Le changement est possible

Aujourd’hui encore, il est parfois très difficile d’imaginer ce que pourraient être nos villes sans toutes les voitures. Des progrès ont été réalisés depuis les années 1970 et la voiture n’est désormais plus en odeur de sainteté dans la plupart des villes. Malgré tout, très souvent, la voiture reste omniprésente dans l’espace public et tend à apparaître comme une sorte de « normalité ».

Quand l’espace public est aménagé principalement pour l’automobile depuis des années voire des décennies, il devient très difficile d’imaginer autre chose. Nos schémas mentaux eux-mêmes incorporent en quelque sorte l’évidence de l’omniprésence automobile. Est-ce à dire qu’il n’y a pas d’alternative?

Quand on écoute les automobilistes, on pourrait le croire assez facilement. Selon eux, « on n’a pas le choix, » « c’est comme ça, » « il n’y a pas d’alternative, » etc. Il est même assez frappant de constater le parallélisme entre le discours des automobilistes sur l’automobile et le discours des apôtres du libéralisme économique sur le capitalisme. Rappelons-nous ce que disait à ce propos l’ancienne premier ministre britannique Margaret Thatcher: « There is no alternative! » (Il n’y a pas d’alternative »).

Ce discours est celui de ceux qui veulent faire sortir une question du débat public. En traitant cette question sous la forme d’un « donné, » de quelque chose d’intangible, une sorte de constante scientifique universelle, on s’économise du même coup la possibilité même d’envisager une autre réalité.

Or, en économie comme en urbanisme, d’autres réalités sont bien entendu possibles. Tout simplement car il s’agit de questions d’ordre politique, à savoir quels choix politiques fait une société donnée à un moment donné de son histoire.

Dans le domaine de la mobilité par exemple, nous avions pu voir ainsi qu’il n’est pas écrit dans les gènes des Hollandais que ceux-ci devaient faire du vélo. L’histoire montre au contraire que jusqu’aux années 1970, Hollandais et Français ont suivi a peu près le même modèle de développement basé sur la généralisation de l’automobile individuelle. Confrontés aux mêmes problèmes posés par la massification automobile, les deux peuples ont suivi à partir de cette date des chemins différents.

Aujourd’hui, les Pays-Bas apparaissent comme un pays de Cocagne pour le vélo alors que nous sommes restés désespérément centrés sur l’automobilité.

On le voit, si nos schémas mentaux nous disent que ce que nous avons devant les yeux, à savoir des voitures partout, est « la normalité » et qu’il ne peut en être autrement, la réalité historique montre au contraire que rien n’est inéluctable.

Dans le domaine de l’urbanisme, un domaine si étroitement lié à la mobilité, l’histoire montre également que si nous avons été capables d’adapter la ville à l’automobile dans les années 1950 et 1960, nous pouvons tout aussi bien adapter désormais la ville aux piétons et aux cyclistes.

Et ce n’est pas une utopie délirante ou de l’extrémisme écologique, c’est tout simplement du bon sens déjà mis en œuvre et qui a fait ses preuves.

Des Hollandais se sont amusés à mettre en parallèle des photographies de rues ou de quartiers d’Amsterdam dans les années 50 et 60 avec des photographies des mêmes lieux aujourd’hui. Ces comparaisons nous montrent ainsi une autre réalité, à savoir la possibilité de passer d’un urbanisme auto-centré à un urbanisme tout simplement vivable.

Comme le présentent les auteurs du site, ce ne sont pas des rendus romancés, mais à chaque fois deux exemples réels de la réalité urbaine. Lequel choisiriez-vous pour votre ville? Amsterdam a essayé les deux et a fait un choix pour une ville plus vivable.

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Sint-Antoniesbreestraat, ~ 1980s (©Amsterdam Archives) & 2013 (©Thomas Schlijper)

Le premier exemple ci-dessus est la transformation de Sint-Antoniesbreestraat. C’est un choix symbolique, car ce qui est maintenant une rue animée centrée sur l’homme devait être transformée en une route à quatre voies dans les années 1970. Les protestations publiques ont empêché que ces plans soient mis en œuvre et ont marqué le début d’une nouvelle approche de l’urbanisme à Amsterdam, approche qui place les gens et les vélos avant les voitures et les parkings.

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Van Beuningenstraat & Van Boetzelaerstraat, 1962 (©Amsterdam Archives) & 2015 (©Thomas Schlijper)

Le deuxième exemple illustre ce que sont les enjeux de la ville au 21ème siècle: des collectivités heureuses et en bonne santé. Quand nous prenons un peu d’espace au trafic automobile et au stationnement pour créer des aires de jeux, nous créons des endroits qui valent la peine de vivre en ville. Nous avons été conditionnés trop longtemps à l’idée que les villes devaient être des endroits pollués et dangereux alors qu’elles peuvent être des lieux de joie, de découverte et de beauté pour les personnes de tous âges.

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Plantage Middenlaan in the 1970s (©Amsterdam Archives) & 2015 (©Thomas Schlijper)

Plantage Middenlaan illustre l’une des refontes de rues les plus radicales à Amsterdam au cours des dernières années. La situation actuelle est le résultat de plusieurs itérations qui ont permis de prendre progressivement de l’espace aux voitures pour le réaffecter aux piétons et aux cyclistes, jusqu’à ce que les voitures soient complètement interdites. Le passage de l’asphalte à l’herbe participe également à la gestion des eaux pluviales et à lutte contre le changement climatique.

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Haarlemmerplein ca. 1970s (©Amsterdam Archives) & 2015 (©Thomas Schlijper)

Sur l’exemple d’Haarlemmerplein, le trafic automobile a été littéralement étranglé et l’espace gagné à été utilisé pour agrandir un square existante. Un marché hebdomadaire a lieu désormais ici le mercredi, illustrant l’éventail des fonctions que les rues et l’espace public peuvent procurer, non seulement pour le déplacement des voitures, mais aussi comme des lieux d’échange et d’interactions entre les gens.

