Aux origines totalitaires du Big Business automobile

Du 3e Reich à nos jours, le passé éclaire le présent

On apprend aujourd’hui que Volkswagen est poursuivi en justice au Brésil pour « crime contre l’humanité » (1)… La belle affaire. Quel grand constructeur automobile pourrait plaider « non coupable » face à des accusations de collaboration avec un régime totalitaire ou une junte militaire ? Probablement aucun.

Dans une perspective anthropologique, la question ne se pose même pas ou plus, la consubstantialité entre les deux est établie depuis longtemps. L’univers de l’industrie automobile véhicule dans ses perfectionnements même le projet totalitaire d’obsolescence de l’homme.

Du Fordisme au Toyotisme, de la parcellisation des tâches au triomphe des robots sur la main d’œuvre la dynamique aliénante de masse inscrite dans le développement de la technique industrielle magnifie irrésistiblement la toute puissance du chef. Comme le rappelle Günther Anders dans « Hiroshima est partout« , la polarisation führer-masse est un produit direct du perfectionnement technique:

La triste règle – c’est une double règle – à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire est donc la suivante:
1. Plus l’efficacité des dispositifs techniques est énorme, plus faible est celle de la masse.
2. Plus l’efficacité des dispositifs techniques est énorme, plus est énorme aussi celle des particuliers qui désormais, par des caprices de solistes appelés « décisions politiques », sont en mesure de mettre en marche les énormes dispositifs techniques, c’est-à-dire de faire périr des millions d’êtres humains ou l’humanité tout entière. » (2)

En restant au niveau factuel et comme pour l’urbanisme (moderne) de le Corbusier, il y aurait un livre facile à écrire, pour simplement révéler et expliciter sinon la consubstantialité du moins les liens intimes entre l’industrie automobile et les régimes totalitaires…

D’emblée, on peut être mis sur cette piste automobile par l’illustrissime urbaniste puisque ses grands projets visionnaires des années 1920 visaient l’invasion automobile planifiée de la ville ou sa reconfiguration radicale autour d’axes autoroutiers… Une constante des temps totalitaires, dans les grands projets d’architecte urbaniste, les habitants présents sont quasi-transparents ou relèvent d’opérations policières de nettoyage comme cela se passe en Chine aujourd’hui…

Le problème de faire table-rase des habitants ne s’est pas posé pour Brasilia, la capitale du Brésil où Volkswagen, « la voiture du peuple » du temps du 3e Reich, est mise en accusation.

Comme Dubaï et toutes ces villes nouvelles jaillies de cerveaux visionnaires et sorties de terre par volonté du prince pour l’exercice ostentatoire du pouvoir, les conditions de leur construction furent féroces et mortifères pour les petites mains laborieuses…

D’un point de vue architectural avec le souci de la dimension humaine, Michel Ragon a rangé Brasilia parmi « les erreurs monumentales » (3). Ville d’urbaniste « soliste » et artiste transnational, ville symbole ostentatoire de la conquête amazonienne et du génocide des indiens, elle fut effectivement pensée surhumaine autour de l’hypermobilité automobile de l’élite.

Face à cette monstruosité urbanistique autoroutière, Michel Ragon signalait qu’en définitive, malgré leur extrême précarité, la « joie de vivre se concentrait dans les bidonvilles » logeant les exclus ayant bâti la ville…

A l’occasion des performances du géant allemand et en attendant une étude historique plus documentée, sur le couple totalitarisme et automobilisme, on peut sans trop d’effort proposer quelques réflexions pour éclairer cette exemplaire et fidèle union…

Big Business après Henry Ford

Aujourd’hui, en continuité du passé, l’avenir automobile transnational se passe dans les nuées cancérigènes des villes-usines de Chine, reconfigurées sur le modèle du Plan Voisin de 1920. Sans mauvaise conscience et débordant d’opportunisme servile, les constructeurs négocient leur part de marché avec le Parti-État chinois de sinistre réputation.

