Les automobilistes sont des feignasses

Bon, maintenant il faut se dire les choses et arrêter de pleurer sur le pauvre sort des automobilistes « obligés de prendre leur voiture pour aller au travail ». Si on suit le mode de pensée automobilistiquement correct, les gens seraient obligés de prendre la voiture à cause de la météo pourrie ou des dénivelés himalayens des villes françaises.

Pire que ça, les prix invraisemblables du marché immobilier obligeraient les gens à aller vivre dans un pavillon au milieu de nulle part à 200.000 euros plutôt que dans un appart en ville… à 200.000 euros! Je vous vois venir, vous allez me dire que pour 200.000 euros en ville, on a juste un placard de 5 m². En fait, ça dépend quand même de la ville… En outre, quand bien même le prix du logement serait plus cher en ville, si on additionne le coût global logement+transport, c’est beaucoup plus avantageux de vivre en ville.

La vérité, c’est que les automobilistes aiment vivre dans cette parodie de ruralité que sont les lotissements périurbains. Ils veulent vivre dans un lotissement de pavillons au nom évocateur comme la « Clairière des écureuils” ou la “La chênaie”. Or, comme le disait James Howard Kunstler, « les lotissements sont toujours nommés d’après ce qu’ils détruisent. Si cela s’appelle “Clairière des écureuils”, cela veut dire que tous les écureuils ont été exterminés. Si c’est “La chênaie”, il n’y a plus de chênes. »

La vérité, c’est que les automobilistes veulent vivre dans un produit formaté vendu par un promoteur clé en main et où on peut garer facilement deux, trois ou quatre voitures.

La vérité, c’est que les automobilistes adorent claquer leur argent en fumée dans la combustion du pétrole. Ils adorent faire des dizaines de kilomètres par jour en bagnole et râler contre les embouteillages, ceux qui ne savent pas conduire ou les taxes de l’état qui les tond comme des moutons.

La vérité, c’est que les automobilistes préfèrent poser leur cul bien au chaud dans un siège de voiture, quitte à y rester bloqué des centaines d’heures par an au milieu des embouteillages et des gaz d’échappement.

La vérité, c’est que les automobilistes, riches ou pauvres, dilapident leur argent, les ressources pétrolières et notre santé par la même occasion pour entretenir leur fainéantise incurable.

La moitié des français habitent à moins de 8 km de leur lieu de travail (ce qui se fait aisément à vélo), mais c’est quand même bien mieux de poser son cul dans un siège de voiture afin d’entretenir ses maladies cardio-vasculaires!

Lire aussi :  Les avantages de l'automobile

Et l’autre moitié malheureux? Rendez-vous compte, ils vivent à plus de 8 km de leur lieu de travail les pauvres automobilistes obligés d’automobiliser!

Plus de 8 km… autant dire le bout du monde. Plus de 8 km… autant dire une étape du Tour de France tous les matins. Plus de 8 km… autant dire que la question ne se pose même plus arrivé à ce niveau de difficulté.

Ah mais « plus de 8 km », cela veut tout et rien dire; parfois, c’est plus de 50 km! Déjà, si tu bosses à plus de 50 km de chez toi, c’est qu’il y a comme un problème dans ta vie. Mais, de manière plus raisonnable, il n’est pas rare effectivement de travailler à 10, 20 ou 30 km de chez soi. Et là, il y a un mode de transport révolutionnaire adapté à ton cas. C’est de la haute technologie top secret, aussi tu n’as pas du en entendre parler beaucoup. Mais rien que pour toi, on va te livrer le secret en scoop mondial: on appelle cela le vélo+train. Tu prends ton vélo jusqu’à la gare la plus proche et tu le mets ensuite dans le premier TER qui passe. Tu vas voir, c’est magique puisque une fois arrivé en ville, tu n’as plus qu’à sortir ton vélo du train et à finir ton trajet sur ton vélo.

Et en plus, cerise sur le vélo, ton employeur est obligé de te payer la moitié de ton abonnement de train!

Donc, si on résume, la moitié des français peut prendre le vélo pour aller travailler et l’autre moitié peut mettre son vélo dans le train! Elle est pas belle la vie? Donc, plus de problèmes d’épuisement des ressources pétrolières, plus d’émissions de CO2 méchantes pour le climat, plus de problèmes de santé liés à la sédentarité automobile et à la pollution, et en prime des économies d’argent pour tout le monde et moins de morts sur les routes!

Ah mais j’oubliais, c’est quand même mieux de poser son cul dans son siège de voiture!

La vérité, c’est que les automobilistes sont des feignasses.

73 commentaires sur “Les automobilistes sont des feignasses

  1. WAalain

    Un peu provocateur (mais c’est de bonne guerre), mais très bon !

     

    Merci.

  2. Nikos

    Excellent j’adore et j’adhère à fond ! Voilà ; bien dit : des feignasses!  Des crayons de  vérité. ..

  3. AlexGrigs

    Soyons rationnels et parlons vrai: on est réduit à l’état de cochons qui vivent dans leur merde sans qu’ils soient gênés. L’air qu’on respire à cause de tous ces racailles en costume cravate qui se croient civilisés, est empoisonné, nous rende chaque jour encore plus malades et surtout – affecte gravement le développement de nos enfants, de leurs enfants à eux aussi. C’est une misère et un incivilité qui n’a comme égale que les actes terroristes, mais en pire. Car le terroriste se sacrifie lui-même aussi, pour un idéal que lui voit noble, alors que ce n’est que par pure fainéantise, commodité et amour de voiture que des milliers de nos concitoyens rendent l’air maladive.

    On devrait pouvoir faire un calcule combien de gens on tue (cancer, infarctus etc) avec la pollution craché par milliers de km en voiture. Alors on verra que le mot terroriste n’est pas si exagéré que ca.

  4. Ad

    C’est assez rigide comme point de vue. Le texte est intéressant à lire mais laisser croire que tous les automobilistes peuvent se passer de leur véhicule est faux.

    -La voiture coûte tellement chère que lorsque l’on en a une, on hésite à payer en plus un abonnement en transport (qui n’est parfois pas donné pour un abonnement TER).

    -Certaines professions (j’ai bien dit certaines) imposent parfois de se rendre au travail chargé, charges qui ne peuvent être transportées qu’en voiture.

    – Il existe en France des familles dont les conjoints travaillant à des endroits différents. De ce fait, ils choisissent un logement à mi-chemin, ce qui fait qu’ils habitent parfois à plusieurs dizaines de kilomètres de leur lieu de travail. Quitte à faire de la route pour aller travailler, autant vivre dans un cadre épanouissant. Ou bien parfois ils travaillent au même endroit et utilisent une voiture pour deux.

    – Tous les itinéraires ne sont pas propices au vélo, arriver transpirant au travail tous les matins n’est pas plaisant ni pour l’individu, ni pour ses collègues (vécu en temps que collègue).

    Ne plus utiliser la voiture contribue de plus à la désertification des campagnes.

     

    Les liaisons périphérie-quartiers périphériques de ville centre sont souvent dégradées dans les agglomérations françaises de par de nombreux réseaux de transports en commun radiaux. et le rêve du petit pavillon dans une commune périphérique n’est pas ôté de tous les cerveaux français.

  5. Nikos

    Alors le coup de la transpiration est bel exemple s’excuse qu’on se cherche pour poser son cul dans une bagnole ! C’est vraiment un argument à la noix … c’est pas un problème .. il suffit de s’organiser .. partir 10 min plus tôt . Gant de toilette savonnette serviette micro fibre sur le lieu de travail .. j’en parle en connaissance de cause !  au contraire on se sent mieux après avoir transpiré. . Mieux dans son corps mieux dans sa tête et donc forcément plus productif ! Ce sont de fausses excuses tout ça. . La vérité c’est que le monde a pris des habitudes de paresse .. pour conduire une bagnole point n’est besoin de cerveau … la moelle épinière suffit ! Dixit Einstein

  6. Ad

    Point besoin de cerveau pour conduire une voiture ? Allez dire ça à la sécurité routière . Et non tout le monde ne se sent pas mieux après avoir transpiré. Et quoi qu’il en soit, il ne s’agit que d’un seul argument sur les 4-5 évoqués !

  7. vesan

    « Certaines professions (j’ai bien dit certaines) imposent parfois de se rendre au travail chargé, charges qui ne peuvent être transportées qu’en voiture. »

    Nous sommes bien d’accord, sauf que, les secteurs primaire et secondaire ayant fait l’objet d’une extermination en règle, nous sommes massivement des dégénérés du secteur tertiaire, c’est-à-dire que nous avons le culcul vissé sur une chaise (face à un écran pour que la panoplie soit complète, et un bon paquet aggravent leur cas en se vissant devant de nouveaux écrans durant leur temps de transport puis après leur boulot) toute la journée, et plutôt que de transporter des malles, des liasses de dossiers et d’archives on se contente généralement d’une clé. D’ailleurs, tout est toujours plus compact, toujours plus petit, toujours plus léger (sauf nous) et en même temps on a toujours besoin d’une carlingue d’une tonne pour le transporter.

    Bref, s’il n’y avait que les professionnels obligés de se rendre au travail « chargés d’une charge qui ne peut être transportée qu’en voiture », on n’aurait pas foule sur les routes, tout au plus croiserait-on un plombier*, un marbrier*, un croque-mort* et un livreur* Chronopost.

     

    * Ces noms peuvent être féminisés, conformément à la législation.

