La tremblote du cycliste

Ce matin, comme tous les matins où je vais au boulot, qu’il pleuve, vente ou neige, je m’en vais de l’école de mon fils pour aller au boulot. 1,75 km au compteur quand j’arrive au boulot. Le vélo s’impose…

Le trajet que j’ai choisi m’évite un maximum de carrefours et autres routes dangereuses. Du coup, c’est 1,75 km au lieu de 1,45 km. Ouffff, costaud !

Tout se passe bien jusqu’à un des points sensibles, l’autopont qui se trouve Rue Crepu à Grenoble.

Avant de prendre la passerelle, j’entends un de mes concitoyens en voiture qui arrive en trombe. Comme je sais que pas mal de voitures peuvent prendre la passerelle avant moi, je suis bien sur la gauche de la voie en sens unique mais en l’occurrence, je me suis remis un temps soit peu au milieu car sur la passerelle, il n’y a qu’une voie toute étroite. Question d’habitude.

La voiture, faute d’avoir pu me dépasser, me colle au derrière comme jamais. Je fais ce que je peux pour ne pas perdre de temps car d’habitude, on finit par bien s’énerver en voiture…

Comme il pleut, je fais ce que je peux. Je ne veux pas glisser sur la chaussée bien que mon vélo soit équipé de super Schwalbe marathon XR qui ont une accroche de dingue.

Descendus de la passerelle, le conducteur finit par me klaxonner.

Apparemment, je dois être un touriste en vacance, il a du travail, lui et donc, pousse-toi de là le cycliste, moi, j’ai du boulot. Je m’aperçois à ce moment-là que c’est un taxi. Forcément, j’ai ralenti pour lui faire comprendre que ça ne se passe pas comme ça. Jusque-là, j’ai tout fait pour ne pas l’exciter. Bien au contraire.

Et là, c’est devenu n’importe quoi. Je n’ai rien pour me protéger, la voie est tout aussi serrée. Un seul passage. Je fais attention de rouler au milieu. Un autre cycliste me rejoint car je suis arrêté. Il lui dit verbalement que ça suffit. Je repars. Le gars continue à faire de grandes accélérations et veut finalement me dépasser.

Je n’ai plus le choix, je risque ma vie et il finit par me bousculer sur un côté pour passer comme en F1, « il me fait l’inter ». Je me rattrape en mettant le pied sur son aile avant gauche. Du coup, il s’arrête, sort comme une bête de sa voiture et me menace physiquement. La seule chose qui l’arrête, ce sont mes propos fébriles que la situation engendre (je tremble de partout sans plus savoir comment descendre de mon vélo empêtré dans mon poncho pour me protéger de la pluie) : « Attention, il y a un témoin ! ». En bref, si tu me touches, tu seras identifié. Ça semble le dissuader.

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Je tremble toujours. Une autre personne arrive, une femme. Je l’embrasse très fort, tout comme l’autre cycliste. Sans eux, je ne veux même pas imaginer ce qui se serait passé.

Les propos injurieux et digne d’un concert de sourds et malentendants fusent dans tous les sens. Enfin, je ne crois pas les avoir prononcés. Mais ça criait à tout va. Je tremble toujours.

Tout finit par s’arrêter car le gars a une course qui l’attend. Il remonte dans sa voiture et part. Bien sûr, le pied que j’ai mis sur son aile gauche avant n’a eu aucun effet. Je ne pèse pas 1 tonne. Je tremble toujours.

Quand j’y repense maintenant, je m’aperçois que j’ai la rage. Tout me passe par la tête, lui jeter mon vélo sur la figure et sur sa voiture. M’enfin, ça n’avance à rien.

Quand j’écris tout ça, j’en tremble encore. Qui a déjà connu une agression physique à cause d’une voiture ? Heureusement, ça n’a pas été loin mais j’en tremble encore. La prochaine fois que je vais le croiser, que va-t-il faire ? C’est un professionnel de la route, non ? Pourquoi autant d’incompréhension. Je tremble toujours… Quand vais-je tomber ? La prochaine fois ? Que disent les statistiques ? Je fais 4400 km par an de trajet en vélo en ville quasi exclusivement. Forcément, avec cette pratique, les statistiques parlent par elles-mêmes, je vais me faire bousculer un jour. C’est sûr. Quand je pense que c’est connu que la vitesse moyenne en ville en voiture, c’est 18-19 km/h… Je devais être à 20 km/h sur ce trajet. Misère. Pourtant, un choc à 30 km/h peut être fatal, non ? Je tremble encore…

44 commentaires sur “La tremblote du cycliste

  1. Zeed

    Un conseil:inscrivez-vous sans tarder dans un club d’arts martiaux.
    C’est malheureux à dire mais il faut y penser aussi afin de mieux réagir en cas conflit car il y a des moments où il y a vraiment de quoi perdre son sang froid contre ces imbéciles de bagnolards…

  2. pédibus

    Oui Z, en effet, c’est à se demander…

    Sinon il y a toujours le platonisme de mon cru, Lévinas, et autres considérations sur la faiblesse humaine dissimulée derrière les masques, avec les rôles que distribue la mise en spectacle dans l’espace public, ou tout simplement cet envahissement du cortex cérébral par notre cerveau limbique…

    Toujours désarmant ce constat, qu’il ne reste plus grand chose à faire dans ce genre de situation…

  3. struddel

    La prochaine fois qu’il te croisera, il ne dira rien, car sa « rage au volant » passagère sera … passée.

