La journée sans voiture à la sauce marseillaise

C’était donc, jeudi 22 septembre 2016, la journée mondiale sans voiture. Une journée que l’Europe essaye d’effacer avec la Semaine Européenne de la Mobilité. Mais Aix-Marseille-Provence Métropole va plus loin avec sa journée de la mobilité à la sauce marseillaise.

Démonstration en crescendo !

gcum La journée commence (presque) avec les élus: Dominique Tia (député et 1er adjoint du maire délégué au transport), Laure-Agnès Caradec (adjointe au maire délégué à la métropole, conseillère générale…), Jean-Pierre Serrus (vice-président métropole délégué au transport et déplacement), et Cyril Vrain (?)

Le premier adjoint nous tient tout d’abord informé que tous les élus sont venus en deux roues. Sur ce, Laure-Agnès Caradec, le reprend en précisant « en deux roues motorisées, par respect pour nos amis du Collectif Vélos en Ville qui sont au deuxième rang« . Tiens cela nous rappelle un ancien article. Merci Madame Caradec.

Il s’en suit la première table ronde avec certes la présence de loueurs de voitures ce qui rajoute encore un peu plus de moteurs à la journée. Rien de bien méchant mais bon il auraient quand même pu garer leur voiture ailleurs que sur le trottoir (Il y a un an on avait fait la même photo…). Nous on avait garé les vélos sur les arceaux les plus proches, rue de la république, à 200m…

Attention ça se gâte…

Deuxième table ronde, intitulée L’ECoCité Euroméditerranée. Quels sont les invités ?

Le directeur Général d’Euroméditerranée, ce qui paraît plutôt normal même si tout le monde n’apprécie pas ce projet. Il s’en suit monsieur EIFFAGE, dit aussi monsieur béton. Et le meilleur pour la fin Monsieur BMW, un cousin de Monsieur Volkswagen, himself.

Nous avons donc pour représenter la cité éco(logique), dit Smartseille : monsieur béton et monsieur voiture. C’est effectivement les personnes les plus aptes à parler de la situation actuelle à Marseille…

Lire aussi :  Quand l'automobile envahit le monde

Encore plus fort !

Monsieur BMW, vendeur de voitures dans la vraie vie, commence son allocution par une phrase qui restera cultissime. Accrochez-vous au guidon :

La voiture reste le mode de transport le plus adéquat aujourd’hui

A partir de là, on pensait avoir tout vu et les allocutions de Monsieur Euromed et Monsieur béton sont passées presque inaperçues lorsqu’ils ont dit qu’ils innovaient quand ils ne font en fait que respecter la loi. Remarque à Marseille, c’est déjà pas mal.

Mais…

Mais, il y avait le village de la mobilité pendant ce temps-là, sur le vieux-port.

Explications en trois photos :

village-de-la-mobilite
A gauche, on peut lire : « Village de la Mobilité »
A droite on peut voir 5 BMWs + un scooter de la même marque + un bonus
Et avec tous les oriflammes on se croirait dans une véritable concession BMW en zone d’activité péri-urbaine.

renault-electrique
Quand on entre on découvre cette fois une ribambelle de voitures électriques !
Maintenant c’est Renault qui est à l’honneur.

velos-en-ville
Et ce n’est vraiment que si l’on va au bout que l’on trouvera le stand du Collectif Vélos en Ville (environ 2 m2) avec sa zone d’essai de vélos de 600 m2.
Heureusement que l’on était là pour remonter le niveau !

On vous laisse en tirer les conclusions que vous voudrez…

5 commentaires sur “La journée sans voiture à la sauce marseillaise

  1. L'intégriste ferroviaire

    Un des problèmes, on le voit sur la photo, est qu’il y a suffisamment de c…., euh, de bipèdes, pour aller zieuter ces quadrupèdes routiers.

  2. alain

    J’ai lu qu’à Paris, vu que la journée sans voiture a retirée plein de bagnoles et que seuls riverains et taxis étaient autorisés, ces 2 types de cons roulaient comme des tarés.
    Ce pays ne pense que par la bagnole, enfin quand je dis « pense » c’est déjà un grand honneur car la plupart des bagnolards rencontrés  n’ont pas 3 grammes de cervelles.
    Tous les jours, je passe dans une rue semi-piétonne en contre sens comme c’est autorisé. Disons que sur 100 bagnoles, 99 ne ralentissent pas et ne dévient pas d’un pouce. Si moi-même, je ne déviais pas de quelques centimètres avec mon vélo, je serais mort 99 fois par jour.

    Le pétrole ne montre qu’une chose: il s’est clairement imposé au moment de la première guerre mondiale, et le livre que je lis « grandeur et chute de l’empire romain » pose clairement le départ de la décadence de notre civilisation au fait de la première guerre mondiale. Le pétrole caractérise pleinement notre déclin.

  3. Haricophile

    Aix et ses environ ça serait le paradis pour les vélo s’il n’y avait pas de voiture. Belle ville, jolies petites routes…
    Mais en fait c’est tout simplement l’enfer car rien n’est prévu et les routes justement sont étroites sans aucune bordure ni dégagement.

    Comme disait un ministre, le vélo c’est dangereux.
    ____________

    ————
    \ ^__^
    \ (oo)\_______
    (__)\ )\/\
    ||—-w |
    || ||

Les commentaires sont clos.