  8. Ad

    Avant de vouloir exterminer la voiture de toutes nos rues, commençons plutôt par sensibiliser ceux qui en ont le plus besoin, c’est à dire ceux qui travaillent dans leur voiture et véhicule (particulièrement les taxis, chauffeurs de bus etc) à utiliser durablement leur véhicule, on aura déjà fait un grand pas. Je suis choqué de voir les dizaines de taxis vides moteurs allumés en attente de clients devant les gares parisiennes à toute heure de la journée.

  9. guillaume

    Plutôt que de sensibiliser qui que ce soit à « utiliser durablement » son véhicule, nous militons pour que tout le mode les délaissent durablement !

    Jeu de mot à part, quand il ne restera plus que les taxis et les bus, notre combat sera terminé.

    Les autres arguments d’Ad appellent des réponses faciles.

    La voiture coûte tellement [cher] que lorsque l’on en a une, on hésite à payer en plus un abonnement en transport

    Euh, ben vends ta voiture ? Justement on t’explique comment t’en passer, inutile de la garder !

    […] conjoints travaillant à des endroits différents […]

    Cela ne remet pas en question la solution proposée du vélo + train.

    Ne plus utiliser la voiture contribue de plus à la désertification des campagnes.

    J’ai dû louper un épisode, je ne vois pas le lien. Déménager de la campagne à la ville contribue à sa désertification. Faire l’inverse provoque l’effet inverse. Avec ou sans voiture.

    Question subsidiaire : les banlieues périurbaines sont-elles « la campagne » ?

  10. anarkocyclo

    @ad je pense que l’excuse de la transpiration est la raison que l’on m’oppose quasiment systématiquement quand je suggère d’y aller en vélo et évidemment ce n’est qu’un faux fuyant grotesque pour justifier de quoi? de sa fainéantise ou de son conservatisme (je vais ça, les gens font ça, la pub me dit de faire ça, je n’ai même pas l’idée de remettre cela en question…en fait il s’agit également de fainéantise mais intellectuelle cette fois!)

    par ailleurs pour le gros fainéants et ceux qui ont peur d’avoir une goutte de transpiration en arrivant au boulot, il y a la solution alternative du vélo à assistance éléctrique qui permet sans problème de rouler 20km à 25km/h sans jamais transpirer

    bref je suis 100% d’accord avec l’article, la paresse physique et intellectuelle sont les raisons les plus évidentes du non passage au vélo ou à la marche ou au train

  11. aut

    Pour des millions de français, la vie sans voiture n’est pas possible à moins de déménager en ville et ainsi déserter les campagnes des départements les plus ruraux (Lozère, Dordogne, Hte Vienne, Creuse, Gard, Aveyron, Yonne, Nièvre, Allier…). De nombreuses personnes dans ces départements sont dépendantes de la voiture. Que doivent-elles faire ? Quitter leur village pour se rapprocher d’une grande ville ? Et si elles-même ne souhaitent pas (ce qui peut se comprendre) vivre à proximité d’une grande ville ? Et que dire des trésors de notre pays pour beaucoup inaccessibles sans voiture (Massif Central, Larzac, Gorges du Tarn, villages provençaux sublimes comme Gordes ou Roussillon, et j’en passe).  Alors rien que pour partir dans ces lieux ruraux l’été, beaucoup n’envisagent pas de vendre leur voiture.

    Et pour la question subsidiaire, les banlieues péri-urbaines sont le compromis entre tranquillité rurale et commodités urbaines.

     

     

    PS : Je vis en banlieue parisienne, j’ai choisi mon logement en fonction de la desserte en transports en commun, j’acquerrai une voiture qu’en cas de force majeure et maudit les automobilistes dans Paris 😉 !

  12. Mangegrain

    Ad…

    Effectivement le point de vue de l’auteur est assez rigide. Ce point de vue, résumé à l’extrême, c’est que l’automobiliste est un fainéant et un idiot et que tous les arguments pro-voiture ne servent qu’à justifier/excuser cette fainéantise et cette stupidité.

    Tes arguments peuvent tous être interprétés dans cette optique et justement retournés en faveur de l’auteur…

    – « La voiture coûte tellement cher que lorsque l’on en a une« … il vaudrait mieux justement l’économiser, la garder pour les trajets où elle a une vraie valeur ajoutée. Les pleins et révisions et l’usure économisés rembourseront largement le prix des abonnements en transport.

    – « Il existe en France des familles dont les conjoints travaillant à des endroits différents« … Dans ce cas il paraît plus judicieux de s’installer soit dans un de ces endroits s’ils sont reliés par une ligne de transports directe, soit à proximité d’une gare/station donnant accès à chacun des endroits. Parce que s’installer en pleine cambrousse au bord d’une route, c’est se condamner à prendre la voiture pour tout : boulot, école, courses, loisirs…

    – « Tous les itinéraires ne sont pas propices au vélo, arriver transpirant au travail« … n’est néanmoins pas un problème dans la majorité des cas où le trajet domicile-travail n’est qu’une balade péri-urbaine sur terrain plat. Pour les distances plus longues et avec plus de dénivelé, si on se donne quelques minutes pour se toiletter avec une lingette (ou mieux : sous la douche quand c’est possible) et se changer à l’arrivée, il n’y a pas de problème non plus.

    – « Certaines professions … imposent … [l’usage de la] … voiture« … des professions itinérantes… par exemple les médecins et infirmiers en tournée, les VRP et autres représentants de commerce, les commerçants ambulants en route pour le marché, les artisans avec leurs outils… Soit une petite partie de la population active (moins de 10%). Le reste (donc : au moins 90%) se déplace le plus souvent seul dans une voiture vide, sur un trajet quotidien, le même tous les jours.

    Effectivement, tous les automobilistes ne peuvent pas se passer de voiture… Mais la plupart le pourraient…

  13. aut

    En effet la plupart le pourrait mais il est faux de croire que les transports publics peuvent couvrir l’intégralité des déplacements. Beaucoup de gens ont fait le choix de faire confiance à leur voiture. Que faire de tous ces gens ? Les obliger à déménager ?

    De plus, le tourisme s’est construit essentiellement sur cette base car de nombreux sites touristiques ne peuvent pas être atteint et fréquentés par des personnes se déplaçant en transports publics, encore moins s’ils voyagent en famille. Alors à part faire en sorte que l’on vive pour travailler, peu de solutions également.

  14. pedibus

    Marcélou!

    un roman BD comme ça!

    et viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite…

  15. Marie

    C’est bien dit, mais comme toujours les propos «green» prennent en compte que les couples jeunes et sans enfants. Que faire quand il y a les enfants qui faut trainer à l’école tous les matins? Et quand les trains partent en grève comment se débrouiller? Il y a plein de problèmes dans la vie qui font que les voitures soient indispensables malheureusement.

  16. Ludovic Brenta

    Ah, la vieille rengaine du « mais moi j’ai des enfants ». En France comme dans toute l’Europe, il y a une école à proximité de chez vous et vous pouvez vous y rendre à vélo avec vos enfants, même en bas âge. Et si vous avez fait le choix d’élever vos enfants tellement loin d’une école que c’est impossible, c’est votre faute, pas celle de vos victimes.

    Et le vieil argument du « mais pour partir en vacances », « l’industrie du tourisme est dépendante de la bagnole », « les coins reculés ne sont accessibles qu’en bagnole »… cela n’a pas toujours été le cas. N’avez-vous pas en tête les clichés des ouvriers prenant leurs premiers congés payés en 1936?  Ils étaient à vélo! Avant la massification de la bagnole, chaque village avait sa gare et sa ligne de train et il nétait pas contourné par une autoroute. Et si les coins reculés ne sont accessibles qu’en bagnole, c’est une raison supplémentaire de les préserver de cette invasion malsaine. Que les coins reculés soient réservés aux seuls cyclistes et randonneurs; alors seulement ils mériteront vraiment d’être qualifiés de « reculés » et leur charme sera préservé.

    Mais surtout, les villes de demain, débarassées de toutes ces tonnes de ferraille encombrantes et polluantes, ne seront plus des repoussoirs que les habitants veulent fuir et « les vacances » ne seront plus perçues comme une obligation. La baisse généralisée du pouvoir d’achat rend de toutes façons les vacances de moins en moins accessibles financièrement. La bonne logique veut que nous rendions notre habitat plus habitable et non pas plus facile à fuir.

  17. Ad

    Ludovic :

    L’accessibilité des coins reculés n’a certes pas toujours été d’actualité mais maintenant que ces lieux bénéficient d’une route (qui plaît aux touristes, tout comme aux habitants qui peuvent s’ouvrir à des alentours plus vastes), que fait-on ? On détruit ces routes pour les rendre accessibles « aux seuls cyclistes et randonneurs » ? Aux seuls cyclistes professionnels car traverser la Provence, le Quercy ou le Massif Central en famille à vélo demande une préparation et une volonté bien éloignée de l’image des vacances pour la majorité des français.

    Je suis d’accord pour ce qui est d’éliminer la voiture des centre-ville, mais par des actions claires, pas par l’empêchement de circuler, car gêner la circulation automobile, c’est gêner les bus.

