Les particules et les menteurs

Ça y est, c’est officiel, le pic de pollution aux particules fines qui a touché la région parisienne est élucidé ; le principal coupable est trouvé … c’est le trafic routier. La surprise est de taille, alors que certains « experts » avaient essayé d’expliquer que la cause principale venait des centrales à charbon de notre voisin allemand.

Cette rumeur tombait bien, quelques jours après l’anniversaire funeste de Fukushima, pour apporter la preuve que le charbon n’était pas une alternative crédible pour en finir avec le nucléaire. Finalement, il n’en est rien. Aux risques nucléaires, le Parti Pour La Décroissance lui préfère le charbon, qui couplé aux énergies renouvelables, à la sobriété et à l’efficacité énergétique, représente la seule voie pour une sortie rapide des nucléaires et pour amorcer une transition énergétique réaliste et sans danger.

Par ailleurs, une solution apportée pour réduire la pollution aux particules fines a été de réduire drastiquement le trafic automobile, et de mettre en place la gratuité des transports en commun : preuve que les pouvoirs publics ont encore la possibilité de prendre des mesures draconiennes en cas de crise (1). Nous posons donc la question : pourquoi attendre un prochain pic de pollution ? Pourquoi ne pas anticiper aujourd’hui des mesures pour freiner la circulation automobile, pour se déplacer autrement ? Commencer ainsi permettra de se poser la question du sens des déplacements de façon moins douloureuse que lorsque nous serons au pied du mur.

Il en est de même avec toutes les autres pollutions et limites environnementales que nos sociétés vont chercher. Pensons aux produits de l’agriculture industrielle qui constituent une pollution permanente par les aliments que le public ingère quotidiennement. La liste est longue. Pourquoi attendre pour nous poser collectivement la question du sens et des conséquences de nos actes ?

Lire aussi :  Vous êtes en « zone 30 »: Souriez!

La fin est annoncée … par le centre de vols spatiaux Goddard de la Nasa. Seul scénario possible pour ne pas voir la fin de notre civilisation : « pour éviter ce scénario noir, encore faudrait-il modifier radicalement nos habitudes pour mettre fin à la fois à la surconsommation, et réorienter nos politiques afin de rendre la répartition des richesses plus équitable ».

(1) Ainsi dans chaque département, un arrêté préfectoral

11 commentaires sur “Les particules et les menteurs

  1. promeneur

    une étude du CIRTA vient d’arriver .
    http://www.enerzine.com/604/17078+la-pollution-aux-particules-fines-en-ile-de-france-dissequee-en-temps-reel+.html

    au vu de cette étude 51 % + 11 % des pm2,5 sont des pm secondaires (indirectement produite par réaction chimique dans l’atmosphère) à partir d’ammoniac , d’oxyde d’azote , d’oxyde de soufre .

    je conclurai qu’il est prioritaire de s’attaquer aux émissions d’ammoniac dues à l’agriculture , d’oxyde d’azote émises par les moteurs à explosion et de dioxyde de soufre émises par les industries manufacturières et la transformation d’énergie plutôt que de faire une fixation sur les pm émises par les moteurs à explosions , en tout cas en France .

  2. Avatar photoCarfree

    Je pense que tu « conclus » un peu vite…

    L’étude en question est une étude très spécifique… reposant sur un seul point de mesure, à savoir le Plateau de Saclay à 20 km au sud-ouest de Paris!

    C’est une étude intéressante dans la mesure où elle investigue spécifiquement les réactions chimiques dans l’atmosphère du fait de la multiplicité des composants et des conditions météo. Ceci dit, elle n’est absolument pas représentative de ce qui se passe réellement dans les rues de la capitale, ou des grandes agglos en général. Cela a été dit maintes fois sur ce site, la situation de l’air « en général » et la situation locale en des points particuliers sont deux choses différentes.