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Museumplein 1982 (©Frans Busselman) & 2014 (©Thomas Schlijper)

Museumplein est le centre culturel d’Amsterdam. Sa refonte dans les années 1990 a transformé cet espace en un véritable « salon » urbain, avec de nombreux événements et festivals qui se déroulent désormais à cet endroit, permettant de s’attarder, se détendre, observer les gens et prendre des bains de soleil. La situation actuelle est en résonance avec l’observation de Jan Gehl selon laquelle « une bonne ville est comme une bonne fête – les gens restent plus longtemps que nécessaire lorsqu’ils s’amusent. » En dessous de cet espace vert se trouve un parking de 600 places, illustrant l’approche d’Amsterdam qui autorise les voitures dans la ville, mais leur concède une place limitée.

Lire aussi :  Carte du monde interactive "Histoires de changement"

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Maasstraat 1977 (©Amsterdam Archives) & 2014 (©Thomas Schlijper)

Maastraat montre comment des rues plus larges peuvent être rendues plus sûres et plus sociales en ajoutant des pistes cyclables et des éléments apaisants à la circulation. Quand il y a une volonté, les planificateurs et les ingénieurs peuvent réallouer de l’espace automobile pour les piétons et les cyclistes, ce qui augmente l’attractivité et l’habitabilité de la ville.

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Reguliersbreestraat  1984 (©Frans Busselman) & 2013 (©Thomas Schlijper)

Reguliersbreestraat a longtemps été une rue commerciale très fréquentée menant à Rembrendtplein, marché au beurre historique d’Amsterdam. Sa conception actuelle est une reconnaissance du fait que le commerce a plus intérêt à voir circuler des gens plutôt que des voitures – bien que de nombreuses villes soutiennent la notion fausse que le stationnement automobile est bon pour les affaires. Cette refonte illustre comment des rues animées peuvent être utilisées pour expérimenter une réduction de la circulation et du stationnement automobile, ce qui permet de créer des environnements qui sont plus propices à la promenade et au shopping.

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Nieuwe Doelenstraat 1981 (©Amsterdam Archives) & 2014 (©Thomas Schlijper)

Nieuwe Doelenstraat est une rue étroite du centre-ville. La comparaison des photos illustre comment, en limitant l’espace de stationnement, cette rue ressemble maintenant plus à un salon urbain qu’à un parking. La conception actuelle résonne avec le concept de Brent Toderian sur les « rues collantes » – des lieux qui donnent envie aux gens de s’attarder, alors même que les voitures ne sont pas complètement interdites.

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Nieuwezijds Kolk 1986 (©Amsterdam Archives) & 2015 (©Thomas Schlijper)

Historiquement reliée à l’un des canaux d’Amsterdam les plus anciens et les plus utilisés – le Nieuwezijds Voorburgwal – cette place a servi de nombreuses fonctions dans le temps comme lieu de rencontre, marché aux bestiaux et comme zone de chargement et de déchargement pour la bière. Comme avec la plupart des places d’Amsterdam, sa fonction principale au cours de la plus grande partie des années 1960-1980 était d’offrir du stationnement automobile. Heureusement, malgré l’ampleur de la démolition à grande échelle et de la reconstruction de bâtiments dans ce domaine à partir des années 1990, la place a été faite sans voiture suite à la construction d’un garage souterrain à proximité permettant d’accueillir 400 voitures. Maintenant, la place est remplie de vélos et de scooters en stationnement qui sont considérés comme des obstacles à la circulation et au confort des piétons. Néanmoins, même durant un froid mois de janvier, l’amélioration de l’espace public est évidente!

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Gerard Doustraat 1982 (©Amsterdam Archives) & 2015 (©Thomas Schlijper)

L’intersection de Gerard Doustraat et Tweede Jacob van Campenstraat offre un exemple frappant de la façon dont différentes rues apparaissent quand elles donnent la priorité aux voitures contre les personnes et les bicyclettes. En réaffectant l’espace de stationnement à d’autres usages, les rues ressemblent plus à une salle de séjour qu’à un parking. Les arbres participent à l’amélioration de la qualité de l’environnement bâti et le rendent plus agréable pour les résidents et les visiteurs. Malheureusement, dans de nombreuses villes, les arbres continuent d’être abattus pour la mauvaise excuse que leur élimination permettra d’améliorer les lignes de visibilité et donc la sécurité des conducteurs. Cette notion suppose que les villes devraient accueillir les flux de trafic à grande vitesse, ce qui est clairement en contradiction avec la qualité de vie.

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De Ruijterkade 2014 (©Thomas Schlijper) & 2015 (©Thomas Schlijper)

Il n’y a pas si longtemps, les gens devaient traverser la circulation automobile pour se connecter à partir de la gare centrale à l’Ij-River. Avec l’achèvement d’un tunnel souterrain, ce n’est désormais plus le cas. Maintenant, tout l’espace de surface est donnée aux piétons et aux cyclistes, ce qui augmente la connectivité et l’accessibilité à la mer et à Amsterdam Nord. La réalisation de ce remaniement a été très attendu, certains craignant que la mise en œuvre de l’espace partagé serait un problème. En observant l’espace, il semble que l’auto-organisation fonctionne!

Il y a quelque chose de réjouissant dans toutes ces photographies. En alternant « vieilles photos » en noir et blanc et photos récentes en couleur, on se rend mieux compte où est le passéisme (l’automobile) et où est la modernité (le sans voiture).