Comme au Brésil, les ravages sociaux et environnementaux de ce pays dit « émergent » n’entrent pas en ligne de compte dans ces négociations au sommet.

Pour révéler le chemin idéologique parcouru, rappelons ici la filiation spirituelle entre Henry Ford et son « The International Jew » et Adolf Hitler et son « Mein Kampf » facilement mise en évidence par l’exégèse des deux livres (4)… Dans son recyclage moderne de l’antisémitisme, le célèbre grand patron étasunien, figure de proue historique de la nouvelle industrie et maître à penser du futur führer avait eu l’idée innovante d’associer le « juif international » à la menace communiste, le « bolchévisme ».

Cette hypothèse politique fut comme on le sait des plus funestes pour l’Europe. Mais, venant déjà popularisée d’Amérique, elle s’avéra providentielle et prolifique pour le projet national-socialiste. Sa mise en pratique permettait un réel dessein d’envergure européenne.

L’élimination de quelques malheureux communistes allemands sans-le-sou n’aurait été qu’une basse besogne policière vite torchée sans grande perspective politique. Par contre, avec l’association des deux éliminations, le troisième Reich faisait d’une pierre deux coups. D’un coté il définissait un idéal identitaire allemand et s’octroyait le monopole de discipliner le travailleur allemand dans la surenchère productiviste et, de l’autre, avec l’épuration spoliation à grande échelle des juifs européens, il finançait son projet militaro-industriel par une sorte d’accumulation primitive du capital…

En plus de la lumineuse idée d’un grand patron de l’industrie automobile étasunienne, le leader allemand avait aussi été instruit par l’histoire réelle. L’ascension politique du parti Jeunes-Turcs et la création d’un État-nation constituait un modèle réussi pour le futur führer. Il comportait le génocide des arméniens et une accumulation primitive du capital par l’immense trésor de guerre récolté sur les millions de victimes… « Qui se souvient aujourd’hui de l’extermination des Arméniens? » aurait affirmé l’exécuteur testamentaire d’Henry Ford en 1939…

Ironie de l’histoire, la bannière rouge flottant sur la place Tian’anmen n’effraie plus les grands constructeurs automobiles… L’ancien maître à penser des ingénieurs, le père du modèle industriel de rêve des grands patrons européens des années 1920, le grand Henry Ford est passé de mode. Il s’efface derrière d’autres performances tout aussi morbides et mortifères comme celles du PCC, Parti-État Chinois… Business as usual…

Lettre morte du 1e sommet de la Terre

Mais dans le « Monde libre » en Europe Occidentale n’a-t-on pas aujourd’hui un équivalent, de basse intensité, de « crime contre l’humanité » avec l’étouffante et assourdissante pollution automobile? La formule est un peu forte, il faut l’admettre même modérée par le « basse intensité ». L’hécatombe des particules fines est, il est vrai, lente et silencieuse, seulement détectée par la statistique comme un bruit de fond suspect en termes de perte de chance ou d’espérance de vie diminuée. Mais cette mortalité prématurée est parfaitement identifiée et chiffrée par les institutions sanitaires européennes…

L’émergence de cette fatale dérive mortifère ne peut plus être passée sous silence. Si l’immobilisme des autorités publiques complices avec les constructeurs automobiles n’est pas suffisant pour parler de collaboration passive à un « crime contre l’humanité », est-il possible de le faire lorsqu’elle devient active avec les multiples « subventions à la pollution » faites en pleine conscience de la menace sanitaire?

Sur le plan des droits de l’homme en tout cas, il y a de toute évidence par la complicité active des autorités publiques une violation du droit fondamental « à vivre dans un environnement sain » tel que proclamé solennellement au 1er sommet de la Terre à Stockholm en 1972:

(…) L’homme a un droit fondamental à la liberté, à l’égalité et à des conditions de vie satisfaisantes, dans un environnement dont la qualité lui permette de vivre dans la dignité et le bien-être. Il a le devoir solennel de protéger et d’améliorer l’environnement pour les générations présentes et futures ».

