Pétition pour la gratuité des transports publics dans l’agglomération grenobloise

Le collectif pour la gratuité des transports publics dans l’agglomération grenobloise mène une campagne de long terme en faveur de la gratuité des transports publics dans l’agglomération grenobloise. Ils souhaitent convaincre la population et créer un mouvement d’opinion à même de convaincre les responsables politiques et sociaux de la nécessité d’instaurer la gratuité des transports publics dans l’agglomération grenobloise.

Pétition pour la gratuité des transports publics dans l’agglomération grenobloise

La gratuité des transports publics peut modifier la vie quotidienne. Elle peut contribuer à augmenter la vie culturelle et les loisirs. Elle favoriserait le lien social, et réduirait les incivilités dans les transports en commun. Elle aiderait financièrement les personnes à bas et moyens revenus. Elle permettrait d’améliorer le pouvoir d’achat des familles. Elle réduirait les discriminations en aidant les personnes vivant dans les quartiers périphériques les plus démunis à sortir de leur isolement.

La gratuité des transports publics devra s’accompagner d’un progrès social pour les salariés des entreprises concernées, dans de nouvelles missions à définir et négocier avec eux. La disparition des contrôles et de la billetterie, c’est moins de stress et une amélioration des conditions de travail. Pour couvrir les besoins liés à l’augmentation prévisible de la fréquentation, il faudra embaucher plus de personnel (chauffeurs).

L’instauration de la gratuité lors des pics de pollution montre déjà l’urgence de l’usage des transports en commun. La gratuité contribuerait à diminuer la pollution atmosphérique que provoque l’usage de l’automobile (gaz à effet de serre, particules fines). La gratuité des transports publics contribuerait à améliorer l’environnement en diminuant les nuisances sonores, les embouteillages, les accidents, en incitant les personnes à laisser leur automobile au profit des transports publics. Elle permettrait de remplacer des parkings par des espaces verts.

Lire aussi :  Londres bientôt sans voitures ?

La gratuité des transports publics peut être rapidement mise en œuvre. Les transports publics sont déjà financés à 85 % par l’agglomération, le conseil général et les entreprises, par le biais du versement transports. La part des recettes correspondant à la vente des billets pourrait être aisément compensée, d’une part par la disparition des guichets et du coût d’entretien de la billetterie, d’autre part par une ou des subventions de la part du conseil général ou de l’état, par réorientation de subventions inutiles, ou de crédits alloués aux transports individuels polluants.

Nous demandons donc au conseil communautaire de la communauté d’agglomération de Grenoble, aux conseils municipaux des communes de l’agglomération, et au conseil général de l’Isère, de mettre à leur ordre du jour la question de la gratuité pour tous des transports publics de l’agglomération grenobloise. Nous demandons la réaffectation de subventions coûteuses au profit du financement de cette gratuité. Nous demandons aux élus de ces conseils qu’ils portent au niveau national la question du relèvement du plafond du versement transport, afin de faciliter la mise en œuvre de la gratuité des transports publics par son financement par les entreprises.

Signez la pétition !

23 commentaires sur “Pétition pour la gratuité des transports publics dans l’agglomération grenobloise

  1. pedibus

    Pourquoi pas… mais allons plus loin en instaurant un péage urbain?…

    …et en étendant le stationnement réglementé sur tout le territoire de l’interco?

    Quelle serait l’opinion des acteurs locaux là dessus?

  2. jean sivardière

    « La gratuité des transports dans l’agglomération grenobloise peut être mise en œuvre rapidement ». Vraiment ? Elle coûterait 34 millions € par an : les promoteurs de la gratuité doivent expliquer où on pourrait les trouver, autrement qu’avec des n’y a qu’à….
    Evoquer une subvention du conseil général de l’Isère ou de l’Etat est risible : pour faire de économies, le conseil général est au contraire en train de se désengager du financement des transports grenoblois ! Quant à l’Etat, il n’a plus un sou et réduit ses dotations aux collectivités territoriales…Et la suppression de la billetterie, contrairement à une idée reçue, ne rapporterait pas grand chose.
    Manifestement, les promoteurs de la gratuité méconnaissent la réalité : dans une vingtaine de villes françaises, sous l’effet des contraintes budgétaires, on commence aujourd’hui à réduire l’offre de transport public : à Nancy, à Valenciennes (- 10 %), à Aix-les-Bains (- 22 %). Il ne faut pas se tromper de combat : céder aux illusions idéologiques est contraire à l’intérêt des usagers des transports.

  3. Avatar photoMarcel Robert

    C’est bizarre, ceux qui défendent la gratuité « cèdent forcément aux illusions idéologiques »… De quelle idéologie parlez-vous? Du soviétisme marxiste-léniniste ou du stalinisme trotsko-bolchévique?

    Et vous Monsieur Sivardière, président de la fnaut et « représentant des usagers », quelle est votre « idéologie »? En tant que défenseur des transports publics payants, à quelles illusions idéologiques cédez-vous?