    C’est assez typique de la rage au volant : une montée de rage subite, momentanée et irraisonnée qui fait perdre toute conscience des réalités et des valeurs et désigne systématiquement l’autre comme unique fautif et comme unique responsable de tous ses maux, en étant prêt à en venir aux mains s’il le faut.

    Pour cette raison, j’ai abandonné depuis longtemps toute tentative de discussion ou de raisonnement du « rageux », la personne n’étant en général pas en situation de comprendre ce que je dis et de se remettre en question.

    Il m’est arrivé plusieurs fois de subir ce genre de route qui rétrécit avec une personne qui tient absolument à dépasser derrière au lieu d’attendre 5 petites minutes que la route s’élargisse.

    En général, sans me retourner, je lève le majeur bien haut pour expliquer qu’il peut toujours courir, et lorsqu’il parvient à me doubler, je le regarde droit dans les yeux pour lui signaler que je suis tout à sa disposition s’il veut s’expliquer physiquement mais que ce n’est pas lui qui s’en sortira indemne.

    Bien évidemment, mon but est d’éviter à tout prix toute confrontation autre qu’un échange de regard et cela fonctionne pratiquement à chaque fois, mon but étant de montrer que la voiture ne rend pas spécialement supérieur.

    Il est arrivé deux fois où la personne a pu sortir de sa voiture pour venir « s’expliquer », en général j’ai hurlé plus fort que lui en lui montrant encore une fois que s’il voulait en venir aux mains, ce n’est pas lui qui en sortirait indemne.

    Je suis heureux qu’on n’en soit jamais arrivé aux mains et de n’avoir jamais eu à tomber dans ce ridicule, et il est triste d’avoir à se montrer plus agressif que son agresseur pour que celui-ci comprenne qu’il est peine perdue de tenter quoique ce soit.

    Mais la solution raisonnée consistant à discuter me semble malheureusement inutile : Il s’agit ici d’une agression et le jugement de la victime est le cadet des soucis de l’agresseur.

    Mon conseil sera ainsi de réagir comme à tout autre type d’agression : soit laisser couler pour laisser le rageux avoir l’impression de gagner son « combat » de 5 minutes, soit de lui montrer que le plus agressif n’est pas celui qui le pense, cela dépend de chacun et de sa capacité à réagir en situation de stress, c’est compliqué.

    En tout cas, je ne recommande à personne d’en venir aux mains car on ne sait jamais ce que l’autre est capable de faire (une arme par exemple) et dans la mesure du possible, il faut toujours prendre les témoins à partie, cela assure en général une bonne protection de celui qui semble réellement en danger.

    Dans le cas où la situation semble vraiment dangereuse et inextricable, ne pas hésiter à s’excuser quitte à perdre la face, ça ne changera pas la face du monde et ça peut éviter de vrais désagréments.

  4. Laurent

    Il arrive souvent qu’après avoir été doublé par un automobiliste pressé le cycliste le rejoint au feu rouge suivant .

  5. jb

    j’ai 2 ou 3 expériences similaires avec des taxis parisiens, quand tu les regardes ils ont les yeux injectés de sang.

    Le mieux à faire c’est de les laisser passer, les mecs devraient être psychologiquement inaptes à passer toutes la journée dans une bagnole…

  6. Mirkorne

    « Forcément, avec cette pratique, les statistiques parlent par elles-mêmes, je vais me faire bousculer un jour. C’est sûr.  »

    Étrangement, je me suis déjà fais cette réflexion!

    Ayant déjà perdu un vélo après être rentrer dans une voiture sur un croisement (où les cyclistes ne sont pas prioritaires alors que c’est bien la voiture qui coupe la piste cyclable!) et subi des altercations avec des bagnolards peu enclins à nous voir aller plus vite qu’eux…

    Triste constat … mais je suis tellement heureux d’aller au travail en vélo tous les matins que j’oublie cette seule et unique nuisance à l’utilisation du vélo : les automobilistes.

  7. Emeric

    une technique éprouvée par mes soins (totalement ridicule mais efficace) : extérioriser la peur et l’exagérer.

    l’agressivité en réponse, ça ne fait s’amplifier celle de l’autre.

    alors qu’en criant et en jetant des regard effarés, il y a une chance pour que le crétin à moteur prenne conscience – quelques secondes, c’est déjà ça – que son comportement est potentiellement mortel. j’ai réussi de cette façon à faire s’excuser une c……sse en 4×4 qui collait en klaxonnant.

    il faut avoir l’humilité de passer pour un pleutre, mais nous sommes déjà cyclistes, en principe nous n’avons pas besoin de jouer les gros bras pour compenser quelque chose 🙂

  8. SYLVAIN

    La tremblote du cycliste, je la vie au quotidien. Je fais 7000 km/an et par tous les temps pour me rendre à mon travail au centre de Nancy. Il n’y a pas un jour où je me fais klaxonner et/ou insulter, serrer contre le trottoir,…etc, par des conducteurs de voitures agressifs et pressés. Cela fait un moment que j’ai mis ma fierté de coté car je passerais mon temps à me battre contre des moulins à vent ! Mais selon eux, le danger viendrait des cyclistes…sans commentaire ! J’ai un exemple récent d’un automobiliste m’ayant dangereusement doublé à une vitesse excessive sur une voie à sans unique très étroite, limité à 30 km/h ; sur la vitre arrière de son automobile figurait un autocollant « Attention Bébé à Bord ». Comportement étonnant d’une personne qui signale à l’ensemble des autres usagers d’être vigilant afin préserver sa progéniture !? A quand la fin du pétrole ?… SD – (militant pour une vie plus simple et sans moteur…)