    Et j’ignore où vous passez vos vacances, mais au contraire, avec la baisse du pouvoir d’achat, l’économie collaborative (covoiturage, logement, voiture partagée, achats groupés etc) et les transports low cost remettent l’Europe à portée de tous ! 😉

  18. adios sirios

    A la base je suis anti bagnole mais des arguments si bêtes me feraient presque voir la vopiture d’un bon oeil…

  19. Fabrice

    Je suis allé voir en Hollande ou au Danemark pour comprendre pourquoi 90% des habitants sont à vélo et pas l’inverse comme chez nous. Ce n’est pas très loin, et j’ai découvert qu’ils sont vraiment différents de nous, cela fait écho à ce qu’on peut lire dans ce post:

    Ils n’ont pas d’enfants.
    Ils ne vont pas en vacances.
    Ils n’ont pas de site touristique reculé qui soit digne d’intérêt.
    Ils n’habitent pas en banlieue.
    Ils bossent tous en bas de chez eux, ou même chez eux.
    Si ils déménagent l’employeur leur trouve un autre job près de chez eux.
    Il n’y a pas de grève.
    L’essence est hors de prix!: au moins 10 centimes plus cher que chez nous.
    De toutes façons ils n’ont pas de route, (que des pistes cyclables).
    Ils n’ont pas d’industrie automobile
    Il fait beau tout le temps chez eux

    Ouf! je comprends mieux.

    Attendons que tout cela change, et le français viendra tout naturellement au vélo.

  20. Marie

    Oui, c’est une rengaine de dire que j’ai des enfants, mais bien d’actualité. Pour enlever les voitures de circulation, il faut réorganiser toute la vie. 1. Il faut ouvrir des commerces dans toutes les quartiers. En effet les quartiers doivent fonctionner comme des villes 2. Il faut garantir une meilleure fluidité du transport public et que les grèves n’impactent pas le travail sinon l’économie ne saurait pas tenir longtemps 3. Il faut ajuster les horaires de travail pour que ceux qui habitent les banlieues ne rentrent pas chez eux au minuit. 4 il faut garantir une bonne service dans les écoles partout en France qui soit laïque, sans aucun symbole religieux (vous savez de quoi je parle). Pour cela il faut une meilleure distribution de la population en contrôlant les prix des logements, car si déjà les prix des appartements dans les villes sont exubérantes, au cas de suppression de voitures seraient incontrôlables.

  21. Ad

    Euh c’est ironique ? Il ne fait pas beau au Danemark et aux Pays-Bas. L’essence est relative au niveau de revenus, il s’agit d’un pays très dense (Pays Bas) et avec un urbanisme contrôlé (Danemark). Ils partent en vacances, et n’hésitent pas à quitter leur pays, et le réseau routier y est très développé !

  22. Fabrice

    oui c’était un peu ironique: ils fonctionnent exactement comme nous, sauf qu’ils le font à vélo.

    conclusion: les automobilistes sont bien des feignasses (du corps ou de l’esprit comme évoqué plus haut, ce qui peut en rassurer certains, mais revient un peu au même).

  23. Ad

    Les automobilistes seuls dans leur voiture qui effectuent des déplacements intra-urbains entre deux pôles bien desservis en transports en commun sont en effet des feignasses. Pour les autres, ils mettent en avant le gain de temps et la commodité du déplacement. C’est pour cela que les seuls lieux dignes de chasser la voiture de leur périmètre sont les villes qui bénéficient d’une offre en transports en commun satisfaisante et réellement concurrentielle à la voiture.

  24. Ludovic Brenta

    Chère Marie, vous avez entièrement raison: « Pour enlever les voitures de circulation, il faut réorganiser toute la vie. » C’est précisément le but que poursuit carfree.

    « 1. Il faut ouvrir des commerces dans toutes les quartiers. En effet les quartiers doivent fonctionner comme des villes »

    Exact mais c’est uniquement en supprimant les voitures que l’on peut y arriver. Ce sont les voitures qui permettent la séparation des zones de commerce, d’habitation, d’industrie ou de loisirs. Sans voitures, on doit re-mélanger les fonctions et re-densifier les villes. Et en particulier les villes petites et moyennes, qui sont devenues des déserts-dortoirs à cause de la voiture.

    « 2. Il faut garantir une meilleure fluidité du transport public et que les grèves n’impactent pas le travail sinon l’économie ne saurait pas tenir longtemps »

    Exact, et le moyen le plus simple de débloquer les bus, c’est d’enlever les voitures. Et le moyen le plus simple d’être indépendant des grèves, c’est le vélo. Et le moyen le plus simple de faire du vélo, c’est d’enlever les voitures et d’habiter près du travail, près de l’école, près de l’hôpital et près des commerces. Le contraire de « loin ».

    « 3. Il faut ajuster les horaires de travail pour que ceux qui habitent les banlieues ne rentrent pas chez eux au minuit. »

    Il faut également que ceux qui habitent en banlieue travaillent plus près de chez eux. Soit en déménageant plus près de leur travail, soit en changeant de lieu de travail (voir point 1: la plupart des banlieues pavillonnaires ont un ancien centre de village plus ou moins abandonné: c’est là qu’il faut re-concentrer les emplois pour les habitants. Si vous ne savez pas où est l’ancien centre de votre banlieue, cherchez la mairie et l’école de votre commune).

    « 4 il faut garantir une bonne service dans les écoles partout en France qui soit laïque, sans aucun symbole religieux (vous savez de quoi je parle). »

    Le système actuel est perfectible mais ce n’est pas de sa faute si vous pensez avoir « absolument besoin » d’une voiture. En tout cas, les valeurs d’égalité et de laïcité sont, aux dernières nouvelles, au coeur même de l’Éducation nationale.

    « Pour cela il faut une meilleure distribution de la population en contrôlant les prix des logements, car si déjà les prix des appartements dans les villes sont exubérantes, au cas de suppression de voitures seraient incontrôlables. »

    Aha! donc vous admettez que les voitures font baisser les prix de l’immobilier? Que sans voitures, les prix augmenteraient parce que les zones sans voitures deviendraient plus attractives? Tiens tiens. D’après moi, même si les prix augmentaient, ce ne serait pas grave parce que la voiture coûte tellement cher que, en s’en débarassant, on fait des économies plus que substantielles. Mais les générations actuelles, nées pendant la crise, ne pourront pas se permettre une augmentation indéfinie des prix de l’immobilier: les prix atteindront un plafond. Et aujourd’hui déjà, le seul moyen de se loger pour pas trop cher, c’est la co-location ou l’habitat partagé, groupé, inter-générationnel, *en ville* et *non* dépendant d’une voiture.

  25. Nikos

    Respecter le code de la route ne sollicite ni la réflexion ni les fonctions cognitives de l’automobiliste . Ce sont juste des AUTOmatismes acquis ..et comme tout automatisme , ça ne passe pas par le cerveau mais par la moelle épinière ( cf arc réflexe ) .SI la bagnole rendait intelligent y a belle lurette que ça se saurait et que l’homo cretinus débilus aurait troqué sa tire contre une petite reine ! Quant à la citation , sa version d’origine est : ..  » pour marcher  au  pas, point besoin de cerveau , la moelle épinière suffit  » .de la marche militaire à l’acte de conduire une bagnole il n’y a qu’un pas à faire … c’est à quelque chose près la même chose , seuls les AUTOmatismes sont mis en jeu … point de réflexion n’est besoin . J’en veux pour preuve ces automobilistes qui conduisent le téléphone à la main …preuve que : 1- la bagnole rend con  2 – conduire ne demande aucune intelligence … vice versa , l’un nourrissant l’autre …

  26. houlouk

    Je ne savais pas que s’insérer sur une rocade chargée par exemple était un automatisme.

    Et ceux qui n’obtiennent pas leur permis du premier coup, c’est un problème de moelle  épinière?

  27. Jojo

    « le secret en scoop mondial: on appelle cela le vélo+train » : ça me fait toujours rigoler…
    TER Strasbourg-Mulhouse : interdiction de mettre son vélo dans le train en heure de pointe, l’heure à laquelle en tant que travailleur et étudiant on utilise le train (merci à eux !). Trop de vélos ? eh bien, la sncf décide de ne plus en prendre aucun.
    Moi qui n’utilise qu’un vélo, j’ai été bien embêtée par cette règlementation alors que je ne rentrais qu’une fois par mois/ tous les deux mois avec mon vélo… je n’imagine même pas ceux qui faisaient ça tous les jours !

  28. Alex

    Merci pour cet article…

    Quand nous aurons une véritable offre de transports en commun, oui cela sera possible.

    Il ne suffit pas d’avoir une gare à une distance raisonnable… Encore faut-il qu’il y ait des trains qui y passent !

    J’ai vécu pendant 3 ans à 75 km de la grande ville la plus proche. Les acrobaties d’organisations que cela demandait quand j’avais besoin de m’y rendre ont fini par ne plus être gérables.

    Quand vous devez prendre le train de 8h du matin qui vous fait arriver à 9h30 pour un rdv à midi…

    Et qu’ensuite le dernier train repart à 17h30 alors que vous auriez voulu profiter de l’aller-retour en ville pour y voir quelques amis le soir…

    Pour aller dans votre sens : j’ai fini par déménager et venir vivre (en bordure) de cette ville, et je suis heureuse de pouvoir aller facilement en son centre en transports en communs.

    Mais ce déménagement a été très difficile vu ma situation professionnelle…

    et puis, encore une fois : nous ne pouvons pas tous habiter en ville.

    Cela me paraît donc injurieux d’insister à ce point sur le « feignasse », qui est certainement vrai pour beaucoup, mais qui est loin d’être le cas pour tous les automobilistes.

  29. pedibus

    bon et Jean-Marc qu’est-ce qu’il fabrique?

    c’est la fête ou quoi…?

