Tu veux être mon ami(e) ?

Voici un petit fly pacifiste mis au point suite à l’envie de passer à une communication non violente (même si les rétroviseurs éclatés paraissaient une méthode efficace, ça ne me satisfaisait pas éthiquement parlant, et puis après tout les automobilistes sont aussi des êtres humains [certes un peu déshumanisés lorsqu’ils sont dans leur avatar destructeur]).

A la base il n’y avait qu’un gentil piéton puis j’ai rencontré quelqu’un en chaise roulante qui m’a demandé d’en faire un spécial GIC (grand invalide civil) puis je me suis dit, tant qu’à y être autant dessiner la poussette et le cycliste 😉

MeilleurMondialistement,
Un cycliste couché de tous les jours !

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36 commentaires sur “Tu veux être mon ami(e) ?

  1. pedibus

    Oui…
    Le genre platonique peut susciter le dissensus…
    Question de patience, ou de réalisme…

    En matière de droit il existe la police de voirie du maire: tout stationnement de véhicule automobile sur trottoir, quand il est étroit de sucroît, expose au danger les personnes qui l’utilisent, c’est donc de la responsabilité du maire, ce qui devrait l’obliger à agir, avec la police municipale en particulier, avec les outils du PV et de la fourrière…
    Souvent platonique aussi au vu de l’inaction municipale…

    Et une action associative avec un faux courrier d’avertissement avec le logo de la ville? Nécessité faisant loi!

  2. Vincent

    Légalement, une association peut-elle poursuivre en justice un maire et la police municipale pour inaction?

    Dans ce cas, elle pourrait demander à ses adhérents de prendre en photo les voitures mal garées avec plaque d’immatriculation + heure + localisation GPS et télécharger les photos sur un serveur pour servir d’argument.

  3. Lau Viel

    La responsabilité du maire ??
    C’est la responsabilité de l’automobiliste qui se gare sauvagement, non ?
    Bon, si la police est présente sur place et ne réagis pas, probable qu’ils seront entendus dans un cas fatal, mais de là à déresponsabiliser l’automobiliste, j’ai des doutes…
    Par contre, en ce qui concerne l’étroitesse des trottoirs, je ne me prononce pas.

  4. pedibus

    A Vincent : tout citoyen, toute association peuventt après constat de carrence du maire – à prouver par tous moyens, constat d’huissier, témoignages, indices (cambouis sur le trottoir…) ou simple notoriété publique – saisir le juge administratif : on est en droit d’attendre de la part de ce dernier une injonction à agir en direction du maire…

  5. Nic

    Tout à fait d’accord avec Guillaume. C’est au concours de « qui sera le plus gros con » entre usagers du trottoir et automobilistes, ou bien ? Appeler la police/fourrière me semble plus percutant.

  6. Laurent

    Un automobiliste aura toujours d’excellentes raisons pour se donner le droit de se garer sur un trottoir.
    La mauvaise foi de l’automobiliste est absolument sans limite y compris lorsqu’il y a des morts.

  7. Ludovic Brenta

    Le choix des mots n’est jamais innocent car les mots façonnent la pensée. Ainsi, quand un automobiliste dit « je me gare » ou « je suis garé », il se confond avec sa voiture.

    Parfois, on entend un automobiliste demander à un autre qui se trouve juste devant lui: « où es-tu? » ce qu’il faut traduire par « où est ta voiture? » Une fois j’ai mis une ou deux minutes à comprendre le discours suivant, prononcé à table par une dame à une autre dame assise en face d’elle: « vous ne pouvez pas sortir, je suis derrière vous, il faudrait que je me bouge ». Il fallait comprendre: « votre voiture ne peut pas sortir de son stationnement (mais vous, vous pouvez sortir à pied), ma voiture est derrière votre voiture (et bien entendu, la bloque complètement), il faudrait que je (ou n’importe qui d’autre) la bouge ».

    Cette confusion entre l’automobiliste et sa voiture est le début d’un raisonnement pervers: « je suis une bagnole » donc « ce n’est pas ma faute si je suis une bagnole » et, bien entendu, « une bagnole ne peut pas marcher » donc « je suis un handicapé (puisque je ne peux pas marcher et que ce n’est pas ma faute) » donc « soyez gentils et indulgents avec moi » donc « je casse la figure du premier qui n’est pas gentil et indulgent avec moi ». Et, tout comme les passagers d’un bus bondé se serrent « parce qu’il n’y a pas de place », les automobilistes montent sur les trottoirs et les pistes cyclables et « se » mettent en double file « parce qu’il n’y a pas de place ».