  9. BromptonAddict

    Une fois également, j’avais ma fille sur le siège enfant et une voiture est sortie de sa place de stationnement sans regarder et sans clignotant. J’ai mis un coup de pied dans sa portière et elle s’est demandé si un météorite n’était pas tombé sur sa voiture. Après: éclats de voix, rattrapé au feu rouge suivant, nouveaux éclats de voix,…
    Je lui ai dit que c’est ma vie et celle de ma fille qui étaient en jeu, et qu’elle n’avait qu’à être plus attentive. Heureusement, ce n’était pas une brute épaisse et violente.
    Je m’en suis voulu, mais quand on a un coup de stress, on peut sur-réagir.

  10. Jean-Marc

    « J’ai mis un coup de pied dans sa portière »

    petit point légal :
    une voiture doit se tenir à plus d’1.5 m d’un cycliste, cette distance étant réduite à 1m en agglo.

    Sauf JCVD faisant le grand écart sur un vélo, du moment que tu peux toucher une voiture avec ton pied, sans lui foncer volontairement dessus, celà prouve qu’elle ne respectait pas les distances légales de sécurité (distances latérales).
    Donc qu’elle était légalement en tord.


    Pour Allamezon et les autres ayant subi une situation approchante :

    en fait, plus les automobilistes seront habitués à voir des cyclistes, et en particulier à vous voir sur telle route, moins ils réagiront :
    c est une étape.

    (ainsi, il est important d utiliser le plus possible, les plus d ejours possible, les même routes)

    Et, pour les taxis, et autres professionnels de la route,
    le « mieux » qu’il puisse arriver, pour les calmer, dans une ville, c est qu’un d entre eux aille trop loin, et qu’un cycliste (ou piéton) les amène au tribunal :

    si un chauffeur de bus ou de taxi craint de perdre son permis (voire le perd), ses collègues seront vite au courant,
    et, s’ils feront peut-être la grève pour le soutenir, en définitive, ils changeront de comportement, et feront bien plus attention aux cyclistes (et piétons)

    c.f. pour le chauffeur de bus
    http://carfree.fr/index.php/2013/10/02/toulon-un-bus-fonce-sur-des-cyclistes/

  11. allamezon Auteur

    Bonjour à tous,

    Merci pour tous ces messages qui me donnent un peu de baume au cœur.
    Je réfléchis depuis quelques temps à une formation au sport en self-défense. Pas vraiment pour l’exploiter, je refuse catégoriquement les insultes, la bagarre et les dégradations. C’est presque une ligne de conduite.
    Après, pour ne pas se retrouver fébrile comme je l’ai été, il me semble que c’est un peu comme le pan (se montrer grand sans vraiment l’être). Quand tu montres que tu sais te battre, les prétendants se calment aussi sec. Si tu montres qu’on peut te taper dessus, comment s’en empêcher lorsqu’on est sous l’emprise de l’adrénaline. Je n’ai pas envie de me retrouver dans ce dernier cas. Question aussi de maîtrise de soi.
    Le krav maga a l’air d’être bien…

    Sébastien FAUVEL

  12. apanivore

    L’autopont en question n’est pas très long il me semble. Je vais rarement à grenoble mais la dernière fois je me suis retrouvé dessus (à vélo) en allant à la gare. Et chargé comme j’étais (80L de bagages) je me suis bien traîné. Mais les voitures derrière n’ont rien dit.

    Ce que je ne comprends pas c’est ce besoin de klaxonner. Comme si le cycliste faisait exprès de bloquer la voie et que klaxonner allait le faire maigrir, disparaître ou aller plus vite. En général si on bloque c’est qu’on n’a pas le choix et c’est très inconfortable. Personne à part un sadique n’est heureux de bloquer les autres (En général. Il y a bien sûr des cas où il est légitime d’empêcher un autre de faire quelque chose, mais ce n’est pas le cas ici).

    Je ne sais pas si je suis particulièrement chanceux, mais même quand j’habitais dans une banlieue parisienne particulièrement automobilo-addicted je ne me faisait que très très rarement klaxonné ou « chahuté » d’une autre manière.

    Et dans ces cas là, ignorer l’autre ça marche très bien (surtout qu’en général l’épisode gênant ne dure pas longtemps). Il me semble plus intéressant de travailler son zen pour rester stoïque, garder le cap et continuer de signaler clairement ses intentions. S’arrêter pour répondre c’est juste ouvrir la voie à une réaction plus violente encore.

  13. Papa ours

    bonjour

    Ça fait plus de 30 ans que je vais au taf à vélo à Grenoble…Des agressions j’en ai subies aussi, la trouille rétrospective aussi..
    Je ne suis pas sur qu’il y ait une solution unique.
    Ce dont je suis sur, c’est que la violence ne résout rien.
    La meilleure chose que j’ai parfois réussi à faire, ça a été de me calmer, de dire posément à la personne sa déraison (« votre enfant, assis derrière vous, vous regarde agir, et s’en souviendra », « vous, taxi, avez un n° de licence et plaque d’immatriculation, il y a des témoins » etc).