  30. Mangegrain

    Jojo,

    TER 200 entre Bâle et Strasbourg effectivement interdit depuis 2007 aux vélos aux heures de pointe. Mais les vélos pliants y sont acceptés sans restrictions. On en trouve des neufs pas chers et en occasion pour une misère.

  31. Psychelau

    Vous me faites bien rire les socialistes bobo bio à vélo, vous êtes comme des pastèques, vert à l extérieur, rouge à l intérieur. Je suis sur que vous prenez l avion pour vos vacances alors arrêtez de donner leçons. J aimerais bien vous voir gravir les côtes pour aller travailler quand il pleuvera en hiver et que vous aurez 62 ans. Ah non bien sûr, comme tous les fonctionnaires vous serez à la retraite plus tôt, et c est vrai qu’ avec vos horaires vous avez le temps de faire du vélo!!!

    Voilà, voilà… Oh que ça du bien de se mettre dans la peau d un automobiliste grincheux! Longue vie àcarfree!

  32. pedibus

    Quelle richesse aujourd’hui que ce site!  … avec ce portrait de l’automobiliste-atomobiliste sans concessions:

    je parie que ça va être une contribution qui va péter les cent commentaires avant la fin de la semaine!

    Comme quoi dès qu’on sort du sujet poli policé anti polisson, technico sociéto environnemental, ça cause tout de suite aux instincts, mais les bons ce coup-ci :

    faire tomber les masques des hypocrites à roulettes motorisées, prompts à invoquer les prétextes les plus tordus pour justifier l’injustifiable, le bousillage des sociétés et leur environnement, à toutes les échelles…

    Inutile de faire l’argument du contre au sujet de ces fameux justificatifs, les réactions précédentes ont brillamment réussi l’exercice, en défense ou dans l’attaque… Je me contenterai seulement d’en retenir quelques unes, celles qui m’ont le plus puissament titillé le boaaaaaaaaaaatique drôlatique zigomatique,  soit pêle-mêle:

    – la conduite -l’ethos? – par la moelle épinière des décervelés à califourchon sur leur char à roulettes autonome…

    – la croyance relique en l’existence de la « campagne (1) », encore assimilée au périurbain, lequel, avec les petits médaillons centraux d’agglomération, bouffaient déjà plus des deux tiers du territoire métropolitain en 2010 : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1374&page=graph#carte

    … et ça c’est pas arrangé depuis, et pas près de s’arranger rapidement : or quel mode de déplacement est responsable de cette défiguration du paysage, du siphonage des services de proximité, de la pulvérisation du lien social – de proxi  également – sinon la gnognole…?

    – bien sûr l’image du pourceau dans sa bauge est terriblement évocatrice, le con-sot-mateur des pratiques de ses contemporains, animal social grégaire et imitateur, cobaye des sciences humaines et sociales, encore sympathique aux yeux du chercheur altruiste pas rancunier, avec des désirs, plus ou moins viciés et vicieux, inavouables et impossibles à satisfaire, sauf à évincer le reste du troupeau pour cesser de se tortiller impuissament, avec l’espoir de se distinguer de son équivalent… :

    tous en vacances au même endroit incontournable grâce au rayon d’action de la gnognole – mais aussi du zinc… -, tous habitant la campagne à la ville, avec le même pavillon quatre façades, panoptique de l’environnement miteux mité du périr-urbain…, tous à se faire rouler par le système qui incite à rouler sans compter, sans souci, raison d’être du mécanisme auto(!)entretenu…

    – bon et puis il va y en avoir d’autres, ça va pas louper…

     

    Sinon dommage que la communauté Carfree n’ait pas évoqué les ravages passés sous silence, causés par nos utilisateurs propriétaires « addictes » de la gnognole, à tous les degrés d’usage… pêle-mêle là encore:

    – les effets de coupure de la voirie dédiée à notre mode de déplacement préféré, qui tronçonne comme des rideaux de fer le tissu urbain (le système ferroviaire aussi…);

    – la perte d’autonomie anticipée chez les seniors, dès lors qu’ils perçoivent comme trop hostile la rue à cause du stationnement anarchique non maté et de la circulation, obstacle à la promenade quotidienne à pied, l’un des meilleurs liens sociaux :

    perte qui entraîne une anticipation de leur disparition, toujours non ou mal évaluée, documentée, monétisée, invisible dans les statiques, grande perdante du spectacle gesticulatoire performatif du politique, et pourtant bien plus lourde que le seul cumul des morts et blessés de la rue et de la route…

    – les effets d’éviction d’une technique sur les autres postes de dépenses des ménages et de la nation : le seul déplacement automobile nous rend lourdement inefficient économiquement, mais aussi sur le plan des petits arbitrages quotidiens qui nous permettent d’admirer l’environnement et nos semblables, d’affecter plus de ressources et de temps pour la culture, la connaissance, l’exploration à l’échelle corporelle ;

    et puis cette technique pour se déplacer arrive encore mieux que les autres à nous faire oublier qu’elle n’existe que socialement et non pour elle-même, que le désir qu’ont si bien su fabriquer les commerçants fabricants qui en vivent ne doit pas tuer l’esprit critique, le bon sens, la rébellion face à l’incarcération idéologique qui en résulte…

    Il faudrait vraiment trouver des dessinateurs de BD pour véhiculer encore plus loin ces textes carfristes, ensemencer les esprits, faire une semaison d’idées en germe, dans cette platitude idéologique stérile, qui semble ne souffrir aucune aspérité, aucune fantaisie, aucune touffe rebelle face au rouleau compresseur du jerican way of life…

     

    (1) »Ne plus utiliser la voiture contribue de plus à la désertification des campagnes. »

    BOAAAAAAAAAAAAA

    Marcélou!… active la police 90, ça suffit plus…!

    BOAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

     

  33. Veinne

    La voiture ce n’est plus ni moins que du confort. Comme la télé, la canapé, le lit, l’eau chaude, le macdo et tout le tremblement.

    Je ne vois pas bien ce qu’il y a de mal à ça. De toute façon quand il n’y aura plus de ressource pour l’utiliser il sera toujours temps de se mettre à faire du vélo.

  34. Ludovic Brenta

    « Quand nous aurons une véritable offre de transports en commun, oui cela sera possible. »

    Nous aurons une véritable offre de transports en commun quand nous aurons une véritable demande de transports en commun. Pour l’instant, les zélus sont convaincus que leurs électeurs veulent rouler en bagnole et refusent de subventionner les transports « communistes ». Et il faut bien avouer que les corporations de la SNCF leur donnent des arguments. Mais l’erreur est encore plus fondamentale: si vous pensez que les transports en commun sont indispensables pour les déplacements quotidiens, c’est que vous habitez encore trop loin. Subventionner les transports en commun, c’est comme subventionner les autoroutes et les rocades « de désengorgement »: cela induit l’étalement urbain. Les trains ne devraient servir qu’aux déplacements occasionnels: affaires, week-end, vacances. Et ils devraient être pensés et conçus comme des compléments au vélo. La France fait exactement l’inverse et seuls les Français en sont responsables.

  35. Mangegrain

    Ludovic Brenta…

    Il y a 1 siècle, l’offre de transports en communs était largement supérieure… Les campagnes étaient parcourues par des trains omnibus et semées de gares, aussi bien sur les « grandes » lignes nationales, que sur de très nombreuses lignes locales qui ont très souvent disparu depuis.

    Pourtant il n’y avait pas d’étalement urbain tous azimuts : pas de banlieues dortoir/ghetto à perte de vue, pas de zones commerciales bétonnées et macadamées… Ca, c’est bien la voiture qui le provoque.

    Et… tu es sérieux quand tu écris « Les trains ne devraient servir qu’aux déplacements occasionnels: affaires, week-end, vacances » ?

     

  36. pedibus

     

    De Ludovic : Nous aurons une véritable offre de transports en commun quand nous aurons une véritable demande de transports en commun.

     

    Il faut absolument faire varier l’échelle quand on analyse l’offre!

     

    Ainsi par exemple il est maintenant de notoriété publique que les TCSP sont pris d’assault même en province, où les agglos qui ont mis en place des lignes de tram les voient complètement bondées aux heures de pointe et autour. Et a contrario des secteurs entiers de la partie la plus dense des unités urbaines ne connaissent que du bus, souvent peu attractif, largement en partie du fait qu’il est englué dans la circulation et/ou de bénéficie pas de priorité aux feux.

     

    De Mangegrain : Il y a 1 siècle, l’offre de transports en communs était largement supérieure… Les campagnes étaient parcourues par des trains omnibus et semées de gares, aussi bien sur les « grandes » lignes nationales, que sur de très nombreuses lignes locales qui ont très souvent disparu depuis

     

    Pourtant il n’y avait pas d’étalement urbain tous azimuts : pas de banlieues dortoir/ghetto à perte de vue, pas de zones commerciales bétonnées et macadamées… Ca, c’est bien la voiture qui le provoque.

     

    De Ludovic : Subventionner les transports en commun, c’est comme subventionner les autoroutes et les rocades « de désengorgement »: cela induit l’étalement urbain.

     

    Oui et non!

     

    Une technique de transport ne peut à elle seule entraîner un changement sociétal, dont l’étalement urbain, si elle n’émerge pas simultanément avec un ensemble de faits propices à ce changement : la technique c’est aussi du social comme je disais dans le commentaire précédent. Pour essayer de comprendre qu’il n’y a pas de déterminisme technique – par exemple la création d’un réseau de pistes cyclables, d’un réseau de TCSP en ville, d’une offre ferroviaire pour desservir la couronne péri urbaine qui, respectivement, entraîneraient à eux seuls une augmentation phénoménale de la part modale vélo dans les déplacements, idem pour les transports en commun urbain, idem pour l’étalement urbain… – il faut absolument lire ou relire Jean-Marc Offner un quart de siècle après son  » Les « effets structurants » du transport : mythe politique, mystification scientifique » (1) , qui affirme et démontre de façon assez convaincante que « les dispositifs techniques sont des construits sociaux » (p. 236).