On le voit, le maître mot des multiples transformations d’Amsterdam ces dernières années tourne autour de la notion de réaffectation aux piétons et aux vélos des quantités énormes d’espace affectées historiquement à l’automobile. La voie choisie par Amsterdam n’est pas à proprement parler anti-voitures, les voitures ont été parfois simplement enfouies sous la ville par le biais de parkings souterrains ou de tunnels, mais plutôt pro-piétons et pro-vélos, en leur donnant beaucoup plus d’espace.

Le résultat est malgré tout éloquent. Sans même parler des aspects liés à la mobilité, toutes ces transformations aboutissent à créer un urbanisme à visage humain, une ville tout simplement vivable.

Source: http://sustainableamsterdam.com/2015/12/livable-cities-campaign/

11 commentaires sur “Le changement est possible

  1. LécoLomobiLe

    Le sentiment de « normalité » de l’automobile coûte des centaines de millions d’euros en frais de publicité à l’industrie automobile 😎

  2. PMeBC

    Le changement est possible certes, mais comme c’est difficile! Difficile de changer les mentalités, les habitudes et surtout les àpriori. J’avale ma rage: ce matin ma femme est partie en ville en voiture bien entendu car elle devait acheter et donc transporter un drap de lit. La ville est à 25km. Et pourquoi pas le train? Il passe toutes les 20 minutes, tarde 15 minutes, coûte 2,50 euros aller et retour, s’arrête en plein centre ville sans avoir besoin d’être stationné, ne paie pas de stationnement, etc. Je ne comprends pas que des milliers de personnes agissent de cette façon.

  3. Vincent

    MR > Dans le domaine de l’urbanisme, un domaine si étroitement lié à la mobilité, l’histoire montre également que si nous avons été capables d’adapter la ville à l’automobile dans les années 1950 et 1960, nous pouvons tout aussi bien adapter désormais la ville aux piétons et aux cyclistes.

    adapter → adapter, vu qu’il y un siècle, les rues étaient vides de voitures.

  4. Emmanuel

    On voit aussi que le problème n’est pas tant la présence de l’automobile, que la présence de l’automobile stationnée. Il serait intéressant de constater comment l’interdiction du stationnement remodèle les rues et la  place des piétons (par ex : les rues archi-étroites du Marais à Paris, qui appartiennent globalement aux piétons).

    Une question demeure : on ne voit pas sur les photos de camionnettes de livraison. Comment sont organisées les livraisons à Amsterdam ? Séquencement horaire, vélo-cargo (peu probable à grande échelle pour des livraisons de magasins) ?

  5. Jean-Marc

    Sur la possibilité et l’intérêt de réduire fortement les places de parkings auto en ville,

    ce lien

    http://www.motherjones.com/environment/2016/01/future-parking-self-driving-cars

     

    Par son constat de l omniprésence de la voiture et des places de parkings auto en ville, le lien est à la fois intéressant, mais aussi très contestable car vraiment très incomplet et mono-centré :

    Ainsi, « piéton », « cycliste« ou « utilisateur de TEC« , malgré la taille très largement moindre que l automobiliste, d occupation de la chaussée et de parkings qu’ils ont, ne sont jamais cité. On ne trouve que les termes de flottes privées auto-partagée, voiture privée mise à disposition d’autrui :

    ils réduisent le nombre de voitures et surtout de voitures parquées, mais sans réduire du tout le nombre de trajets en voiture (au contraire, par les allers-retours vers les différents destinataires, ils les augmentent, ne se rendant pas compte qu’ils induisent donc une augmentation de la demande de voirie, même si elle PEUT être couplée à une légère diminution du nombre de places de parkings).

  6. Flipper07

    PMeBC, je suis constamment confronte a un probleme similaire. Je me deplace principalement en velo, et j’enrage egalement chaque fois que je vois ma compagne prendre la voiture pour des petits deplacements. Debut de semaine, nous devions aller ensemble a 5 km. Je lui propose d’aller en velo ensemble, elle me repond: peut-etre. Au final, elle avait piscine  (je precise qu’il faisait super beau, donc elle n’avait pas l’excuse du mauvais temps) et donc a pris la voiture. J’y suis alle en velo et je suis arrive a temps, elle est arrive en retard de 5 minutes.

    Et pourtant, chaque fois qu’on ensemble parle de mobilite, voiture, velo, elle est du meme avis que moi et elle sait que cela lui ferait du bien de plus rouler en velo, mais au final, il y a toujours une « bonne » excuse pour prendre la voiture

    Bref, comment faites-vous pour convaincre/influencer le comportement de vos proches pour reduire leur usage de la voiture? Cela pourrait faire l’objet d’un prochain article si quelqu’un a des elements.

  7. Jean-Marc

    @ Flipper

    c est toujours pareil,

    pour TOUS les choix politiques de consommation de la vie quotidienne (politique de santé, politique social, environnementale, économique,..)

    J’en en fait une liste non exhaustive après ma réponse, en signature (sous les «  « )

    == réponse ==

    Et bien..

    Je rappelerai déjà ce qu’a dit Gandhi, Einstein, G. Charpak, le Dr Schweitzer et qq autres, sous des formes +/- différentes :

    « l’exemple, n est pas une méthode d apprentissage, de diffusion,

    c est LA SEULE méthode »

    (certains parlent de l expérimentation par la personne, de l apprentissage..

    => il faut montrer l exemple, et il faut que les nouveaux mettent les mains dans le cambouis, pour progresser et faire progresser les choses)

     

    Alors, dans l ordre, on a :

    – Utiliser le plus possible – faire ce dont on est convaincu de l’intérêt – 

    (faire du vélo en ville, par ex)

    Ainsi, le mieux qu’on puisse faire, pour les autres, c est d être nous-même..

    tu veux que des gens (en général) fassent plus de vélo/moins d auto ?