    Il me semblait que « la compagnie de la Rustine », sur la base d’une pièce de théâtre avec intervention des spectateurs et jeu de rôle, avait organisé quelque chose dans ce genre, mais je ne retrouve pas…

    papa ours

  14. christine

    ce témoignage ,paradoxalement, doit encourager à l’usage du vélo , car plus il y aura de cyclistes, plus il faudra en tenir compte au niveau des décideurs en urbanisme et des automobilistes.
    Mais faites bien attention à vous, la vie peut basculer en une fraction de secondes.

  15. ben

    Bon courage à toi, c’est le genre de situation qu’on garde longtemps en tête.

    Quelques réflexes (qui n’en sont pas en fait, surtout dans ces cas de « tremblote », où l’on perd tous ses moyens, mais qu’on peut utiliser si on est témoin de ce genre d’agression):
    -pour un taxi: noter/photographier son numéro de plaque (si possible de façon ostensible, ça peut aider à calmer), puis plainte immédiate auprès de sa compagnie.
    -pour un professionnel quelconque dont le nom de la boite apparaît sur le véhicule => contacter la boite, certains patrons n’apprécient pas que leurs employés fassent les guignols avec des véhicules pro.
    -pour un particulier: N° de plaque + menace de plainte (il semblerait que tant qu’il n’y a pas de dégâts, la plainte ne soit pas traitée).
    -prendre le contact des témoins (ne serait-ce que pour les remercier plus tard du soutien qu’ils vous ont apporté)

    je n’ai pas trouvé pour Gre, mais pour Lyon:
    http://www.lyon.fr/espace-demarches/professionnels/taxis/reclamation-ecrite-a-lencontre-dun-chauffeur-de-taxi.html

    sinon, dans une discussion agitée, la plupart des U sont plus solides que la plupart des pares-brises…à titre dissuasif bien sûr, mais ce n’est pas recommandable 🙂

  16. Jean-Marc

    Ben a raison, sur la photo des plaques,
    mais il ne faut pas prendre en photo que la plaque minéralogique :

    prendre aussi en photo le macaron vert de l assurance sur le pare-brise (ce qui permet d avoir l assurance et le numéro d assurance de la voiture) et la TÊTE du chauffeur (car l’assuré peut trjs prétendre que ce n est pas lui).

    et envoyer/s envoyer ces photos de suite, si elles sont faites avec un téléphone (ainsi, même s’il casse/vole le tél, les photos sont sauvées)

  17. Zeed

    De toute façon, tant que la voiture existera, il y aura des drames humains.

    Je ne dis pas qu’il faut retourner à l’âge de pierre, mais le plus beau moyen de transport sur la terre est et restera à tout jamais LE VÉLO.

  18. sandra

    Je compatis….
    La semaine dernière, mon fils et moi, chacun sur son vélo, avons été poussés au train par un camion qui s’impatientait derrière nous. Il nous a doublés, nous obligeant presque à nous vautrer sur les voitures garées à droite…. Évidemment, nous l’avons rattrapé au feu rouge…..
    Trois jeunes mecs rigolards se tenaient dans la cabine, nous dominant de haut. Le monde a cessé d’exister autour de moi, il n’y avait plus que moi et ce sale type qui a failli nous faire tomber par terre, et accessoirement comme cela arrive parfois (mais pas souvent heureusement) nous écrabouiller sur la chaussée comme des mouches….. Bon tout le monde me regardait mais je me suis bien défoulée.
    J’aurais bien un chapitre sur les chauffeurs de bus aussi, un autre sur les femmes au volant (et pourtant j’en suis une, de femme !), encore un autre sur les cyclistes eux-mêmes, loin de toujours respecter le code de la route et qui mettent souvent les autres cyclistes en danger à cause de leur inconséquence…. mais ça serait un peu long, je risquerais de vous lasser 🙂
    Bonne journée à tous !

  19. Florent

    J’ai vécu une situation très très similaire un jour à Toulouse, sur un pont sur la Garonne (le gars en est venu aux mains, m’a pris au collet et m’a menacé de me jeter dans le fleuve. Heureusement que son passager l’a retenu…)
    Oui, quand on s’est fait frôlé à vélo, on a une décharge d’adrénaline, difficile à gérer. La peur engendre une rage qu’on a envie d’extérioriser.
    Elle fait prendre des risques supplémentaires, par exemple pour accélérer et tenter de rattraper le véhicule fautif (au risque de prêter moins attention aux autres véhicules qui eux n’y sont pour rien).
    Comme ça arrive souvent (de le rattraper), personnellement, je travaille sur ma première phrase d’accroche. Auparavant, l’essoufflement du à l’effort combiné à l’adrénaline dans le sang fait que systématiquement, ma première phrase à l’automobiliste était emprise de colère (je l’engueule). Et ça n’a en général pas de bon effet.
    Je travaille maintenant à faire en sorte que cette première phrase soit calme, factuelle, et posée. Pour mettre d’emblée la discussion sur de bonnes bases.
    Bien sur, ça ne fonctionne pas toujours, et on ne sait jamais si ça portera ses fruits par la suite (ie si l’automobiliste ne récidivera plus) mais ça a l’air de fonctionner assez bien (mieux que l’engueulade en tout cas).
    Évidemment c’est très difficile et c’est encore une fois au cycliste de prendre sur lui/elle.
    Quand à la tremblotte, je comprends tout à fait… ça me poursuit parfois des jours après : le sentiment d’injustice, la peur qu’on a eu, la crainte que ça se reproduise en pire, etc, etc. La dernière fois que ça m’est arrivé, c’était jeudi dernier (Madame était pressée pour aller prendre son train… mais elle a quand même du m’écouter…)
    C’est dur, je compatis. Bon courage. Au moins, vous savez que vous n’êtes pas le seul !

