Au printemps, enfourchez le cycle de la joie

Mars-avril sont les mois du coup de pompe post-hivernal. Comme chaque année il manque du soleil à la peau, du repos au corps, de la chaleur aux os. Et quand de surcroît le pays a été frappé par des attentats, il manque aussi de la justice au cœur. Cela fait beaucoup à récupérer pour retrouver la joie de l’été.

Et pourtant, la joie de l’été est le défi incontournable du printemps car « l’homme est plus lui-même, quand la joie est en lui la chose fondamentale et la tristesse la chose superficielle. La mélancolie devrait être un innocent intermède, un tendre et fugitif état d’esprit; la louange devrait être la permanente pulsation de l’âme. » (1)

Cette année où les frimas de l’hiver ont été aggravés par les affres d’attaques barbares, nous ne pouvons pas simplement attendre la joie de l’été en roue libre. Nous avons plus que jamais besoin d’un cadre propre à favoriser la vibrante pulsation estivale de notre âme.

Ajoutons au cadre deux roues et nous voilà à bicyclette!

La bicyclette gomme la mauvaise digestion, les engourdissements, les jambes lourdes, l’air confiné mais aussi les amertumes et idées noires.

La bicyclette est surtout passeur de rayons de soleil, de parfums de fleurs, de bourdonnements d’abeilles, de gazouillis d’hirondelles, de couchers de soleil, d’esprit d’enfance.

Et puisque l’année a été dure en injustices cruelles, plus que jamais épousons notre petite reine car « Il n’est rien où le résultat obtenu corresponde plus exactement à l’effort donné. On a la joie de créer en vitesse et en impressions l’équivalent de ce qu’on a dépensé en énergie et en espoirs. (…) Chaque coup de pédale reçoit sa récompense immédiate et magnifique. On se réjouit d’être l’objet d’une perpétuelle justice. » (2)

Lire aussi :  Paris Cargo Bikes Meeting

En selle ! Et si enjamber sa bécane demande un peu d’effort, passés les premiers mètres de l’échappée cyclable, le chant joyeux du merle perché sur la maison voisine nous susurrera que nous avons bien fait.

Loïc TERTRAIS

(1) Gilbert Keith Chesterton
(2) Maurice Leblanc

Photo: Vélo à la Hague (Pays-Bas) – João Pimentel Ferreira

23 commentaires sur “Au printemps, enfourchez le cycle de la joie

  1. alain

    Article plan plan cul cul la praline digne du monde actuel:

    On mélange le vélo, les attaques barbares (quel rapport?). Ah oui, c’est vrai, la France c’est la France, faudrait tous compatir à la connerie des moutons qui voient pas plus loin que le bout de leur nez. C’est bon signe: ils commencent à faire du vélo. Les neurones vont peut-être décrochés de BFM et de la propagande.

    Décidément, le niveau baisse. On nous avez bien dit que bouffer du pesticide et respirer de la merde atteindrait le QI: je ne pensais pas que cela irait si vite, mais tout autour de moi, je m’en rends compte!!! On y est!!!

  2. Bernard GIRARD

    A lire pareil dithyrambe sur le printemps, j’imagine que Rennes est dans une région où les allergènes et allergies sont rares ? 🙂  C’est tant mieux pour vous, mais (sans vous chasser) évitez Lyon en cette saison, vous y perdriez votre inspiration poétique dans de grands éternuements et larmoiements.