    Alors utilise le tous les jours, en hiver et avec des sacoches, des objets lourds, avec tes almis et tes enfants,

    quelque soit le temps,ta fatigue, ou la distance (si c est trop loin.. à toi de voir s’il faut VRAIMENT aller à 50km pour louer 8 chaises ou une décolleuse de papier-pain, alors que tu as 6 voisins qui peuvent sans doute te dépanner…)

    et ne va JAMAIS aux endroits où y aller à vélo est une contrainte (complexe ciné ou magasin dans zone industrielle, centers-parcs et autres centres de loisirs excentrés, golfs,..) = il existe TOUJOURS, dans les agglo de plus de 100 k habitants, des alternatives à tout (tu n auras pas Johnny à Paris-Bercy chez toi.. mais des 100aines de spectacles de musique, théatre, musique-hall, humour, cirque de rue,… chez toi, qui te permettront de passer un aussi bon moment qu’en allant à Paris voir une « tête d affiche« )

    L exemple est essentiel,

    Mais tu ne peux convertir telle ou telle personne choisie à son insu :

    inutile de désinstaller window pour installer linux à un non-volontaire : perdu, ne sachant pas s’en sortir (mais où est passé le démineur et la dame de pique ! ! !), il va juste nous maudire..

    =>Ni moi, ni toi, ne puvons faire grand chose pour « TA » femme :

    C’est ELLE et ELLE SEULE qui pourra changer, quand ELLE décidera de le faire (ce qui peut très bien ne jamais arriver..).

    Par contre, tu peux TOUT faire pour que les gens qui te croisent, ait ENVIE de faire comme toi :

     

    – Préparer des arguments – savoir expliquer en quoi c est une solution

    Forcément, les NON-utilisateurs demanderont « comment tu fais pour.. »

    alors, il faut y réfléchir, à la fois POUR SOI et pour eux,

    et trouver les arguments, les raisons pour lesquels nous sommes bien dans des solutions, et pas uniquement dans un choix différent, un avis, une opinion.

    (car voiture, 2RM OU vélo, ce n est pas blanc-bonnet bonnet-blanc, niveau santé, bruit, pollutions, accidentologie, qualité de vie,urbanisme, convivialité,..)

     

    – Montrer les raisons et avantages de tes solutions

    Pour le vélo : sa bonne santé, la pêche que celà donne, le coté jouissif des balades en ville, valant les balades en planche de surf ou en ski.. mais toute l année, et en étant utile et gratuite, et sur place, en plus

     

    – Faciliter la transition = aider les nouveaux à ne pas avoir une mauvaise impression (les 1eres semaines de tests sont décisivent, pour savoir si on change.. ou si on abandonne le changement)

    Pour le vélo : aller aider dans un atelier-vélo de L’Heureu-Cyclage

    Apprendre à tous les cyclistes croiser à plus gonfler leurs pneus (3.5bars, sauf vélos de courses où il faut plus), à plus reculer les pieds sur les pédales, à plus monter la selle (elle doit passer AU-DESSUS des fesses, quand on est à coté du vélo), afin de rouler dans de bonnes conditions
    – Défendre SES positions en public = les imposer A SOI à la VUE des autres :

    TU es végétarien, on va dans un restau non végétarien => tu prends un plat végé, même si cela prend 10 minutes, car aucun n est dispo avant.

    Tu manges bio fermier local ? on va restau non bio, non fermier, non local => tu ne consommes ni vin (mais juste bière ou eau, voire thé/café à la fin), ni boisson industrielle (les marques qui font de la pub à la TV..), ni raisin ni fraise (c est facile..)

    MAIS pas de viande non plus : les viandes industrielles, celles des supermarchés et des restos, sont aussi parmi ce qu’il y a de pire (prendre poulet, dinde ou magret canard, si aucun plat possible sans viande).

    « les imposer A SOI à la VUE des autres »

    « A SOI » : on ne force pas les autres :

    on se rend prêt à les acceuillir, on mets en place des structures d accueil, comme les clubs linux, les atelier de L Heureux Cyclage, les AMAP, les SEL, les monnaies locales…

    MAIS on ne contraint pas (sauf, on incite, on insiste parfois pour un petit essai, comme une sortie de 20 minutes en vélo en WE, ou un test de linux sur une distrib proche d usage de windows)

    « A VUE des autres » : Les automobilistes voudraient que je roule sur les trottoirs, ou en forêt, ou sur un skate-park, mais PAS sur la route quand ils y sont.

    A la limite, entre 1H et 4H du matin, ils autoriseraient bien les vélos.. mais pas plus..

    ET bien, c est l exact inverse que nous devons faire :

    Puisque ce sont nos convictions, et qu’on veut les défendre, il faut les mettre en avant à la vue de tous :

    Parfois, elles pourront choquer certains..

    (« Quoi ? tu n as pas facedebook ni twitter, pas de smartphone ni tablette et tu n’as pas windows ni macOS ? et tu travailles dans l’informatique ? tu répares quoi? le standard du 22 à Asnières ??? »)

     

    Le but n est pas de choquer (prendre l autoroute à vélo, faire une commande dans la console pour faire en 1/100 seconde ce que la personne n a pas réussit à faire en 1h..)

    Mais parfois, on trouve des gens facilement choquables par ce qu’ils n’imaginent même pas..

