un site de photo/video par ex,
    expliquant que le 14 nov. 2010, comme tous les 3eme jeudi du mois (ou autre système), des cyclistes se retrouvent à un point de Paris (ou autre), et que, de là, ils se dispersent, allant chacun où bon lui semble.
    En sachant, pour chacun des 200 cyclistes présents, par pur hasard, ils ont chacun, individuellement, décidé d aller place des Vosges (ou ailleurs)

  16. psychelau

    Au moins Hervé Kempf, même s’il prend parti, est complet dans sa présentation. Du vrai journalisme

  17. obgoblin

    Également d’accord avec Cycliste Parisien et Tom Tom.

    Le laxisme de la police dans la répression des délits routiers, en particulier ceux qui mettent en danger ou incommode directement piétons et cyclistes, les cyclistes le connaissent bien et il faut le dénoncer.

    Maintenant ne pas déclarer une manifestation, surtout lorsque c’est une association ayant pignon sur rue qui l’organise n’est pas très malin. Déclarer sa manif ça permet d’être crédible quand on négocie ensuite d’autres choses avec la préfecture ou avec d’autres pouvoirs publiques, et d’éviter de rencontrer des fauteurs de troubles qui aiment profiter de telles occasions.

    Ensuite si la préfecture refuse la manif, à ce moment là ça peut être un levier pour montrer leur déni et communiquer sur leur laxisme en terme de protection des cyclistes et pourquoi pas organiser un rassemblement non déclaré…

    Sur la forme ils ne faut pas jouer au con et se faire plus débile que la préfecture, le rassemblement de 2 cyclistes au minimum doit faire l’objet d’une déclaration lorsque elle est la conséquence d’un appel à se rassembler d’une asso. Vélorution a demandé ce que la police considérait comme un rassemblement et ils ont répondu 2 cyclistes minimum, mais ça tout le monde le savait. Ca ne fait pas référence à un déplacement quotidien, ne soyons pas de mauvaise foi.

    Restons crédible en déclarant nos manifs et en n’adoptant pas un double discourt hypocrite illustré dans l’article donné en lien par cycliste parisien (même si le fond des revendications n’a rien à voir dans l’article).

    Vélorution se bat pour la reconnaissance et la place du vélo dans la société, ce serait idiot qu’elle se batte maintenant pour exister et faire du bruit en se positionnant systématiquement en contradiction avec la préfecture. Ce n’est pas très productif et c’est discréditant face au publique.

    Le but c’est quand même de convaincre l’opinion et les pouvoirs publiques pour qu’un jour la police verbalise systématiquement le stationnement sur une piste cyclable, dire merde à la police c’est puéril et ça ne fait pas avancer les choses (même si ça fait parfois du bien).

    Quand les manifs cyclistes seront refusées en préfecture il adviendra de réfléchir à un autre moyen d’action.

  18. Anne-Lise

    Les rassemblements de cyclistes mensuels à Paris, départ Place de la Bastille ou place du Châtelet existent depuis au bas mot la fin des années 80, ils se faisaient aux cris de « vélorution » lancés par un Aguigui Mouna encore en grande forme. Je ne sais pas si ces défilés faisaient l’objet d’une déclaration en préfecture à l’époque, mais en 2013, ne peut-on pas estimer qu’une manifestation aussi historiquement ancrée dans le paysage parisien bénéficie en quelque sorte d’un abonnement permanent auprès des zautorités ?

    J’imagine bien que la réponse est non, mais c’est dommage…

    De plus, le 21 septembre était feue la journée sans voiture, et l’association actuellement dénommée « Vélorution » appelait sans mystère à célébrer cela en donnant rendez-vous aux cyclistes place de l’Etoile. Il fallait bien à un moment donné arrêter de tourner et partir quelque part. On a donc descendu les Champs Élysées, à petite vitesse, ce qui a fort irrité quelques automobilistes nerveux (pléonasme).

    J’ai eu l’impression, moi qui en fut, que ce qui a été le déclencheur des foudres préfectorales, c’est plutôt la parodie du comportement des automobilistes incarnée par une rosalie carrossée de carton rose, qui a d’ailleurs été verbalisée comme « non homologuée » par l’escorte policière.