  20. struddel

    de SANDRA : « encore un autre sur les cyclistes eux-mêmes, loin de toujours respecter le code de la route et qui mettent souvent les autres cyclistes en danger à cause de leur inconséquence… »

    C’est vrai, et je me suis fait al remarque, la dernière fois, qu’il y avait malgré tout une énorme différence :

    Un cycliste m’a grillé la priorité sur la rond-point, j’ai donc du piler brusquement, puis je l’ai rattrapé en le doublant sur la gauche dans le rond point (rond point assez large, et aucun danger entre vélos) en lui disant « normalement la priorité sur un rond-point c’est ceux qui viennent de gauche … », il m’a regardé d’un air un peu gêné sans me répondre.

    Mais le constat est là : pas de klaxon, pas de hurlement, une simple explication à voix normale, bref, un échange humain.

    Et ça, ça change tout.

  21. Bicy

    Je comprends aussi entièrement cette situation, bien trop souvent vécu par les cyclistes urbains (et moi). Pourtant jamais je ne suis allé agresser un conducteur qui me faisait une queue-de-poisson…
    J’ai presque tendance à penser que le stresse et l’agressivité est proportionnelle à la puissance du véhicule.

    Dans tous les cas on n’est pas des sauvages et la violence ne résout rien. Comme l’a dit Allamezon ça peut être bon de prendre des cours de self-défense, rien que pour savoir comment réagir et éviter la tremblote qui est avant tout due au fait que le corps se prépare au combat ou à la fuite (augmentation du rythme cardiaque, chauffage des muscles, etc.). Apprendre à gérer ces moments les rendra moins stressant et plus facile car on garde la tête froide.
    Petit truc, généralement les gens qui ne savent pas se battre vont essayer de donner un coup de poing à la tête (grosse erreur puisque la tête est très dur on peut se casser des doigts); le réflexe pour se protéger et de baisser le menton (ce qu’il faut faire). Comme tout le monde porte un casque (j’espère) vous allez non seulement faire en sorte que l’agresseur tape sur votre casque (se faire mal) mais aussi vous protéger du coup. Bien sur c’est vraiment en dernier recours et une question de réflexe.

    Je me demande si le fait de filmer une altercation, comme décrite, avec une caméra et présenter la vidéo à la police aurait un quelconque impact ?

  22. christine

    La formation du code de la route serait peut-être à revoir car elle n’insiste pas suffisamment sur le respect des autres usagers de la route qui est à tout le monde, on ne le dit jamais assez.
    Vous avez raison, Sandra, les femmes deviennent folles, elles aussi , au volant, et n’hésitent pas à avoir des comportements agressifs avec piétons et cyclistes (même des enfants qui ont le même âge que les leurs !)
    Il y a encore et toujours du pain sur la planche.

  23. paladur

    Ah, les c……s sur la route!! Vaste sujet… Je me souviens de toi, ô artisan alcoolisé, qui a essayé de m’assommer à coup de pelle après m’avoir frôlé dans un passage manifestement inapproprié au dépassement (il a essayé de me planter avec son opinel mais bon je l’ai maitrisé…). Ô toi aussi, jeune imbécile en béquille (alcoolisé aussi) qui a essayé de me barrer la route et me voyant le dépasser me lança tel le discobole du pauvre une cannette qui me loupa bien sûr.
    Je ne parle pas des 90% d’automobilistes qui ne mettent pas leur clignotant, des 20% d’enclumistes qui ne respecte pas la distance d’1,5m, tout cela en ayant entre les mains 1 tonne d’acier pouvant tuer quiconque rencontre sa calandre dés 50 km/h .
    Je ne me mets plus en colère, je ronchonne dans ma barbe et je réagis plus ou moins bien selon mon humeur (je laisse passer ou je m’impose)
    Je regrette juste de ne pas voir plus de vélo sur la route pour que le vélo s’impose comme un mode de transport comme les autres. La plupart se réfugie sur les trottoirs au détriment des piétons.

  24. pédibus

    De Paladur : « Je regrette juste de ne pas voir plus de vélo sur la route pour que le vélo s’impose comme un mode de transport comme les autres.

