Qu’est-ce qu’une ville cyclable?

Bien sûr, une ville cyclable est avant tout une ville avec beaucoup de vélos. Mais, l’important est probablement moins le nombre de vélos en circulation que la qualité de vie que permet et fournit une telle ville.

Quand on observe la circulation des villes du Nord de l’Europe, on est captivé par le très grand nombre de vélos. Au-delà de l’omniprésence du vélo, c’est la qualité de vie qui semble le mieux caractériser ce qu’est une ville cyclable.

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En général, les endroits qui attirent le plus les gens au sein des villes sont les endroits les plus denses, en termes de population et d’activités commerciales. L’éternel défi est de savoir comment faire venir plus de gens – mais pas nécessairement plus de voitures – dans des endroits exigus. Les villes prospères d’Europe du Nord montrent une logique spatiale simple: vous pouvez faire venir beaucoup plus de clients, d’employés, de résidents et de visiteurs dans les lieux les plus recherchés de votre ville si ils arrivent à pied ou à vélo plutôt qu’en voiture.

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La construction d’infrastructures comme les pistes cyclables protégées, les rues de quartier à faible vitesse, et les stationnements pour vélos constituent un moyen efficace pour obtenir plus de gens sur les vélos. Mais les fruits de ces investissements ne sont pas pleinement réalisés tant que le vélo ne fait pas partie d’un système multi-modal complet. Le vélo, la marche et les transports publics permettent de créer une puissante combinaison beaucoup plus forte que la somme de leurs parties : une triade de mobilité qui optimise les avantages relatifs de chaque mode pour plus de commodité, de valeur et d’accessibilité.

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Les gens à vélo soutiennent les commerces de proximité, exactement le type d’activité qui encourage et développe l’économie locale. Des études montrent que les gens à vélo vont plus souvent dans les magasins situés près de chez eux, plutôt que de faire des déplacements moins fréquents jusqu’à de lointains centres commerciaux. Les commerçants de proximité devraient prendre conscience d’une réalité assez simple: des portefeuilles passant devant une vitrine à la vitesse de la marche ou de la bicyclette sont plus susceptibles de remarquer ce qui est à vendre et donc de s’arrêter spontanément, plutôt que des portefeuilles passant dans la rue à 50 km/h.

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Les vélos permettent un transport à faible coût, ce qui peut augmenter la portée et l’accès à l’emploi pour toutes les personnes. Ce n’est sans doute pas un hasard si des pays comme le Danemark et les Pays-Bas, qui ont les plus hauts taux du monde en matière d’utilisation du vélo, sont aussi parmi les plus égalitaires et prospères dans le monde.

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Tout au long de l’histoire humaine, les villes ont concentré les populations, pas les voitures, afin de se livrer à des échanges économiques, sociaux et culturels. Les vélos apportent quelque chose de difficilement tangible mais de tout aussi précieux à la ville: l’humanité. Toute personne qui se déplace à vélo constitue une occasion de reconnaître un voisin, un ami ou un collègue, une chance pour les échanges sociaux spontanés qui font que l’on peut se sentir dans une grande ville comme à la maison.

Source: http://usa.streetsblog.org/2014/11/06/the-best-thing-about-a-bike-friendly-city-isnt-the-bikes-its-the-city/

6 commentaires sur “Qu’est-ce qu’une ville cyclable?

  1. Vincent

    De fait, les villes en Hollande sont vivantes, avec beaucoup de commerces, alors que les villes en France se résument de plus en plus à quelques commerces autour de la mairie et le désert ailleurs puisqu’on prend la voiture et on fait ses courses à l’hypermarché en périphérie.

  2. Guillaume

    @Emmanuel (« une ville cycliste est une petite ville plate »)

    Je suis allé à Bâle, en Suisse. Je ne sais pas si on peut parler de modèle de ville cyclable, mais il y a beaucoup de vélos, bien plus que dans quasi n’importe quelle ville française. Et pas des VTT, des vrais vélos, des vélos typés urbains / rando, de qualité.
    Et pourtant, Bâle n’est pas une ville plate. Pas du tout ! Au contraire, c’est plein de montées fortes, c’est en pente quasiment partout. Ca montre qu’une ville plate n’est pas un prérequis à l’usage fort du vélo, même si bien sûr ça doit faciliter.

  3. le Vélo Petit Canard

    – Ne pas confondre pistes et bandes, les premières servent à relier à bonne vitesse et en toute sécurité des points distants circulaires, transversales ), les secondes sont plus une « transition » politiquement correcte mais pas vraiment utile, l’abaissement des vitesses dans les zones denses suffit.
    – Sens unique pour les motorisés et double-sens pour les autres sont aussi une constante.
    – Quid des 2RM là-dedans ? Une bonne plaque d’immatriculation et un permis serait nécessaire…

  4. Vincent

    > – Quid des 2RM là-dedans ? Une bonne plaque d’immatriculation et un permis serait nécessaire…

    Les R2M qu’on voit sont des snorfiets, petites cylindrées bizarrement autorisées sur les pistes cyclables aux Pays-bas.

    Pas de page en FR ou même EN sur le sujet:
    http://nl.wikipedia.org/wiki/Snorfiets

  5. houlouk

    Les bandes cyclables ont quand même l’intérêt de permettre de doubler les voitures par la droite
    Après c’est bien surtout quand on va tout droit ou à droite

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