    Cette confusion va loin dans l’inconscient de l’automobiliste. Quand on fait une remarque à un automobiliste dont la voiture gêne, il le prend déjà assez mal. Mais si on fait seulement mine de toucher ladite voiture, il le prend comme une agression physique sur sa personne, même s’il n’est pas dans sa voiture, et peut vite devenir violent. Il se croit en légitime défense!

    En application de la théorie de l’emmerdement maximal, il convient de systématiquement reprendre les automobilistes qui utilisent ces mots-là et de déconstruire cette confusion. Exemples:

    – Non, tu n’es pas garé, tu es debout devant moi. C’est ta tonne et demie de métal qui est garée.

    – Tu as le droit d’aller sur les trottoirs. Ta voiture, non.

    – Eh non, il n’y a pas de place pour ta voiture. Donc, n’apporte pas ta voiture ici.

    – Non, « tout le monde » ne « se » met pas en double file. D’abord, « tout le monde » n’a pas de voiture. Et par définition, seuls les chauffards mettent leur voiture en double file.

  8. Pédibus

    Oui Ludovic l’automobiliste révèle dans son discours une situation d’individu à prothèse, avec une forte symbolique renvoyant à une corporéité agrandie voire dédoublée, phallique ou utérine peu importe, il devient de bon ton alors de s’amuser à déconstruire tout ça…

  9. psychelau

    @ pedibus et aux autres; effectivement on peut et on doit agir, et pas seulement auprès des automobilistes.
    à force d’écrire au maire sur les dangers des voitures sur les trottoirs et sa responsabilité accrue à partir du moment où je l’informe photos à l’appui… et bien celui a agi, a mis des plots…
    et lorsque les voitures sont allées sur le trottoir d’en face… il a rajouté des plots…
    et lorsqu’elles sont allé de l’autre coté de la rue qui appartient à une autre communes, rebelote, et le maire a mis des plots…
    tout ça pour dire qu’il faut agir, agir et encore agir: parfois cela paie!!
    et si ca ne paie pas, on n’a aura pas à regretté comme un vieil aigri. On aura fait ce qu’on devait…

  10. Pédibus

    Oui Psychelau : encore faut-il que le bourgmestre se remue. Ce qui n’est pas le cas par exemple à Bordeaux. Les kilomètres de trottoirs protégés par des potelets constituait un « indicateur du développement durable  » (!!!) au milieu des années 2000, maintenant c’est la grande panne en la matière. Les échéances locales de 2014 ne sont peut être pas étrangères à la volte-face…

  11. Jeff

    Si le maire ne fait rien, on peut saisir le tribunal administratif.
    J’y ai gagné en 1ère instance. Le maire est allé en appel. J’ai gagné en appel également. Décision: le maire doit mettre des obstacles physiques.
    Cela a pris 2 ans pour la totalité de la procédure.

  12. Pédibus

    Merci aux administrateurs du site de me mettre en relation avec Jeff s’il est d’accord.

  13. Vincent

    PEDIBUS > tout citoyen, toute association peuventt après constat de carrence du maire – à prouver par tous moyens, constat d’huissier, témoignages, indices (cambouis sur le trottoir…) ou simple notoriété publique – saisir le juge administratif : on est en droit d’attendre de la part de ce dernier une injonction à agir en direction du maire…

    Merci pour l’info. Je note.

  14. struddel

    De LUDOVIC BRENTA : « Le choix des mots […] etc. »

    Analyse très pertinente qui montre le problème de la « société de la voiture » et non simplement de la voiture elle-même.