Généreusement aidée par les autorités publiques, l’industrie automobile comme la chimie des pesticides est inexorablement poussée au crime environnemental… ou crime de basse intensité contre l’humanité…

Précisons pour notre questionnement en forme de réquisitoire que cela fait plus de 20 ans que les données scientifiques s’accumulent et que les premiers cris d’alarme se sont fait entendre bien avant le premier choc pétrolier comme on peut le lire dans « L’Utopie ou la Mort » de René Dumont.

L’aveu du crime

Mission impossible pour l’industrie automobile, comme pour la chimie des pesticides, il y a une quadrature du cercle. Si la sécurité routière a pu externaliser la faute de la mortalité routière en ciblant les comportements déviants et bien d’autres coupables comme les platanes le long des routes et la faune sauvage, la morbidité de pollution automobile comme la dégradation dangereuse de l’environnement collent intrinsèquement à cette industrie (5).

La conscience du « crime » existe aussi chez les constructeurs automobiles. Et leur comportement déviant en signe l’aveu. Le même Volkswagen a eu la lumineuse idée de trafiquer l’ordinateur de bord de ses voitures pour qu’elles puissent rouler en toute légalité sur le territoire des États-Unis (6).

Dans quel registre doit-on classer cette ruse du logiciel informatique pour déjouer les tests anti-pollution, satisfaire aux normes et ouvrir le champ libre à l’invasion automobile germanique?

Lire aussi :  C'est officiel: la pollution automobile tue

Rappelons que comme l’assurance automobile et la « sécurité routière », les normes anti-pollution ne sont pas faites pour protéger la population mais selon une logique toute militaire pour que la commercialisation des voitures puisse se faire avec des pertes humaines acceptables. C’est le principe de la guerre de basse intensité. Lorsque les particules fines émises entre autres par les moteurs Diesel ont atteint en 2013 le grade de « cancérogène certain » selon les agences sanitaires internationales, les États se sont vus contraints de définir au moins quelques normes (symboliques) pour que les affaires continuent sans encombre comme avant…

La guerre commerciale que se livrent les constructeurs entre eux a permis d’en piéger un. Mais les autres, en passant les tests, ne sont pas pour autant des philanthropes… On sait que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a élevé la pollution atmosphérique au niveau de « cancérogène certain », il avait forcément de très bonnes raisons, car, comme pour l’amiante et autres produits toxiques on peut facilement imaginer les lourdes pressions des groupes industriels pour tenter de l’en dissuader…

Cap médiatique de la Cop 21

Dans quelle atmosphère vont se dérouler les festivités macabres de la Cop 21? Contrairement à l’affiche et derrière les annonces officielles et grandes promesses il s’agit dans les faits d’enterrer en grande pompe l’environnement pour avoir comme avant les mains libres et généreuses envers les géants de l’automobile et des énergies fossiles.

On sait que passer le cap médiatique de la Cop 21 il faut s’attendre au pire sur le seul sujet des gaz de schiste (7). La menace couve toujours et se précise dans les coulisses du pouvoir. On tripatouille la charte de l’environnement pour en finir avec le principe de précaution. Et tous les grands projets inutiles imposés qui défraient la chronique environnementale, aéroport à Notre-Dame-des-Landes, autoroute du littoral à la Réunion… aucun n’est de bon augure pour le climat. Espérons que la fête soit quelque peu gâchée par un ciel bleu et lourd de situation anticyclonique prolongée sur la capitale. En opacifiant l’atmosphère de la Ville Lumière il révèlera la triste réalité du développement durable de la pollution automobile.