  4. jean sivardière

    La FNAUT a une approche pragmatique. Nous constatons que le transport public urbain est à la veille d’une crise très grave. – La demande de transport public se développe pour de multiples raisons : la population urbaine croît, le niveau de vie d’une partie de la population diminue, les jeunes se détournent de l’automobile, la congestion des voiries rend l’usage de la voiture de plus en plus difficile.
    – Dans le même temps, les transports collectifs sont saturés dans les zones denses et sous-développés dans les zones périphériques. Or l’argent public manque pour investir à la hauteur des besoins, l’offre commence à régresser et la principale mesure envisagée par les économistes du secteur et les élus consiste à augmenter les tarifs.
    Dans ces conditions, la gratuité est une perspective totalement irréaliste : son adoption ne pourrait qu’entraîner une paupérisation du système de transport urbain dont les usagers les plus défavorisés, l’ensemble des usagers et l’environnement feraient les frais.
    Les remontées que nous avons des usagers quotidiens nous indiquent d’ailleurs clairement que ce n’est pas le tarif actuel des transports urbains qui pose problème, mais en priorité la pénurie de transport public.

  5. pedibus

    Bon… il y a maintenant pas mal de temps que le mot idéologie a été désamorcé pour ce qu’il pouvait contenir d’explosif sulfureux… Penser c’est idéologiser. Le principal étant sans doute de coller un max à la réalité pour éviter de se tordre les chevilles dans l’écart.

    Pour en revenir à Grenoble, en m’adressant davantage à Jean Sivardière comme citoyen de la Métro grenobloise, peut-on en savoir plus sur la faisabilité de certains dispositifs possiblement peu réalistes:

    – on en est-on sur la question du stationnement réglementé, plus précisément peut on espérer élargir son périmètre et doit-on attendre du concret du côté des réformes initiées par Louis Négre? Pourrait-on trouver là assez de ressources pour financer la gratuité, ou pourrait-on imaginer différents scénarios pour pater le petit équilibre budgétaire des transports urbains?

    – peut être avec naïveté je ne peux m’empêcher de poser la question du péage urbain: quels acteurs oseraient soutenir le concept parmi les associations locales? y a-t-il des « poids lourds » ou des « historiques » chez les Verts locaux qui intègrent dans leurs discours l’idée?

    – enfin au vu du changement rapide et de l’histoire de la ville, tous les deux favorables à l’innovation sociale et aux idées à rebrousse idéologie, peut-on entrevoir une étape prochaine où finirait par mûrir cette idée…?

    Cette agglo est la seule technopole du territoire, c’est la cité des labos, et c’est aussi le laboratoire social national. Il me semble que le conservatisme n’y prospère pas idéalement et que ses acteurs citoyens représentants et associatifs,agis ou agissants, ont les moyen de mener certaines expériences.

  6. pedibus

    De Jean Sivardière :  » […] les transports collectifs sont saturés dans les zones denses […] ».

    Tout à fait d’accord, dans le sens où trop d’agglomérations françaises n’ont pas de vrais réseaux de TCSP lourds (dont le tram). C’est-à-dire que le noyau des plus grandes unités urbaines reste partiellement couvert. Jusqu’à plus de la moitié de la surface comme à Bordeaux, Toulouse et même Nantes, où pour cette dernière un BNHS ne répond pas correctement au besoin pour son quadrant sud est…

    Dès lors il y a plus que la gratuité à financer, dans l’hypothèse où on l’intègre dans l’agenda politique local : il y faut aussi les investissements pour continuer ce qui a été démarré il y a maintenant plusieurs dizaines d’années. Les villes s’en sont toujours sorties toutes seules depuis la chute de l’empire romain. Cette crise financière majeure et globale n’a pas l’air de vouloir nous lâcher avant longtemps. Péages urbains et stationnement réglementé sur un périmètre élargi semblent plus que jamais les seuls outils à la disposition des édiles communautaires me semble-t-il…

  7. Avatar photoMarcel Robert

    Très bien monsieur Sivardière, donc vous, vous êtes « pragmatique » et les autres sont « idéologiques » si je comprends bien…

    Je suis donc désolé de vous apprendre que votre « pragmatisme » n’est rien d’autre qu’une idéologie, à savoir l’idéologie du système dominant en place, qui prend de multiples formes tournant autour de la marchandisation et la privatisation de pans toujours plus importants de la société… Si vous ne l’avez pas fait encore, je vous conseille la lecture du « Capital au 21ème siècle » de Thomas Piketty.

    Il y a un point où nous sommes entièrement d’accord, c’est que les transports publics sont effectivement à un tournant. J’en ai même fait un article récemment, mais j’arrive à des conclusions diamétralement opposées aux vôtres:
    http://carfree.fr/index.php/2014/10/29/le-tournant-des-transports-publics/

    C’est bien la gratuité qui peut sauver les transports publics tout en répondant aux enjeux actuels en matière de santé publique ou d’émissions de CO2. Et comme vous êtes bien renseigné, vous savez parfaitement que le financement de la gratuité de l’ensemble des transports publics urbains français n’est pas un problème. Il s’agit d’un choix politique.

    Avec une seule mesure de santé publique comme l’alignement du prix du diesel sur le prix de l’essence, on trouve de quoi financer largement la gratuité, sans même parler des très nombreuses possibilités financières tournant autour de l’internalisation des externalités négatives de l’automobile.