    Oui, comme répété à beaucoup d’occasions par Jean-Marc, c’est sans doute là la meilleure façon de gagner la tranquillité, jusqu’à rendre incongrue la présence dans l’espace public de « nos amis les automobilistes »…

  25. kw

    Ne t’inquiète pas pour les tremblements, j’ai plus de 20 ans d’arts martiaux dans les pattes et j’aurai réagit de la même manière. C’est le corps qui se prépare à l’action, et comme on le lui interdit il fait ce qu’il peut en attendant. Le mieux vu qu’on est à vélo c’est de fuir, sinon, monter à un arbre, faire des pompes, bref évacuer ce trop plein d’énergie. Surtout pas sur le connard de service, il n’en vaut pas la peine, il est dans le même état mais aura beaucoup plus de mal à évacuer dans son fauteuil de voiture, ne lui donnons surtout pas la chance de se libérer sur nous !
    Par contre, par anticipation, lorsqu’on s’apprête à s’exprimer, toujours prévoir une porte de sortie. On est à vélo, on peut facilement garder une bonne distance et la conserver. L’automobiliste plus il va s’éloigner de sa voiture moins il va se sentir fort, généralement il se calme très vite sur la distance, j’en ai jamais vu qui tentent la poursuite en courant !
    Aujourd’hui rendez-vous avec les candidats pour leur décharger nos revendications, ça ne sert pas à grand chose mais ça fait du bien aussi 🙂

  26. Laurent

    Si on fait un peu de vélo, on est tous amené à subir ce genre de comportements qui sont symptomatiques d’une société dans laquelle la consommation d’antidépresseur explose.
    Le pays et les villes deviennent des lieux hostiles pour tous. Professionnels, automobilistes, cyclistes et piétons veulent avoir leurs propres espaces et deviennent agressifs dès lors qu’on empiète sur leurs « territoires » respectifs.
    Effets collatéral et symptomatique d’une société en perdition cherchant le calme au fond d’un tube de lexomil.
    Au stress familial (un mariage sur 2 finit en divorce ou encore courir chaque jour pour les mômes) on ajoute le stress du travail (chômage de masse, exigences accrues des hiérarques, pression) et le stress consumériste (travailler comme un con pour être dans les standards) et on finit par le stress des transports (bouchons, engorgement des villes, TC bondés) : l’accumulation de tant de stress doit finir par trouver un exutoire (nous ne sommes que des êtres humains, ni plus, ni moins). Il semblerait que tu en ais fait les frais.
    Dans de telles situations, il est inutile de s’énerver et de porter sur soi le stress des autres : après tout, tu aurais pu conduire une moissonneuse batteuse roulant à 20 km/h et ce chauffeur de taxi aurait pris son mal en patience : cet énervement est donc totalement injustifié et n’est que l’expression d’une patience mis à rude épreuve). Quant au coup de klaxon, , inutile de se retourner mais saluer la personne en levant son bras (mais tout en gardant sa place) suffit à calmer la situation.

  27. Lomoberet

    Laisse-toi pousser les cheveux !
    et laisse-les flotter au vent (sans casque surtout)
    Il y a deux ans, je me faisais klaxonner : « pousse-toi connard ! »
    Maintenant, le silence respectueux : « Oh, la pauvre fille, comme elle en bave. Si je klaxonne, elle va tomber de son vélo ! »
    Je garde quand même ma barbe, mais de derrière, ça ne se voit pas et l’effet Mary Poppins joue très bien son rôle.

  28. Jean-Marc

    kw :
    « C’est le corps qui se prépare à l’action, et comme on le lui interdit il fait ce qu’il peut en attendant. Le mieux vu qu’on est à vélo c’est de fuir,[…] bref évacuer ce trop plein d’énergie. Surtout pas sur le connard de service, il n’en vaut pas la peine, il est dans le même état mais aura beaucoup plus de mal à évacuer dans son fauteuil de voiture, ne lui donnons surtout pas la chance de se libérer sur nous ! »

    Tutafé :
    c est l adrénaline, qui nous prépare à une action physique plus intense (fuite ou combat),
    Si on ne peut pas rejoindre l automobiliste pour lui parler, ou si on ne souhaite pas le faire,
    alors, il suffit de pédaler plus vite, pour profiter de ce dopant naturel, pour l évacuer lentement.

    L automobiliste, lui, ne pourra pas évacuer son adrénaline… ce qui est très très mauvais pour sa santé, entre autre pour sa pression artérielle, donc pour son coeur et son cerveau ^^
    il s énerve tout seul pour des pécadilles (1 minute de perdue…); mais, par chance, on risque de le recroiser moins d années sur les routes :

    il a toutes les chances d arriver à sa destination finale en tête, bien avant un cycliste urbain, grâce à un Accident Cardio-Vasculaire ou un Accident Vascularo-Cérébral
    (2 des 3 ou 4 premières causes de morts des adultes, dans les pays occidentaux)

    Dejà qu’il se déplace sans faire d’activité physique, sans améliorer ses artères, en plus, il s auto-stresse = il cumule les risques.

    Par contre, le rejoindre pour lui parler n est cependant pas à négliger, si on se sent capable de le faire :

    Lui parler en le bloquant, pour que -grâce à la peur du temps perdu avec un autre cycliste, plus qu’à l empathie ou la compréhension- il ne recommence plus aussi souvent à avoir un tel comportement, pourrait éviter qu’il récedive trop souvent, et qu’il emmène un cycliste ou un piéton dans la tombe, lors d’un autre accrochage.

  29. Loic

    Je suis surpris par le nombre de personnes qui ont déjà eu des altercation avec des automobilistes! J’ai eu plusieurs fois ce problème aussi.