  15. Thomas

    Je le trouve très bien ce flyer et je pense l’utiliser, merci à son auteur.
    On a beau discuter de ce que doit faire le maire, la police.. etc.. oui…
    Mais je pense que c’est hyper important de mettre un petit mot.
    Je gare ma voiture en vrac je me sens plus ou moins coupable, je reviens x minutes plus tard : pas de PV, pas de mot, je n’ai pas vu de mes yeux la poussette qui a du descendre sur la chaussée, et je me convainc finalement que ça n’a gêné personne, et je vais probablement recommencer.
    Si au contraire j’ai un feedback immédiat, par un mot sur le pare brise, qui me prouve que des personnes ont été gênées par mon incivilité, alors je vais peut être y réfléchir (ça ne marche par sur tout le monde je suis d’accord !).
    Bref, oui au petits mots, et au PV !

  16. Pédibus

    On pourrait aussi glisser un « petit mot » moins gentil, pour mettre en place « l’insécurité » chez l’automobiliste délictueux, en se fendant d’un faux document officiel à l’en-tête de la mairie, prévenant que la prochaine fois ce sera la fourrière avec le rappel pédagogique du coût de la chose…

    Une façon de faire illégale certes, mais nécessité amenant une association à se substituer à l’autorité publique défaillante, dans le cas d’espèce le maire en termes de police de voirie, pour prévenir des mises en situation dangereuse, surtout dans les rues à circulation pratiquée à vitesse élevée…

    S’il faut attendre 2 ans l’injonction à agir du juge administratif – sauf en référé peut être, si on arrive à justifier par exemple habilement que la situation est en mesure de décourager les seniors de sortir de chez eux et de trottiner en sécurité, donc ici le moyen de droit serait le principe basique de libre circulation… – un grand nombre de mauvaises occasions de se faire faucher par un véhicule à moteur pourra se présenter…

    Il serait intéressant de « créer une jurisprudence » au cas où une collectivité territoriale viendrait à poursuivre une association jouant les faux monnayeurs avec ses « papillons pédagogiques faussement officiels » au nom du principe de prévention…

  17. Jeff

    @Pédibus
    Je peux faire part de mes démarches sans problème.
    Il faudrait juste communiquer par mp.

  18. Alex

    En fait ici, c’est un site pour retraité qui ne sait pas quoi faire de ses journées ?!! Créer des messages pacifistes avec marqué « mais si tu veux la violence, recommence » est scandaleux et…..dangereux pour le cycliste.

    Je n’ai pas envie de me faire éclater en vélo par un automobilste rageux sous prétexte qu’un sectaire à éclaté son rétro ou cherche la bagarre ! On va où là ????

    Faire justice soit-même… Si la loi du plus fort s’applique, je ne donne pas cher de notre peau.

    Ca me dégoûte des discours pareil…

  19. nic

    Tout a fait Alex, ce tract est très agressif et ne résoudra en rien les problèmes rencontrés par les piétons, ça les fera passer pour des gros cons bagarreurs, c’est tout, « déjà qu’ils traversent n’importe où n’importe comment… »
    Bref, voilà ce que vont penser les automobilistes. Super.

  20. Co-Auteur

    Très pertinent le commentaire de Ludovic Brenta.
    Je vais le modifier directement avec « ne gare plus ta prison ici »

  21. Pédibus

    N’exagérons rien : d’une violence symbolique l’autre pourrait s’intituler cette proposition qui n’amène pas encore à compter les gnons…

    Quand à celle de nier l’autre – le piéton ou le cycliste – quand il s’agit de garer sans gêne sur l’insignifiante infrastructure dédiée à ces types d’usagers de l’espace public, elle me semble assez meurtrière, puisqu’on risque de décourager là des pratiques de mobilité très favorables à la société comme à l’environnement : prévention de l’obésité, conservation de l’autonomie des seniors, maîtrise du volume des émissions de gaz à effet de serre…

  22. Ludovic Brenta

    Puisque mon attitude de Schtroumpf à lunettes semble plaire ici, je vais en remettre une couche… en partant du dictionnaire de l’Académie française:

    GARER v. tr. XIIe siècle, varer à, « se défendre contre ». Issu de l’ancien nordique *varask, « être sur ses gardes ».
    Mettre à l’abri, en sûreté. Garer des récoltes dans une grange. Garez ces documents en lieu sûr. Il faut garer ces marchandises de l’humidité, du soleil. Pron. Se garer de, se préserver de, fuir. Se garer d’un péril. Se dit notamment d’un véhicule que l’on range à l’écart de la circulation ou que l’on met à l’abri en un lieu réservé à cet effet. Garer un train, un convoi sur une voie d’évitement. Garer son véhicule dans un parc de stationnement. Au participe passé, adjt. Sa voiture est garée près d’ici ou, par méton. et fam., Il est garé près d’ici. Être bien garé, mal garé. Absolt. On peut garer dans la cour. Pron. Se ranger de côté pour laisser passer un véhicule, pour éviter un heurt. Je me suis garé contre le mur pour ne pas être renversé. Spécialt. Ranger son véhicule en un lieu destiné au stationnement. Se garer sur une place, dans la rue, le long d’un trottoir, en double file. On trouve difficilement à se garer dans ce quartier.

    Une voiture en double file n’est donc, par définition, pas « garée » et « garé en double file » est une contradiction dans les termes.

    Une voiture sur un trottoir est peut-être « garée » contre le danger causé par les autres voitures mais elle n’est pas « garée » contre le danger venu des piétons vengeurs…

  23. Olivier

     » les rétroviseurs éclatés paraissaient une méthode efficace, ça ne me satisfaisait pas éthiquement parlant, et puis après tout les automobilistes sont aussi des êtres humains [certes un peu déshumanisés lorsqu’ils sont dans leur avatar destructeur] »

    Vous êtes des malades… Plus sectaire et condescendant il n’y a pas.

    Vous pensez parfois au gens qui habitent en banlieue car ils sont loin d’avoir assez d’argent pour vivre dans Paris intra-muros alors qu’ils sont obliger de travailler là bas? Plutôt que de dégueuler sur les autres à longueur de journée…

  24. Olivier

    Vous êtes tellement déconnecté de la vie réelle. Aller travailler dans des associations soutenant les travailleurs pauvres et les chômeurs, plutôt que jouer au petit c*n avec les automobilistes et leur péter leur rétro.

  25. Lomoberet

    On est pas obligés de leur péter le rétro.
    On peut se contenter de rayer la carrosserie.

  26. struddel

    Je connais au moins une bonne trentaine de personnes vivant en banlieue parisienne (ou autre, car il existe également des civilisations au delà de l’agglo parisienne), dont moi, et ma foi on s’en sort tous sans bagnole puisqu’on a organisé nos vies en fonction de ça sans se dire « de toute façon on a la voiture on peut habiter à 50 km de toute civilisation tout en profitant de la totalité des services d’une grande ville. »

    Mais les gens qui subissent les guerres meurtrières dues au pétrole te remercient de penser aux pauvres banlieusards qui ne vont quand même pas se taper la pluie sur un vélo

    Après je ne casse pas de rétro et je n’aime pas dégrader les biens d’autrui, merci de considérer chaque personne en tant que personne à part entière.

  27. struddel

    Puis entre tuer une famille irakienne ou casser un rétro, autant ne pas toucher à la voiture nous sommes entre gens civilisés quand même.

  28. struddel

    Hum, raté, ce n’est pas le bouquin dont je voulais parler

    J’avais lu ce livre il y a quelques années et je me rappelais vaguement ce qu’il en sortait, mais je ne le conseille pas, c’est un peu conspirationniste et peu crédible sur plusieurs points.

    Je vais rechercher le titre en question.

  29. syella

    Oho ça bastonne ici…..oue, les cyclos sont bien respectueux car ils n’ont pas de Pare choc, qui pourraient les protéger, donc ils sont obligés de pratiquer pour leur vie, si ce n’est simplement motivés , par le respect mutuel, est ce qu’ils peuvent menacer les auto.mobilistes, bah, je constate que c’est tentant,
    a force d’être maltraités DEVIENDRAIT -ON INTOLÉRANT .? Nan vélos friends, peace and love, et cherchons encore de beaux signaux de paix d’écologie et de partage, yo bro !
    Velorution !

  30. Voiturephobe

    Euhhhhh intéressant,mais j’ai une variante de ce texte à proposer :

    COUCOU!TU VEUX RESTER EN VIE?
    ALORS NE GARE PLUS TA MERDE ICI.
    MAIS TU PEUX RECOMMENCER,
    SI TU VEUX TE FAIRE FRACASSER !

    Étonnant,non?

    C’était la minute obligatoire de Monsieur cyclophile…( voiture-phobe )

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