    Par contre, vous critiquez sans cesse la gratuité tout en agitant la menace de l’augmentation des prix souhaitée par « les économistes du secteur et les élus » (sous-entendu, pas par vous), mais vous proposez quoi exactement?

    Quand on vous écoute; « il n’y a pas d’argent » mais « il faut investir », « sans augmenter les prix » et surtout « sans gratuité »…

    Si c’est cela la position officielle de la Fnaut, c’est tout simplement inaudible, on comprend mieux pourquoi on en est là…

  8. Jean-Marc

    de Jean S :
    1-Quant à l’Etat, il n’a plus un sou et réduit ses dotations aux collectivités territoriales…

    çà tombe bien :

    l investissement, du moins cher au plus cher, c est, dans l ordre :

    A- les modes actifs, marche, vélo, et dérivés

    ainsi, un double-sens cyclable ne coûte que qq panneaux et des la peinture : quasi 0 frais d entretien après
    de même pour une rue piétonne :
    des frais très réduit de travaux publics pour le changement de voirie ou sa signalisation, puis, plus aucun frais.

    B- les TEC :
    frais de travaux et d usages non négligleables,
    mais frais annexes, tels que la congestion, la pollution, le coût pour les usagers et pour la compétitivité de sa région, ou, à l opposé, l attractivité de sa région, réduit

    C- la voiture :
    très très gros couts de voirie :

    c.f. ce comparatif vélo-bus-voiture
    http://www.treehugger.com/cars/amount-of-space-required-to-transport-people-by-car-bus-or-bicycle.html

    (avantageant la voiture et -dans une moindre mesure- le vélo, vu qu’ils sont à l arrêt : en marche, le vélo utilise un peu plus, et la voiture bcp plus de chaussée que sa place au sol quand elle attend au feu)

    => il faut énormément de chaussées, et de parkings (entre 3 à 6 places de parking dans une agglo, pour chaque voiture)
    et c est sans compter tous les coûts externes.. mais que paye la collectivité :
    congestion, donc bouchons = temps, énergie perdu, mais aussi tension/énervement en hausse
    hausse des maladies chroniques des riverains et des conducteurs et passagers de ces transports

    c.f. http://www.liberation.fr/terre/2013/12/12/les-maladies-chroniques-la-nouvelle-crise-ecologique_966083?xtor=rss-450

    mais aussi tous les frais d’usage (feux) et d entretiens (travaux publics, salage, déneigement, et autres)

    de plsu, cette consommation de chaussée, d espace a une conséquence :
    le m² restant disponible pour les habitations/jardins se font rare = hausse des prix => étalement urbain, départ des classes moyennes vers le périurbain, voire le rurbain
    => iune fois partie, c est rurbains ne sont plus QU UN COUT pour l agglo, pour la municipalité de la ville où ils travaillent :
    ils payent leurs impôts fonciers et taxe d habitation ailleurs, ils ne rapportent quasi rien (même si c est dans l agglo, ils font leur achat dans des supermarchés de zone indus qui ne sont pas dans la ville-centre de l agglo)

    par contre, ils viennent en voiture, et s en servent dans l agglo.
    Cas de mon agglo :
    60% des trajets en voitures y sont fait par des périurbains :
    c est eux qui dégradent la chaussée, qui en bénéficient, mais c est moi, membre de l agglo, qui paye, par mes impôts, pour eux qui ne payent pas…

    Avec des TEC gratuits, au moins, c est moi, membre de l agglo, qui paye, qui en bénéficierai le plus !

    Un peu plus cohérent…
    Et, alors que je paye, me faire polluer et dégrader la santé des miens et de moi, par ceux qui ne payent pas, c est quand même inadmissible de la part de gens élus par moi (et pas par les gens polluants)

    2-sous l’effet des contraintes budgétaires, on COMMENCE AUJOURD’HUI à réduire l’offre de transport public : à Nancy, à Valenciennes (- 10 %), à Aix-les-Bains (- 22 %)

    C est carrément dingue que vous soyez représentant d’une asso dans le transport…

    C est pour le pouvoir ? pour être président ?

    Car moi, qui ne travaille pas dans le transport, qui n y suis qu’un amateur, je m y connais plus que vous…

    (en fait, il y a 2 choix :
    – soit vous n avez pas les connaissances de votre domaine, et vous êtes un incompétent,
    – soit vous avez les connaissances, mais vous refusez d’en tenir compte, car elles ne correspondent pas à ce que vous voulez faire croire, et vous êtes alors un manipulateur, fourvoyant son travail et son asso)

    Car l offre de TEC en réduction n est pas une donnée nouvelle due à des coupes budgétaires actuelles :
    C est le cas depuis… 1930

    (en fait, au contraire, depuis quelques années, il y a une légère augmentation dans de nombreuses villes…)

    En fait, il y a toujours une balance bénéfices/coûts, et, une donnée primordiale, c est le nombre de bénéficiaires :

    depuis 1930, le nombres d usagers des TEC urbains diminuent, donc l offre diminue ici ou là, qu’elle coûte cher, ou pas :
    les municipalités ne voient pas l intérêt de maintenir le financement de lignes quasi vides.