Pour compléter le tableau pointilliste aux particules fines, rappelons que c’est un marchand d’arme, fier de l’être, de Rafales aux juntes militaires, qui organise la fête macabre…

Quelques années avant le logiciel intelligent de Volkswagen, un géant de l’automobile nationale, PSA, avait brandi le pot-piège-à-particules-fines (autre aveu du crime) pour faire taire les critiques. Mais si l’équipement technique fut redoutablement efficace pour satisfaire des tests complaisants, il s’avéra n’être qu’un leurre en conditions réelles. Pire encore, en faisant pleuvoir les subventions (à la pollution) par son greenwashing, il permit la prolifération du moteur Diesel sur le territoire.

Pour la France, la mortalité prématurée liée aux généreuses subventions à la pollution est estimée à l’équivalent de 40.000 vies en moins par an selon les données statistiques du Clean Air for Europe, « Air pur pour l’Europe » (6).

Cinquante ans d’inaction fautive, la Ville Lumière, désormais opaque par temps anticyclonique, a rejoint les rangs peu enviables des mégalopoles ateliers du Monde croupissant sous la botte de régimes autoritaires. A l’échelle humaine, l’air est devenu franchement irrespirable, au niveau sanitaire on sait qu’il est cancérigène et nul n’ignore cet état de fait à Paris comme à Pékin.

A quel moment ou après combien d’années (ou décennies aujourd’hui), la violation mortifère d’un droit fondamental devient crime contre l’humanité?

Mais, quittons ces sombres et subjectives analyses d’écologiste qui agacent les grands constructeurs automobiles. Tournons-nous vers la grande Histoire pour constater que là aussi ce n’est ni vert ni rose. Ni dans le social ni dans l’environnemental. Les liaisons dangereuses entre les régimes totalitaires et les constructeurs automobiles sont nombreuses diverses et toujours chaleureuses.

A tout seigneur tout honneur, l’origine de l’irrésistible montée en puissance transnationale de l’industrie automobile commence avec le 3e Reich.

« Big Business avec Hitler »

Cela pourrait facilement apparaître pour un raccourci simplificateur, l’internationalisation de l’American way of life, la société de consommation (massive) et d’hypermobilité, bref « notre mode de vie non négociable » doit beaucoup à la « Blitzkrieg« , la guerre éclair d’Hitler.

C’est pourtant la triste réalité historique. Alors, pour ne point écoper d’un point Godwin facile, disons-le dans toute sa longue et complexe interrelation économique et technologique. La mondialisation soudaine de l’American way of life, avec sa spectaculaire invasion automobile, doit beaucoup à Ford, General Motors, ITT, IBM et Coca-Cola. Car ces firmes étasuniennes furent les grandes transnationales à soutenir le réarmement de l’Allemagne et l’effort industriel de guerre du troisième Reich en vue de la Blitzkrieg. Business as usual…

A ces grandes firmes du Big Business étasunien qui firent de juteuses affaires avec Hitler durant toute la guerre, il faut ajouter Rockefeller, la Standard Oil et la grande finance américaine. Sans le pétrole américain, sans les grands constructeurs automobiles de ce pays, sans les sciences et techniques made in USA, le projet nazi en serait resté à d’inoffensives vociférations idéologiques…

Grâce à ce premier et secret GMT grand marché transatlantique entre le Big Business étasunien et le 3e Reich durant les années 1930 et toute la Seconde Guerre mondiale, fut inventé le productivisme sans entrave, poussé jusqu’à l’absurde du crime de masse.

Si sur le plan idéologique le führer est l’exécuteur testamentaire d’Henry Ford, au niveau bassement matériel le chef de guerre de la Blitzkrieg est un produit pétrolier des États-Unis animé par la grande industrie automobile américaine.

Répétons-le, le Führer du IIIe Reich carburait en Europe biberonné au pétrole des leaders de la « Grande Démocratie ». La « guerre éclair » en serait restée à une simple idée d’un quelconque illuminé sans la prodigalité pétrolière des États-Unis, premier producteur mondial de pétrole à l’époque. On a du mal à le croire, mais sur une base d’analyse strictement technico-scientifique, les performances militaires exceptionnelles du IIIe Reich furent pour la plus grande part du made in USA. Et pour le peu de made in Germany, au cours de la Seconde Guerre mondiale, il fut encore pour une bonne part réalisé sous licence étasunienne (7).

