Un développement « radical » du vélo permettrait d’économiser 24.000 milliards de dollars

Selon une étude américaine, à l’échelle mondiale, l’augmentation « radicale » de l’utilisation du vélo en ville ferait économiser 24.000 milliards de dollars à la société.

L’Institute for Transportation & Development Policy, en partenariat avec l’Université de Davis en Californie publie un rapport qui invite les villes à favoriser la mise en place d’infrastructures pour encourager l’utilisation du vélo.

Au delà de l’impact environnemental (11% d’émissions de CO2 en moins d’ici 2050 selon leurs estimations), augmenter radicalement les déplacements à vélo en ville permettrait une économie globale à hauteur de 24.000 milliards de dollars entre 2015 et 2050.

Pour arriver à ce chiffre, les chercheurs ont pris en compte une quantité de variables publiques et privées allant de l’impact sur le coût de la santé et les coûts d’opération pour les villes. « Les municipalités pourraient réaliser des économies en matière d’infrastructure. Un exemple simple : la réduction de la demande en espace de stationnement pour véhicules », explique Lewis Fulton, co-auteur de l’étude.

Le rapport se fonde sur une étude de 2014, « A Global High Shift Scenario » (« Un scénario global de conversion: Impacts et potentiel pour plus de transport en commun, de marche et de vélo avec une faible utilisation de la voiture« ). Ce rapport fournit une évaluation globale du potentiel d’accroissement des modes de déplacement durables et efficaces, tout en développant simultanément des villes beaucoup moins tributaires de l’automobile.

Cependant, le rôle du vélo dans l’étude précédente pouvait être considéré comme relativement mineur, la part modale globale du vélo étant estimée à 6% en 2030 (contre 3% aujourd’hui à l’échelle mondiale).

Lire aussi :  TOD ou le développement de la ville autour du transport public

Ce nouveau rapport utilise la même approche tout en allant plus loin encore en direction d’un changement radical dans la mobilité des villes. Dans cette perspective, le rapport table sur une part modale globale du vélo dans les villes de 11% en 2030 et 14% en 2050.

On voit ainsi que la « radicalité » est ici toute subjective… Qu’en serait-il des économies réalisées si le vélo représentait en moyenne 50% des déplacements dans les villes mondiales en 2050? Quant aux émissions de CO2, on n’en parle même pas: à ce niveau de pratique vélo, on pourrait désormais craindre la venue d’un nouvel âge glaciaire…

2 commentaires sur “Un développement « radical » du vélo permettrait d’économiser 24.000 milliards de dollars

  1. pim

    Je ne doute évidemment pas des « bienfaits » du vélo sur l’économie. Mais comme déjà constaté maintes fois, le vélo est trop vertueux pour l’économie. Est il possible d’imaginer (pour les croissancistes au pouvoir j’entends) une économie mondiale rétractée d’autant? 24 000 Mds c’est 10x le PIB de la France (2500 à 3000Mds) il me semble. Même avec des chiffres fantaisistes, on sent bien la réduction substantielle du coût du transport que peut  apporter le vélo. Ca veut dire moins d’économie inutile telle que santé, assurance, voiture etc etc etc. Et un raccourci bidon politique : moins d’emploi, ce qui est totalement faux bien sur « Gaspillons gaspillons, c’est bon pour nos millions » s’écrie t on toujours dans les fausses manifs de droite. Tout est résumé.

  2. Haricophile

    Priver les multinationales pharmaco-pétro-chimiques de 24 milliards de « marché », heureusement que TAFTA va vous empêcher de faire ça !

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