Briser le cercle vicieux de l’automobile

Le cercle vicieux de l’automobile est désormais assez bien connu. Plus on laisse de place à l’automobile et plus il y aura d’automobiles… qui auront besoin de toujours plus de place.

Un cercle vicieux (ou enchaînement diabolique, effet boule de neige ou encore spirale vicieuse) est un ensemble de causes et d’effets qui forment une boucle dégradant la situation, parce que l’effet négatif nourrit et amplifie les causes qui lui donnent naissance.

C’est grosso modo le système auto-renforçant dans lequel nous nous trouvons. Il s’agit d’un système très puissant, justement parce qu’il s’auto-justifie et s’auto-renfoce. Il est d’une logique implacable portée par le plus grand nombre, depuis les automobilistes aux politiques, en passant par les ingénieurs, les technocrates et même les commerçants.

cercle-2

La bonne nouvelle, c’est qu’un cercle vicieux peut aussi devenir un cercle vertueux, lorsqu’un même mécanisme de rétroaction amplificatrice entraîne des effets positifs ou bénéfiques.

La question consiste alors à savoir comment intervenir pour briser un cercle vicieux afin de le transformer en cercle vertueux. Au vu des diapositives précédentes, la réponse est assez simple, il faut donner plus de place aux autres modes de déplacements que l’automobile.

Source: http://bicicletasciudadesviajes.blogspot.com.es/

7 commentaires sur “Briser le cercle vicieux de l’automobile

  1. Vincent

    > La question consiste alors à savoir comment intervenir pour briser un cercle vicieux afin de le transformer en cercle vertueux

    La paupérisation de la population par la fin de la croissance se charge de changer la donne : le SMIC net pour un temps plein est de 1.000€/mois et posséder une voiture utilisée même a minima coûte autour de 200-300€/mois.

  2. Françoise

    « Comment intervenir pour briser ce cercle vicieux ?… »  Par exemple, faire ce que font beaucoup de municipalités en France à l’heure actuelle : rendre les centre-ville aux piétons et aux vélos en créant de plus en plus d’espaces interdits aux voitures (et tout de même les parkings souterrains pour aller avec). Dans le même temps, renforcer la fréquence des transports en commun, créer des pistes cyclables supplémentaires, etc… A terme, cela pourrait aboutir à rendre la voiture moins nécessaire et peut-être inutile… En tout cas c’est un commencement. Il faut bien commencer par quelque chose.

  3. pedibus

    ce cercle vicieux notre Marcélou s’y attaque depuis quelques années déjà : souhaitons-lui une santé de fer, un épiderme inoxydable sans métaux lourds, une longévité exceptionnelle et surtout de garder le moral, ce qu’il nous prouve tous les jours ou presque…

    ce coup-ci il me semble qu’il change de braquet ou chausse les bottes de sept lieues en ciblant les constructions sociales, l’opinion et les constructions mentales sous-jacentes : tout laisse penser que la voie est pleine de promesses, sans reprendre les techniques de discours plus ou moins révolutionnaires mais qui n’apportent pas la garantie d’être vraiment vélorutionnaire…

    il faut donc continuer, rappeler le bon sens, chercher ce qui peut entraîner une fulgurence dans nos pauvres têtes d’abrutis adeptes des faces-à-mains, télés et autres appareils à diffusion de prêt-à-penser, plus ou moins automo-atomo-lobotomisés ou peut être pire encore… « non concernés »…

    je pense, peut être naïvement, qu’il faut faire simple dans la communication et sa diffusion – mon laïus est donc évidemment l’illustration de ce qu’il faut fuire pour tenter de séduire/sensibiliser/scandaliser/ »convertir » mais aussi expliquer, éclairer et tenter d’aider à sortir des superstitions postmodernes – qu’il faut viser plutôt le levier, la brouette ou le vélo plutôt que l’usine à gaz, distillateur de charbon de bois ou centrale nucléaire…

    pour ça les seuls mots, en petit nombre, bien choisis et agencés peuvent faire mouche auprès du plus grand nombre… quand la foule est à portée de  la sarbacane du bon sophiste…

    la bédé, la vidéo, l’autocollant (biodégradable, sans solvants, sans gnagnagna… ) sont sûrement les meilleurs flêchettes pour jouer le rôle de missile de croisière destructeur de forteresse de pensée formatée au ciment à bunker… et le message qu’elles véhiculent doit être aussi léger, perfide, dérangeant que possible pour ébranler et dissoudre ce putain de système automobile.

    Mais c’est comme les maths et la simplicité d’une belle démonstration, le geste juste, rapide et maîtrisé du calligraphe, la construction de la phrase courte, dense et percutante,  c’est pas facile : chercher, bricoler, refaire et trouver, recommencer… et avant tout se mettre en train pour le faire.

  4. Haricophile

    Avant d’interdire quoique ce soit, il faudrait commencer par développer quelque chose.

    Je suis en train d’emménager à Aix-en-Provence et je peux vous dire que les transports en commun ça craint au niveau de l’aglomération (en ville et quelques destination il y a eu de grosses améliorations même si les bus qui s’arrêtent à 9h c’est pas génial pour aller au spectacle…).

    Bref, voilà une ville et une aglomération qui ne sont absolument pas adaptées à la voiture et qui aurait un énorme potentiel piéton et cycliste, mais qui est actuellement un enfers dangereux pour les vélocipédistes ou les bipédistes aventureux.

  5. pedibus

    oui Haricophile… Aix-en Provence c’est une ville qui donne un sacré fil à retordre à l’INSEE tellement l’étalement urbain est en vadrouille là-bas, au point de discréditer complètement le concept d’aire urbaine AU: déjà celle de Marseille la rejoint par coalescence, en attendant peut être de rejoindre celle d’Avignon, laquelle a presque doublé par le même phénomène sur je ne sais plus quelle période intercensitaire…

    Artefact statistique ou effet de seuil arbitraire et mal choisi (seuil de 40% seulement de pendulaires de la zone ainsi définie venant  y travailler dans le pôle urbain, avec une certaine taille)? Peu nous importe finalement si on retient l’essentiel :

    à savoir que si ça vadrouille autant c’est parce que le développement et l’usage du système automobile l’encourage à fond…

  6. pedibus

    Je n’ai pas fait gaffe, myriades d’excuses si je doublonne, tant pis si c’est pas un scoop, mais les mentalités changeraient à grande vitesse chez les jeunes, envers la bagnole :

    http://msfs2015.sciencesconf.org/conference/msfs2015/pages/Vincent_Geslin_et_al.pdf

    Dans l’agglo lyonnaise et dans l’aire urbaine grenobloise s’installerait un désamour en direction de la déesse Gnognole, toutefois chez les garçons seulement :

    emmp, Françoise, Marie et les autres… mes belles, il va falloir convaincre les filles, peut être avec le slogan et la musique, du genre « à bicyclette Paulette! »

Les commentaires sont clos.