     

    Pour coller au plus près des commentaires cités plusieurs remarques.

     

    La construction des chemins de fer urbains et de banlieue ont bien créé de l’étalement urbain à Los Angeles, mais ils n’auraient rien provoqué seuls, isolés du contexte socioculturel, si la société américaine d’alors n’avait pas eu les idéologies du moment – la maison avec le jardin en contraste avec les villes denses et industrielles à l’€uropéenne de la côte est -, un entrepreneuriat futé qui associait pour son plus grand profit la construction des lignes et des lotissements, qui profitait également d’une gouvernance locale particulière, où les élus et le patronat s’entendaient parfaitement pour faire prospérer ce nouveau système économique, bien mis en valeur par la presse locale… Après le tram et les chemins de fer de banlieue ont cédé le pas au système automobile, dès les années 1920, et là encore les autoroutes seules n’auraient rien entraîné si la société d’alors et son système de croyance du moment avaient été légèrement différents…

     

    Nous ne pouvons extrapoler les effets connus à LA dans le dernier tiers du XIXe siècle et les deux  premières décennies du suivant aux agglomérations françaises entourées d’une étoile ferroviaire, quand une offre consistante de transport en commun existe. Sa contribution dans la fabrication de l’étalement urbain existe mais est piteusement marginale, sans doute derrière la virgule en pourcentage, et le spectacle fameux des parkings gavés de bagnoles autour des stations TER de la couronne des aires urbaines ne doit pas faire illusion : même si le domicile de ces navetteurs se trouve dans les mêmes endroits habités par les pendulaires automobilistes – les enquêtes origine/destination font toutefois cruellement défaut, mais on ne peut pas dire que pour l’instant ces stations soient au coeur d’un morceau de ville à mixité sociofonctionnelle suffisante, c’est plutôt des champs, des vignes ou des bois – le phénomène majeur est bien de l’étalement urbain engendré par le système automobile.

     

    Enfin on pourrait dire qu’une politique foncière urbaine efficace devrait nous dispenser à méso échelle d’investir dans une offre de transports publics : pas besoin de nomadisme ferroviaire à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde s’il existe une requalification des quartiers de ville existants et la fabrication de nouveaux en répétant la trame centrale sans jamais dépasser outre mesure les limites des faubourgs du XIXe siècle ; l’offre locale de logement accessible, en faisant oublier les « garages humains » d’Ivan Illitch, les meilleurs construits le long des chemins de grue des années 1950 à 1970 des « grands ensembles », devrait dispenser de prévoir des parcours alambiqués au sein d’une cité baudruche. Par contre une offre ferroviaire centrale se fait cruellement attendre, avec des vrais réseaux de tram, dans les limites précédentes, pour bien mailler ces territoires à construire et requalifier. Sans doute pourrions-nous nous autoriser une correction partielle de la périurbanisation, en imaginant une urbanisation en archipel autour des stations des lignes des étoiles ferroviaires, mais sans garantie quant à l’efficacité d’un mécano institutionnel local pour mener ça à bien rapidement…

     

     

     

    (1) Revue  Espace géographique, tome 22, n°3, 1993. pp. 233-242, http://www.persee.fr/doc/spgeo_0046-2497_1993_num_22_3_3209

     

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  37. Ludovic Brenta

    Mangegrain: oui, je suis sérieux quand j’écris « Les trains ne devraient servir qu’aux déplacements occasionnels: affaires, week-end, vacances ». Il y a deux raisons à cela:

    Les intérêts catégoriels. Les trains coûtent très cher à tous les contribuables; moins cher, certes, que les autoroutes, mais très cher quand même, non seulement en investissement de départ mais aussi en frais de fonctionnement. Il est donc nécessaire de comparer le coût supporté par tous les contribuables avec les avantages pour toute la population. Or, les trains de banlieue, construits pour un usage massif et quotidien, ne profitent qu’aux seuls navetteurs et non pas à toute la population.
    L’étalement urbain. Les trains de banlieue encouragent les citadins à aller vivre en banlieue, voire même a acheter des voitures et à aller habiter encore plus loin de la ville où ils travaillent tous les jours et faire le trajet en voiture jusqu’au terminus du train. Cet effet a été visible même avec le TGV: il existe désormais toute une classe de « navetteurs voiture+TGV » qui habitent à Lyon, Lille, Amiens ou en Normandie et travaillent à Paris, ou habitent à Valence et travaillent à Lyon. Le tout, pour une bonne partie, aux frais des contribuables. Si ces navetteurs supportaient l’entièreté du coût financier de leur dépendance au train, je n’aurais plus aucune objection mais ce n’est pas le cas.

    Ces deux raisons tiennent compte de l’intérêt général. Mais il existe d’autres raisons d’intérêt particulier. Personne n’a objectivement intérêt à se rendre dépendant d’un système ferroviaire sujet aux grèves à répétition; à passer quatre heures par jour dans les trains; à ne plus rien connaître de la ville où il travaille; à s’isoler de ses collègues en ville et de ses amis en banlieue.

    C’est pourquoi je soutiens que la chose la plus intelligente à faire, c’est d’habiter assez près de tout (travail, famille, amis, école, hôpital, etc.) pour que les trajets habituels, quotidiens, puissent se faire à pied ou à vélo. Ce n’est pas si difficile que ça en a l’air; Marcel Robert écrit bien dans son article: « La moitié des français habitent à moins de 8 km de leur lieu de travail (ce qui se fait aisément à vélo) ». Si une ville a absolument besoin de trains de banlieue pour fonctionner, c’est qu’elle est trop grande; et si vous avez absolument besoin d’un train (lourdement subventionné par tous les contribuables) pour vos déplacements quotidiens, c’est que vous habitez ou travaillez trop loin.

    Donc, au lieu de demander aux contribuables de payer encore plus d’impôts pour financer des trains de banlieue, demandez-leur de chasser les bagnoles des villes pour rendre celles-ci attractives et cyclables. Idéalement, ce mouvement qui a déjà commencé va rendre les villes moyennes tellement attractives que des emplois quitteront les mégalopoles ingérables pour elles, et tout le monde y gagnera, même les mégalopoles ingérables. Les trains retrouveront alors leur rôle de lien entre centre-villes pour les déplacements occasionnels.

  38. Ad

    Ludovic : Je suis étudiant, mon université est située à 30 kilomètres de Paris et je travaille à Paris. Je fait quoi ? 60 kilomètres par jour pour aller à l’université & vivre dans une cage à lapin dans Paris ? Les gens n’ont pas LES MOYENS financiers de vivre à côté de leur lieu de travail, ou à condition de rogner durablement sur le confort du logement.
    Et les lyonnais travaillant à Paris paient 3200€ par an de TGV, ce n’est pas suffisant pour vous ? Que leur préconisez-vous ? De venir s’installer en grande banlieue ? Ha mais non, ils devront prendre le RER. De s’installer dans Paris et de troquer leur pavillon lyonnais contre un studio minable dans la capitale ? Beau progrès !

  39. Ad

    De plus, à l’échelle d’une métropole, les déplacements ne peuvent se faire à vélo que dans une part limitée !

  40. pedibus

    Donc, au lieu de demander aux contribuables de payer encore plus d’impôts pour financer des trains de banlieue, demandez-leur de chasser les bagnoles des villes pour rendre celles-ci attractives et cyclables. Idéalement, ce mouvement qui a déjà commencé va rendre les villes moyennes tellement attractives que des emplois quitteront les mégalopoles ingérables pour elles, et tout le monde y gagnera, même les mégalopoles ingérables. Les trains retrouveront alors leur rôle de lien entre centre-villes pour les déplacements occasionnels

    Que celà est bien dit…

    Hélas les bassins d’emplois français qui sont en création nette d’emploi depuis la crise de la pompe à phynances de 2008 sont ceux des quinze plus grandes aires urbaines, et là où ça se contracte le plus ce sont les agglos moyennes et petites, entrées rapidement dans la spirale du déclin :

    http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1503#figure1

    funestes effets de la métropolisation…

  41. pedibus

    Ludovic : Je suis étudiant, mon université est située à 30 kilomètres de Paris et je travaille à Paris. Je fait quoi ? 60 kilomètres par jour pour aller à l’université & vivre dans une cage à lapin dans Paris ? Les gens n’ont pas LES MOYENS financiers de vivre à côté de leur lieu de travail, ou à condition de rogner durablement sur le confort du logement.
    Et les lyonnais travaillant à Paris paient 3200€ par an de TGV, ce n’est pas suffisant pour vous ? Que leur préconisez-vous ? De venir s’installer en grande banlieue ? Ha mais non, ils devront prendre le RER. De s’installer dans Paris et de troquer leur pavillon lyonnais contre un studio minable dans la capitale ? Beau progrès !

    Travail de longue haleine, titanesque mais urgent et nécessaire que de casser la spéculation foncière et l’attentisme criminel des égoïsmes de toutes sortes, dernière le sacro-saint principe constitutionnel, révolutionnaire français de la propriété privée :

    il faut que le monde édilitaire sorte du clientélisme, de la cumulardise gourmande et de  l’incrustation stérilisante pour l’avenir des sociétés urbaines; il faut prendre à bras le corps la question du foncier, et rien qu’avec le dispositif réglementaire et législatif existant la plus grosse dépense correspond à une ligne de crédit mieux connue sous le nom de « volonté politique ».