    Ainsi, pour les microparticules (pm) en général, il est admis que les sources principales sont le chauffage (en particulier bois, mais aussi fioul) et l’industrie, le transport arrivant en troisième position. Mais cela est vrai à l’échelle globale et ne représente absolument pas la situation le long des axes très fréquentés des grosses agglos. Des millions de gens vivent à moins de 100 mètres d’axes lourds de transport et la cause principale des micoparticules pour eux, ce n’est pas le chauffage au bois ou l’industrie, mais plutôt la bagnole et les camions!

    Dans le même ordre d’idées, je ne suis pas sûr qu’on trouve des quantités importantes d’ammoniac d’origine agricole dans les rues de la capitale… mais probablement beaucoup plus sur le Plateau de Saclay à 20 km au sud-ouest de Paris!

    De manière générale, ce sont ce type d’études qui sont ensuite reprises par le lobby auto pour affirmer péremptoirement que la pollution en ville est liée par exemple au chauffage au bois (quand bien même le chauffage au bois est ultra-marginal à Paris)…

  3. Vincent

    > Cette rumeur tombait bien, quelques jours après l’anniversaire funeste de Fukushima, pour apporter la preuve que le charbon n’était pas une alternative crédible pour en finir avec le nucléaire.

    Je trouve cette phrase confuse.

    Les Allemands ne se sont bien sûr pas fixé pour objectif d’augmenter la production d’électricité avec des centrales au charbon : cette augmentation est simplement l’effet collatéral du choix politique de fermer les centrales nucléaires dès maintenant, alors qu’il n’existe pas d’alternative non-carbonée.

    À ce stade, l’argumentaire en Allemagne est : la pollution et la hausse des gaz à effet de serre produite par ces centrales au charbon/lignite est temporaire, en attendant que l’on trouve une solution d’envergure (hydrogène?) capable de stocker l’électricité excédentaire générée par les éoliennes et les panneaux photo-voltaïques, et de la réutiliser lorsque les éoliennes/PV ne produisent pas.

    On espère juste que cette solution ne va pas trop tarder, parce qu’en attendant, les choses empirent niveau climat…

    > Finalement, il n’en est rien. Aux risques nucléaires, le Parti Pour La Décroissance lui préfère le charbon, qui couplé aux énergies renouvelables, à la sobriété et à l’efficacité énergétique, représente la seule voie pour une sortie rapide des nucléaires et pour amorcer une transition énergétique réaliste et sans danger.

    L’exemple japonais grandeur nature peut faire sérieusement douter que les ENR + sobriété + efficacité énergétique soit suffisant pour se passer du nucléaire.
    Malgré leur discipline, les économies n’ont pas suffit, et les importations de gaz ont fait plonger la balance commerciale (alors qu’après vingt ans de stagnation/récession, le Japon n’avait vraiment pas besoin de ça).

    Résultat, trois ans après, malgré l’accident de Fukushima Dai-ichi* les Japonais vont remettre en marche dans quelques mois 1/3 de leurs centrales nucléaires, en modifier significativement 1/3 suite à l’accident de Fukushima Dai-ichi, et en fermer définitivement le dernier 1/3.

    > Par ailleurs, une solution apportée pour réduire la pollution aux particules fines a été de réduire drastiquement le trafic automobile, et de mettre en place la gratuité des transports en commun : preuve que les pouvoirs publics ont encore la possibilité de prendre des mesures draconiennes en cas de crise (1). Nous posons donc la question : pourquoi attendre un prochain pic de pollution ?

    Effectivement, l’électrification massive de notre économie (transports + chauffage + industrie) est très urgente.

    Le problème est que l’intérêt du truc (fin de notre dépendance aux hydrocarbures) ne se fera sentir que dans une vingtaine d’années, et que de toute façon, ça va se traduire concrètement par des changements de mode de vie (« lifestyle changes », comme le dit le physicien David MacKay**) que les gens refusent pour le moment.

    Il y a plus vendeur comme proposition pour se faire élire :-/

    * notez qu’on ne parle jamais des centrales de Fukushima Dai-ni et d’Onagawa…
    ** http://www.ted.com/talks/david_mackay_a_reality_check_on_renewables

  4. struddel

    « Effectivement, l’électrification massive de notre économie (transports + chauffage + industrie) est très urgente. »

    Non ce qui est urgent c’est le ralentissement des dépenses énergétiques, pas son électrification.