  3. Tertrais

    Le cycliste n’est pas planplan &  pas de problème de pollen à Rennes !
    Bonjour Alain. J’écris ce que je vis. Au-delà du ton employé
    qui peut être technique, philosophique, sportif, poétique ou fanfan la tulipe,
    il y a donc une réalité. Nous le savons tous, derrière la beauté de la musique
    vélo, il y a toute une vie de discipline, d’entrainement et d’efforts pour développer
    sa pratique.
     Vélo et justice, vélo et terrorisme ? Le terrorisme est
    l’anti-justice par excellence puisqu’il frappe à l’aveugle. Quand on est marqué
    par cette injustice aveugle, il faut retrouver un peu de paix et continuer à
    croire en la justice. Au-delà de l’institution Justice (que je connais un peu),
    le vélo est un petit lieu de justice quotidien et concret comme le rappelle
    Maurice LEBLANC. La justice innerve par les jambes !
     Le vélo n’est pas un système, une fin en soi mais un moyen.
    Mais pour le bureaucrate que je suis, il permet de vivre un humanisme intégral.
    Et quand je prends ma voiture pour faire des conduites et suis bloqué sur la
    rocade dans un flot de voitures, alors que je
    repense toujours à mon vélo et à la liberté qu’il apporte sans le ronron
    des radios. Comme le dit Michel Menu : Quant aux
    conducteurs, ils se doivent, bien entendu, d’évacuer de leurs comportements
    toute initiative ou appréciation « personnelle ». Notre système de
    circulation n’atteindra son rendement idéal qu’à partir de l’instant où tous
    les pilotes seront devenus des robots, obéissant aveuglement à un réseau de
    signaux automatiques. Ca crève les yeux.
     C’est comme par nécessité que nous devenons des machines. »
    Ainsi « L’homme
    devient vraiment lui-même quand le corps et l’âme se trouvent en profonde unité
    ; Si l’Homme aspire à être seulement esprit et qu’il veut refuser la chair
    comme un héritage simplement animal, alors l’esprit et le corps perdent leur
    dignité. Et si d’autre part, il renie l’esprit et considère donc la matière, le
    corps, comme la réalité exclusive, il perd également sa grandeur.’ »
    Bernard,
    en ce moment nous n’avons pas de problèmes avec le pollen à Rennes : ça
    vente et ça disperse !

  4. Jean-Marc

    @ Bernard GIRARD

    Et, comme le disait Cazeneuve, les arbres se jettent sur les voitures.

    Et, comme il est bien connut, les sangliers se jettent sur les voitures, c’est d’ailleurs leur principale occupation.

    (alors qu’en roulant sous 60km/h, à 50 ou 45, le conducteur et l’animal ont le temps de réagir, si bien qu’il n’y a pas d accident, ou -au pire- parfois juste une touchette)

    Rappel de biologie-physiologie :

    Les pollens naturels non transformés artificiellement sont (sauf très rare exception) peu ou pas allergisant

    (sinon, si cela avait été un soucis majeur pour leurs survies, les faisant éternuer à coté d’un troupeau d’aurochs, nos ancêtres, chasseurs-cueilleurs, n’auraient sans doute pas laissé de descendance jusqu’à nos jours..).

    Mais les pollens dénaturés par les gaz d’échappements, créée des « monstres« , de configuration 3D et de structures chimiques multiples et variées, réactifs chimiquement, très virulents, qui sont très allergisant.

    Ainsi, en centre-ville d’une des 3 plus grande agglo française fourmillant de voitures et autres motorisés dans toutes ses rues, plusieurs heures par jour, un pollens va être rendu allergisant.

    La même plante, à la campagne, dans un village de 200 habitants avec une rue principale qui n est pas une autoroute à camions, village à plus de 10km d’une autoroute, et à plus de 15km de la plus proche ville de taille moyenne (10k habitants), alors, les pollens n’y sont pas un problème, bien au contraire.

    Pour Lyon, il suffit d’habiter à coté d’un grand parc ou d’un cimetière, ou dans un quartier piétonnier sur 50m dans les 4 directions, pour ne pas avoir de problème avec les plantes.

    Il est toujours essentiel de bien comprendre toutes les données d’un problème, sinon on risque de faire de mauvais choix, de choisir de mauvaises « solutions » pour y répondre.

     

    Pour éviter les allergies, les intolérances, les problèmes respiratoires, il ne faut pas couper les rares plantes subsistant encore, qui nous rendent service, en captant une fraction des particules fines des voitures sur leur feuillage, en lieu et place de nos alvéoles pulmonaires, où ces particules les plus fines (inférieures à 3, à 2,5 µm) feraient des ravages, en passant dans notre circulation sanguine puis dans nos cellules (c.f. cancers, perturbateurs endocriniens, maladies chroniques)

    Mais il faut créer des zones piétonnes : Les plantes, les pollens, sans voitures ni autres chaudières ou freins pour les dénaturer, ne posent pas de problème..

  5. alain

    Bonjour Tertrais.