C’est ce que l’on peut apprendre dans les détails historiques, techniques et économiques en lisant le livre de l’historien Jacques R. Pauwels: « Big Business avec Hitler » (8). Des crimes de guerre, les grandes firmes automobiles étasuniennes ressortirent non pas seulement indemnes mais puissantes et richissimes. Avec le travail forcé (non payé) des prisonniers des camps de concentration, les affaires avec le IIIe Reich, durant toute la guerre, furent, à ce prix, des plus fructueuses.

Aveu du crime de collaboration active avec un régime totalitaire, certaines de ces firmes américaines s’offrirent dans l’après-guerre les services d’historiens stipendiés pour se refaire une image irréprochable de bon patriote.

« Too big to fail« … Fort probablement, pour éponger les pénalités financières potentielles de Volkswagen en Amérique et ailleurs dans le monde, la bagatelle de quelques milliards de dollars, l’État Allemand saura mettre à contribution ses honnêtes administrés. On sait, comme l’a montré, encore récemment, sa gestion sous couvert de l’Eurogroupe de la fameuse « crise de la dette grecque » qu’il a le sens du sacrifice de masse sur l’autel du capital transnational.

Septembre 2015
JMS

Notes

(1) Le Monde le | 24.09.2015 | Claire Gatinois (Sao Paulo – correspondante), Au Brésil, Volkswagen doit maintenant affronter son passé sur la dictature
(2) Günther Anders, « Hiroshima est partout », Ed. Seuil, 2008
(3) Michel Ragon, Les Erreurs Monumentales. Ed. Hachette, 1971
(4) Jean-Louis Vullierme, « Son idole : Henry Ford », Historia n°820, avril 2015
(5) Jean-Marc Sérékian, « Les Animaux nuisibles, bouc-émissaires de la République des privilèges », Ed. Sang de la Terre, 2013
(6) Le Monde.fr | 22.09.2015 | Par Audrey Garric, Une ONG à l’origine du scandale Volkswagen
(7) Jacques Ambroise, Jean-Marc Sérékian, « Gaz de schiste le choix du pire, la Grande Guerre à l’ère du déclin pétrolier », Ed. Sang de la Terre, Novembre 2015 (à paraitre)
(8) Le Monde.fr | 06.03.2013 | Audrey Garric, Les particules fines causent-elles vraiment 42 000 morts par an en France ?
(9) Jacques Ambroise, Jean-Marc Sérékian, « Gaz de schiste le choix du pire, la Grande Guerre à l’ère du déclin pétrolier », Ed. Sang de la Terre, Novembre 2015 (à paraitre)
(10) Jacques R. Pauwels, « Big business avec Hitler », Ed. Aden, 2012.

6 commentaires sur “Aux origines totalitaires du Big Business automobile

  1. alain

    Article on ne peut plus juste.

    Pendant que des Gis mourraient sur les fronts, des entreprises américaines continuaient de commercer avec l’ennemi nazi. Opel, filiale de General Motors n’était-il pas le plus grand constructeur auto pour la Wermacht? Un exemple parmi d’autres.

    Mais l’histoire immédiate est-elle mieux? A Tours, L’a10 et l’avenue Pompidou (8 voies automobiles) continue de répandre son poison de particules de de Nox. On se rappelle bien lorsque Mr Babary venait voir les riverains de ces axes de la mort. Il n’était pas maire en ce temps là, mais si çà l’avait été, on ne doute pas que les choses seraient différentes. Il était tellement conscient de ces pbs… mais voilà, maintenant, il est maire et on ne le voit plus.