    A lire ou relire, à méditer les propositions de Sandrine Levasseur :

    http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/15-128.pdf

    Il y aurait moyen d’offrir la ville à tout le monde si cette volonté existait, et on donnerait satisfaction à Henri Lefebvre et son « Droit à la Ville »*…

     

     

    *1968 ; présentation anticipée de l’auteur:

    http://www.persee.fr/doc/homso_0018-4306_1967_num_6_1_1063

    et  compte rendu :

    http://www.persee.fr/doc/homso_0018-4306_1968_num_8_1_3129

  42. Ludovic Brenta

    Ad, tu es étudiant donc jeune, dynamique, plein d’avenir et supérieurement intelligent. Tu peux résoudre tous tes problèmes de plusieurs manières. Je sais: il est plus facile de trouver des excuses que des solutions. Mais je t’en offre deux gratuitement:

    – Tu habites près de l’université à 30 km de Paris et tu travailles à côté (c’est-à-dire dans un rayon de 5 km).

    – Tu déménages à Strasbourg, Toulouse, Lille ou autre ville moyenne, tu t’inscris à l’université locale et tu travailles non loin de l’université. La vie estudiantine strasbourgeoise (ou toulousaine, ou lilloise) n’a rien à envier à celle de Paris, la qualité de l’enseignement est la même et la qualité de vie bien meilleure.

    Le prix d’un vélo est inférieur au prix des transports en commun, même pour un étudiant.

    Je le répète: si une ville a absolument besoin de trains de banlieue, c’est qu’elle est trop grande.

  43. Ad

    Mes études ne sont dispensées qu’à l’université de Cergy (95), tout comme celles de mon amie qui les termine dans 3 ans donc pas de possibilité de déménager. De plus, lorsque l’on est tout jeune diplômé il faut être con pour refuser un boulot à Paris (comme la majeure partie des opportunités qui me seront offertes) sous prétexte que l’on habite en grande banlieue car pas les moyens de trouver un logement décent plus proche de Paris. Je ne demande que ça de vivre et travailler dans un périmètre restreint mais l’agglomération parisienne fonctionne de manière régionale par conséquent je continuerai à prendre le train entre ma banlieue et Paris pour aller travailler jusqu’à ce qu’une opportunité en province se profile.

    Oui l’agglomération parisienne est trop grande, et donc, on fait quoi ? On rase la grande banlieue et on reloge ces 5 millions d’habitants dans les plus petites préfectures du pays ?

     

  44. Ludovic Brenta

    « il faut être con pour refuser un boulot à Paris (comme la majeure partie des opportunités qui me seront offertes) sous prétexte que l’on habite en grande banlieue car pas les moyens de trouver un logement décent plus proche de Paris. »

    Il faut être con pour accepter un boulot qui ne permet pas de se loger à proximité et impose des temps et coûts de transport prohibitifs. Je peux comprendre qu’une fois installé il est difficile de changer mais « lorsqu’on est tout jeune diplômé », c’est justement le moment crucial pour prendre les bonnes décisions qui vont affecter le reste de la carrière. Ceux qui acceptent ce genre de sacrifices « parce que c’est Paris » ne font que perpétuer le cercle vicieux pour une génération supplémentaire. C’est précisément pendant et juste après les études que ce cercle vicieux peut être brisé. Les études sont censées apprendre leus jeunes à réfléchir et prendre des décisions bien informées; pas à les formater pour qu’ils deviennent des clones interchangeables et jetables. RER, boulot, dodo, c’est donc ça ton grand idéal de vie, ta grande ambition?

  45. Ad

    Mes coûts de transport de 28€ par mois ne sont pas prohibitifs 🙂 ! Et comme évoqué dans mon commentaire, les études de mon amie se terminent dans 3 ans & ne sont dispensées qu’à l’université de Nanterre par conséquent l’Île-de-France pour moi c’est minimum jusqu’en 2019 😉 ! Et bien évidemment qu’une fois tout ceci terminé je saisirai la première occasion pour quitter Paris, mais y étant retenu, je n’ai pas les moyens de me loger plus près que je ne le suis aujourd’hui !

  46. Jean

    Bonjour,

    J’habite en montagne et travaille en altitude,  à environ 15km de la gare la plus proche. Je précise qu’il y’a environ 700m de dénivelé entre ladite gare et mon lieu de travail. Comment puis-je faire ? Covoiturage impossible. Je fais du stop en espérant que l’une des 3 voitures quotidienne s’arrête ? Je pars la veille ? J’enfile mon harnais et passe par la falaise ? Je noie mes vêtements de sueur en essayant de grimper la montée en vélo ? Je demande l’installation d’un tire fesse ? Merci de m’éclairer 🙂

  47. Jean

    Je précise que les 10 logements disponibles sur la route sont tous occupés et que je n’ai pas les moyens de faire construire à côté de mon lieu de travail 😉

  48. zemilie

    Bobo-chic-écolo… Heureusement qu’il y a des gens qui  utilisent leur voiture pour aller bosser dans des petits hôpitaux de proximité à 20 km de chez eux, le matin, l’après-midi, la nuit, les week-end et les jours fériés pour prendre soin de gens comme vous. Mais non, suis-je bête! Comme vous êtes en ville, avec une très grande offre de soins, vous allez choisir la clinique pour bobo-chic-écolo et en mettre plein les poches des toubibs qui vivent dans ces horribles banlieues au nom pompeux!!

  49. Zaph

    @Jean

    Je ne sais pas pourquoi mais votre post me fait penser à P Chass…de 40 millions d’automodébilistes qui a toujours un exemple terrible qui prouve que l’automobile est indispensable.

    Reprenons vos données: 700 m de dénivelés, 15 km, 3 voitures par jour…Cette route de montagne est très peu fréquentée.

    En hiver il doit être possible de la descendre à ski. Un bon skieur  doit le faire en 30 minutes. Avec un peu d’entrainement il faut moins d’une heure pour faire la remontée en skis de randonnée. Quelle détente ce doit être de partir en ski après le travail.

    L’été , le skis à roulette offre les mêmes possibilités.

    C’est un peu extrémiste mais juste pour rappeler qu’il n’y a pas si longtemps dans nos vallées alpines les enfants faisaient de grandes distances à pieds avec beaucoup de dénivelé pour rejoindre leur école en fond de vallée. Pareil dans certaines régions du globe. Nous avons parfois de problèmes d’enfant gaté.

  50. cycliste alcoolique

    Oui Oui Oui on entend bien ceux qui vivent au pied du mont Ventoux et doivent se rendre à leur travail au sommet. On leur pardonne d’avoir une voiture. Maintenant, tout les automobilistes que je  connais à Lyon (ville plate), font moins de 10 km pour se rendre au travail, râlent sur les bouchons, le manque de place de parking… Dans mon cas 10 km c’est fait en 30 mins grand maximum à vélo, la plupart du temps de fais même un détour de 10 km par les berges du Rhône. C’est commencer la journée par une aventure de 20 km puis bonne douche au boulot, et arriver frais et avant les automobilistes… Qu’ils sont courageux!

  51. alain

    Jean:

    La solution? Tu prends ton ordinateur, tu tapes sur ton clavier. Cela donne ton petit cas personnel sans tenir compte de solutions globales et tu attends la fin du pétrole. Tu verras, çà sera fantastique. Avec un peu de chances, y’a du gaz de schiste dans ta côte, donc pour ton petit bonheur personnel, les pétroliers vont la niveler petit à petit et hop! t’auras plus de pétrole et plus de côte. Si cela n’arrive pas, un jour bien plus proche que l’on croit, le pétrole s’envolera et tu diras: merde, sur Carfree, ils avaient les solutions et moi  j’étais un gros…. à me regarder le nombril…

  52. Ludovic Brenta

    « Heureusement qu’il y a des gens qui  utilisent leur voiture pour aller bosser dans des petits hôpitaux de proximité à 20 km de chez eux ».

    Elle est bien bonne celle-la. Visiblement nous n’avons pas la même définition de « proximité ». La vôtre est dépendante de votre bagnole, la mienne ne dépend de rien du tout. Je préfère la mienne.

  53. Ludovic Brenta

    « Heureusement qu’il y a des gens qui  utilisent leur voiture pour aller bosser dans des petits hôpitaux de proximité à 20 km de chez eux ».

    Seconde réflexion.

    Malheureusement, il y a des gens qui habitent à 20 km de l’hôpital où ils travaillent et qui, sous couvert de « sauver les vies », polluent l’atmosphère avec leurs bagnoles, financent les pétro-monarchies qui financent les guerres du pétrole, écrasent ou menacent d’écraser les piétons et les cyclistes sur leur trajet quotidien, et n’envisagent pas une seule seconde de faire le moindre trajet à vélo, ni d’habiter proximité de leur hôpital « de proximité » pour pouvoir le faire. Et pourquoi tout cela? Parce que ce sont des feignasses! CQFD.

  54. Ludovic Brenta

    Jean, même réflexion qu’à Ad: il faut être con pour accepter un boulot qui ne permet pas de se loger à proximité. Et avoir un boulot, c’est bien, mais ce n’est pas une excuse pour polluer. Heureusement, il n’y a pas (encore) des millions de Jean à travers le monde et ce n’est pas un problème bien grave.