    Etre avocat et croire dans la justice de ce pays en la côtoyant tous les jours sans se rendre que nous sommes depuis des siècles dans l’injustice et que justice est un bon mot creux qui ne sert qu’à protéger les puissants.

    Enfin bon, passons… Tu as lu le nom du site? CARFREE. Ici, on ne fait pas du vélo qu’au printemps, on en fait tous les jours et on a bien compris que les guerres du pétrole engendrent des problèmes géopolitiques qui un jour au l’autre nous retombent sur la face.

    Alors, oui, je le redis, ton article est plan plan. Parce que si au printemps, on enfourche la bicyclette de la joie, en hiver, tu fais quoi? On tourne le volant de la mort, gavé de pétrole et d’écrasement des peuples qui l’extraient, qui, un jour ou l’autre…

    Plutôt que de nous parler de tes injustices, tu ferais mieux de te renseigner sur l’histoire de l’empire ottoman, sa chute, la main mise des français/anglais/américains sur le moyen orient et tu comprendras mieux la situation.

  6. Tertrais

    En Bretagne également, le vélo sort à toutes les saisons.
    Mais ce n’est pas aller contre la réalité de dire que les situations individuelles, familiales, professionnelles ne permettent pas toujours de faire du « tout vélo » tous les jours. Ce n’est pas aller contre la réalité de dire qu’il est plus facile de pédaler sous des cieux cléments que sous la pluie, et d’encourager au vélo plus encore au printemps. Encourager au vélo au printemps c’est dire : là où vous en êtes dans votre pratique du vélo, profitez du printemps pour reprendre, favoriser vos déplacements  en petite reine.
    Quant à la justice : elle n’est pas un bon mot creux mais un besoin fondamental inscrit en toute personne. Et là où je  ne suis pas d’accord, c’est sur  l’efficacité de l’institution Justice : je constate tous les jours, que les juges redonnent justice à des « petits » contre des « grands ». Bien sûr, ce n’est pas vrai dans toutes les situations et on trouvera toujours à redire sur l’institution qui n’est pas infaillible !
     
    Sur l’histoire de l’empire Ottoman, sa chute….je veux bien lire tes réflexions.

  7. alain

    Si tu viens nous citer « Mais ce n’est pas aller contre la réalité de dire que les situations individuelles, familiales, professionnelles ne permettent pas toujours de faire du « tout vélo » tous les jours », tu te trompes un peu d’endroit. On entend déjà çà tous les jours et perso, çà me saoule. Ce site n’a pas vocation à se satisfaire de ces phrases classiques et de la mode du « c’est le printemps, faites du vélo ».

    L’empire ottoman, les accord de SykesPicot, la création de l’Irak, ce n’est pas une réflexion, c’est de l’histoire. C’est facile de se renseigner et d’en savoir plus. Parler des injustices qui frappent à l’aveugle, c’est aller dans le sens du vent sans se poser de questions, c’est ne pas comprendre que l’histoire présente se lit dans l’histoire passée. C’est le fondement de nos sociétés modernes: vite fait, mal fait, rien à penser, tout à consommer.
    Je t’invite donc à réfléchir à tout cela et à te renseigner par toi-même.

  8. revalama

    Monsieur Alain,

     

    Vous êtes un triste sire.

    Naturellement que l’hiver, l’automne et l’été, nous roulons tous à vélo aussi. Mais cet article est une merveilleuse invitation, à transmettre à ceux qui ne sont pas comme nous, pas encore.

    Alors naturellement, le ton en est moins guerrier que celui que vous employez, mais il est sans aucun doute plus efficace et incitatif.

    Le vélo c’est avant tout un plaisir. Chaque jour, c’est ma meilleure motivation pour l’enfourcher? Et puis en plus c’est un moyen de transport merveilleusement efficace, bon marché, peu polluant et bon pour la santé, même en ville.  On n’incitera personne à l’adopter en lui disant combien il est pitoyablement à côté de la plaque en se déplaçant en voiture pour des distances qui peuvent être parcourues à vélo… même si c’est la réalité.

  9. alain

    Le vélo avant tout un plaisir? Le vélo est un moyen de transport avant tout.

