Donnez votre avis sur les trains Intercités

La commission sur l’avenir des trains d’équilibre du territoire souhaite recueillir l’avis des citoyens, des associations et des collectivités sur les trains Intercités.

Alain Vidalies, Secrétaire d’Etat chargé des transports, de la mer et la pêche, a confié en novembre dernier au député Philippe Duron la présidence d’une commission chargée de réfléchir à l’avenir des trains d’équilibre du territoire (TET), plus connus sous l’appellation commerciale « Intercités » de la SNCF, constatant que le service aujourd’hui offert par les TET ne répond qu’imparfaitement à la demande des voyageurs et des territoires.

Dans le cadre de ses travaux, dont les conclusions seront rendues avant l’été, et au-delà des auditions institutionnelles qu’elle organise depuis déjà quelques mois, la commission « TET d’avenir » souhaite recueillir l’avis de l’ensemble des parties prenantes concernant ces trains, leur qualité de service ainsi que leur positionnement par rapport aux offres concurrentes.

Citoyens, associations, élus locaux sont ainsi cordialement invités à répondre à la consultation ouverte à cet effet, en suivant ce lien :

http://enqueteur.dgitm.developpement-durable.gouv.fr/index.php?sid=54124&lang=fr

Certaines questions portent sur la concurrence avec les autocars (loi Macron) ou sur la possibilité de mettre son vélo dans les trains Intercités… Autant dire qu’il est fondamental de donner son avis!

Cette consultation est ouverte jusqu’au vendredi 17 avril 2015 à 18h00.

5 commentaires sur “Donnez votre avis sur les trains Intercités

  1. Jean-Jacques MARCHI

    A propos du remplacement, au prétexte d’économie, des trains (souvent électriques) par des autocars et des camions, grande spécialité de la France soi-disant bon élève du « développement durable » et de l’économie verte mais en réalité coutumière du « greenwashing » à grande échelle, rétablissons quelques vérités :

    1- il faut environ 4 fois plus d’énergie pour transporter le même poids (qu’il s’agisse d’une personne ou d’une marchandise) sur la route par rapport au rail ;

    2- passer d’un moteur électrique au rendement de 90%(celui de la locomotive électrique) à un moteur diesel au rendement de 30% (celui de l’autocar), multiplie encore, à poids égal, la quantité d’énergie nécessaire par 3 ;

    3- donc au final non seulement l’autocar (ou le camion) nécessite 4X3 = 12 fois – arrondis à 10 fois pour tenir compte des déperditions d’énergie – plus d’énergie que le train électrique pour transporter le même poids ;

    4- mais en plus le train électrique peut utiliser une énergie propre et renouvelable que nous pouvons produire nous-même tandis que l’autocar (ou le camion) dégage des gaz d’échappement avec son moteur diesel (plus de 40.000 morts prématurées par an à cause des particules fines), participe au dérèglement climatique (les transports sont la première source d’émissions de CO2) et nécessite d’importer des énergies fossiles (65 milliards d’euros par an pour la France qui seraient mieux utilisées ailleurs).

    De tout ce qui précède, retenons que remplacer un train électrique par un autocar ou un camion diesel ça s’appelle en bon français une ABERRATION. Les électro-mobilités ferroviaires sont l’avenir, et non le passé, n’en déplaise à nos leaders qui en termes de transports (et pas seulement) manquent singulièrement de «vista». 

    Quant aux trains qui sont «seulement» diesel, ils restent malgré tout 4 fois plus efficaces en matière énergétique que leurs concurrents routiers (voir le point n°1). L’avantage est certes réduit, mais il n’y a pas photo non plus !

     

  2. Hervé

    Comment dire…je tombe sur cet article après avoir passé trois heures debout dans un intercité bondé pour lequel j’ai payé ma place au prix fort. Du coup est-ce une bonne idée de donner mon avis maintenant ?

  3. pédibus

    boaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

    que dire Hervé… est-ce que mon cas est statistiquement représentatif?… qu’on en juge : au début de l’automne dernier Toulouse-Bordeaux avec quatre heures de retard… mais une rame occupée à dix pour cent… l’impression que la mercatique n’est pas le fort de Seneukeufeu, qui doit être plus forte dans les disciplines de la mécanique et de l’électricité… et pas très empathique/sympathique avec ça…  rien que la forme de la casquette des kapos « chefs de bord »…

    mais bon… très personnelles ces impressions…

  4. Vincent

    Jean-Jacques MARCHI > 2- passer d’un moteur électrique au rendement de 90%(celui de la locomotive électrique) à un moteur diesel au rendement de 30% (celui de l’autocar), multiplie encore, à poids égal, la quantité d’énergie nécessaire par 3 ;
    Question : sont-ce des locomotives *diesels* ou des locomotives *diesel-électriques*?
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Locomotive_Diesel#Diesel-.C3.A9lectrique

    Hervé >Comment dire…je tombe sur cet article après avoir passé trois heures debout dans un intercité bondé pour lequel j’ai payé ma place au prix fort. Du coup est-ce une bonne idée de donner mon avis maintenant ?
    Bienvenue dans un pays 1) géré par des types qui n’ont aucune formation scientifique* leur permettant de percuter niveau « énergie » et 2) (dit) démocratique** ce qui veut dire qu’on ne prend aucune décision qui ne donnera des effets positifs que dans dix ou vingt ans (élections majeures tous les cinq ans).

    « L’économie pourrait-elle décroître ? »
    http://www.manicore.com/documentation/decroissance.html

    * la médecine, la pharma ou les maths, ça compte pas dans ce sujet
    ** TCE en 2005, etc.

  5. Jean-Jacques MARCHI

    Vincent> en fait, j’ai employé le terme « diesel » dans un sens général. Dès qu’il y a un moteur diesel (ou plus largement tout autre moteur thermique) le rendement tombe à 30-35%, et encore dans le meilleur des cas. Ce qui veut dire que 65-70% de l’énergie « envoyée » ne sert à rien (sauf à « chauffer » les petits oiseaux). Le rendement d’une voiture thermique tombe à moins de 10% en ville, dans des conditions de circulation denses (stop-go-stop…) puisque :

    – soit le moteur ne tourne pas au bon régime qui lui permet d’atteindre son maximum d’efficacité (par exemple il est à 15% au lieu de 30-35%) ;

    – soit il tourne à l’arrêt (donc 0% au lieu de 30-35%).

    Par contre, le moteur électrique est toujours proche ou au top de son efficacité (90%), et à l’arrêt dans les embouteillages il ne consomme rien.

    Mais revenons au train. Pour simplifier, dans une locomotive diesel-électrique, le moteur diesel agit comme un générateur d’électricité, et transmet l’électricité à des moteurs électriques qui entraînent les roues. Un peu comme dans une automobile hybride « série ». C’est toujours l’électricité qui fait tourner les roues. Ce système est plutôt l’apanage des locomotives diesel de moyenne et forte puissance.

    Une autre possibilité consiste à transmettre aux roues l’énergie du moteur diesel par un circuit hydraulique. C’est par exemple le cas des autorails / automoteurs diesel actuels et des engins de moindre puissance.

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