L’urgence de ralentir

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Aux quatre coins de la planète des citoyens refusent de se soumettre aux diktats de l’urgence et de l’immédiateté, pour redonner sens au temps. En Europe, aux États-Unis, en Amérique Latine ou encore en Inde, Philippe Borrel est allé à la découverte d’initiatives, individuelles et collectives, qui proposent des alternatives basées sur d’autres paradigmes.

« Course suicidaire et inconsciente », selon Edgar Morin, l’accélération financière et technologique, déconnectée du rythme de l’homme, mène notre système à l’épuisement et vers des catastrophes tout à la fois écologiques, économiques et sociales. Mais alors que des algorithmes accentuent de manière exponentielle la spéculation financière hors de tout contrôle, aux quatre coins de la planète des citoyens refusent de se soumettre aux diktats de l’urgence et de l’immédiateté, pour redonner sens au temps. En Europe, aux États-Unis, en Amérique Latine ou encore en Inde, Philippe Borrel (Un monde sans humains ?) est allé à la découverte de ces initiatives, individuelles et collectives, qui proposent des alternatives basées sur d’autres paradigmes.

Reprendre le contrôle

Au Rajasthan, le Barefoot College fondé par Bunker Roy recrute des femmes de milieux ruraux pour les former à l’ingénierie solaire ; les villes de Romans-sur-Isère et de Bristol ont mis en place une monnaie locale pour résister à la toute-puissance des banques ; à Ithaca, au nord de New York, des coopératives font leur preuve pour relocaliser l’économie… À rebours du « train fou » du modèle dominant, ces alternatives citoyennes, qui rejoignent les analyses de philosophes, sociologues, économistes et scientifiques, pourraient bien être les pionnières du monde de demain. Autant de gestes qui remettent l’homme au cœur du système.

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L’urgence de ralentir
sur Arte, mardi 02 septembre à 22h40 (85 min)

4 commentaires sur “L’urgence de ralentir

  1. Lau Viel

    Sans doute raison pour laquelle je retourne vivre auprès des nomades, dans les steppes mongoles. Là où la notion du temps qui passe est bien différente de la notre.

  2. Jean-Marc

    Heu, Lau Viel,
    je ne suis pas sûr que tu as bien lu l article,
    il commence par :

    « Aux quatre coins de la planète des citoyens refusent de se soumettre aux diktats de l’urgence et de l’immédiateté, pour redonner sens au temps »

    Ainsi, le mouvement Cittaslow est un mouvement international d origine italienne
    le système des AMAP, de l agriculture paysane, est français, mais des équivalences existent dans de nombreux pays (sous d autres appelations)

    La Via Campesina grossit internationalement, et a des antennes en france.

    Philippe Desbrosses, Pierre Rabhi, Jean-Marie Pelt, Paul Aries, Claude et Lydia Bourguignon, Jean-Marc Jancovici, Hervé Kempf, Yves Cochet, Teddy Goldsmith (paix à son âme), André Dumont (idem), l association « intelligence verte », le mouvement des AMAP (oui, je me répète), le mouvements des colibris, la confédération paysane, le réseau L’Heureux Cyclage et tant et tant d autres,

    Tous pour le respect de l’écosystème du sol,
    et/ou pour l économie de l énergie (LHeureux Cyclage et JM Jancovici, dans ce 2eme point)

    Dans des domaines un peu différent, on trouve aussi Georges Charpak (paix à son âme) et l excellentissime Hubert Reeves (il faut écouter/lire ses chroniques de radio france, disponibles sur le net, c est vraiment très intéressant)

    Et tous ces gens et mouvements se trouvent en france, où ils grossissent d années en années…

    (on pourrait aussi y rajouter l auto-constrution, le mouvement du logiciel libre, des formats ouverts et de l open data contre l obsolescence logicielle, les jardins partagés, terre de lien et pleins d autres mouvements, qui partagent +/- le même arbre des valeurs, en passant du végétarisme, aux locavores, ou des freegans à Emmaüs)

    Faire un tour de cyclorandonnée autour de chez toi,
    ou faire du woofing dans l AMAP desservant ton quartier,
    c est une façon de vivre le temps présent, de s’opposer pacifiquement (mais très efficacement) au tout-boutons, au tout tout de suite, au tout commercial.

    Par contre, prendre l avion (après avoir passé des heures sur internet, pour avoir le moins cher possible) chez ryanair pour faire un saut de 5-6 jours en mongolie,
    c est l exact inverse de cette pensée…

    eux vivent lentement, c est vrai,
    ancrés dans la réalité concrète,
    comme des milliards d autres humains sur terre, c est vrai,

    mais, chercher à vite vite vite leur rendre visite,
    pour pouvoir, une fois les 3 photos prises,
    vite vite vite rentrer boursicoter à la Défense sur la hausse du prix du blé,
    c est être à l exact opposé de leur vie, de ces valeurs.

    « Là où la notion du temps qui passe est bien différente de la notre.« 

    correction :
    « Là où la notion du temps qui passe est bien différente de la MIENNE, à moi, Lau Viel. »

    (et sans doute aussi d’une grande partie des gens que tu cotoyes, vu que tu crois pouvoir généraliser (« la notre ») à partir des gens que tu croises)

    Voilà, erreur corrigée.

    Pour ma part, je n ai pas besoin de prendre l avion (que je n ai jamais pris, et ne compte jamais prendre… il y a tant de choses à faire et à partager près de chez moi, que je n en vois vraiment pas l’intérêt) pour me sentir proche des mongols.

    Chaque jour, je croise des personnes qui ne vivent pas comme Tapie ou Sarkozy…
    Des personnes de toutes nationalités, toutes classes et tous niveaux sociaux, en plus.

    Suffit d aller dans l Economie Sociale et Solidaire, d aller dans des asso où il n y a que des bénévoles (donc pas de personnes venant pour profiter…), et tu vas toi aussi rencontrer des tas de gens formidables, vivant « autrement » que ce que nous vend la pub de TF1…

    Bien sûr, n espère pas trop les trouver au supermarché, chez ikéa/alinéa/Zara/YKKS/Célio/H&M/Mac Do/pizza30 ou en discutant sur meetic ou sur WoW.

    Là, tu peux aussi en trouver… mais ils y seront l’exception, au lieu d’y être la règle…

  3. paladur

    J’ai vu ce documentaire qui est intéressant mais je n’y ai jamais entendu prononcer le mot de décroissance. Trop polémique et surtout pas assez mamèrocompatible (celui qui a eu l’idée de ce documentaire). Cela explique aussi qu’il n’y ait pas non plus de projet politique défendu concurrençant le capitalisme néolibérale pourtant dénoncé.

Les commentaires sont clos.