    Continuons donc d’être gentil avec ceux qui ne font pas d’efforts alors qu’ils le pourraient et on est exactement dans le même ton que les politiques vélos des villes où « oui, mais vous comprenez, il faut faire de l’incitatif, pas du répressif, ne pas culpabiliser . On ne convaincra pas sans çà. »
    Mieux vaut donc faire des fêtes du vélo au printemps que des vélorutions mensuelles. Le premier, c’est WOW, le deuxième? des extrémistes sans doute tristes sires.
    Continuons donc de s’enfoncer la tête la première dans le sable avec en exemple d’articles des photos de la Hollande. Boboland où on se sait pas sortir de sa voiture aime bien les photos de ceux qui savent sans passer sans pb tous les jours.

    Qu’est ce que c’est triste dans être encore là après des milliers d’articles sur ce site qui montre qu’on peut se passer de sa voiture tous les jours.

  10. bernina

     
    @Alain,
     
    Je suis une grand-mère de plus de 55 ans pas plus sportive que ça. Je me suis toujours déplacée à vélo en tout lieu, quelque soit le temps et l’environnement motorisé parfois hostile. J’ai à l’heure actuelle un trajet pas génial et assez long (14-15km), avec des montées. Je n’ai pas encore de VAE et seul le mistral ou des orages violents me rabattent dans le bus. A ce que je sache carfree ne veut pas dire vélo obligatoire tous les jours, je suis définitivement carfree et pro-TC/pro-vélo.
     
    Le vélo est un moyen de transport qui donne énormément de plaisir. C’est un fait qu’il est heureux derappeler en effet, et vive les récentes parutions ou reparutions en ce sens (“Vélosophie”, etc). Sur notre lieu de travail, nous avons juste commencé une enquête spour connaître les raisons qui font que certaines personnes (des extra-terrestres ici hélas) viennent à vélo. Sur 29 réponses (non exclusives), 48% citent la détente. Faudrait-il le cacher?
     
    Votre phrase sur le Boboland Pays-Bas n’est pas très claire, mais vous savez bien que là-bas on brave le vent à vélo dès son plus jeune âge. Pourquoi en vouloir à cette photo? Ah le type est en costume? Et bien bravo, tous nos costumés français restent dans leur voiture…
     
    Faire réaliser aux gens que le vélo c’est le pied aura beaucoup plus d’effet sur leur conversion que les culpabiliser.. Oui il vaut mieux commencer au printemps. Viendra l’automne et puis l’hiver et certains découvriront que cela marche encore. Pour d’autres, une année supplémentaire sera nécessaire. Mais c’est bien ce que nous voulons. A moins que vous ne vouliez réserver carfree à un entre-soi exclusivement réservés aux purs (on ne fait pas du vélo parcequ’on aime ça mais parceque c’est la façon la plus normale de se déplacer sur le trajet en question). En ce qui me concerne, les deux arguments sont valables, carfree le montre assez souvent!
     
    Je parle d’expérience: je préfère qu’il y a ait beaucoup de gens à vélo sur mon trajet pendant la belle saison (même si cune bonne partie prendra soit le bus soit la voiture en hiver), plutôt que les seuls “vrais”. Cette masse, même temporaire, est vue par les voitures et les institutions en charge des aménagements cyclables. Cela aide à avancer dans le bon sens. Que proposez-vous ?
     

     

  11. Bernard G.

    @Jean-Marc, si j’étais allé vivre dans « un village de 200 habitants avec une rue principale qui n’est pas une autoroute à camions, village à plus de 10km d’une autoroute, et à plus de 15km de la plus proche ville de taille moyenne (10k habitants), [où] les pollens ne sont pas un problème, bien au contraire »,  j’aurais probablement été obligé de faire les nombreux kilomètres entre ce patelin idyllique et mon gagne-pain au cœur de Lyon avec un moyen de transport polluant, alors que pendant 3,5 décennies j’ai pu faire « pedibus ».  Mais la réponse individuelle est bien souvent celle de se mettre au vert [qu’en quelque sorte vous préconisez], et cela fait que les grandes villes sont  polluées.

    Lyon est  polluée avec pm 2,5, pm10, NOx et tout ce que vous voulez en toutes saisons mais il n’en demeure pas moins que c’est surtout lorsque fleurs d’ambrosias  et de platanes volent au vent que nos nez et nos yeux coulent.