    Une donnée de choix : les infos du gouvernement :
    comparez les permis de conduite de TEC (bus, car, autre) et les permis de conduire des camions de marchandises :

    le premier s est effondré, quand, en parallèle, l autre a progressé :

    c.f. Chapitre 3 – Transports urbains et routiers :

    http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/donnees-densemble/1869/873/memento-statistiques-transports.html

    Rendons les TEC attractifs par rapport à d autres modes de déplacements (voiture et 2RM, rendus moins attractifs par des changements de direction (plus de boulevards parcourus en 1 seule fois, rues piétonnes, double sens cycliste…), et alors, les municipalités verront les gens les utiliser , et donc leurs investissement se justifieront.

    Des TEC prioritaires à tous les feux (changeant juste avant leur arrivée, pour qu’ils ne ralentissent même pas), avec voies propres, adaptés en désertes, horaires, fréquence, et aussi en prix (dont « gratuit » est l aboutissement), et là, miracle !
    => les gens viendront :

    chez moi, le dimanche, je paye plein tarif pour un trajet en bus inconfortable, puant le gasoil, avec une fréquence de… 1 par heure ! ! !

    c est juste inadmissible qu’on OSE demander de payer le dimanche, dans de telles conditions de non service…
    (bien sûr, vu la piètre qualité de ce service, les bus du dimanche sont quasi vides : 0 à 4 personnes dedans, en général…SAUF les 2 dimanches avant noël, où ils quadruplent la fréquence + les rendent gratuits = là, bizarrement, ils sont bondés…)

    à l inverse, Aubagne :
    Avec le passage à la gratuité, la fréquentation est passée de 100 à… 280% ! ! !
    (avec une chute de la pratique auto, en parallèle, mais je n ai plus le chiffre sous la main, cependant Jean S. va nous prouver qu’il est capable de bosser un dossier de son domaine, et il va nous fournir ce chiffre, merci à lui)

    Si tous les TEC faisaient le même bond de fréquentation, les municipalités seraient heureuses de les financer.


    tiens, sur la gratuité :
    LCI se plaint, et va fermer, car elle ne peut être gratuite…
    sa non-gratuité induit sa fermeture et la mise au chômage de son personnel

    Les 3 journaux le plus rentables de france, sont des journaux gratuits…

    Bizarre, que les chantres du libéralisme adorent la gratuité, qui leur permet de faire plus de bénéfices que le système payant, (car ils ont alors bcp bcp plus d usagers/de consommateurs) et qu’une asso se présentant comme une asso d usagers soit contre la gratuité…

    c est-à-dire soit pour la réduction du nombre d usagers, et pour un service moins bon…

    (la gratuité nécessite un bon service : si c est gratuit et mal fait, ce n est pas utilisé :
    cas des pistes cyclables : souvent mal faites (et toujours gratuites) : bcp de cyclistes préfèrent ne pas les utiliser, pour utiliser la chaussée adjacente bien conçue, à la place;
    si bien qu’il faut faire un suivi de clientèle/d’utilisateurs, et les écouter => si la compagnie qui a la concession est payée au nombre d usagers, alors, elle fera tout pour offrir un service répondant aux attentes des citoyens)

  9. jean sivardière

    Réponse à Marcel Robert

    Comment trouver de l’argent pour développer les transports publics ? Les méthodes sont diverses.

    On peut tout d’abord limiter les gaspillages.
    – On peut réduire les coûts de production des transports collectifs : la vitesse des bus urbains peut augmenter grâce à des couloirs réservés et des priorités aux carrefours, on peut alors accroître la fréquence sans frais supplémentaires de personnel et de matériel roulant, et attirer une clientèle nouvelle.
    – Une autre piste est l’écrêtement des trafics de pointe. En 1990, le campus de Grenoble était desservi par des bus complètement saturés malgré les doublages. Décaler de 15 minutes le début de la moitié des cours a suffi pour retrouver une situation moins coûteuse.
    – On peut choisir des tramways peu coûteux, Besançon a montré l’exemple (17 millions du km) et sa démarche ouvre la voie au tramway dans les villes moyennes.
    – On pourrait, en Ile-de-France, renoncer au démagogique tarif unique du passe Navigo, qui va coûter 500 millions d’euros par an alors que la priorité est la modernisation du réseau.
    – On peut, suivant l’exemple allemand, diminuer les coûts d’au moins 30 % et augmenter la qualité de service donc les recettes en exploitant le TER dans le cadre de délégations de service public,comme le sont en général les transports urbains.

    Une deuxième piste d’économies consiste à abandonner les projets inutiles et nocifs pour l’environnement. Une démarche inverse de celle du gouvernement Fillon qui, en 2010, a transféré les 435 millions d’euros prévus pour le tram-train de l’île de La Réunion sur le projet invraisemblable de Nouvelle Route du Littoral (12 km, 2 milliards d’euros).
    Citons l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, inutile selon de nombreux professionnels de l’aviation civile ; le canal Seine-Nord ; les nombreuses autoroutes prévues en milieu dense (A45, A31 bis, GCO de Strasbourg),… alors que la saturation des voiries existantes est due à la pénurie de transport collectif ; la LGV Poitiers-Limoges conçue sans la moindre préoccupation de rentabilité.

