655.000 emplois créés par le marché du vélo

A l’occasion de son événement sur la croissance économique et l’emploi liés au vélo, le 4 décembre, l’ECF a dévoilé son étude «Emplois et création d’emploi dans le secteur européen du vélo». Il s’agit de la première étude globale de niveau européen à calculer combien d’emplois pourraient être crées si l’on doublait la part modale du vélo en Europe. Les Départements et Régions Cyclables (DRC) ont traduit les premiers résultats diffusés par l’ECF à ce sujet.

L’étude démontre qu’actuellement en Europe, 655.000 emplois sont liés à l’économie du vélo. Cela inclus : le tourisme à vélo, l’industrie du cycle, le commerce du cycle, les infrastructures vélo et les services vélo.

Aujourd’hui, la part modale moyenne du vélo en Europe s’élève à 7,5%. L’étude démontre que si cette part modale devait doubler et atteindre 15%, on pourrait attendre 1,07 million d’emplois liés au vélo en Europe.

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L’étude prouve également qu’un nombre plus important de personnes sont employées par million dans le renouvellement des entreprises comparativement aux autres industries de transport. Cela signifie que, en termes relatifs, la croissance de l’économie du vélo a un potentiel plus important pour la création d’emploi que, par exemple, l’industrie automobile.

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L’étude montre aussi que les emplois liés au vélo représentent un marché du travail inclusif et facilement accessible, procurant ainsi des opportunités d’emplois pour des travailleurs peu qualifiés. Néanmoins, le vélo est un marché innovant au fort potentiel, notamment dans le cadre  de la campagne de l’Union européenne sur les nouvelles technologies. La prochaine étude de l’ECF à paraître sur « Le vélo comme nouvelle technologie » prouve que le vélo devrait être traité comme tel particulièrement en raison des développements autour du Vélo à assistance électrique (VAE).

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L’économie du vélo est un marché d’emploi géographiquement stable, avec le tourisme à vélo et la réparation de cycle comptant pour 600 000 des emplois actuels liés au vélo. Cela assure que ces emplois ne seront pas délocalisés hors d’Europe.

Les cyclistes bénéficient également indirectement à l’économie locale en dépensant la même somme, si ce n’est plus, que les automobilistes. Par exemple, les cyclistes sont plus loyaux à leurs commerces de proximité, ils s’y rendent plus fréquemment, et, dans des cas comme celui de Copenhague, contribuent plus que tous les autres consommateurs au renouvellement des marchandises.

Au total, mis à part les 400 000 emplois qui pourraient être créés par le doublement de la part modale, le marché du vélo a une intensité d’emploi importante, est inclusif et local.

Le message induit par cette étude est que l’investissement pour le vélo est plus que rentable par la création d’emplois accessibles et au niveau local qu’il offre. Il existe de nombreux moyens d’encourager le développement du vélo, par des campagnes de promotion, des actions sur la sécurité routière, ou sur l’infrastructure. En termes d’investissement, l’ECF recommande que 10% du budget des transports soit consacré au vélo.

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Source : ECF.

32 commentaires sur “655.000 emplois créés par le marché du vélo

  1. Vincent

    En fait, l’ECF minore sérieusement la création d’emplois possible : puisque l’Europe importe quasiment tout son pétrole et son gaz, et que cette dépendance ne peut que s’accentuer suite au pic des gisements de la mer du nord depuis 2000… une réduction de notre consommation de ces deux énergies importés génère1) des investissements : isolation des logements, remplacements des chaudières fioul/gaz par des pompes à chaleur ou du chauffage urbain, développement du transport en commun (surtout le rail et les bus à moteur électrique), développement du vélo comme mode de déplacement urbain, etc.2) plus d’argent à dépenser localement plutôt que de l’envoyer aux pays producteurs de pétrole et/ou de gaz3) développement des centrales nucléaires pour remplacer les centrales à charbon ou à gaz, et remplacer les centrales nucléaires qui vont arriver en fin de vie dans les 10-20 ans qui viennent

  2. Vincent

    Note au webaster : est-il possible de configurer le module de commentaire pour qu’il ne supprime *pas* les retour-chariots, ce qui rend les commentaires plus compliqués à lire?

  3. Fred

    Une équation:1. Chaque mode de transport nécessite des emplois2. Nous avons tous besoin que d’un mode de transport à la foisDONCSi on Change de mode de transport, on ne fait que déplacer les emplois nécessaires à notre transport vers les postes nécessaires au nouveau mode de transport.DONCPas d’emplois créés (ou une légère Variation, reste plutôt à savoir si elle est positive ou négative)Exemple concret me concernant: Mon garagiste m’a perdu en tant que client depuis que je ne me déplace que en vélo électrique, le réparateur vélo lui m’a gagné en tant que Client régulier.Si beaucoup d’autres font la même Chose le garagiste devra licencier un de ces mécaniciens qui devra se reconvertir en réparateur de vélos,Cet article est malheureusement un florilège de plans sur la comète découlants d’une bonne Intention (promouvoir le vélo). Dommage.