  55. houlouk

    @Ludovic brenta

    Vous êtes au courant qu’il y a une pénurie d’emploi et que tout le monde ne peut pas se permettre d’attendre plusieurs années pour trouver l’emploi idéal ?

  56. pedibus

    oui Houlouk, on sait…

    au risque de rabâcher :

    http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1503#figure1

    la métropolisation est une funeste conséquence de la mondialisation…

    mais une bonne stratégie automobiliste pourrait consister à prendre le large – « en brûlant ses vaisseaux « , c’est-à-dire en abandonnant leur mode de déplacement fétiche… –

    pour saisir l’opportunité de l’existence des bons réseaux de TCSP en province, avec ou sans vélo, pour augmenter ses chances de trouver un emploi dans les bassins de vie à création nette…

    En dehors des situations exceptionnelles de profils professionnels très pointus ou de vie familiale insoluble les agglos suivantes peuvent être de bons points de chute et servir d’ancrage à une nouvelle existence avec transition du mode de vie, mode de déplacement compris, sans trouver toutefois y trouver un environnement paradisiaque:

    donc dans le sens inverse des aiguilles d’une montre à partir du nord:

    Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, pays basque français, Montpellier, Perpignan, Montpellier, Lyon, le genevois français…

    Ce n’est pas l’embarras du choix mais ça peut être tentant pour refaire sa vie et dire enfin merdre au dieu Gnognole…

  57. ledian

    Plus qu’une fainéantise proprement dite, je parlerais plutôt de « conditionnement mental » suivi d’une incapacité (fainéantise si on veut) à prendre conscience de ce conditionnement donc l’impossibilité technique d’en sortir et donc un enfermement dans une habitude délétère qui pourrait faire penser à de la fainéantise mais il s’agit bien clairement d’une identification forcée. L’automobiliste se croit automobiliste (voiturhumain) il est donc piégé.

     

  58. Alain

    Merde alors, si je comprends bien les dires de certains, avant l’invention de la voiture, il n’y avait pas d’hopital?

    C’est incroyable le nombre de gens qui croient que la voiture a permis de tout inventer. Avant la voiture, c’était la caverne et après la voiture, c’est l’apothéose.
    Ainsi donc, nous serions passés de Cro-Magnon à Homo Automobilus?

    Pour rappel, les voies romaines avaient minimum 4 mètres de large, certaines 12 mètres de large à l’abord de grandes villes, donc on se déplaçait déjà sans voitures et çà marchait.
    De même, l suffit de lire la correspondance de Mozart pour voir que sans voitures, on pouvait être connu dans toute l’Europe et se déplacer dans l’Europe entière. Pour des opéras composés par un allemand et joué en Italie, on avait parfois des cantatrices anglaises. Merde alors, sans pétrole? Mon dieu, il n’y avait donc pas que des cro-magnons avant l’invention de la voiture?

    Au fait, Pasteur, il n’aurait pas inventé des vaccins? Il avait quoi comme voiture? C’était une Renault? Ou un 4×4 Nissan? Peut-être un Pick-up Chevrolet? Quelqu’un pourrait nous dire?
    Et Mozart? C’était une Mercedes, Volkwagen ou Opel?
    De même, l’empereur Auguste, il roulait en Fiat?

  59. pedibus

    oui Ledian, dit autrement et en faisant appel aux sciences sociales et humaines, l’automobilisme renvoie à un habitus immobilisateur…

    ces constructions cognitives paralysent les sociétés, reste à trouver les parades :

    ce site en fait partie et on ne doit ménager notre peine, appuyer sur les pédales (de v »lo), presser le pas… pour innover dans toutes sortes de discours, contre-récits, explications pédagogiques…

    pour mobiliser l’imaginaire, mettre tout ça au service du changement des mentalités, du chantier en cours pour construire une nouvelle culture, sans hégémonisme, en prenant soin d’intégrer particularités, individualités et nuances, mais sans pour autant qu’elles empêchent de remplacer l’ancien système…

    les failles de San Andréas de ce dernier n’arrêtent pas de se manifester depuis quelques décennies, dont par exemple l’opinion, exprimée localement, et qui tend de plus en plus clairement, suivant les périmètres étudiés – plutôt en ville et en proche périphérie – à accepter majoritairement une limitation de l’usage de l’autoobile : ça reste à documenter, j’ai de la matière pour ça, mais pas le temps pour le moment.

  60. MarsMatrixShmup

    Bon je constate une mauvaise foi évidente dans cet article à charge contre la voiture… Mais que faites-vous des vitres teintées et de la classe qui s’en dégage ? Je ne vois dans cet article que de la jalousie de votre part du simple fait que vous ne puissiez pas en mettre sur votre vélo. Je ne vous salue pas.

  61. pedibus

    boaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

    bisous quand même, et bonne route l’artiste!

  62. Mangegrain

    ledian 19 juin 2016 à 10:37

    Plus qu’une fainéantise proprement dite, je parlerais plutôt de « conditionnement mental » suivi d’une incapacité (fainéantise si on veut) à prendre conscience de ce conditionnement donc l’impossibilité technique d’en sortir et donc un enfermement dans une habitude délétère qui pourrait faire penser à de la fainéantise mais il s’agit bien clairement d’une identification forcée. L’automobiliste se croit automobiliste (voiturhumain) il est donc piégé.

    Absolument d’accord ! Le recours automatique et irréfléchi à la voiture est un comportement moutonnier, une soumission à une pensée unique défendue par des idées reçues jamais remises en cause.

    Mais ce n’est un piège que tant qu’ils acceptent cette soumission.

    Dommage pour eux…

    J’ai trouvé tellement intéressant et valorisant ces 16 dernières années de déconstruire mes anciennes habitudes automobiles pour me recréer une mobilité plus active et plus verte…

  63. kashif

    Voici un chiffre surprenant que vous ignoriez surement: contre quelques 3.000 victimes d’accidents routiers en France, il y a eu 150.000 morts pour 2015 en Inde.

    J’apprécie beaucoup la vision d’un espace urbain sans voitures, mais il est trop tard de se repentir.  Moi, j’attends la fin du pétrole, et j’espère que cela arrive plus tot que tard. Ça me ferait du bien de balader dans une ville indienne sans le bruit et la fumée perpétuels, et sans encourir le danger d’être renversée par une voiture.

  64. Midnight-Star

    Dites-moi, est-ce normal d’avoir autant de commentaires qui plaident en faveur de la bagnole dans un site qui se veut carfree? Si les toto-mobilistes ne partagent pas nos idéaux, ils n’ont qu’à aller poster ailleurs, ce ne sont pas les forums toto moto qui manquent.

  65. Ad

    Nous sommes tous arrivés ici grâce à notre conviction qu’il faut tendre vers un monde sans voiture, mais restons lucide car les villes et l’économie aujourd’hui ne sont pas conçues pour que tout le monde puisse se passer de voiture (voir arguments tout le long des commentaires). Certes il faut éliminer la voiture des lieux où elle n’a rien à faire. Limitons les voitures au sein des espaces bien desservis en transports en commun. A ce que je sache en France, aucune commune n’a eu le courage d’éliminer totalement l’automobile de la circulation si ce n’est que sur certaines zones piétonnes.

  66. BikePower

    And the winner is…. « MarsMatrixShmup » avec ses vitres tintées classe !

    J’avoue que c’est trop fort, mais c’est certainement un clin d’oeil malicieux… enfin je préfère le croire 😉

    Plus sérieusement, il me semble que le sujet de la limitation au strict nécessaire de la voiture se pose principalement en ville, car c’est bien là que le noeud gordien existe…

    Ce qui n’empêche pas de préparer une sté post-pétrole sur tous les territoires, mais reconnaissons qu’il existe des priorités !

    Quant à ceux qui, momentanément, on l’obligation de parcourir des grandes distances, souhaitons leurs bon courage pour sortir de cette contrainte au plus vite car ce n’est certainement pas une situation durable et satisfaisante…

    Encore une fois, nous parlons de comportement global et non pas des cas exceptionnels et extrêmes : oui, plus de 50% des « commuters » automobilistes des grandes villes pourraient faire autrement, et c’est là que nous devons tous (usagers, militants, services publics, politiques…) faire porter nos efforts pour faire évoluer une situation ubuesque…

    Au fait, hier à 13h nous avions un cumul de 2295 kms de bouchons dans notre beau pays… (source : https://www.francebleu.fr/info-trafic)

    On devrait pouvoir mieux faire, non ?

  67. the Flying Dutchman

    J’adhère totalement!

    Avec un bémol toutefois… La SNCF est de plus en plus incapable d’assurer sa mission de transport par… le train! Regardez combien de lignes qui étaient autrefois assurées par des trains sont aujourd’hui assurées par… des bus bien polluants! Dans lesquels il est impossible de mettre le moindre vélo! Essayez de faire Le Blanc-Blois avec le train, juste pour rire… Il faut la journée, en bus divers et variés… Nous ne sommes pas en Allemagne ou en Hollande…

    Autre bémol; selon l’article, il vaut mieux habiter en ville pour travailler en ville, qu’à la campagne pour aller travailler en ville. En théorie… Si l’on oublie un facteur que des philosophes comme Merleau-Ponty ont très bien expliqué, à savoir que nous sommes tous plus ou moins les ennemis les uns des autres… La ville, c’est très gentil, mais c’est peu d’espace, beaucoup de bruits de rues, de voisinages, de gens autour de soi, plus ou moins propres, plus ou moins mal élevés; il faut aimer être les uns sur les autres, se supporter vaille que vaille, avec des coins de verdure que l’on appelle pitoyablement des squares, avec des aires de jeux pour les charmants bambins, mais qui ont autant de rapport avec la nature, la forêt, que la verveine en a avec le rock’n’roll…

    Le secret est d’habiter suffisamment  proche de son lieu de travail, mais suffisamment loin aussi… De manière à ce que ce soit accessible en vélo; pour moi, 25 km maximum, mais c’est vrai que l’on se retrouve dans la zone du « surmoi » pour l’automodébile de base… Et pourtant, rien de surhumain!