    Je dirais que le gros problème, quand un automobiliste s’énerve, c’est qu’il n’a pas pleinement conscience conscience de sa dangerosité. J’essaie toujours, dans la mesure du possible, d’aller parler posément à l’automobiliste pour lui expliquer:
    1) que le vélo à le droit d’être sur la route autant que lui
    2) que la voiture est dangereuse.

    Malheureusement, dans le cas présenté par Allamezon, il n’y avais pas l’air d’avoir de solution.

  30. FIEROT

    « Je vais te faire sauter ta licence, moi! »
    j’ai plusieurs fois eu l’impression que cette invective me soulageait et provoquait un apaisement immédiat de « l’adversaire ».
    mais peut-être me leurrais-je?

  31. Igorpopov

    Je partage les avis ci dessus.

    Ayant été renversé heureusement sans gravité à un carrefour (résultat une roue avant à changer et une grosse frayeur), madame m a expliqué être en retard à son travail et m a immédiatement proposer de l argent!

    N oublions pas que chaque automobiliste reste un piéton lorsqu’il descend de son engin tout comme le cycliste! Avouons cela dit que le vélo est tout de même plus tendance et plus pertinent comme « engin »!

    Igor

  32. Jérôme Dautzenberg

    – Pour cette voie que j’emprunte parfois en voiture, il s’agit tout au plus de 10-15 secondes de patience même derrière un cycliste lent, bien moins qu’un feu rouge

    – Surtout restez bien au milieu ! donner la moindre illusion à un con pareil qu’il pourrait dépasser est suicidaire, même quand parfois un cycliste essaye de se ranger, je ne le fais jamais : c’est bien trop dangereux ! Même si la personne derrière klaxonne il s’agit de quelques secondes, ça passera, et surtout rangez vous bien pour le laisser passer à la sortie de la passerelle, les gens dangereux sont bien mieux devant que derrière…

    – J’ai aussi peur pour les piétons qui passent malgré l’interdiction, « le trottoir » qui n’en n’est pas un est bien trop étroit pour ne pas risquer trébucher.

    – Je pense que vu la dangerosité pour les cyclistes, les piétons contrevenants, ainsi que celle du carrefour à la sortie de la passerelle, ce serait une excellente idée de demander à la mairie de mettre une zone 30 et des rallentisseurs en début et fin, ça ne rallentira pas les vélo et limitera les exités motorisés.

    – J’ai rencontré plusieurs des personnages que tu décrit dans ma vie, dont un qui m’a braqué avec son arme sur l’autoroute parce que j’ai osé changer de voie devant lui à cause des travaux (il y avait toute la place pour le faire, il a simplement perdu une place dans le bouchon). Ce sont de dangereux fous psychopates au sens propre du terme, ce n’est pas inhérent à ta condition de cycliste ou à la voiture, tu peux en rencontrer même à pieds, des gens qui ont reçu des coups de couteau pour pas plus que ça, ça se trouve dans les faits divers. Il ne faut surtout rien faire qui puisse les exiter d’avantage, le pieds sur la voiture est une très-très-très mauvaise idée. Je ne vois pas trop ce qui peut être efficace sans prendre de risque en dehors de relever la plaque, trouver des témoins et porter plainte.

  33. rétropédaleur

    c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai abandonné le vélo (sauf le vélo loisi en vacances). L’agressivité des conducteurs, je veux dire.
    Je ne supportais plus qu’ils se comment derrière moi, même quand je roulais à la limite même de la bordure du trottoir, feignant d’ignorer que je n’ai pas de moteur, donc pas de reprise. Betes et méchants, quoi.

  34. struddel

    Et du coup tu utilises une voitures ou d’autres moyens pour te déplacer à présent ?

  35. Jean-Marc

    « même quand je roulais à la limite même de la bordure du trottoir »

    c est JUSTEMENT parce que tu roules à la limite de la bordure du trottoir, qu’ils te collent et te mettent LE PLUS en danger :

    SI tu roules entre le 1/3 et la 1/2 de TA VOIE, de façon à ce qu’il soit IMPOSSIBLE qu’ils te doublent, sans utiliser la voie de gauche,
    alors, ils t embétent BCP moins, et SURTOUT, ce qui est essentiel, ils mettent BEAUCOUP MOINS ta vie en danger.

    Bon… de temps en temps, un d entre eux te klaxonne, ou ouvre sa fenêtre, pour te dire qq chose d inaudible, quand ils te dépassent…
    mais celà importe peu :
    rouler de façon sure est bien plus important que leur permettre de te doubler en t éjectant dans le fossé…

    Précision,
    j ai deja eu le droit à un « tu as acheté la route ? »

    très marrant… de la part de ces subventionnés (par MES impôts) pour rouler sur cette route,
    bien sûr, je leur est dis :
    « Et toi, tu l as acheté, peut-etre ? » ou un truc du genre…

    il a payé sa voiture, son essence, son assurance…
    mais pas les travaux de la chaussée…
    enfin juste en partie, comme tout citoyen, par ses impôts, MAIS pas à la hauteur de l usure qu’il commet dessus,
    contrairement à un non-motorisé, qui lui, paye PLUS que ce qu’il dégrade…
    ainsi, les non-automobilistes financent les routes des automobilistes…

    (seule exception : les autoroutes sous concession)

  36. struddel

    Le problème c’est que ça ne sera jamais reconnu par « l’autre » (automobiliste, cycliste, ou quoi que ce soit) : quand on reproche à l’autre une faute de conduite, on touche à son égo, et ça monte dans l’énervement.