    Une troisième piste de financement consiste à faire jouer la fiscalité écologique, à l’inverse de la baisse des taxes sur les carburants routiers qui, fin 2012, a coûté 500 millions d’euros à l’Etat (et non 300 comme annoncé).
    – Le kérosène consommé par les avions n’est pas taxé, une anomalie qui pénalise le TGV.
    – Une hausse d’un centime par litre de la TICPE sur le gazole rapporte 400 millions par an à l’Etat. Pourquoi se contenter d’une hausse de 2 centimes pour remplacer le produit de l’écotaxe ?
    – Le barème fiscal kilométrique surestime d’environ 30 % le coût d’usage de la voiture : l’Etat encourage le trafic automobile … et perd de l’argent.
    – Pourquoi ne pas supprimer le bonus à l’achat des voitures dites propres ? Le malus suffit à orienter les choix des consommateurs.

    Ce n’est donc pas l’argent qui manque, c’est la volonté politique d’en trouver et cette volonté est bien difficile à susciter. Instaurer la gratuité ne ferait que renforcer les difficultés de financement des transports publics.

  10. Avatar photoMarcel Robert

    A la bonne heure! Vous voyez, il existe de multiples sources de financement pour la gratuité des transports publics urbains, gratuité qui ne représente au passage pour tous les réseaux de transport urbain en France (y compris le réseau parisien) que quelques milliards par an, soit bien loin de l’ensemble de l’argent qui est mis dans le système automobile ou de ce que représenterait une véritable internalisation des coûts de l’automobile.

  11. Jean Sivardière

    Bien sûr qu’on peut financer la gratuité, les investissements massifs qui sont nécessaires aujourd’hui, un doublement des fréquences des bus et des tramways et bien d’autres choses : « il suffit » de convaincre les responsables politiques de changer leurs orientations. Venez travailler avec nous, vous verrez que ce n’est pas si simple…

  12. kaeshiwasa

    Manifestement les promoteurs de la gratuité de la voirie pour les automobilistes méconnaissent la réalité.Comme le propose Pedibus, équilibrons la donne, pas de gratuité pour les TC mais dans ce cas pas de gratuité non plus pour les voitures. Osons mettre les coûts des différents modes de transports sur la table sinon le débat n’a pas de sens.

  13. Avatar photoMarcel Robert

    C’est une proposition d’emploi? 😉

    A vrai dire je pense qu’on travaille déjà ensemble… à partir du moment où on poursuit les mêmes objectifs. Sauf qu’on n’est absolument pas d’accord sur les moyens pour parvenir à ces objectifs.

    Pour répondre plus précisément à votre remarque, personne ne dit que « c’est simple » ou « c’est facile » de convaincre les politiques ou les décideurs. Mais, quel est le rapport? Si je comprends bien, sous prétexte que c’est difficile de convaincre les politiques, il ne faudrait donc pas demander la gratuité? Ce n’est pas parce que quelque chose est dur à obtenir qu’il faut renoncer à l’obtenir, d’autant plus quand c’est économiquement et écologiquement fondé!

  14. Roland LE GALL

    Monsieur Sivardière, trouver de l’argent en TAXANT, ben voyons. On aurait espérer mieux de votre part.Avez-vous entendu le peuple crier son désarroi ? Il suffoque ! Et çà c’est contraire à l’intérêt général.Certains envisagent même de faire baisser les salaires et/ou réduire le temps de travail ! Tout vous gênerait-il ? On pourrait le penser en découvrant vos pistes (non cyclables).Les utilisateurs des transports en commun sont, à la fois, Electeurs/ Clients/Contribuables. Ils ne vous demandent qu’une chose LE RESPECT.Cà est une véritable service.Je me permets de rajouter qu’utiliser les deniers publics, de manière conséquente, pour imposer la gratuité laisse pantois.Réfléchissez différemment et tout le monde se sentirait bien.KERABUS »la mobilité raisonnée » seule à porter le vrai sens de la gratuité !

  15. Gros

    Ils l’ont fait à Stockholm, après une période d’essai de 7 mois les gens étaient légèrement contre (dixit un referendum). Au bout de 5 ans, le public est pour, car après les peurs et le (relatif) chaos initial (les changements d’habitude, c’est dur…), les résultats sont là (moins de pollution, et surtout finis les embouteillages pendulaires).Seul hic : la hausse significative des ventes de voitures électriques, qui ne paient pas le péage. Un vrai-faux progrès, de mon point de vue…

  16. pedibus

    Bon je ne m’offusquerai pas outre mesure que Jean Sivardière me snobe en ne répondant pas à mes questions. Mais pourrait-il au moins, ou quelqu’un d’autre plus fortiche pour la documentation – les sources CERTU/CEREMA semblent peu causantes sur le sujet – dire où nous en sommes sur les itinéraires en site propre et la priorité aux feux pour les réseaux de bus de province, et l’évolution de la situation…

  17. Jean Sivardière

    La réforme du stationnement (décentralisation et dépénalisation des amendes) ne sera effective qu’en 2016. Elle pourra rapporter de l’argent aux collectivités locales, mais cette contribution ne sera vraisemblablement pas suffisante pour compenser la baisse des dotations de l’Etat.Le péage urbain est une bonne idée, certains de nos voisins européens l’ont bien compris depuis longtemps. J’en ai lancé l’idée pour Grenoble il y a plusieurs années, sachant que le maire de l’époque y était favorable, mais sans succès. Les adversaires du péage urbain, et parmi eux les écologistes, affirment que le péage est inéquitable socialement, mais si son produit était affecté aux transports collectifs, il bénéficierait en priorité aux habitants les plus modestes, ceux qui ne sont pas motorisés et qui sont le plus exposés aux nuisances du trafic automobile.