    Alors, tout comme les nouveaux, il faut aussi les prendre en main, leur expliquer les performances de nos solutions :

    « Mais, « tu » ne quittes jamais ton village et ses 3 bouseux, « tu » vis à la bougie, si tu ne prend pas la voiture, ni l avion, ni le train, ni le bateau ? »

    => « Ben non, « je » suis allé dans plus de 50 pays, par moi-même  »

    « et oui, la cyclo-randonnée existe, et des milliers de gens, chaque année, font plus de km lors de leurs voyages que toi, quand tu as pris l avion pour Djerba »

    « et oui, avec la console, tu peux appliquer une action, comme mettre uneincrustation de la signature de ton site, à toutes tes photos d’un coups, au lieu de le faire une par une.. c est un des intérêt d’unix, linux et de la console, leur puissance, et la facilité d’usage, une fois que tu as appris « la langue » »

     

     

    – Proposer des PASSERELLES -au minimum temporaires- entre sa solution et les autres choix, aux NON-utilisateurs

    – Tu n as pas Word et tu ne peux ouvrir le doc qu’on t envoye sans perdre la mise en forme ?

    => tu renvoye le lien de téléchargement de LibreOffice 5 version portable (ne nécessitant pas une installation, car souvent, au boulot, celà n est pas permis aux utilisateurs)

    – le vélo-train pour qq un qui ne pourrait pas faire en temps, tout le trajet à vélo, vu sa condition physique actuelle et son manque d entrainement

     

    – Proposer des usages festifs et TEMPORAIRES de tests, de découverte de nos SOLUTIONS

    Un « problème » qui tracasse les NON-utilisateurs des solutions :

    « Mais comment (à vélo/sous linux/..), tu fais quand..« (il pleut/neige/tu as des courses/des enfants/tu auras plus de 120ans, tu seras aveugle, tétraplégique avec parkinson et Alzheimer,... « )

    => « Ben.. je ne comprend vraiment pas ta question, surtout venant de TOI..

    Où est le problème ??? Je suis dans les solutions.. pas dans les problèmes :

    Quand je roule à vélo, il fait moins froid qu’au ski, et tu reviens du ski :

    Comment TU as fait pour ne pas mourir de froid, stp, aide-moi !

    et, en été, tu as fait de l’optimiste et de la planche :

    Comment TU as fait pour survivre à de l eau humide et mouillée, et même pas sèche ???

    et tu vas à la piscine les mardis soirs ?

    Comment TU fait pour ne pas mourir en te dissolvant ??? TU es un mutant ??? Je serai morts 100 fois si je faisais du ski+bateau+natation+... »)

     

    Ainsi, souvent, les NON-utilisateurs se font un monde de ce qu’ils n ont pas expérimentés.. ils imaginent que c est dur de ne pas se servir d’une voiture pour faire 8×4 km / j (même si, lorsuq’on peut, c est mieux de manger sur place le midi.. une contrainte en moins => 8×4 devient alors 8×2)

    Alors (c.f. Einstein et Charpak, plus haut : eux, c est la pratique, l expérimence, l expérimentation, et pas l exemple), leur faire expérimenter de façon temporaire, leurs faire découvrir, en les aidant, en les guidant, est une bonne méthode de leur mettre le pied sur la pédale (marre des étriers.. y a combien de chevaux montés en ville?)

    MAIS faites alors en sorte que le test ne se transforme pas en galère :

    – Pour une balade à vélo.. prétez un vélo en bon état (cônes ajustés, roues non voilées, pneus gonflés), bien règlé (dérailleurs, freins) et règlez-le à la bonne taille, pour la personne..

    – N hésitez pas à faire ce test à plusieurs :

    vous débutez dans le vélo/sous linux/.. et vous avez des craintes de ne pas savoir répondre aux attentes du/des noivice(s) ?

    Vous tendez la main aux NON-utilisateurs, mais n hésitez pas à demander à des utilisateurs plus expérimentés de venir, pour éviter le blocage (depuis la suppression de ctrl-alt-retour (pour les windowsiens : NON, je ne confond pas), on fait comment quand on veut sauver les meubles, à part couper le courant ?)

    – aucune contrainte, en particulier, pas de contrainte horaire, pas de bousculade, pas de nécessité de résultat :

    Ne prévoyez pas de faire un paris-bruxelle car vous avez 2 heures de dispo :

    le test doit être sans contrainte : si on met 5 heures au lieu des 2 qu’on avait imaginé, on ne crie pas sur le novice, et on ne le pousse pas. Lui doit trouver cela encore plus long que nous => proposer une pause dans un café est bien plus adapté que de risquer le dégoût, le rejet, l incompréhension et le mauvais souvenir.

    « aucune nécessité de résultat ni de but » : on n est pas arrivé au sommet de la montagne, mais, vu le soleil qui se couche, on fait quand même demi-tour : ce sera une balade VTT en montagne, et pas une balade VTT au sommet de la montagne..

    Propositions de tests possibles :

    – balades à vélo le WE (sur la plage, la neige, les bosses.. ou pour aller chez tatie Danièle, l’oncle Tati ou l’oncle Hulot)

    – test de linux sous mon aide

    En dehors des tests, il peut aussi y avoir les demandes de coups de main.

    Plus pour le jardinage et la mécanique (que le NON-utilisateur fasse l aide, le manoeuvre, l apprentit)

     

    – SSI nous sommes LE « décideur-référent » : Imposer une PETITE découverte collective

    C est TON anniv, TON pôt de départ (fin de contrat/mutation/..), TON départ à la retraite ?

    (Idem après concertation, si tu fait partie des décideurs-référents d’un collectif, vis à vis des NON-décideurs-référent du collectif)

    alors, TU peux décider que le restau sera un restau végétarien, ou un buffet de produits bio, ou une auberge espagnole avec QUE des produits FAIT par les participants : AUCUN plat acheté, que les ingrédients

     

    TU peux décider qu’on ira de X à Y en vélos ou à pieds

    ou que, pour le baptême des enfants, se passant chez les grands-parents à 1000km de là (tu n as pas réussit à le supprimer.. à le faire faire à la maison..) tous ceux qui vivent près de chez toi pourront venir dans une voiture (un wagon.. (SIC..)), déjà réservée à la SNCF : Grande fiesta entre nous, 1 jour allé, et un jour retour, pour ceux qui viennent en train !