    Encore hier à midi : je me rends à la banque pour déposer un chèque, et je reste au milieu de la route assez étroite et sans bande cyclable car d’autres voitures arrivent en face et que la rue n’est pas assez large pour dépasser. De plus, il y a des voitures garées sur le bas côté, donc danger de portière.

    Je me fais doubler quand même par une personne qui a profité d’un « trou » dans les voitures qui arrivaient en face en me rasant de tellement près que j’ai sursauté (j’ai cru qu’il allait toucher).

    Le sort étant ce qu’il est, cette personne se rendait … à la banque.

    Je lui rappelle donc très calmement en me disant que pour une fois je n’allais pas m’énerver (me rappelant de l’autre pomme qui m’avait indiqué que j’étais sûrement une personne raciste car je m’étais énervé sur elle …), que le dépassement d’un cycliste devait se faire à 1m minimum.

    Cette personne m’a indiqué que je n’avais pas à lui indiquer comment elle devait conduire et que de toute façon, les cyclistes se DEVAIENT de rouler très à droite pour laisser les voitures passer.

    Pour la petite histoire, je lui ai indiqué qu’il conduisait très mal mais que je n’allais pas continuer pour ne pas froisser son égo, cette personne m’a donc répondu que j’avais un égo surdimensionné pour oser dire une chose pareille.

    Or ce n’est pas la première fois qu’on me la sort celle là : les cyclistes se DOIVENT de rouler à droite pour laisser passer les bagnoles. Même un ami m’a fait al réflexion en me disant qu’il allait me raconter une anecdote routière dans laquelle j’allais être obligé de reconnaître la faute du cycliste : celui-ci osait rouler au milieu de la route sans se laisser dépasser !

    Partant de ce principe bien ancré dans la tête des automobilistes, on n’est pas près de s’en sortir …

  37. Jean-Marc

    C est une erreur classique des automobilistes, Struddel :

    dans le code, il est dit de rouler sur la chaussée de droite, de rouler (sur la voie) à droite de la chaussée ayant plusieurs voies,

    d ailleurs, sur des 2×2 voies urbaines à 70km/h,
    je peux te garantir que les automobilistes ne roulent pas sur la voie de droite, en passant à gauche pour doubler pui se rabattre :

    A plus de 80%, ils roulent sur 2 voies distinctes :
    les « véhicules lents » sur la voie de droite (en toute légalité),
    les « véhicules rapides » squattent EN PERMANENCE la voie de gauche…

    (et il existe même des « véhicules ultra rapides » qui font des zigzag sur les 2 voies, pour doubler par la droite, les véhicules scotchés à la voie de gauche… en sachant que LES DEUX sont en infraction : il est interdit de doubler par la droite, MAIS AUSSI de squatter la voie de gauche…)

    Ainsi, ils confondent les notions…
    Mais n appliquent pas à eux-même cette notion simple :
    il FAUT rouler à droite sur la chaussée, c’est-çà-dire sur la voie de droite;
    la voie de gauche (sauf carrefour, avec voie pour tourner) est réservée au dépassement.
    (exception : quand on est dans un bouchon)

  38. @frenchwayfarer

    J’avais lu cet article.
    Comme souvent « connaître » n’est pas « savoir ».
    J’avais imaginé la scène mais je ne l’avais jamais vécue.
    L’autre jour j’ai en quelque sorte ressenti cette tremblote : avec ma fille sur le siège bébé, en ville, je passe sous le pont ferroviaire de #Chantilly. C’est là qu’un camion (gros, très gros) nous double en roulant TROP VITE et TROP PRES.
    Enorme frayeur.
    Je fais environ 20km de vélo par jour, en ville, souvent à Paris, et je n’ai jamais eu si peur. Le souffle du camion m’a presque déstabilisé, j’étais pas loin d’être happé par lui. Ca aurait fait 2 morts.
    Mon coeur se serre à y repenser, alors que c’était il y a quelques semaines déjà…
    Résultat : je roule encore plus au milieu de la chaussée qu’avant, désormais. C’est les autres automobilistes qui vont être contents…
    Amis cyclistes, faites gaffe !

  39. pat

    De mon côté je viens de trouver sur ce site rassurant des propos pleins de bon sens car j’avais besoin de parler de ma mini expérience, du vélo j’en fais rarement une fois par semaine, j’ai été volontairement serré par une voiture en campagne dans le Vaucluse une route dans les vignes alors qu’il y avait largement la place j’ai alors de suite levé le bras gauche en criant et continué à rouler…  la voiture Citroën C3 blanche roulait sans accélérer et le conducteur m’a adressée un doigt d’honneur saint baisser le bras jusqu’au prochain virage…

    des témoins qui était aussi en voiture mon doublé en prenant volontairement beaucoup d’espace je les en remercie mais franchement comment lutter contre ce genre d’abruti qui peut faire perdre la vie…

    En ces moments difficiles suite aux attentats tout est imaginable et le vélo me fait de plus en plus peur car meme habillé en sportif coloré même avec un gilet jaune de sécurité même en plein jour même à bien rouler à droite il y aura toujours un inconscient qui va te frôler pour s’amuser, bien en sécurité dans sa bagnole voilà mon témoignage Salut.

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