  12. alain

    Bernina:

    Quand je parle de Boboland, je parle de la France.
    Ensuite, puisqu’il ne faut culpabiliser personne et être gentil, je vous laisse à vos méthodes. On voit le résultat. Ca ne donne pas grand chose.
    La prochaine fois que vous verrez une voiture mal garée sur une piste cyclable, appliquez votre méthode en lui demandant gentiment: « s’il vous plait, monsieur/madame, pouvez-vous libérer l’espace maladroitement occupé? » et écoutez sa réponse…

    C’est toujours la même rengaine. Quelques cyclistes toutes l’année, les cons en voiture l’hiver et (un peu) en vélo l’été. Et bang: les cyclistes qui en font toute l’année devraient se taire quand les abrutis qui ne font un effort que 50 jours dans l’année en sortant de la cave leur bouses de supermarchés pédalent. Non, non, ne leur dites surtout pas la vérité: ne leur dites pas que ce sont des fainéants, qu’ils détruisent la planète, qu’ils sont responsables des guerres du pétrole, qu’on se bouffent des Nox à cause d’eux. Ne leur dites pas la vérité et tapez-leur dans le dos d’une petite main amicale. Pays de bisounours qui refuse de voir la réalité en face, refuse de la dire et adore illustrer leur propos par des images venant des pays nordiques.

    Avec vos méthodes, on est pas près de se passer des autoroutes, pas plus des supermarchés. En fait, ne changeons rien. Ou si peu!!!

  13. Jean-Marc

    @ Bernard

    Ne surinterprétez pas svp :

    Vous parlez de Vous à Lyon sur un sujet parlant de Rennes.

    Si vous lisez correctement ce que j’ai écris, sans déformer ni surinterpréter, je conseille au Lyonnais (pas spécialement à vous : ceci n’est pas un mail privé entre nous 2), pour leur santé, pour leur bien, de vivre près d’un parc, d’un cimetière ou dans un des quartiers redevenus piétonnier de Lyon.

    Par contre, je dis aussi qu’il n existe pas que Lyon (il existe aussi Rennes et qq autres endroits dans le monde). Je ne vous dis pas de déménager à la campagne : je vous explique que le pb de la pollution atmosphérique et des allergies dans Lyon vient surtout des voitures et de leur influence sur les pollens.

    Je ne vous ai jamais demandé de déménager.

    Surtout si c est pour devenir un rurbain.. effectivement une personne qui croit se protéger, mais qui contribue au pb pour les autres.. mais -le pire pour elle- vu qu’elle passe alors son temps dans sa voiture en longs trajets pendulaires, encore plus, qui se pollue elle-même et pollue les siens, eux-aussi coincés des heures chaque jour dans la voiture.. (pollution de l habitacle supérieure à celle des habitants de centre-ville, qui ne vivent pas dans l’habitacle d’une voiture : en cherchant à améliorer les choses pour elle sans s’aataquer aux racines du problème, elle les dégrade pour elle et les siens..)

    Cependant, sachez qu’il existe des personnes qui vivent à la campagne, et même vivent à la campagne en france, sans venir tous les jours ni toutes les semaines dans l agglo du coin.

    Je ne dis pas que vous pouvais ni devais le faire (vous êtes majeur). Je signale qu’il existe d’autres solutions, d’autres façon de vivre. Après, à chacun de faire ses choix selon ses critères.

    ==

    « il n’en demeure pas moins que c’est surtout lorsque fleurs d’ambrosias  et de platanes volent au vent que nos nez et nos yeux coulent »

    Cazeneuve : « il y a surtout des arbres méchants qui foncent sur les voitures sur les nationales ayant des arbres, et bien moins une fois qu’on les a coupé »

    « il y a surtout des sangliers fonçant sur les voitures, aux abords des forêts et champs, et bien moins souvent sur les parkings de supermarchés »

    De même, pour avoir déjà marché et roulé à vélo après avoir bu,

    je n ai jamais blessé ni écrasé personne (même pas moi), contrairement aux motorisés alcoolisés. Cependant les rapports de polices parlent tjrs du taux d alcool, mais jamais (car ils n’ont pas du le remarquer, il était caché sous une brindille) de la présence d’un véhicule de 1.5t se trouvant dans les mains et sous (l’absence de) contrôle de la personne alcoolisée..