     

    Décideur-référent, et pas uniquement décideur :

    ce n est pas un truc qui tombe d en haut, des bureaux de la direction, sur le petit personnel, pour que choses qui ne concerne généralement EN RIEN les directions

    (les shorts sont interdits en été de canicule, pour le prestige; les cyclistes devront mettre un gilet jaune c.f. Hervé Maureay  h.maurey@senat.fr),

    Mais, décideur-référent (de l’événement), c est un truc qui concerne ponctuellement les décideurs, la direction par ex, à laquelle les autres sont INVITÉS.

     

    == là on entre dans la partie un peu plus difficile.. un peu plus polémique, à franchir par étape uniquement par ceux qui s en sentent capables et le souhaitent.. ==

    Si on a suffisemment d arguments, et si on sent qu’on peut faire face à un/des protagoniste(s) NON-favorables à nos choix :

     

    – NE PAS utiliser ni FAVORISER les AUTRES CHOIX

    c est tjr l histoire de l automobiliste, qui veut bien qu’on fasse du vélo en forêt, sur trottoir, ou sur chaussée, mais uniquement entre 1 et 5h du matin.

    Au-dessus, c est des choses POUR, pro-usage

    là, c est de l’ ANTI-CONTRE : NE PAS favoriser les autres choix, ne pas « faire avec » :

    exemples :

    – ne pas aller en vélo au supermarché, même si on a les mollets pour : il existe des 10aines d autres commerces et d autres lieux non commerçant travaillant sur le même domaine (associations diverses, réparateurs plutôt que vendeur, société de location,..)

    – ne pas demander un plat NON-végétarien mais dont on a juste enlevé ou pas mis la viande après, mais -tant pis- prendre une simple double assiette de frites ou de la laitue, car il n’y a rien d autre de végétarien ici (UN des pb de l acceptation du plat « végétariennisé’ : même esprit que la vente liée : le prix du plat diminué de viande, n est pas forcément diminué autant qu’il le faudrait…(voire n est même pas diminué..  « l’entrecote aux 3 carottes », devient « 3 carottes », et on veut que tu payes pour l’entrecote…).

    Si c est un petit restau indépendant, ce qui est mieux, il comprendra qu’il a perdu de l argent sur votre repas, et cela l incitera à changer sa carte

    – enregistrer ET PARTAGER uniquement en .odt ou autre format libre, ouvert et interopérable

    – faire marcher la loi contre la vente liée, sur le matériel info neuf acheté, qui a un OS non désiré de pré-installé, obligatoirement vendu avec (vous y gagnerez en plus un gros chèque…)

    – Mettre en avant ses atouts, sa SOLUTION, quand les AUTRES CHOIX buguent

    – j ai ENCORE un virus à mon windows => je ne comprend pas : moi, avec mon linux, çà va super bien, c est fou !

    – j ai ENCORE eu un bouchon pour venir ce matin => je ne comprend pas : moi, avec mon vélo, çà va super bien, c est fou !

    -la facture de mon garagiste / l essence chère / mon emprunt auto.. => je ne comprend pas : moi, avec mon vélo, çà va super bien, c est fou !

    – la viande est super chère ! et en plus, c est de la merde selon les journalistes, nutritionnistes et journalistes => je ne comprend pas : moi, en ne mangeant pas de viande industrielle conditionnée en plats préparés vendus en grande surface, çà va super bien, c est fou !

    – encore un scandale alim. de la bouffe industrielle vendue en supermarché dans la presse => je ne comprend pas : avec mon jardin, mon AMAP et ma supérette indépendante bio, çà va super bien, c est fou !

    ! ATTENTION ! :

    La personne est plutôt sur ses nerfs vu la facture / le retard /.. qu’elle vient d avoir

    => il ne faut pas se vanter, la braquer contre nous et contre notre solution :

    il faut juste lui titiller l esprit, lui rappeler qu’il existe au moins une autre solution que son choix, et qu’il s agit bien d’une SOLUTION :

    Elle permet d’éliminer des PROBLEMES posé par son CHOIX actuel.

     

    – défendre SES positions contre les EXCÈS des AUTRES positions

    => Bloquer les voitures roulant sur la piste cyclable

    => Téléphoner aux flics si qq un se gare sur un trottoir/une piste cyclable

    (ils ne feront rien les 100 première fois.. mais à force, la 101ème, peut-etre qu’il mettront un potelet ou un PV, voire PV + fourrière..)

    => répondre qu’on ne peut pas ouvrir le mail / qu’on ne peut pas aller chercher l info,

    car le format n est pas un format ouvert / car c est sur facebook dont on n a pas de compte, et pas sur un site indépendent (overblog par ex, ou -mieux- site auto-hébergé)

    Si nos positions sont légales, autorisées, et qu’ils peuvent facilement faire autrement, il n y a pas de raison qu’on soit obligé, pour que notre supérieur NOUS remette la médaille du travail, de s’inscrire sur facebook, pour faire sa réservation à un voyage en avion, pour un safari en 4×4, de chasse aux rhinocéros.

     

    Exemples en vrac de choix politiques de consommation, de la vie quotidienne :

    ne jamais commander par internet, et ne jamais aller dans une zone commerciale, mais faire marcher les petits commerces (cinémas, librairies, fringues, alim) indépendants (par les versions centre-ville des chaînes de carrefour ou auchan..) près de chez soi

    manger bio ou s’inscrire dans une AMAP, ou ne jamais aller au restau avec plus de 3 plats proposés (forcément de la bouffe industrielle de Métro, sous vide ou pire, et pas des prépa. maison : plus une liste d entrées/plats/déserts est longue, plus il faut fuir l endroit..).

