La Vélorution universelle : 4,5,6 juillet 2014 à Grenoble

Pour cette 5e édition, les cyclistes de tous pays se donnent rendez-vous à Grenoble pour manifester leur joie de vivre et de circuler librement dans les rues de la ville. Des milliers de cyclistes sont attendus pour un week-end festif, en famille ou en roue libre.

Le temps d’un week-end, à l’image des autres grandes masses critiques européennes cet événement rassemblera plusieurs milliers de cyclistes qui paraderont dans la bonne humeur, profitant de l’air pur et des rues sans voitures.

Entre mouvement revendicatif et parade festive, cette déambulation cycliste ouverte aux cyclistes de tout âge et de toutes origines donnera à Grenoble un air de fête… vélorutionnaire !

Cyclistes de tous pays : rassemblez-vous !

La masse critique est un rassemblement fortuit de cyclistes. Goûtant au plaisir de circuler ensemble, les cyclistes, profiteront de l’effet de masse pour faire naître naturellement un « terrible cortège ». Les cyclistes, traditionnellement si vulnérables dans la circulation, peuvent en s’agglomérant « Devenir le trafic pour ne plus le subir ».

Au début des années 1990, des cyclistes californiens ont fait renaître ce type de rencontres itinérantes. Depuis, il existe des « masses critiques » sur les quatre coins de notre planète.

En France, les premières « manifs à vélo » menées par l’association « Les Amis de la Terre » dans les années 1970 avaient donné des origines subversives à ces démonstrations. A Grenoble en 1974, une manifestation avait rassemblé plus de 3000 cyclistes !

Depuis une dizaine d’année, les villes européennes redécouvrent les masses critiques, toujours ouvertes au plus grand nombre. Chaque année, Budapest accueille tous les cyclistes du monde pour le Jour de la Terre. Depuis 2004, Rome propose une « Masse Critique Intergalactique », le dernier week end de mai. En 2009, les cyclistes espagnols ont fait naître la Masse critique interplanétaire qui en 2014 se tiendra à Valence le week-end du 24 mai.

En 2010, la « Vélorution Universelle » a émergé dans les rues de Paris. Après une deuxième édition à Paris, elle a choisi de se réunir dans une agglomération différente chaque année. En 2012, elle est partie complètement à l’Ouest en défilant dans les rues de Concarneau. En 2013, Marseille accueillait les cyclistes venus profiter de la « capitale européenne de la culture » … automobile.

Vélorution Universelle ? Vive la Rue Publique !

Plus on est nombreux à circuler à vélo dans les rues de nos villes, plus c’est agréable ! C’est là, la principale différence entre ce mode de déplacement si efficace par rapport à l’automobile… si néfaste. L’automobiliste rêve d’être seul dans les rues de la ville quand les cyclistes rêvent de partager l’espace urbain avec leurs concitoyens !

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Les principes vélorutionnaires reprennent allègrement le triptyque d’antan :

  • Liberté de circulation. Les déplacements à vélo n’oppriment personne ni dans les rues de nos villes, ni ailleurs. L’automobile, en créant des bouchons à répétition, empêche les citoyens de se déplacer librement. Elle rend nos villes dépendantes et réduit le recours aux modes alternatifs !
  • Égalité de chacun devant ce mode de transport économique ! Tandis que la bagnole laisse les plus pauvres sur le bord de la route et entretien une société de démonstration de soi (« j’en ai une plus grosse que la tienne ! »), le vélo favorise l’égalité sociale.
  • Fraternité avec tous les habitants de cette planète ! L’automobile contribue non seulement à la pollution de l’air à l’échelle locale mais aussi à l’épuisement des ressources pétrolières et au dérèglement climatique. La suprématie de l’automobile n’a que trop duré, il faut modifier nos modes de vie pour la survie de tous !
  • Convivialité ! Le vélo est un mode sociable et convivial. Il donne le sourire et la santé à celui qui s’en sert. Il permet à chacun une certaine indépendance technique développe la créativité et inventions mécaniques, contribue à la décroissance des besoins en déplacements.

En choisissant le premier week-end de juillet, la Vélorution Universelle souhaite montrer qu’il existe en France une autre culture du vélo que celle du Tour de France où l’esprit de compétition et la recherche du profit transforment les cyclistes en hommes-sandwich et met leur vie en danger par l’usage de produits dopants.