    Un peu comme si, dans « massacre à la tronconneuse« , dans le titre et dans le résumé, on oubliait de dire que la personne avait une tronconneuse, laissant croire que c’etait une personne agissant sans l’aide d’une machine puissante (ou que, dans la roulette russe, on ne parlait que d’un index posé sur la tempe..).

     

    On trouve tjrs des personnes incapables de voir la présence d’un éléphant dans un magasin de porcelaines.

    C »est tjrs surprenant une telle myopie.. mais elle est bien réelle, et ultra fréquente dès qu’il s’agit de la circulation motorisée et de ses pollutions et incidences sur nos santés et nos vies.

    (« ignorer le taureau dans un magasin de porcelaines chinoise », pour nos amis anglophones) :

    http://www.copenhagenize.com/2007/11/bull-in-china-shop-fall-of-chinese-bike.html

    http://www.copenhagenize.com/2011/09/edmonton-ignores-bull.html

  14. bernina

     
    @Alain, bis et fin
     
    vous n’êtes pas crédible et vos commentaires m’ont faire rire toute seule. J’ai repensé à la semaine dernière lorsqu’une collègue m’avait proposé au dernier moment de me ramener en voiture (ce qui doit arriver une fois par trimestre). Grosse pluie et bourrasques rendant la circulation en vélo très très (j’insiste) dangeureuse (15km, des saccoches chargées, une route déjà dangereuse en temps normal). Mais voilà ça y est, selon vous je fais partie de ces abrutis à exclure de carfree.
     
    Bref, à part critiquer agressivement, que faîtes-vous, vous ?
     
    “La prochaine fois que vous verrez une voiture mal garée sur une piste cyclable, appliquez votre méthode en lui demandant gentiment: « s’il vous plait, monsieur/madame, pouvez-vous libérer l’espace maladroitement occupé? » et écoutez sa réponse…”
     
    vous semblez en savoir beaucoup sur “ma” méthode. Bien sûr que j’interpèle (poliment) les personnes garées sur les pistes cyclables. Ceci a des résultats variables, avec, en gros, des excuses dans 1/3 des cas. Nous signalons régulièrement ce je m’enfoutisme à la mairie, qui s’en fout aussi. Que dois-je faire ? Que proposez-vous ? Hurler et taper sur la voiture? Je ne suis pas un jeune athlète et n’ai aucune envie de prendre des coups.
     
    “Non, non, ne leur dites surtout pas la vérité: ne leur dites pas que ce sont des fainéants, qu’ils détruisent la planète, qu’ils sont responsables des guerres du pétrole, qu’on se bouffent des Nox à cause d’eux. Ne leur dites pas la vérité et tapez-leur dans le dos d’une petite main amicale. “
     
    encore une fois vous ne savez pas ce que je fais, donc cessez d’accuser.. Je fais des conférences publiques détaillant toute la palette des impacts négatifs de la voiture, y compris sociétaux, et tous les impacts positifs des modes de déplacements actifs. Oui le vélo rend heureux (c’est d’ailleurs le titre de couverture du dernier numéro du magazine allemand sur les transports “fairkehr”, magazine super sérieux et pas du tout bisounours). J’interviens dans des réunions publiques sur le développement des TCs, thématique que vous faîtes semblant d’ignorer.. Et je répète à l’envie que “non, je ne suis pas courageuse, non je ne fais pas un “effort”, je roule à vélo car c’est un immense sentiment de liberté et de bonheur, et je ne comprends vraiment pas comment vous acceptez de subir ces embouteillages ”
     
    “Avec vos méthodes, on est pas près de se passer des autoroutes, pas plus des supermarchés. En fait, ne changeons rien. Ou si peu!!!”
     
    et vous que faîtes-vous donc ? Elles marchent mieux vos méthodes ?
     

     

  15. Tertrais

    Bonjour Alain, Bernina, Revalama…et les autres

    Si vous êtes dans le coin de Rennes à un moment, on pourrait se rencontrer et de poursuivre la discussion de vive voix !

  16. lavive

    @alain,

    Allons, si votre vélo n’est pas intégralement en bambou cultivé localement

    vous trouverez sans doute un jour un intégriste   qui vous traitera d’abruti,

    et vous accusera de détruire la planète!