  4. Avatar photoCarfree

    Ce n’est pas si simple, tu raisonnes comme si tous les modes de déplacement généraient le même nombre d’emplois par km parcouru.
    Or, l’expérience montre que ce n’est pas la même chose d’avoir un marché de l’emploi basé principalement sur l’automobile, les transports en commun ou le vélo.
    Chaque mode de déplacement génère un type d’économie spécifique, avec des emplois plus ou moins nombreux selon l’intensité des industries liées, des emplois plus ou moins délocalisables selon les industries, etc.

  5. Fred

    On est d’accord, c’est d’ailleurs ce que j’entendais avec ma première parenthèse… Mais l’article fait le raisonnement extrème inverse, en soutenant qu’une nouvelle activité économique s’ajoute à l’existente (au lieu de s’y substituer). Ce qui est au moins aussi faux.

  6. Vincent

    … d’autant que le problème n’est pas de créer des emplois mais d’en créer tout en maintenant en gros le niveau de vie.Sinon, solution très simple : on décide qu’à partir de demain, la semaine de travail est limité à 20h. Mais bien sûr, pour ne pas faire exploser les coûts salariaux des boîtes, il faut que les gens actuellement en emploi acceptent de réduire leur salaire d’autant. C’est là que ça coince.Côté positif du pic de pétrole : la relocalisation des activités d’Asie vers l’Europe va recréer une partie des emplois supprimés.

  7. Avatar photoCarfree

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  8. Alain

    Ils peuvent toujours vouloir des emplois dans le vélo, mais en France, des magasins disparaissent, des grossistes arrêtent leur activité, des fabricants sont mis en redressement judiciaire et les ventes de vélos classiques sont en berne.La France n’est pas dans la bonne voie. Elle ne sait faire du vélo que si celui-ci est un vélo d’occasion bien pourri ou que si le vélo sort de Decathlon, Gosport, Leclerc ou Carrefour.Bref, la France n’est pas prêt d’attraper le wagon sauf si changement radical.

  9. alain

    Deuxième message pour dire que si nouveau système de commentaire est largement en dessous de l’ancien.Les retours chariots ne marchent pas vraiment.L’historique des commentaires est inversé ce qui n’est pas vraiment pratique.

  10. pedibus

    Pour décimer doublement les « eurosceptiques » sur le projet 20-20-20 à échéance 2020, que l’UE subventionne massivement les investissements vélo/TCSP lourds/requalification viaire en faveur du piéton et « encourage » sérieusement les programmes en la matière avec directives et règlements contraignants: si la France étant en manquement – comme d’hab. pour tout ce qui concerne l’environnement – le pognon qu’on lui soutirerait pourrait lui être reversé pour des projets imposés… Ainsi emplois et qualité de l’air seraient forcément au rendez-vous avant les calendes grecques…

  11. Jack

    Ca me gène de voir « croissance économique » et « emploi » ensemble dans la première phrase. Laissons ce genre d’association néfaste aux médias grand public. De plus, pas besoin d’être un expert pour imaginer que transférer des emplois de l’auto vers le vélo crée moins de croissance, ce qui est une très bonne chose.

  12. Avatar photoCarfree

    Je ne vois pas trop en quoi les retours chariots ne marchent pas vraiment. L’exemple plus haut montre bien des retours chariots…
    Pour l’historique des commentaires, il n’est pas du tout inversé, il suit en tout cas le même sens qu’avec l’ancien système, à savoir les commentaires les plus récents viennent s’afficher en bas.
    Par contre, il est vrai que le nouveau système permet de répondre individuellement à chaque commentaire, ce qui est nouveau et peut-être un peu déconcertant au début, mais ce qui permet de gagner en clarté, en particulier quand plusieurs fils de discussion sont menés en même temps sur un même article.
    Par ailleurs, je tiens à signaler que le nouveau système apporte un élément décisif, à savoir la possibilité de faire de nouveau des commentaires sur l’ensemble des articles de Carfree, ce que nous ne faisions plus depuis de nombreux mois (suite aux problèmes de spam).

  13. Mangegrain

    Les objectifs du projet 20-20-20 sont peu ambitieux et peu contraignants et il y a peu de chances qu’ils entrainent un basculement notable des habitudes de déplacement.Donc AMHA ces massifs « investissements vélo/TCSP lourds/requalification viaire en faveur du piéton » – tels qu’ils seront appliqués par les Etats – auront surtout pour objectif une relance de l’activité dans le BTP.Si ça pouvait déboucher sur de bons aménagements vraiment cyclables, tant mieux…Mais quand je vois les pistes disponibles sur mon trajet vélotaf, je me dis qu’on ferait bien mieux de rendre ces pauvres bouts de trottoirs aux piétons.

  14. Claude

    Tout à fait d’accord avec Jack. Il faut arrêter de rentrer dans ces discussions sur l’emploi lié à la croissance, sempiternel argument des destructeurs de l’environnement.