  68. Didier

    Marie et Ad sont rigolos ! Moi je vais au travail à vélo, même quand il pleut. Je fais 6km à vélo avec ma fille dessus pour la déposer chez la nounou. On a une voiture pour deux, et il est déjà arrivé qu’on la prenne un matin parce qu’il y avait une grosse pluie ou un orage. Mais c’est vraiment très rare. Mais si j’étais Marie ou Ad, je serais en train d’écrire que « je n’ai vraiment pas le choix, 5 km à vélo avec ma fille dessus, c’est impossible ». Ha ha. Ma fille est très contente, elle voit des canards le matin et elle prend l’air. Et elle aime la pluie.

  69. Marie

    Oui et quelle âge as-tu? Moi j’ai 40 ans et des jumeaux de 3 ans et un bébé de 1 an. Et toi j’imagine que tu es en parfaite santé et pour ceux qui n’ont pas ce luxe? et pourtant j’habite à 20 minutes de centre de la ville, mais ici rien est prévu pour les piétons. Pas de trottoirs, les voies rapides qui passent à côté, pas d’arbres pour faire de l’ombre rien….ayant habité les grandes villes auparavant je n’avais meme pas de permis, car les voitures ne me tiennent pas au coeur. Mais maintenant avec les enfants je n’imagine absolument pas continuer de vivre sans une fichue de voiture. Croyez moi que je déteste le fait d’être OBLIGÉE de passer le permis et d’acheter une voiture

  70. Jean-Marc

    Le pire n est pas tant que les automobilistes sont des feignasses,

    mais c est, alors que leurs défenseurs (Ad et Houlouk par exemple) parlent d’emplois,

    c est que les automobilistes détruisent des emplois :

     

    Les nombres d’emplois par CA entre un supermarché de ZI et un magasin de proxi est +/- de 1 à 3.., et les automobilistes sont des acheteurs volages propices aux moins-disant, aux « bonnes affaires » et autres promos spéciales, en direct de l’étranger, avec peu de retombées en emplois et en taxes chez nous, c.f. plusieurs études faites sur le sujet, en france, et en hollande, et posées sur ce site.

    Les seuls a gagnés à leurs existence ne sont même pas les constructeurs auto (faibles marges), mais les travaux publics niveau chaussées, les spécialistes du parking payant (qui sont souvent les même que les précédents..), et -plus que tout- les vendeurs de carburants.

    Malheureusement, leurs choix massif de la voiture, du moindre emplois et du bas-coût a des conséquences :

    Vu leur nombre en france depuis 30 ans,  ils entraînent un réaménagement rendant l’usage de la voiture de plus en plus « obligatoire » : les 3 écoles maternelles+primaires à 1 classe par niveau, ont fusionnées en 1 école à 3 classes par niveaux, créant des problèmes exponentiel au niveau des élèves; de même, il y a la fusion de tribunaux sous Sarkozy-Dati, la fermeture des petits hôpitaux public,..

    => plus « les gens » utilisent la voiture, plus les décideurs (préfets, président+garde des sceaux, employeurs, commerçants,..) adaptent les bâtiments à sa présence, fusionnant, centralisant tout (même si c est centralisé en périphérie, comme les supermarchés en ZI, remplaçant 5 épiceries de proximité, quelques 10 d’artisans de bouches et plusieurs magasins de vêtements).

    Continuer à alimenter le système automobile, en l’utilisant, en achetant en supermarché, c est s assurer qu’il y aura encore plus de concentrations plus tard, et encore moins d’emplois :

    au lieu de 5 salles de ciné, on est passé à 2 multiplex à 10km de la ville, et bien, bientôt, on passera à un super-multi à 20km entre 2 agglo.. et on est passé de 20 commerces de proxi de formes différents à 5 supermarchés.. on passera à 2 hypers..

    et on aura des écoles à 5 classes, avec encore plus de problèmes au niveau des enfants [impossible à un maître de connaître les 600 élèves qu’il croise dans un couloir, en particulier d’avoir une attention particulière pour ceux posant problème, qu’un collègue lui aurait signalé + effet de groupe pour eux (ce n est pas pour rien si le jeu de la tomate, et les 1ers morts du jeu de la tomate, sont arrivés après les 1ers regroupements scolaires..)], et plus distantes de la majorité des logements, rallongeant le trajet moyen domicile-école.

    Petit problème : la concentration est infinie, sans limite : déjà, certains vivent à Lilles et travaillent à Paris.

    Demain, en extrapolant la logique d’Ad, en suivant tous ce qu’il défend, on vivra en france, et on prendra, chaque matin, le train pour londres ou l’avion pour dublin.. youpi..

    On n’a, en toute choses, que 2 choix :

    soit on fait parti de la solution, soit on fait partie du problème..

    et, quand on fait partie du problème, on paye alors très cher cette participation au problème (dans notre cas : coût élevé de sa voiture, perte de temps en trajets, perte de contacts humains (c est fou comme les périurbains à voiture que je connais sortent peu.. pour eux, une sortie, c est exceptionnel, et cela se prépare ! ! ! de vrais momies, des pantouflards morts-vivants.. vivre loin de tout les a coupé de tout.. en particulier, de la vie : seuls leur maison, leur peinture, leurs meubles, leur BBQ et leur ennui semblent subsister)

     

    à  » Quand nous aurons une véritable offre de transports en commun, oui cela sera possible. »

    Ludovic Brenta  a déjà répondu : «  Nous aurons une véritable offre de transports en commun quand nous aurons une véritable demande de transports en commun. »

     

    à Marie, et  » j’habite à 20 minutes de centre de la ville, mais ici rien est prévu pour les piétons »

    C est pareil : si personne ne se sert de son vélo ou de ses pieds, pas de risque que les aménagements s améliorent..

    Par exemple, tu as plusieurs enfants en bas âge. Dans quelques années, tu les inscrira sans doute dans des clubs/cours (de piano, de menuiserie, de danse, ou de tout ce que tu veux/qu’ils veulent).

    Par exemple, club classique pour un garçon : le foot.

    Va-tu l inscrire alors au club à l autre bout de l agglo, car tu as entendu dire que l entraîneur serait un bon (il FAUT en faire un Zydane.. qu’il s amuse avec des enfants de son âge ne compte pas..), nécessitant que tu fasses le taxi et l attende 1 à 2 fois par semaine pendant des heures ? (car je suppose que les TEC, non utilisés, ne seront pas de qualité suffisante..)

    OU vas-tu l inscrire au club le plus proche de chez toi, où il pourra se rendre à vélo ou à pied (s’il joue au foot, on supposera qu’il a des pieds et peut s en servir..), où il pourra rencontrer ses copains du quartier avec qui il va en classe ? avec lesquels ils pourront de temps en temps faire un goûter sans nécessiter la grosse logistique motorisée de chacun des parents ?

     

    Peut-être que, actuellement, sans déménager, tant que tes enfants ne sont pas autonomes dans un bus de ville (ce qui s est fait au CP, pour moi, pour mes cours du mercredi, puis au CM2 pour tous les cours de la semaine) ou sur un vélo, tu ne peux pas faire du vélo ou de la marche quotidiennement, Marie, pour chacun de tes trajets.

    Mais, même si tu ne fais qu’exceptionnellement, comme par exemple, que le samedi, pour tes courses au magasin le plus près de chez toi, le dernier qui reste et qui risque de bientôt fermer si tu n’y va pas, car tes voisins vont tous au centre commercial faire leur plein et leurs courses; alors, tu contribueras cependant à l amélioration des choses ces samedis, à ton échelle, pour toi, tes enfants, et pour les futurs aménagements et les futurs améliorations des comportements des automobilistes que votre présence va progressivement induire (présence aux passages piétons, ou sur la route si tu es à vélo)

    Tes actions ont des conséquences sur ce que va devenir ton lieu de vie actuel..

    Si tes actes font en sorte qu’il devienne plus viable, plus vivable, il va lentement, très très lentement, le devenir (et, si c est trop long à venir selon toi, pas grave : tu aura profité de l amélioration de ta santé et de ton humeur, par la relocalisation de ta vie, et par ton activité physique de marche ou de pédalage)

     

    p.s. un lien utile :

    https://www.manicore.com/documentation/sobriete.html

    lien où on voit la france ferrée de 1936, dense partout, un maillage du territoire,

    et la france automobilisée de 1999 : de très rares pôles qui ont grossit, créant des loyers trop élevés, et des trajets pendulaires longs et fastidieux, et une chute de densité partout ailleurs : au lieu de 5-10 artisans par village, on est passé à des achats tous fait, avec juste des commerciaux et/ou installateurs.

    Ainsi, sans parler d exode urbain et de retour à la terre, des 10aines d artisans locaux pourraient de nouveau exister dans de très nombreuses villes moyennes à petites.. ssi les gens font appel à eux, plutôt qu’à des objets industriels (des menuisiers faisant de la petite série et du sur-mesure avec des bois parfois locaux, face à IKEA)

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