  18. pedibus

    OK. Sans doute quelques scénarios budgétaires pourraient éclairer le débat ; jouer avec les variables stationnement payant, péage et bénéfices socio environnementaux par baisse des externalités négatives du système automobile pourrait peut être modifier les représentations, ainsi de l’opinion sur le péage qui serait inéquitable socialement ; un référendum d’initiative locale pourrait le moment venu enregistrer l’évolution et pousser à agir…?Pour ce qui concerne la longue période de vaches maigres, qui semble s’installer depuis la fin des années 2000, on pourrait croire que les élus s’engageront désormais vers un gel des investissements sur le tram pour finir de couvrir les secteurs les plus denses de la ville. Ils auraient beau jeu alors d’investir dans le BHNS à partir de lignes de bus « structurantes »: mais auront-ils la volonté politique de signifier au système automobile local la priorité des transports urbains dans la gestion du trafic? Pourquoi prendraient-ils maintenant le risque politique des couloirs réservés et de la priorité aux feux? Mais surtout quel moyen d’obtenir un état des lieux en la matière? Même la source documentaire CERTU/CEREMA semble muette sur ce qui vaudrait comme indicateur de qualité des réseaux, pour l’évolution et la programmation du cumul linéaire d’itinéraires propres et de la proportion des carrefours gérés en faveur des bus…

  19. Paul Le Chalenar

    Totalement opposé à la gratuité totale, parce que la gratuité totale, ce n’est ni solidaire, ni équitable.

    Je ne suis pour la gratuité que pour les chômeurs en fin de droit, les personnes percevant le RSA ou l’AAH (ainsi que les bénéficiaires du minimum vieillesse) et les enfants (scolarisés) des familles nombreuses non imposées sur le revenu, le restant peut payer et c’est normal.

    Je paye aujourd’hui 50 € d’abonnement mensuel et mon entreprise me rembourse la moitié et je trouve cela parfaitement équitable. Pourquoi ne paierais je pas ?

    La gratuité, c’est la disparition des contrôleurs et la porte ouverte à des gens qui vont s’installer à demeure dans les tramways et dans les bus… Si c’est comme cal que vous voulez solutionner le problème des sans-abris…

  20. Jean-Marc

    « parce que la gratuité totale, ce n’est ni solidaire, ni équitable. »

     

    Comme il est essentiel de définir de quoi on parle, avant d en parler :

    LONGUE INTRO … ALLEZ AU COMMENTAIRE SUIVANT POUR PASSER L INTRO

     

    Si on laisse la méthode classique, qui est de ne pas s occuper des moins chanceux;

    il existe 2 façons de s occuper des moins chanceux, des pauvres (pauvres et autres laissés-pour-compte : sur la mobilité, enfants n ayant pas le permi, handicapés ne pouvant conduire, personnes âgées ne pouvant plus conduire = toutes des personnes pour qui le TEC/le multi-modal permet la mobilité indépendante  au-delà des distances atteignables en modes actifs, et qui regardent passer les voitures, dans lesquelles elles sont forcément dépendantes des autres) :

     

    – la méthode de gauche

    – la méthode de droite

    attention : je ne parles pas de partis, mais de philosophies :

    la gauche, c est égalité, fraternité, laïcité, république, démocratie, universalisme, service public accessible à TOUS

    la droite, c est la liberté d agir, tant que la loi ne l interdit, chacun se débrouille dans le cadre de la loi, MAIS alors, avec le bichonnage d’une fraction, d’une minorité par la loi : c est l individu et la minorité mis en avant, le clientèlisme contre l égalité et la fraternité.

    Services privés accessibles à ceux ayant les moyens

    Charité pour les pauvres (restau du coeur et secours populaire, au lieu de repas végétariens (donc peu cher) offert à tous à la mairie, avec les légumes récoltés sur les espaces verts, les parcs municipaux, par les jardiniers municipaux)

    en sachant que certaines lois dites « de gauche », sont en fait de droite, et certaines lois dites « de droite » (républicaines, par ex), sont en fait de gauche.

    Le bouclier fiscal est forcément une loi de droite :

    protection d’une minorité, et la minorité la plus riche

    MAIS la CMU est AUSSI une loi de droite, même si elle protège la minorité… la plus pauvre.

    Une loi de gauche, serait 8 soins gratuits par an, dont 3 visites chez le docteur, 3 chez le dentistes, et 2 au choix (un spécialiiste, kiné, autres…), pour TOUS, et les soins suivant payant.