    A quoi sert-il d’électrifier le chauffage si la moitié de la chaleur créée part en dehors du logement ? -> Priorité à l’isolation et non à l’électrification. D’autre part, le rendement du gaz est meilleur que celui de l’électricité, pourquoi utiliser une énergie faible en rendement ? Encore un gaspillage inutile.

    A quoi sert-il d’électrifier l’industrie si les gens consomment plus et encore plus de manière à demander toujours plus d’électricité et donc toujours plus de moyens de production d’électricité pour en produire ? Priorité à la baisse de l’incitation à la consommation afin de faire baisser les besoins en énergie

    A quoi sert-il d’électrifier les transports lorsqu’on sait que dans une très grande majorité des cas, prendre un vélo ou ses pieds et utiliser l’énergie musculaire est suffisante ? A quoi sert-il d’électrifier les automobiles personnelles lorsqu’un seul tramway électrique permet de transporter ce que transportent plusieurs centaines de voitures pour une consommation d’énergie bien moindre ? Priorité à l’utilisation des transports en commun pour réduire le besoin énergétique des transports, aux transports à force musculaire pour ne pas utiliser d’énergie artificiellement produite quand il n’y en a pas besoin, et à la relocalisation des marchandises et des services pour réduire le besoin de transport.

    Toute l’énergie qu’on n’utilise pas n’a besoin ni de charbon, ni d’uranium, ni de pétrole, pourquoi chercher à créer de l’énergie quand on peut s’en passer ? Pour le plaisir ?

  5. Jean-Marc

    « Le problème est que l’intérêt du truc (fin de notre dépendance aux hydrocarbures) ne se fera sentir que dans une vingtaine d’années, et que de toute façon, ça va se traduire concrètement par des changements de mode de vie (« lifestyle changes », comme le dit le physicien David MacKay**) que les gens refusent pour le moment. »

    Struddel a deja répondu à la principale mesure à faire
    D ailleurs, vu les envies de la population de la baisse de la dépendance au nucl, vu les risques politiques de trop forte dépendance au gaz, vu les risques polluant de dépendance au charbon, et éco de dépendance aux hydrocarbures liquids,
    l’allemagne (mais aussi la france, le japon,..) doit surtout améliorer ses aides à l isolation.

    – « que les gens refusent sur le moment »

    « les gens », c est comme « on » :
    les 2 sont un con, et n existent pas…
    Les hollandais, danois, et même (dans une moindre mesure, les allemands, et d autres) prouvent tous les jours que faire plus vélo, être moins dépendance au pétrole, est possible, que « DES » gens le font pour de vrai…

    de même, « DES » gens vivent dans des maisons et immeubles BBC ou HQE (même si ce label est très loin d être parfait..), voire, des bâtiments passif ou à énergie positive, et ils sont de plus en plus nombreux.

    Et, vu l’évolution du prix de l énergie, il vont devenir encore plus nombreux dans l avenir
    (surtout si le gouvernement aide à l’isolation, c.f. la prochaine loi sur la transition énergétique)

    l’intérêt du truc (fin de notre dépendance aux hydrocarbures) ne se fera sentir que dans une vingtaine d’années

    ???

    si tu parles de l influence sur le dérèglement climatique, tu as sans doute raison (et même, c est peut-etre 25 ans, voire bien au-delà, car si une personne baisse sa dépendance, d autres peuvent garder la même conso, voire l augmenter)

    mais une baisse du déreglement climatique est très loin d être le
    seul avantage d’une baisse de la dépendance pétrolière :

    avantage collectif :
    dès le lendemain de la transformation d’un rue en rue piétonne :