    « Nonobstant le non respect de ces formalités, et dans l’urgence, les forces de l’ordre ont néanmoins encadré le défilé pour assurer la protection des cyclistes concernés. » (citation de la Préfecture qui a son petit côté martyrs-serviteurs-de-la-loi)

    Merci beaucoup, mais on n’a pas trop vu ou était l’urgence, et personne ne réclamait de protection…

  19. MOA

    A la connaissance de la préfecture de police, le droit n’a pas été modifié dans ce domaine ».

    Et donc la conclusion qui s’impose est : comme le droit est bien fait dites donc !
    M’est avis que c’est précisément le droit tel qu’il existe que les velorutionnaires se permettent de critiquer… d’où la volonté de ne pas déclarer ses manifestations.

    Et leur démarche se défend.

    Surtout quand on voit le résultat des promenades, pardon, des manifestations (encadrées par la police). Même quand il y a des millions de gens dans la rue, ca ne fait rien changer. Le pouvoir est peinard.

  20. MOA

    Pourquoi ne pas déclarer le circuit à la préfecture?

    Pour appliquer la theorie de l’emmerdement maximal bien entendu !

    La seule qui vaille. Tout le reste c’est pas mal, c’est mignon, ça rabotte un peu les angles mais niveau remise en question de la société de la bagnole, comment dire….

  21. CarFree

    Je rejoins Jean-Marc, je crois que le problème c’est la différence entre masse critique et vélorution. Historiquement, la vélorution est antérieure à la masse critique et constitue un phénomène « bien français » (c’est quand même nous qu’on a fait la révolution en 1789!) ;-). Il faut remonter aux années 1970 pour voir les premières vélorutions qui ont dès le départ une forte connotation revendicative avec tout ce que cela suppose (un thème contestataire, des pancartes, des slogans, une organisation, etc.).

    La masse critique est un concept plus anglo-saxon, c’est une sorte de coïncidence organisée, il n’y a pas vraiment d’organisateur, seulement un rendez-vous hebdomadaire, tout le monde sait que c’est tel jour à telle heure et il n’y a pas, à ma connaissance, de drapeaux, pancartes, slogans, etc. Il s’agit juste d’appliquer le concept « nous sommes le trafic » et « reclaim the streets ». La différence essentielle, c’est que la masse critique ne suppose pas une organisation minimale type association, président, etc.

    Or, qui dit organisation dit organisateur et donc personne morale et physique vers qui les autorités peuvent se retourner pour faire pression (amendes, menaces, emprisonnement, etc.). Également, la vélorution est une sorte de manifestation à vélo (à partir du moment où il y a des pancartes, des drapeaux et des slogans/chants) et doit donc être soumise au droit relatif aux manifestations, et donc déclaration en préfecture.

    Conclusion: soit il s’agit d’une sorte de manif à vélo et donc il faut déclarer en préfecture, soit c’est une « coïncidence organisée » à la manière des masses critiques anglo-saxonnes et il n’y a rien à déclarer. Des vélos se regroupent de manière « fortuite » et font un parcours à vélo dans la ville ensemble.

  22. Laurent

    On a toujours besoin d’un policier pour se protéger d’un policier à matraque lors d’une manifestation.

    De même que c’est important d’être encadré par le pouvoir quand on conteste le pouvoir.

    Si être responsable confine à l’absurdité – permettez moi d’être cohérent dans mon irresponsabilité.

  23. vesan

    Je dirai même plus :
    • nul n’est censé ignorer la loi,
    • la France est la fière détentrice du record du nombre d’articles de loi : 550 000,
    → nul n’est censé ignorer la teneur de ces 550 000 articles de loi.

  24. GG

    Déclarer une manif, c’est obligatoire de par la loi, mais ça ne veut pas dire qu’on est obligé de le faire : c’est un choix.

    Sortons un moment du domaine de la vélorution et regardons ce qui se passe lors de mouvements revendicatifs « à pied ». Je ne m’intéresse ici qu’à ce que font les progressistes : l’exemple des anti-mariage donné plus haut n’est à mon avis pas symptomatique car il s’agit de gens dont l’histoire revendicative est plutôt jeune, encadrés par des radicaux d’extrême droite qui ont tout intérêt à les pousser dans les marges de la légalité selon le cycle bien connu action-répression-solidarité.

    il y a des manifs « déclarées » et des manifs « sauvages ». Même les anars les plus radicaux déclarent leurs manifs de temps en temps. Par contre pour avoir fait une paire de manifs sauvages sur paris, je me souviens d’une répression assez musclée de la part de la police.