    Au lieu de la méthode Sarko, faisant payer une franchise à ceux gagnant 1€ de trop par mois, pour avoir « droit » à la CMU.

    la CMU, de droite, crée les effets de seuil, des pauvres rejettés, faisant que, certains sont « contents » de s appauvrir, car ils vont -enfin- avoir droit à la CMU, et donc vont pouvoir aller chez le dentiste.

    De même le non-versement des alloc aux plus riches, mesure proposée par le PS, est une mesure de droite :

    admettons que les alloc soient de 500 euros,

    il serait plus juste de taxer plus ceux qui gagnent 4 smics et au-delà, d avoir une meilleure progressivité de l impôt,

    ainsi, une famille aisée donnerait, en impôts, en moyenne, 250 à 600€ de plus,selon ses revenus; mais recevrait, en moyenne, 500€ de prestations sociale, alloc de plus.

    La droite, c est celle qui choisit qu’il faut détaxer plus ou taxer plus les taxi, les VLC ou über : ils choisissent le client qui les intéressent (et choississent en général le plus riche, le plus fort), mettant chacun en concurrence avec l autre, c est l ère des lobbistes au lieu d être le pouvoir au citoyen(ne)s.

    La gauche, c est s’occuper de tous le monde, c est l universalisme :

    une rue avec des autos, c est de droite :

    les inégalité y sont exacerbées :

    l aveugle, la personne en fauteuil roulant et l enfant voulant y jouer au ballon y sont en danger de mort, complétement rejetté

    le cycliste sent bien que ce lieu n est pas fait pour lui, et qu’il doit s’imposer, qu’il doit défendre son DROIT d être sur la chaussée (avec, conséquence logique, certains cyclistes qui baissent les bras = soit qui abandonnent le vélo, soit qui préfèrent rouler sur les trottoirs… ce qui les mets en danger, mais ils CROIENT y être plus en sécurité)

    C est aussi la différence entre la 2CV de grand-papy et la porsche : on constate la lutte des classe, celà permet d offrir un service différent aux riches (le confort du siège d’une berline récente, ou l inconfort d’une vieille voiture puant le carburant, entrant par les trous de rouilles).

    La gauche, c est l universalisme, l égalité :

    = la rue piétonne :

    tout le monde, riche comme pauvre, y va à la même vitesse, ou peut y aller à la même vitesse,

    Contrairement à une autoroute sans limitation de vitesse offrant un meilleur service aux plus riches; malgré l existance de patins, vélo, trottinettes, il n y a pas d équipements coûteux à avoir, indispensables, permettrant une distinction, et rendant  l inégalité de revenus pertinante : pauvres comme riches peuvent autant en profiter.

  21. Jean-Marc

    Sur les TEC,

    la gauche, c est la gratuité :

    universalisme, et facilité d accès au service pour tous.

    c est égalitaire, fraternel, républicain, démocratique… et même laïc (on ne demande pas sa religion ou absence de religion)

    un service public accessible à tous, et payé par tous (via la TVA, et autres impôts et taxes).Ainsi, tous le monde en profite, sans se poser la question.

    Par contre, accès gratuit ne veut pas dire qu’on est chez soi et qu’on fait ce qu’on veut : un chauffeur à le droit de faire sortir des squatteurs : des jeunes venus avec des bouteilles d alcool, qui prennent le bus pour un café, des clochards qui prennent le bus pour un lit.

    Aux heures pleines, c est bien de demander au clochard de sortir; aux heures creuses, s’il utilise les 5 sièges arrière, sans déranger les 4-5 pelés qui prennent le bus, c est bien de le laisser : s’il se tient correctement, il ne gène pas le service.

    Rendre gratuit à CERTAINS, on sait ce que celà fait :

    celà leur demande de faire des papiers, pour obtenir une carte prouvant qu’ils ont le droit à ce qu’ils ont droit => de perdre du temps dans des administrations, où ils ne sont pas à l aise; et remplir des papiers, ce qui leur parait souvent insurmontable.

     

    Et, comme toujours, ce système stigmatise les récipiendaires :

    chaque jour, en sortant leur carte, ils PROUVENT et rappellent à tous que la collectivité leur fait la charité.

    Au point que, de nombreux pauvres, par dignité, REFUSENT de demander des aides, dont ils savent qu’ils ont droit :

    les refuser leur permet de se dire qu’ils ne sont pas si pauvres que cela; que si, vraiment, un jour cela allait mal, il leur resterait cette dernière bouée de sauvetage pour s en sortir.

    Bien sûr, beaucoup ne les demandent pas, car ils ne SAVENT pas qu’ils y ont droit, où que la demarche à faire pour l obtenr leur semble insurmontable par rapport à l’intérêt :

    si tu ne prends le bus qu’une fois tous les 6 mois, pourquoi perdre 1 demi-journée à aller en centre-ville, aux heures d ouverture, avec fiche de salaire, fiche des impôts, loyer, carte d identité : c est bcp de démarches pour rien…

    Un pauvre d’une ville va passer un entretien ou un concours dans une autre ville,

    dans cette autre ville, il aurait droit à une carte de gratuité… va-t-il faire la démarche, pendant 1 demi-journée, alors que, s’il n est pas embauché/s’il n a pas le concours, il ne reviendra plus jamais ici ?