  15. pedibus

    « la possibilité de faire de nouveau des commentaires sur l’ensemble des articles de Carfre »:ça a le mérite de sortir de la fossilisation certaines « vieilles » contributions qui n’ont pas pris une ride, et de forger notre opinion avec le recul suffisant… toutefois pourquoi

  16. Jean-Marc

    les retours que tu montres sont ainsi «  »soit mais si je fais « entrée-enter-validation » à la finde ma phrase, comme ici.je suis sûr qu’il ne va pas mettre à la ligne tout seul.Donc cela oblige à taper «  » ou à le copier/coller

  17. Jean-Marc

    à Jack « De plus, pas besoin d’être un expert pour imaginer que transférer des emplois de l’auto vers le vélo crée moins de croissance, ce qui est une très bonne chose. »Ben… il se trouve que c est faux :les emplois dans l auto créer plus de chiffre d affaire, donc captent une plus grande part du pouvoir d achat des consommateurs et entreprises/collectivités qui achètent, leur laissant moins d argent pour acheter autre chose,MAIS surtout, elles créent moins de richesse, moins de valeur ajoutée, moins de bénéfices, et surtout, à investissement, ou dépenses ou chiffre d affaire équivalents, elles créent bcp moins d emplois.Cependant, sur ta 1ere partie, tu as raison : créer de la croissance, si c est avoir plus de pneumologues, de cancérologues, de diététiciennes et de psychologues (TDHA : c.f. que savons-nous sur le TDHA et le traffic routier : http://www.adhddriving.com/LinkClick.aspx?fileticket=UrmGNwcMWKg%3d&tabid=65&mid=388 ), car il y a plus de malades grâce à la voiture (et au camion), c est une croissance et des emplois dont il serait bien meilleur pour notre santé à tous, de pouvoir se passer….–Pour Jack :il suffit de lire l article au-dessus :« L’étude prouve également qu’un nombre plus important de personnes sont employées par million dans le renouvellement des entreprises comparativement aux autres industries de transport. Cela signifie que, en termes relatifs, la croissance de l’économie du vélo a un potentiel plus important pour la création d’emploi que, par exemple, l’industrie automobile. »http://carfree.fr/img/2014/12/JobsintheEuropeancyclingsector.jpg1 million de $ dans le vélo = 4.89 emploisla même somme mis dans la filière auto = 1,63 emploislogique : l auto est un secteur hyper-robotisé (dont peu d emplois)même la maintenance, avec les valissettes électroniques de diagnostic, est robotisé/informatisée maintenant.

  18. Vincent

    Pour le moment, oui, parce que ce pays, comme beaucoup d’autres, va devoir gérer la contrainte pétrolière + stagnation économique avec en plus des décennies d’étalement urbain qui rendent difficiles le passage de la voiture au vélo.Donc pour le moment, pour la grande majorité des Français, le vélo est juste un objet de loisir qu’on sort deux fois par an le dimanche quand il fait beau, d’où le budget moyen d’environ 250€.En revanche, le jour où on décide (si on peut) de laisser la bagnole pour se mettre au vélotaf, on finit assez vite par acheter un vrai vélo, avec le budget qui va avec.Ceci dit, combien de fabricants français proposent de bons vélotafs non-VAE?

  19. Avatar photoCarfree

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  20. alain

    Il n’y a plus de fabricants français qui proposent des bons vélotafs car il n’y a plus de fabricants français capables de survivre dans un milieu où règnent les supermarchés, les Decathlon et les cyclistes qui ne veulent pas payer un vélo plus de 100 euros.

  21. pedibus

    Oui Mangegrain, sans doute… Mais l’intervention du secteur BTP pourrait être « incontournable » quand il s’agira de faire autre chose qu’un énième contournement routier. La seule mise aux normes à 1m40 de la largeur des trottoirs nous conduirait à l’échelle pharaonique par l’ampleur des chantiers, comme ne l’est pas moins celle du montant des investissements routiers urbains cumulés depuis la décennie 1950…Pour ce qui concerne les « aménagements » cyclables rien de vaut un rétrécissement viaire qui oblige l’automobiliste à se mettre au pas (!) par rapport à l’allure cycliste… Reste à inverser la symbolique et à mettre la petite pointe pyramidale vers le bas – pas pharaonique celle là… – en portant la base des modes actifs au sommet.

  22. pedibus

    sans doute la productivité des industries du cycle et du matériel de transport public est-elle provisoirement inférieure à celle du secteur automobile : une mutation des modes de vie en faveur des modes actifs et semi actifs engendrerait une innovation schumpetérienne qui, le temps de la transition, nous ferait engranger pas mal d’emplois avec un bilan destruction/création encore largement positif. Si on y additionne les inévitables investissements en BTP et en ingénieries diverses – qu’on peut intelligemment passer en régie municipale si on veut shunter les multinationales françaises du secteur… – le bilan devient eldorado…

  23. alain

    Le nouveau système de commentaires est vraiment intelligible. On ne peut pas voir le dernier commentaire posté sans se taper tous les commentaires en regardant les dates.On ne s’y retrouve absolument pas.pourrait-on revenir à l’ancien bien plus lisible?

  24. Jean-Marc

    Autre particularité, de l ancien système :

    je ne pouvais plus poster de mon ordi perso, que de mon ordi du boulot
    (interface visible, mais non clikable)

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