    – baisse de bruit (principale pollution dont se plaignent les citadins)
    – baisse des vibrations (celà se ressent surtout sur le vieillissement des monuiments historiques, comme les basiliques et autres cathédrales… mais celà se ressent aussi quand on veut dormir.. malgré un très bon double vitrage 1.2cm d espace) permettant de ne pas entendre la route : on ne l entend pas, mais on la ressents)
    – baisse des sorties noires des pôts (avantage sur le vieillissement des pierres, qui noircissent, et surtout, subissent moins d attaques acides)
    – chute des conséquences sanitaires sur les riverains, en particulier, sur les enfants (asthme, et autres problèmes respiratoires, cancer, dont cancer de la vessie)

    avantage personnel :
    – amélioration de ta santé, et de celle des tiens
    – augmentation de ton pouvoir d achat disponible (hors dépenses « contraintes »)


    P.S.
    Je voulais mettre un lien, vers un article, parlant d’une étude, montrant que les riverains d’une voie fortement routière, par rapport à une voie faiblement routière (mais même pas piétonne !),
    que les enfants des 1ers avaient 6 fois plus de risques d avoir un cancer que les enfants des 2eme,
    malheureusement, pour l instant, je ne l ai pas retrouvé.

    Cependant, voici un certain nombre d articles intéressant, sur la dépendance au pétrole, à la voiture, et ses conséquences sur la santé humaine, par la hausse de sédentarité et d obésité qu’elles induisent :

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/17/la-pollution-pourrait-aussi-avoir-des-effets-neurologiques_4384599_3244.html#xtor=RSS-3208

    http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/01/03/l-obesite-un-phenomene-en-pleine-explosion-dans-les-pays-en-developpement_4342775_1651302.html
    (à corréler à l explosion d achat de voitures en chine, brésil, mais aussi inde, ainsi qu’à l explosion de leurs conso de produits carnés, lactés et issus de l agriculture industrielle)

    http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/medecine-petits-pas-homme-bond-geant-sante-coeur-51225/
    pour chaque ensemble de 2 000 pas par jour supplémentaire=> chute de 8% des risques cardio-vasculaires chez les personnes atteintes de pré-diabète

    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/01/23/aie-rester-assis-trop-longtemps-est-dangereux-pour-la-sante/#xtor=RSS-3208

    conséquence économie de « l’épidémie » d obésité :
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/01/06/l-explosion-de-l-obesite-menace-les-systemes-de-sante-des-pays-emergents_4343352_1651302.html

    LE lien le plus important :
    LA synthèse des problèmes majeurs du futur proche :

    http://www.liberation.fr/terre/2013/12/12/les-maladies-chroniques-la-nouvelle-crise-ecologique_966083?xtor=rss-450

    «Les maladies chroniques, la nouvelle crise écologique»
    Eliane PATRIARCA 12 décembre 2013 à 18:16

    Interview du toxicologue André Cicolella
    alerte sur la pandémie de cancers, diabètes, maladies respiratoires…

    p.p.s.
    je n ai pas retrouvé l article parlant des « 6 fois plus de cancers chez l enfant, selon la fréquentation de la route »,
    mais en voilà un autre, abordant aussi cancer de l enfant
    (sans s occuper l exposition aux gaz d échappements, mais intéressant malgré tout) :

    http://www.artac.info/fr/prevention/cancer-de-l-enfant_000003.html

    Les cancers de l’enfant ont une fréquence croissante de 1% chaque année depuis ces 30 dernières années, en Europe comme aux Etats-unis. [Ce chiffre n’est pas confirmé pour la France car les registres mis en place pour recenser le nombre de cas chez les enfants sont trop récents pour avoir le recul nécessaire]. L’environnement est très probablement en cause pour expliquer cette croissance de l’incidence des cancers chez les enfants.

    (bizarre.. la france, championne mondiale du diesel, plus cancérogène encore que l essence.. n a pas de registre de qualité, consultable, sur les cancers de l enfant… comme si il n avait surtout pas fallut faire de tels registres…)

    L’extrême vulnérabilité de l’enfant face à l’environnement, un des facteurs explicatifs de la croissance des cancers pédiatriques

    La raison de l’extrême vulnérabilité des enfants face à l’environnement est leur susceptibilité accrue aux cancers. Un cancer est provoqué par des mutations. Chez l’enfant, un nombre limité de mutations suffit car leurs cellules se divisent fréquemment. Par ailleurs, l’enfant présente une fragilité constitutive face à l’environnement.