Pour en savoir plus

Au programme des festivités, du week-end du 4 au 6 juillet 2014, on trouvera pèle-mêle: plusieurs masses critiques, des projections et débats, des pics-nics, des ateliers vélo, jeux de piste, et concerts improvisés… (voir site web) Des cortèges s’élanceront depuis plusieurs régions de France, vous pouvez les rejoindre pour profiter du trajet à vélo jusqu’à Grenoble. Renseignez-vous dans les rues de vos villes…

7 commentaires sur “La Vélorution universelle : 4,5,6 juillet 2014 à Grenoble

  1. Florent

    Dommage, c’est le même week-end que le grand rassemblement à NDDL…
    Pas grave… on fera une vélorution entre Nantes et NDDL ! 😉

  2. Jean Sivardière

    La manifestation cycliste de 1974 à Grenoble a effectivement rassemblé 3 000 cyclistes, elle était organisée, sur une idée de Jean-François Noblet et avec l’aide de la FRAPNA, par l’Association pour le Développement des Transports en Commun, voies cyclables et piétonnes dont j’étais président à l’époque. L’ADTC a organisé d’autres « fêtes du vélo et du tramway » les années suivantes, la plus suivie a eu lieu en mai 1976 et a rassemblé 6 000 cyclistes (chiffre donné par les Renseignements généraux), mais la presse nationale n’en a pas parlé… Ces manifestations ont amené les élus grenoblois à prendre le vélo au sérieux. Aujourd’hui, Grenoble est, avec Strasbourg, une des villes françaises où l’usage du vélo est le plus courant.

  3. Theron

    Ben voyons : « Ces manifestations ont amené les élus grenoblois à prendre le vélo au sérieux »…

    – Les élus n’ont jamais fait d’aménagement en concertation avec les associations,
    – les élus subventionnent les VAE (Vélos Anti-Ecologiques, fonctionnant au cocktail Lithium/Uranium) mais pas les vélos écologiques, l’ADTC et la FUB prônent l’utilisation de ces engins motorisés…
    – les élus et la plupart des associations de collabobos ne voient que la mise en ghetto des cyclistes alors que les « aménagements » sont plus dangereux que rouler sur la chaussée,
    – alors que les collectifs vélorutionnaires disent que les cyclistes n’ont pas à respecter les feux et sens interdits puisqu’ils ont été inventés par les automodébiles, l’ADTC et les gens de la FUB prônent l’obéissance aveugle aux lois abjectes…

    C’est les bagnoles qu’il faut ralentir, limiter leur nombre de voie et aussi leur stationnement dans les rues. Si t’as une bagnole alors t’as les moyens de te payer un garage ! Si t’as une bagnole en ville alors tu vas en chier ! Vive la Vélorution !

  4. pédibus

    Il y a nécessité d’un changement de braquet pour imposer autre chose qu’une simple tolérance en ville à ce qui ne roule pas en pétaradant.

    Que la prise en compte de la sécurité et du confort des modes doux révolutionne la géométrie viaire en ne laissant qu’une file de circulation motorisée là où manque la volonté politique pour restreindre l’offre à « nos amis automobilstes » : le vélo réglera alors forcément la circulation.

    Evidemment attendez-vous à ce que j’évite l’expression « le vélo mettra au pas la circulation »….

  5. BromptonAddict

    J’ai roulé à vélo à Londres la semaine dernière. Dès que l’on passe le péage: quel bonheur: Peu de voitures, on se sent beaucoup plus en sécurité. C’est un vrai plaisir de découvrir la ville ainsi.
    Ayant roulé vers et dans Leeds la veille, qui est une plus petite ville sans péage, on voit la différence: des bouchons, agressivité des automobilistes, dépassements assez risqués, voitures mal garées,…
    Vive les péages aux entrées des villes!

  6. L'an 01

    « Convivialité ! Le vélo est un mode sociable et convivial. Il donne le sourire et la santé à celui qui s’en sert. »
    J’en suis pas tellement convaincu … en Avril j’ai fini 2 fois au commissariat ,Je me fais insulté par les automobilistes tous les jours en velo même le Dimanche , je me fais regarder de travers par les pseudos » hispter’s  » qui considerent les velos cargos comme des boulets sur les pistes cyclables . J’arrive chez moi ,c’est vraiment epuisant moralement …c’est surtout les insultes gratuites des automobilistes ,ça je le vis tres mal .

  7. pédibus

    L’an un!

    Nous ne sommes qu’à epsilon au dessus du degré zéro pour les mobilités actives…

    Et guère mieux pour les transports publics, tellement est forte la pression automobile dans l’univers mental de nos contemporains…

    Bien des choses restent à faire pour reconstruire les constructions cognitives qui sont à l’origine du système de valeurs dominantes…

    Quant à la fameuse transition des modes de vie, transitions énergétique et mobilitaire comprises, ça me paraît bien coincé pour l’instant…

    Courage quand même, et donnes-nous des nouvelles de ta ville, des acteurs plus ou moins influents qui s’y contorsionnent…

    @+

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