Berthoud reste la ville la plus cyclophile de Suisse

Tous les quatre ans, PRO VELO Suisse récompense la ville la plus cyclophile de Suisse par le PRIX Villes cyclables. Environ 15.000 cyclistes ont répondu au questionnaire en ligne de l’automne 2013, qui répartit sur 34 questions leurs avis sur le réseau cyclable, le climat général, la sécurité, le confort, le stationnement et le statut du vélo en général. Le classement compte 28 villes qui ont été notées par au moins 130 personnes.

Berthoud, appelée Burgdorf en allemand (environ 15.000 habitants), a été de nouveau élue ville la plus cyclophile de Suisse, immédiatement suivie de Coire et de Winterthour. Le réseau cyclable est le point le mieux noté par les usagers, tandis que les stationnements vélos et la promotion du vélo ont reçu les plus mauvaises notes. Les villes suisses sont invitées à investir davantage dans des campagnes de sensibilisation en faveur du vélo et dans la prévention des vols, par exemple en améliorant les équipements de stationnement dans les gares.

Roland Fischer, conseiller national et membre du comité de PRO VELO, se réjouit de ce que les villes évaluées ont, à quelques exceptions près, amélioré leurs notes : selon lui, il est clair que les efforts visant à rendre l’usage du vélo plus sûr et plus attrayant ont porté leurs fruits. Cependant, le fait que la meilleure note, celle de Burgdorf, se situe toujours en dessous du 5 devrait inciter tout un chacun à progresser encore afin d’améliorer le cadre général pour les cyclistes. D’après Roland Fischer, ce ne sera possible que si la perception du vélo comme moyen de locomotion bon pour la santé et l’environnement gagne du terrain.

Grande marge de progression dans les villes romandes

Rien n’a encore vraiment changé depuis le dernier sondage « Villes cyclables » : la Suisse romande reste sous-représentée dans le classement de tête des villes les plus cyclophiles. Bienne, médaille de bronze des villes moyennes et 11e au classement général, semble la municipalité romande la plus cyclophile. En revanche, l’intérêt des usagers romands pour le sondage a été particulièrement élevé : Genève a récolté plus de sondages que Bâle, et Lausanne en a enregistré trois fois plus que Winterthur.

Dans la catégorie des villes moyennes, outre Bienne, figurent au classement Neuchâtel (en 7e position) et Fribourg (9e). Pour ce qui est des grandes villes (plus de 100 000 habitants), Lausanne et Genève se situent juste avant Zurich, bonne dernière dans le classement. A l’exception de Bienne, toutes les villes bien classées se trouvent en Suisse alémanique.

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La voix des cyclistes

Le classement est tiré des résultats du questionnaire en ligne auquel ont répondu quelque 15 000 cyclistes à l’automne 2013. Les 28 villes ou communes qui figurent au classement ont été évaluées par au moins 130 participants. Les 34 questions du sondage étaient subdivisées par thèmes : réseau cyclable, climat général, sécurité, confort, stationnement et importance accordée au vélo. Dans toutes les villes, le réseau cyclable est l’élément le mieux noté ; à l’opposé, les éléments les plus défavorables sont le stationnement et l’importance accordée au vélo. Les cyclistes apprécient la grande souplesse de déplacement urbain offerte par le vélo. La cohabitation avec les piétons n’est pas considérée comme problématique. Par contre, l’absence chronique de stationnements est sujet à critiques. Les vols et le vandalisme sont un autre point sensible. Concernant le déneigement, notamment, les cyclistes ne se sentent pas pris au sérieux par les autorités. Il en est de même pour la sécurité des cyclistes autour des chantiers et les feux de circulation, souvent inadaptés au vélo.

Les quatorze villes notées « satisfaisant » ou « bien » sont toutes situées en Suisse alémanique, à l’exception de Bienne. Elles sont réparties sur huit cantons, avec pas moins de cinq villes pour le seul canton de Berne.

Des résultats confirmés par une enquête téléphonique

Parallèlement au sondage en ligne, une enquête téléphonique a été menée sur mandat par l’institut gfs.bern dans les villes de Bâle, Berne, Lausanne, Lucerne et Zurich, auprès d’un échantillon représentatif de 500 personnes pour chaque ville. Les résultats ne sont évidemment pas directement comparables à ceux du sondage en ligne, puisque le volume de réponses n’est pas comparable et que l’enquête portait également sur des non-cyclistes, mais cette démarche a permis d’en savoir plus sur les raisons qui poussent certaines personnes à ne pas rouler à vélo : le principal argument avancé est la qualité des transports publics, suivi par celui des intempéries (pluie, froid). Une proportion de 10 à 18 % a déclaré ne pas savoir rouler à vélo.

téléchargement communiqué de presse avec résultats complets
Source: http://www.pro-velo.ch