    Les fichiers, les cartes, les autorisations spécifiques, permettent aux personnes bénéficant THÉORIQUEMENT de qq chose, de ne souvent pas en profiter…

    Et cela permet d oublier d inclure certains dans les bénéficiaires (effet de seuil + catégories +/- rares oubliées, comme les veuves de guerre ou les orphelins; ou de les inclure alors que leur moyens sont sufisant, comme certaines veuves de guerre ou orphelins ^^)

  22. Jean-Marc

    attention, le service public gratuit, la gauche, l universalisme n appauvrit pas certains :

    elle enrichit tout le monde.

    c.f.

    A- l éducation nationale :

    tous le monde y a droit,

    mais c est les classes moyennes et moyennes sup. qui en bénéficient le plus

    =>les enfants des pauvres font des études plus courtes, et vont peu en classes prépa, et en écoles d ingénieurs, les classes les plus chères et les écoles publiques les plus chères pour le contribuable.

    => les enfants des 20% plus riches souvent ne bénéficient pas ou peu de l éduc nat., car ils partent dans le privé (HEC… l école pour fils/filles à papa incapables de faire, par leur capacités, une ENS, X, mine, ENA ou autres écoles publiques obtenues par le mérite).

    Cependant, ils ont le droit d’y aller.

     

    Et, certains sont très contents d avoir leur enfants à Louis Le Grand ou dans d autres écoles et établissements publics de prestige.

    (par contre, on ne les verra pas dans le collège de ZEP, de zone d’éducation prioritaire..)

     

    L édu nat. a permis une montée de la connaissance de l éducation parmi toutes les classes de la population =>

    on a un niveau moyen d éducation supérieur aux USA, où seule une minorité à accès aux études supérieures.

    Avoir un facteur ou une femme de ménage avec qui il est plus intéressant de parler qu’avec la bonne venue de Normandie au XIX siècle, guere plus intelligente que sa vache, c est quand même plus agréable.

    Ceux qui aiment écraser les autres pour se sentir supérieur, peuvent le déplorer; mais, pour le pays, avoir plus de gens instruit, permet de créer plus de richesses.

     

    Cas extrême : le mexique ou le brésil :

    les pauvres y sont si pauvres, le service public y est tellement réduit à rien,

    si bien qu’un riche DOIT avoir une villa avec des murs de 3m de haut, ET des gardes du corps ET des voitures blindés ET inscrire ses enfants dans des clubs et écoles privées avec gardes du corps armés.

    Un riche français peut marcher, sans crainte, dans la rue : le nombre de morts et d enlèvements ne sont pas du tout les même, en france, angleterre, japon et suède d un coté, au mexique, brésil et USA de l autre.

     

    (ce n est pas pour rien, si après 10 ans de coupes dans les services publics, le contrat social est de moins en moins reconnut par certains,

    et si, Merrah, Mennouche, Kouachi et Coulibaly font -légèrement- ressembler la france aux USA-mexique-brésil : la chute des services publics et de l intégration républicaine, de l universalisme, se paye cher..

     

    Cependant, on est encore loin d être dans un pays comme eux… malheureusement, la destruction des services publics semble se poursuivre = les riches français vont aussi bientôt investir dans les gardes du corps en france = ils vont s appauvrit en payant pour un service inestimable, la vie tranquille, sûre, sans dangers mortels, sans risques d attaques, disponible pour tous, mais qu’ils n avaient pas su évaluer à sa vraie valeur)

     

    Autre exemple d enrichissement DE TOUS par un service public : les soins :

    s offrir des soins de luxe, mais avoir plein d arrêt de travail par maladie de tes ouvriers,

    et avoir plein de gens malades de maladies infectieuses partout autour de soi…

    les maladies infestieuses ont quasi disparut en ex-europe de l est en l an 2000.

    malheureusement, la chute de services publics, fait que la rougeole, coqueluche, oreillons, gale, tuberculose, et d autres maladies, facilement combattables, sont maintenant en hausse vertigineuses depuis plus de 10 ans, exposant chaque riche à la coqueluche, et chaque enfant de riche aux oreillons :

    les vaccins ne marchent pas à 100%…

    seules la vacinations du maximum de gens nous protége tous..

    Par contre, l explosion des maladies infestieuses depuis 10 ans, illustre parfaitement bien la plus grande « réussite » des Brown, Cameron, Merkel, Chirac, Sarkozy.

  23. Avatar photoCarfree

    Débat public

    organisé par le collectif pour la gratuité des transports publics dans l’agglomération grenobloise

    Mardi 24 février, de 19h30 à 22h30

    Maison du Tourisme de Grenoble
    14, rue de la République
    (Tram A : arrêt Hubert Dubedout – Maison du Tourisme ou tram B : arrêt Sainte-Claire)
    Entrée libre

    Avec Magali Giovannangeli, présidente jusqu’en 2014 de la
    Communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile
    où la gratuité des transports publics a été instaurée en mai 2009

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