    N.B. : Niveau traitements phyto-sanitaires, les PIRES produits NON bio sont :

    le vin, le raisin et les fraises => s’il n’y a que ces 3 produits que vous passez en 100% bio, vous vous faites dejà bcp bcp bcp de bien.

    – utiliser un OS libre, des logiciels libres, en enregistrant sous des formats ouverts (pour pouvoir tjrs re-accéder à ses fichiers plus tard, avec d autres logiciels; c.f; le pb de certains works et autres formats fermés).

    – se déplacer en modes actifs en local, et en train pour l inter-cité

    – pour les grosses choses, ou les choses qu’on utilise très peu, préférer le collectif à l individuel (aller à un atelier collectif d aiuto-réparation, plutôt que d acheter TOUS les outils pour s en servir, pour les rares, moins d’une fois par an.., piscine municipale plutôt que piscine personnelle.. en plus, celà évitera d avoir TES enfants morts dans ton jardin.. chaudière et buanderie collectives à plusieurs logements)

    – préférer l emprunt (voisins, amis, collèges), l échange (S.E.L.) puis la location à l achat

    si on veut vraiment posséder l’objet, alors :

    – privilégier l auto-production (cuisine, jardinage, couture-tricot-crochet, menuiserie,..), puis la réparation-remise en état (réparer (ou faire réparer) son vélo, ses appareils électroniques, ..) puis l occase (friperies, dons (en donneur et receveur), Emmaüs, vide-greniers, ventes aux enchères,..) avant de PENSER, seulement, si on n a pas trouvé son bonheur, à acheter en local chez un petit indépendant du NEUF

    – manger peu de viande, et, les rares fois, si possible bio et fermière, éviter surtout le veau (la pire de toute..) mais aussi le boeuf-mouton-porc, préfèrer le lapin et les volailles, et, surtout, les oeufs. Si on prend du boeuf-mouton-porc, alors prendre bio, et, si possible, surtout pas de steack hachés surgelé sous vide plein de gras et de cartilage, mais un steak ENTIER, voit un tournedos ou autre morceau de qualité, sans oublier, à préférer à la viande (souvent plus riches, et plus disponibles (car moins d acheteurs..)) les abats.

    (c.f. la page « assiette » sur le site de JM Jancovici manicore.com)

    préférer les produits les moins élaborés, frais et de saison, aux produits industrialisés, mélangeant légumes et viandes (minerais..), sous conditionnement élaborées (le pire : les surgelés : en plus de leur production, ils rajoutent la chaine du frois chez le commerçant + chez vous  (très forte conso électrique ! ! !)+ les instalations en app. froid chez commerçant et chez vous).

    Exemple : une pomme bio de saison est meilleure pour la santé qu’une popotte Andros plein de pesticides, de conservateur, et de sucre, et qui  rend, par sa purée (assimilation trop rapide) et par son ajout de sucre (assimilation trop rapide, pic de gklycémie), les gens obèses, diabétique, et les laisse sur sa faim (assimilation rapide = ne rassasie pas longtemps).

    préférer les services aux changements d’objets : le cordonnier-menuisier-électronicien-couturier qui répare, plutôt que l achat du neuf

    préférer les produits semi-complets ou -encore mieux- complets aux produits raffinés :

    les corps a besoin de nombreux minéraux : les produits raffinés offrent moins de variétés à notre corps (et les produire est un gachi.. => moins bon pour nous et pour la planète),

    et, plus on mange raffiné (sucre blanc, pate à pizza au blé raffiné T45 ou T55 (alors que la farine de chateignes ou un T85 à T110 et au-delà est meilleur pour la santé..) et riz blanc industriel), et  plus on mange tjrs ces même plats raffinés, plus on est sujet à des carences.

     

    – placer son argent dans des actions qu’on soutien

    (terre de lien, les banques de miel, la NEF, le crédit coopératif)

    – …

  8. naturenville

    bon… pour Flipper j’ai trouvé, c’était fastoche… tout sur la culotte de cheval et la nécessité de faire du vélo pour sauter dans le maillot de bain sans faire de pli à la fin du printemps… si les filles automobilistes sont pas convaincues après ça…

  9. Jean-Marc

    Désolé Marcel Robert, mais je poursuis encore un tout petit peu ma réponse à Flipper, ma digression :

     

    A- les viandes

    J ai oublié un truc essentiel :

    du pire au mieux, en préférant tjrs le bio, et local, chez un petit boucher indépendant, plutôt que la barquette sous vide d’une grosse firme.

    – les « préparations à la viande » = les plats préparés, comme les lasagnes surgelées, les raviolis en boite, les nuggets de poulets

    – veau

    – boeuf/mouton/porc (gros mammifères)

    – lapin et volailles

    – oeufs

     

    mais, nos CHOIX de viandes sont historiques :

    nos arrière-arrières.. avaient des poules et brebis ou poules et chèvres, ou poules et porcs autour d eux, dehors, dans la journée, qui rentraient dans la maison ou dans l étable CONTRE la maison, pour faire de la chaleur animale la nuit/l hiver !

    Mammifères et oiseaux sont à SANG CHAUD = pratique comme radiateur

    mais inefficace niveau rendement : cela consomme bien plus de « produire » un kg de viande à sang chaud, que de viande à sang froid :

    – les reptiles et batraciens sont mieux (serpents, alligators, iguanes, tortues, GRENOUILLES,..)