    Mais des manifs sauvages annoncées sur Internet… je ne vois pas trop l’intérêt. Soit le mouvement est capable de fonctionner en réseau, sans mot d’ordre ou alors avec des mots-d’ordre qui circulent discrètement entre gens qui se connaissent, auquel cas on applique vraiment la théorie de l’emmerdement maximum, soit ce n’est pas le cas. Dans ce cas pourquoi ne pas déclarer ? Cela revient à se priver d’une garantie légale, le droit de manifester…

    Une solution intermédiaire pourrait être de déclarer un tronçon de manif à vélo, puis de continuer en groupes plus ou moins petits à la fin de la manif, en précisant bien aux participant que la manif est finie et qu’après, il ne s’agit que de simples cyclistes autonomes, majeurs et vaccinés qui rentrent chez eux en faisant une petite ballade. Il y aurait un côté léninien à ça : l’organisation vélorutionnaire menant de front un combat légal et un autre illégal…

  25. MOA

    GG : « (…) l’exemple des anti-mariage donné plus haut (…) »

    Juste un détail. Pour ma part, je faisais référence aux millions de personne descendues à plusieurs reprises dans la rue en 2010 pour s’opposer à la Nième attaque du pouvoir contre les retraites.

  26. velorutiontours

    La velorutiontours est sur le principe de la masse critique donc sans déclaration et sans association. elle respecte EXPRES le code de la route ce qui ralentit considérablement le trafic car NOUS SOMMES LE TRAFIC, tout doux, tout doux. Parfois, une pancartounette et un slogan chanté : « on avance, on avance, on n’a pas besoin d’essence », échappent spontanément d’un cycliste ou deux; quelque fois, il y a un parcours défini ou un but spécifique ou alors le soutien à une cause (antinuc, antiOGM, sans pap, DAL, etc.) mais bon et surtout ralentir la circulation au rythme des guibolles : vive la vélorution …!

  27. Laurent

    @VELORUTIONTOURS

    Faire du vélo et bien que cela puisse avoir une certaine essence politique dans la manière d’envisager le partage de l’espace public, ce n’est ni de droite ni de gauche. C’est vraiment dommage de coupler les vélorutions avec des causes qui n’ont rien à voir avec le vélo (OGM, nucléaire, sans papiers, et c…) car cela découragera des personnes qui n’adhèrent pas aux « causes » autres que le vélo qui sont scandées lors des vélorutions.

    L’objectif de ce genre de manifestation étant d’arriver à une masse critique et donc de rallier le maximum de cyclistes.

  28. alain

    @ Luarent:

    Ayant aussi fait des vélorutions à Tours et notamment sur des sujets transversaux, je epux te dire que les utilisateurs de vélos ont une vision du monde qui en tendance, est prête à écouter d’autres voix (ou d’autres voies).

    Si tu vas chez un garagiste auto, la majorité du monde s’en fout d’entendre parler de l’Ayraulport, des OGM, des politiques municipales urbanistisques.
    Si tu vas dans un magasin de vélos, tu peux parler de l’Ayraulport, des OGMS, des politiques urbanistisques.
    Pourquoi? Sans doute parce que le monde, tu ne le vois pas pareil avec ton vélo qu’avec ta voiture. Sur ton vélo, tu vois plus de choses, tu sais qu’emmener tes enfants à l’école, c’est différent, tu sais que faire tes courses, c’est différent, que préparer tes vacances avec ton vélo, c’est différent. Bref, tu as une autre vision.

  29. Laurent

    @ALAIN

    L’aéroport de Nantes, les OGM sont des thèmes écologiques et par conséquent ni de gauche, ni de droite. Pour exemple, les militants de la nouvelle droite (Alain de Besnoit) issus du Grece sont en plein accord avec ces thèmes et même, militent pour la décroissance mais, s’opposent à l’immigration illégale. Cet exemple illustre mon propos.

  30. qui commande à la préfecture...?

    Vous vous trompez d’ennemi : celui-ci est bien plus proche (en apparence aussi de son côté car vous servez ses intérêts) de vous que vous ne le croyez ou que vous ne voulez le voir pour ne pas y croire. On n’est jamais mieux trahi que par ses « amis ».

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