    Si cela peut servir à vous faire prendre conscience de la totale inefficacité de votre façon de penser et de vous exprimer, c’est tout le mal  que je vous souhaite…

  17. alain

    Lavive:

    Je n’ai aucune lecon de morale à recevoir de branquignols qui font du vélo au printemps. Intégriste? Bande d’idiots…. Dans les années 70, on avait Dumont qui disait déjà quoi faire, 50 ans plus tard, vous ramenez vos gueules pour dire la même chose. En 50 ans, quel résultat? Rien et faudrait encore avoir un discours gentil pendant combien de siècles avant que les choses bougent?

    Vous ramenez vos fraises  de bobos avec vos jolies photos de la Hollande. La Hollande… C’est certainement pas avec vos méthodes qui n’ont rien donné en 50 ans qu’on va y arriver. La france, c’est le pays de Decathlon, Gosport et du tour de France. De la merde chinoise à 100 euros et du dopage pour être le premier, et faudrait dire les choses avec des gants? Allez, je vous laisse à vos doux rêves. J’ai d’autres choses à faire de plus utile que de dire la vérité à des gus qui ne veulent ni la voir, ni la comprendre.

    CARFREE: Société possible sans voitures. Vous n’avez même pas compris pas.

  18. pedibus

    Alain tu as toute ta place sur les ondes de Carfree! Ton discours tonitruant peut faire remonter la moyenne pour ce qui pourrait tourner à la déclamation mezza voce, à force de lénifier…

    Je me sens double : le socialement correct quand il s’agit de dénoncer le comportement, le mode de vie, la façon de voir automobiliste, avec le fugace espoir de voir bientôt un début d’inflexion… à la recherche de « signaux faibles » (Cyria Emelianoff, http://www.iddri.org/Publications/Les-cahiers-du-CLIP/CLIP%2021_rapports%20pr%C3%A9liminaires.pdf p. 163 et suiv.)…

    …mais je peine également à réprimer de vilaines pulsions, qui pourraient m’entraîner nuitamment à percer les pneumatiques de « nos amis automobilistes » qui prennent systématiquement le trottoir pour un parking… semis de clous… mini canif au bord de ma chaussure… rêve fou d’une espèce de drone à pattes de chien, qui ferait ce travail salutaire discrètement…

    Il y a quelque chose qui ne va pas dans nos sociétés… et ce n’est pas davantage rassurant de voir une aussi faible opposition tenter de se manifester de temps à autre…

    Pas de leçon à donner… Piètres discours… Mais il y a quand même quelque chose qui cloche dans notre beau monde.

     

     

  19. bernina

    CARFREE: Société possible sans voitures.

    On est bien d’accord. Faire du vélo au printemps et prendre le bus en hiver est tout à fait CARFREE compatible.

  20. Septentrional

    Au delà des intentions ici exprimées sur la façon la efficace de défendre une pratique cyclable plus étendue, cette petite bataille de mots aura eu le mérite d’exposer ce qui est conciliable. Je suis bien content d’apprendre que les valeurs de carfree rejoignent toute une panoplie d’activistes et militants. Je trouve nécessaire de rappeler que l’on adhère à une nouveau partage de l’espace public même si on ne pratique pas le vélo de manière militante, question d’éviter de rester dans l’inspiration et l’invitation à pratiquer le vélo couramment. Il me semble que l’on oublie souvent de marquer notre refus du statu quo dans des pratiques qui ne s’attaquent pas directement aux voitures par exemple, alors que ça vient automatiquement avec une militance plus agressive.
    Agentivité, acte, puissance, préfiguration, espace public, brèche, ordre du discours et tout le tralala.

  21. Tertrais

    Mercie pour cette réflexion Septentrional.

    C’est vrai, en termes de méthodes, il faut parfois « Pousser les murs ». C’est ainsi qu' »Il faut beaucoup d’indisciplinés pour faire un peuple libre » Bernanos

    Ensuite en termes d’efficacité,  il faut rejoindre la personne là où elle se trouve car : « On peut convaincre les autres par leurs propres raisons mais on ne les persuade que par les leurs » (Jospeh Joubert) l

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