    Les actions sont pourtant équivoques: la suppression des 30000 euros de subvention pour l’achat d’un vélo à assistance électrique ont peut-être servi à filer 1 million d’euros à l’aéroport. Le circuit Nascar s’est construit alors qu’il ne devait pas se construire. Plusieurs voitures ont eu des accidents avec le tramway sans qu’on n’en parle plus que çà. Un vélo a eu un accident avec le tramway et on annonce un vaste plan de tolérance zéro sur les comportements des vélos tourangeaux.

  2. alfred

    Et ben c’est pas gai tout ça… Je vais reprendre la lecture de mon roman d’amour… Ce qui est bien avec l’amour, c’est qu’on aime pour rien.

    Je m’étonne que Carfree n’attaque pas plus la télé. Les pubs de lessive des années 70 ont été remplacées par celles des voitures… La racine du mal c’est quand même la pub…la propagande…

    Je cherche vainement un site internet genre carfree qui pourrait s’intituler telefree… Introuvable. Ca doit bien pourtant exister ! Ou bien pourquoi ne critique-t-on plus le petit écran comme autrefois ?

  3. Jean-Marc

    alfred : « La racine du mal c’est quand même la pub…la propagande… »

    Tout à fait

    mais, inutile de chercher ailleurs (même si tu devrais aller voir « les 3w.deboulonneurs.org » et « 3W.CasseursDePub.org« )

    sur Carfree, ce sujet a déjà été abordé plusieurs fois : « publicité » « publicitaire » « pub » « propagande » dans la zone de recherche en haut à droite, devrait t aider à retrouver les sujets.

    exemple :

    « moins de pub => moins de voitures » :

    http://carfree.fr/index.php/2014/11/28/moins-de-pub-moins-de-voitures/

    ou

    http://carfree.fr/index.php/2005/08/04/la-responsabilite-des-publicitaires/  (avec Hubert Reeves)

    ou

    http://carfree.fr/index.php/2006/03/04/la-pollution-publicitaire-de-lautomobile/

    Bien sûr, la pub, qui est surtout faite par les gros, en particulier les groupes industriels spécialisés dans l évasion fiscale et l achat à des sous-traitants de sous-traitants en chine, est un vrai pb…

    Ce n est pas le petit réparateur de vélo, ou petit producteur de légumes ou de vêtements bio qui fait le plus de pub, mais bien Renault, H&M (Rana plaza..) ou Nestlé.

    « Je m’étonne que Carfree n’attaque pas plus la télé »

    Elle existe encore ?

    La méconnaissance de sa survivance peut en être la cause…

     

    Le pb n est pas la télé en soit, un simple meuble, qui peut être débranché… mais la (sur)-consommation de télé publicitaire :

    regarder « nos vies low-cost » sur LCP-AN, ou d autres documentaires sur france3, france4, france5 ou arte n est pas dommageable en soit.(ou Elyse Lucet demain sur france2)

    Regarder la TV pop-corn et ses pubs, les tf1-M6-TNT commerciale (le bachelor, le juste prix, les ch’ti et autres marseillais et leurs tunnels de pubs), là, oui, c est problématique : la télé au kilomètre, non choisie, mais subie, prise en gavage continue, pose pb

    (le « mieux-disant culturel » français de certaines chaines reste à démontrer… pourtant, cela fait partie de leurs obligations, de leurs cahier des charges…)

  4. pedibus

    Quand j’entends le mot « voaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaature » je sors mon vélo vert ; signé Gueux Bel…

    boaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

  5. pim

    Je sors du débat, mais en lisant cet article ce matin

    https://www.francebleu.fr/infos/transports/info-france-bleu-107-1-record-battu-avec-483-kilometres-de-bouchons-en-ile-de-france-ce-lundi-1444119941

     

    j’ai l’impression que le France est fière de ses bouchons! des « records », encore dépassés. Bravo les gars continuez! On va direct dans le mur! 483km c’est bien, mais la semaine prochaine passez la barre des 500! Prenez tous votre voiture.

    « C’était un message à caractère informatif »

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