    – les mollusques, crustacés et insectes sont encore mieux (ESCARGOTS, vers de farine, criquets,…)

    Pour les viandes consommées en occident :

    Et oui.. nos ancêtres avaient froids, en hiver..

    les clochards et leurs chiens nous le rappelent :

    le clochard apprécie la chaleur du chien, la nuit/l hiver, et vice-versa..

    (c.f. Rémi sans famille, Vitalis et leurs chiens)

     

    – Les poissons

    Un oubli de taille :

    alors, SI on prend du poisson d élevage, ALORS prendre du poisson bio (nourrit en graines, huiles et farines bio)

    mais, le plus important : choisir la variété !

    – les pires :

    les gros prédateurs avec du gras, en haut de chaine alimentaire, chez qui s accumulent le DDT et d autres perturbateurs endocriniens, et les métaux lourds dont le mercure et le plomb !

    c est à dire : le thon, le saumon et la truite.

    et -surtout- la pire de tous : la truite SAUMONÉE : une création totalement artificielle, faite par des ajouts de produits chimiques toxiques sur des truites normales

    (y a que le surimi, le nuggets de la mer, qui est pire..)

     

    – Puis, en moins pire, tous les autres

     

    – Puis enfin, les meilleurs pour NOTRE SANTÉ, et pour l environnement :

    les animaux de début de chaine alimentaire : les petits prédateurs, et leurs proix :

    sardine, anchoix, maquereau, hareng

    c.f. http://www.naturemania.com/produits/poissons-bleus1.html

    (de mémoire, il me semble qu’il y en a un 5eme de bien.. mais je ne m en souviens pas, et je ne l ai pas retrouvé par ma recherche internet)

     

    Mais, tout comme il y a les insectes, l escargot et la grenouille pour la viande,

    il y a les produits de la mer hors poisson, qui sont encore mieux : les fruits de mer et les crustacés

    ainsi, des moules, huitres, bulots, palourdes et autres couteaux, frais, dans leur saison de dégustation, sont un apport intéressant

     

    Car, il n y a pas que les fruits et légumes :

    même les viandes, poissons ou crustacés ont une saisonalité :

    on connait bien les « mois en R » pour les huitres, mais les autres ont aussi, le plus souvent, des périodes de présence et d absence (c.f. différents sites donnant des calendrier de fruits, légumes, viandes et poissons, comme greenpeace et d autres)

  10. Metalrod11

    Le changement est possible. Aucun doute là-dessus. Mais à mon avis, la première chose à faire comprendre, c’est la notion de « choix restreint induit ». J’ai deux exemples assez fréquents :

    Le week-end à Berlin, Rome, Barcelone ou Casablanca
    La petite maison dans la prairie… ou, plutôt, le petit pavillon dans le lotissement perdu au milieu de nulle part (ni la ville,  ni la campagne)

    Premier cas : on a choisi un week-end dans une de ces métropoles européennes (ou géographiquement « proches ») alléché par les tarifs d’appel du low-cost aérien. L’exemple de Casablanca est parlant : sur un week-end, il est impossible d’y aller autrement qu’en avion. Conclusion : « je n’ai pas le choix ».

    Deuxième cas : on occupe à trois (les parents et un enfant) un appartement mais on attend le-a petit-e dernier-e. Quand il-elle va grandir, à notre goût, la place va manquer. On réfléchit à déménager. Et puis on veut être propriétaire. On a peut-être même déjà engagé un crédit pour l’appartement qu’on occupe. Mais un appartement pour 4 à côté de toutes les commodités, comme on dit, c’est pas donné ! Et une maison avec un peu de jardin, ça peut être aussi cher. Chouette ! On pourrait faire des barbecues. Et on serait proche de la Nature. S’éloigner de la pollution, c’est bien pour nos enfants. En plus, on est sérieux. On va se mettre à côté d’un arrêt de bus/car.

    Et une fois qu’on est installé, finalement, on ne prend que la voiture. Les axes de circulation ne sont pas aménagés pour les piétons (pas toujours de trottoir) et encore moins pour les cyclistes ! Dans ce contexte, même pour des distances minimes, on prend la voiture. Puisqu’on la prend, on en profite pour rassembler ses déplacements dans des chaines pour faire les courses, emmener les enfants à des activités, etc. Le bus, finalement, on ne le prend pas. On emmène le petit dernier à la crèche en voiture. Dès lors, on va aussi travailler en voiture (même si on s’arrête éventuellement à un « parking-relais » un peu plus loin). Conclusion : « je n’ai pas le choix ». 

     

    Le problème, c’est bien que les dés sont pipés ! Lorsqu’on fait un choix basé sur un mode de déplacement, il se peut que ses caractéristiques ne soient pas transposables. Exemples :

    Si je veux voyager et que je choisis la destination en fonction du mode de déplacement, je ne pourrai JAMAIS dire que je suis obligé de prendre l’avion
    Si je choisis le lieu de ma future habitation en fonction des déplacements non motorisés (ou par transports en commun de base), je ne pourrai JAMAIS dire que je suis obligé de prendre la voiture (ou la moto, etc.)

    Chaque mode de déplacement a ses caractéristiques mais il faut savoir ce qu’on veut. Par exemple, on n’attend pas des fruits du jardin qu’ils se conservent pendant deux semaines comme le font certains des grandes surfaces… Comme on dit dans ces cas-là, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

    Il y a donc bien un premier effort à faire : faire comprendre que nos choix actuels peuvent être la conséquence de choix précédents pas forcément conscients. Et ça, ça me semble essentiel parce qu’on se retrouve sinon avec la réponse cinglante qui semble en apparence couler sous le bon sens pour celui qui l’assène : « oui mais toi, t’habites en ville » ou « oui mais toi, t’as pas d’enfants », etc. C’est comme si la voiture était née en même temps que l’Humanité et qu’on était la première génération à devoir apprendre à ne pas y recourir…

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