    Dans nombre de cas, les cancers et leucémies de l’enfant apparaissent être liés au benzène, à certains autres Composés Organiques Volatils (COV) ou encore à d’autres produits, tels que certains pesticides à usage domestique (biocides), comme le montrent plusieurs études épidémiologiques récentes. Dans d’autres cas ils pourraient être liés à des virus.

    les COV… dont font partie les vapeurs d essences, et les vapeurs de diesel

    (en sachant que le diesel est plus volatif que l essence : il émet plus de vapeurs, plus de COV… => la voiture diesel À L’ARRÊT dans le garage, donne plus de cancer à l enfant, que la voiture essence dans le garage)

  6. Jean-Marc

    Dernier point,

    un lien de OMS
    http://www.who.int/whr/2003/chapter6/fr/index3.html
    Circulation routière: les épidémies occultes

    (le point 2, les maladies cardio-vasculaire, (Circulation routière: les épidémies occultes) est directement liée à l obésité et à l hypertension… elles-même liées à une trop faible activité physique… que les modes actifs, comme la marche et le vélo, permettent de pallier…)

    le 1er tiers, descriptive de la situation et de l évolution, est malheureusement très intéressant

    PAr contre,
    certains points des 2 tiers suivants, sur les solutions, sont discutables…
    surtout que, pour l OMS, il ne s agit jamais que de pallier aux pbs de la présence croissante de voitures…
    mais JAMAIS, pour eux, de réduire un peu sa place (par des rues piétonnes, par des pédibus et vélobus, ou autres actions bien plus efficaces sur la pollution automobile que de mettre une ceinture (efficace contre la mort du conducteur, des passagers… pas sur les autres morts…)

    d ailleurs, ils disent même des choses TOTALEMENT fausses :

    « Dans beaucoup de pays, les véhicules à deux roues, qui circulent parmi les automobiles, les autocars et les camions, sont le moyen de transport le moins cher et le plus dangereux  »

    ce n est pas les deux roues,
    MAIS les 2RMOTORISÉS.. ce qui change tout…

    ainsi, si les 2RMistes meurent plus, c est minoritairement en tombant tout seul…
    MAIS essentiellement dû à la présence, à leur coté, « [d]es automobiles, [d]es autocars et [d]es camions« .

    Si les 2RM meurent cependant partiellement tout seuls,

    ce n est pas le cas des cyclistes et piétons :
    ce n est pas eux qui sont dangereux, ils sont victimes des autres véhicules, qu’on laisse à leur coté…

    [c est essentiel, de dire les choses de la bonne façon, car celà induit naturellement les solutions adaptées :
    il faut d abord poser le pb, avant de chercher les solutions…
    sinon, on trouve des « solutions » qui ne résolvent aucunement le pb, comme la voiture élec, ou la généralisation des autoroutes et des rocades pour y accéder (alors que les routes à 20km/h et les rues piétonnes sont moins mortelles que les autoroutes)]


    « Rouler feux allumés pendant la journée est une bonne solution pour les cyclistes et les motocyclistes car les autres usagers les voient mieux. « 

    Pb : c est efficace SI et Seulement SI celà te rend PLUS visible que les autres :

    SSI les 2 roues sont les SEULS véhicules à rouler avec les feux allumés.

