« 3 secondes » contre la pollution de l’air

Petit exercice de calcul mental. Imaginons qu’une voiture produise un ballon toutes les trois secondes. Combien en produira-t-elle en une heure ? Et si on multiplie cette voiture par mille, par un million ? C’est le principe de base, simple mais efficace, de l’opération “3 segundos” menée à São Paulo en février dernier pour illustrer l’impact désastreux du trafic sur la qualité de l’air.

La pollution aux particules fines, à laquelle contribue très largement le secteur routier, cause chaque année des milliers de morts prématurées dans les grandes villes. On estime qu’à São Paulo, où circulent quotidiennement 7 millions d’automobiles, le trafic routier est responsable de 90% de la pollution de l’air. La menace, bien réelle mais largement invisible, ne suscite pourtant aucune réaction de la part des autorités ou du grand public.

Matérialiser cette pollution était précisément l’objectif de l’action médiatique “3 segundos” (3 secondes). Trois secondes, c’est le temps qu’il faut pour gonfler un ballon à partir d’un pot d’échappement en fonctionnement. Un pot d’échappement “produit” donc 300 ballons en un quart d’heure et 1200 ballons en une heure ! Afin d’illustrer l’ampleur de cette pollution invisible, des milliers de ballons ont ainsi été gonflés et distribués aux passants et automobilistes pour propager le message à travers la ville.

Et comme une image vaut mieux qu’un long discours, nous vous invitons à visionner la vidéo de l’action !

Florine Cuignet

Document issu du site internet du GRACQ – Les Cyclistes Quotidiens ASBL – www.gracq.org – Les droits de reproduction sont réservés et limités

6 commentaires sur “« 3 secondes » contre la pollution de l’air

  1. Gari

    @Lau Viel : tant qu’il ne faut pas inspirer l’air des ballons, d’accord 😉

  2. pédibus

    et on peut les faire péter dans les habitacles des bagnoles, quand elles sont captives, scotchées aux feux, vitres baissées…?

  3. pédibus

    Par respect pour la création artistique je mets en lien les coordonnées du photographe dont j’ai pillé quelques œuvres l’année dernière pour illustrer mon mémoire de recherche en géo, et qu’il me plaît aujourd’hui d’utiliser pour mettre en correspondance un avatar avec mon blase:

    Illustration photographique : Louis Blanc, novembre 2011 http://loublancphotos.com/accueil

  4. ARGIRAKIS Jean-Marc

    Le problème du pot d’échappement qui échappe personne sauf à l’automobiliste, c’est qu’il se situe à l’arrière du véhicule … comme ça , ni vu ni connu je t’embrouille et personne pourra prouver que je pollue puisque les gaz rejetés dans l’atmosphère sont invisibles … donc allons y gaiement .. souvenez vous :

     » L’essentiel est invisible pour les yeux  » St Exp.

    L’homme oublie l’essentiel : l’air .. ce gaz invisible qu’il inhale à chaque inspiration et qui lui permet de vivre …

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