    Hors, en france, de plus en plus de voitures roulent de jour, et de nuit en agglo éclairées (où elles sont censées rouler en veilleuses) avec les feux allumés…..

    ainsi, les 2 roues roulant avec les feux allumés ne sont pas plus visibles…
    (en particulier les vélos, qui ont des flammèches ridicules, invisibles par rapport à 2 phares de voiture : on ne voit plus les étoiles des vélos, quand les soleils des voitures sont allumés..)

    il serait nécessaire que les policiers se penchent ENFIN sur cette pratique des feux de voitures inutilement allumés, mettant de nombreuses vies en danger de mort…

  7. Jean-Marc

    le travail sur les routes de grande circulation est peut-etre celui de la Société française de lutte contre les cancers et leucémies de l’enfant et de l’adolescent :

    Un article assez complet de certains des pb issus de la circulation routière, chez iewonline, avec Alain Geerts (oui, le même qui a deja fait une synthèse très intéressantes sur les véhicules électriques) :

    dont des pb de santé qu’on ne soupçonne même pas à priori :

    – la circulation et le diabète de type II :

    les enfants qui ont grandi dans des zones exposées à des hauts niveaux de pollution de l’air liée au trafic automobile sont plus résistants à l’insuline, ce qui entraîne une intolérance au glucose et est donc précurseur d’un diabète de type 2.
    […]Concrètement, à chaque fois que la maison se rapproche de 500 mètres de la voie de communication très fréquentée et donc très polluée, la résistance à l’insuline augmente de 7% chez ces enfants de 10 ans.

    la pollution automobile serait responsable de 14% des cas d’asthme chronique chez les enfants. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont comparé l’exposition des enfants vivant à proximité d’un axe très pollué (transportant plus de 10 000 véhicules jour) à ceux vivant plus loin.

    (chiffre sous évalué, de fait des échantillons choisis, vu qu’il compare des « très exposés » à des « peu exposés », mais ne compare donc pas des « très exposés » à des « NON exposés »)

    les femmes pour lesquelles le niveau des particules fines dans l’air était le plus élevé ont un risque plus important de donner naissance à un enfant dont le poids est inférieur à 3 kg.

    – l’impact du bruit des transports sur les capacités cognitives des enfants et diverses études ont mis en évidence une association entre niveaux de bruit et les effets suivants :

    * difficulté de concentration et de maintien de l’attention ;
    * faible discrimination entre les bruits et faible perception du discours ;
    * difficultés à se souvenir ;
    * performances scolaires et capacités de lecture affaiblies

    – Des auteurs français, de la Société française de lutte contre les cancers et leucémies de l’enfant et de l’adolescent, ont, dans ce contexte, entrepris d’évaluer l’effet des émissions liées au trafic routier sur le risque de leucémie de l’enfant. Pour rappel, l’exposition professionnelle à de fortes doses de benzène est une cause établie de leucémie aiguë (LA), en particulier de leucémie aiguë non lymphoblastique (LANL). Cette étude, portant sur 11 millions d’enfants, et où les témoins étaient représentatifs de la population pédiatrique française en termes de catégorie socio-économique et de statut urbain/rural, suggère que le fait d’habiter près d’une route à grande circulation augmente le risque leucémie de l’enfant (pour les détails, voir
    http://www.sante-environnement.be/spip.php?article459

    suite, prise sur ce 2eme document :

    la présence d’une route à fort trafic à 500 m ou moins du lieu de résidence, en comparaison de l’absence d’une telle route dans les 500 m dans la même zone (OR = 2,0 ; 1,0-3,6), le risque de Leucémie Aiguë croissant significativement avec la longueur totale de route à grande circulation à 500 m ou moins, et avec l’augmentation de la densité du trafic routier.

    Les mêmes tendances sont constatées après stratification selon le statut urbain ou rural du lieu de résidence.

    Vivre à plus de 500m d’une route à forte densité auto, pour ne pas subir une proportion anormalement élevée de Leucémie* Aiguë chez l enfant (de moins de 15 ans).

    500m… dur à trouver, en ville… mais aussi en urbain,
    où on n est rarement à plus de 500M de la rue principale qui traverse le village, et qui est (très souvent) très passante, ne serait-ce que pour les camions..

    * Leucémie, dit « cancer du sang » dans le langage courant, mais en fait, cancer des cellules de la moelle osseusse produisant les globules rouges :
    c est PIRE : c est la moelle qui est atteinte, pas les gl. rouges directement : malgré des transfusions, le pb revient, car les nouveaux globules rouges fabriqués en continue posent tjrs pb, jusqu’à une éventuelle greffe…

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